mardi 12 septembre 2023

Y EN A MARRE ! LIBÉRONS LA VIE ! LIBÉRONS LA TERRE !

 


 

Ce qui se joue à présent est notre destinée d’être humain.

 

 



Un affrontement sans merci oppose les instances étatiques et mondialistes du profit et un peuple, dont la vie se réduit comme peau de chagrin sous la pression de la rapacité dominante.

Ce conflit, l’État a intérêt à le tirer en longueur, car la répression est l’ultime fonction qui lui permet d’exister. Dans le même temps, nous sommes plus en plus nombreuses et nombreux à le pressentir avec un mélange d’exaltation et d’inquiétude : nous entrons dans des années dont le cours nous intime un choix crucial. Nous sommes face à une option qui va déterminer notre sort. Elle est simple.

Ou, résignés à désertifier la planète, nous travaillons à notre propre destruction.

Ou nous nous engageons dans une lutte pour la souveraineté de la vie et des valeurs humaines.

Nous nous engageons ? Non ! Foin des prônes et des exhortations humanitaires ! L’époque n’est plus à la bonne volonté. Elle est au fait accompli.

Les gilets jaunes ont initié une occupation festive des rues et des cœurs. Elle touche des millions d’êtres qui s’éveillent d’un demi-siècle de léthargie et redécouvrent une humanité dont le règne de la marchandise ne cessait de les dépouiller. Mu par un effet d’attraction passionnelle, un peuple s’est soulevé. Son intelligence du vivant a ravivé les Lumières, dont la France révolutionnaire avait illuminé le monde et que s’efforçait d’occulter un obscurantisme d’atterrants crétins.

Les sociologues trouveront mille explications à cette galvanisation psycho-sociale plus inattendue, plus surprenante que Mai 1968, dont les prodromes sont connus. On pointera du doigt la hausse du coût de la survie, la récession, l’augmentation des taxes. On invoquera l’ennui corrosif, suintant le ressentiment et l’agressivité, pour ne déceler en fin de compte dans le « phénomène » des gilets jaunes qu’une fièvre jubilatoire et éphémère brisant la sordide médiocrité ambiante, le temps d’une ou deux émeutes promptement écrasées.

Ce n’est pas ce qui s’est passé. Non seulement le scénario traditionnel de l’insurrection vaincue ne s’est pas répété, mais le coup de l’éphémère a subi une éclipse aussi insolite que remarquable. Un vaste courant d’agitation a affermi ses assises. Il s’est développé sous le regard méprisant du conservatisme et du progressisme. L’extrême-droite, qui espérait le dévorer, s’y est cassé les dents. Le gauchisme n’a pas caché sa déconvenue de ne pas retrouver traces, dans cette horde disparate, du prolétariat que sa politique avait par ailleurs mené à la faillite.

Que ressortait-il du tumulte ? Quelques envolées de colère. Aucun programme, si ce n’est une mise en garde liminaire et rudimentaire que, curieusement, aucune insurrection du passé, si radicale fût-elle, n’avait eu la précaution d’adopter. C’était un avertissement clair, sans ambiguïté, lourd de conséquence : « ni chefs, ni délégués autoproclamés, ni représentants d’appareil politique et syndical. L’humain avant toute chose ! »

Que la résolution n’ait pas varié d’un pouce est moins l’expression d’une fermeté morale que l’indice d’un ancrage plus profond. Il faudra en convenir un jour ou l’autre : la substance des insurrections qui, aux quatre coins du monde, flamboient, s’éteignent, reprennent de plus belle, c’est la vie et sa conscience.

Les mobilisations visant à améliorer les conditions de survie n’ont pas disparu mais elles ne suffisent plus, tout simplement. Elles sont dépassées. C’est pourquoi, telle une musique du vivant en quête d’harmonie, le sentiment d’« être là » s’est propagé irrésistiblement. Au départ d’une poignée de « rustauds acculturés, » il a atteint à la dimension d’un peuple universel, qui n’a plus besoin de gilets, de couleurs, de mots d’ordre pour affirmer et affiner sa détermination.

Ce peuple n’est investi d’aucune mission, il n’a aucune prétention eschatologique. Il a soudain conscience d’assumer la présence massive d’êtres dont la vie a été usurpée, pour qui l’autonomie était un leurre et l’humanité un mot dénué de sens. Une vague sans cesse renaissante le délave de l’indignité à laquelle il avait été condamné. Il a entrepris de recouvrer une liberté naturelle, qui n’est rien d’autre que la pulsion vitale présente en toutes et tous.

La lutte des classes a été la forme historique qu’a revêtue, à l’époque du capitalisme industrialisé, la volonté d’émancipation que les esclaves ont toujours érigée contre les maîtres.

La lutte des classes est inséparable de la conscience de classe qui donne au prolétaire les armes nécessaires pour s’affranchir de la prolétarisation. La bureaucratisation du mouvement ouvrier et la colonisation consumériste n’ont abouti qu’en apparence à la liquidation du prolétariat et de son projet d’une société sans classes.

Dans les insurrections de la vie quotidienne s’incarnent aujourd’hui les libertés égalitaires à laquelle les esclaves n’eurent jamais le bonheur d’accéder.

Or, voici que le joug des maîtres, qui leur brisait les reins, se délite. Il ne résiste plus à l’implosion du système marchand, à l’effritement du Pouvoir, à la déchéance de l’autorité, au débridement de l’argent fou. Un monde s’écroule, qui était dévolu à la mort. C’est à nous de l’évacuer en éradiquant le culte de la charogne.

Créer et multiplier partout nos oasis devient le seul choix à mesure que la paupérisation progresse, annonçant à petit pas les pillages de supermarchés, le sabotage des machines à payer, le feu bouté aux centres d’impôts, le grand bûcher des factures. Que le Pouvoir des possédants assume l’incendie qu’il a déclenché ! Quant à nous, qui ne désirons que les feux de la vie, nous accueillons avec un réalisme placide un constat qui joue en notre faveur : la quantité d’avoir, qui définit la survie, cède la place à la qualité de l’être qui fonde la vie. En d’autres termes, la société marchande s’effondre, laissant à la société humaine le soin d’évacuer les décombres.

Sauf si le Parti de la mort nous convainc de l’accompagner dans sa chute ! Dix mille ans d’autodestruction sont-ils solubles dans une goutte de vie pleine et entière ? Vous en doutez ? Mais quoi ? Pour la première fois dans l’histoire, même l’autodestruction s’écroule de lassitude. La mort est devenue plus ennuyeuse qu’effrayante. La vie qui va devant soi ignore la peur. Elle s’ouvre sur un présent où tout est possible.

Le nettoyage de printemps montre que le printemps est de toutes les saisons. Comment le contester quand on voit les luttes pour la libération de la terre et pour le droit d’y vivre balayer, comme fétus de paille, les croyances idéologiques et religieuses dont il ne subsiste que des carcasses éviscérées. Si le Pouvoir prend encore la peine de les agiter et de les entrechoquer, la raison en est que, contraint de diviser pour régner, il se doit de leur prêter assez de crédibilité pour les enrôler dans sa stratégie du bouc émissaire.

Le clientélisme a fait du conservatisme et du progressisme, des marchandises interchangeables. Hier encore leur antagonisme les rendait plausibles. Allez donc démêler les enjeux des élections à venir, quand l’opinion publique a entendu le populisme fascisant réclamer la liberté conjointe de ne pas se faire vacciner et de noyer les migrants ; tandis que le populisme gauchiste prônait une vaccination obligatoire, comme s’il ignorait que sa démarche frayait la voie au Crédit social à la chinoise.

N’est-ce pas dans le même ordre d’idées confuses que l’écologie quémande une protection des espèces auprès d’autorités qui les exterminent ? Les gémissements que suscitent les violences policières sont doux aux oreilles des misérables qui les excitent. Qu’espérez-vous de gouvernements à la solde de mafias financières décidées à vider les fonds de tiroirs du Bien public, qu’avaient remplis les luttes ouvrières du passé ?

Paradoxalement, alors que nous pataugeons dans un no man’s land de nuit et de brouillard, tout devient clair. Nous sommes l’émanation de la vie, nous nous revendiquons comme tels. Nos ennemis sont le parti de la mort. Si redoutable que soit leur arsenal de guerre, il suffit d’un reste de vivant immiscé dans leur comportement mécanique pour les déstabiliser et les pousser de guingois.

Ils disposent d’armes qui les font dépérir à petit feu quand ils tirent. Nous n’avons d’autres armes que la vie. Elles ont la gratuité de l’inépuisable. Leur puissance est sans limite, car ce sont des armes qui ne tuent pas.

Il n’a échappé à personne que le souffle des grandes luttes sociales dissipent les plus odieux préjugés. La volonté d’émancipation va au-delà des vieilleries dont nous sommes pétris, elle ne les efface pas, elle les dénoue.

Dans le Landerneau politique, on s’inquiète des exhalaisons malsaines d’un folklore néo-nazi. Le populisme fascisant est devenu la cible élective des apéros gauchistes où l’on a oublié le propos de Berneri, « Seule la lutte anticapitaliste peut s’opposer au fascisme. Le piège de l’antifascisme signifie l’abandon des principes de révolution sociale. La révolution doit être gagnée sur le terrain social et non sur le terrain militaire.» Où l’on oublie, dans la foulée, combien de ces valeureux militants recommandèrent de voter pour un gâteux précoce, tripoteur de matraques, afin de barrer le passage à une Obersturmfuhrer délabrée qui tient la boutique concurrente d’à côté.

Le Pouvoir a toujours alimenté en nous un enfer existentiel où le refoulement des pulsions vitales se défoulait en réflexes de mort. Guerres, émeutes, religions, idéologies offraient à la haine de soi et des autres des exutoires amplement suffisant pour que la vie y paraisse sans usage, sans valeur, inexistante.

L’absence de conflits de grande envergure, la pacification consumériste, la mesquinerie croissante du profit, l’ensommeillement bureaucratique des révolutions, les ordures sans os à quoi se résument les idéologies et les religions mafieuses, ont pour ainsi dire arraché la mort à sa goinfrerie immodérée, à la dévoration outrancière qui lui avait été consentie jusqu’aux hécatombes hitléro-staliniennes. La majesté du Grand Faucheur ayant été quelque peu détrônée et dévalorisée sur le marché, on s’est mis à parler de la vie comme d’un objet insolite mis à jour par un archéologue.

La démocratie totalitaire qu’a instaurée la dictature du libre-échange a été contrainte de rafistoler la peur dont aucun pouvoir hiérarchique ne peut se passer. Après la retombée d’une panique suscitée par la gestion tragi-comique du coronavirus, après le flop de la terreur nucléaire importée d’Ukraine, après une trop incertaine invasion d’extra-terrestres, on se serait volontiers rabattu sur ce furoncle d’extrême droite qui avait servi à Mitterrand pour assainir sa fistule pétainiste, mais l’abcès était crevé de longue date. C’est donc à une terreur en panne d’idéologie, à une répression aveugle, à un viol collectif, à une horreur sans appellation contrôlée que recourent désormais les forces de l’Ordre étatique et supra-étatique.

Nous sommes la proie d’un fascisme botté, casqué, motorisé, violant, violeur, matraqueur, éborgneur, tueur. Il ne relève pas du parti d’extrême-droite, même si celui-ci applaudit à ses exploits. Sa barbarie porte le sceau de la légalité. Elle est le mode d’expression des milices gouvernementales et mondialistes. Le fascisme est le bras armé du parti de la mort. Il est par excellence le culte de la charogne. Il en perçoit la dîme.

Ensauvagés par le ressentiment, les frustrations dont ils se vengent en tabassant et en massacrant ce qui passe à portée, les policiers ont quelques raisons de se gausser de notre indignation, de nos protestations humanitaires, de nos pétitions, de nos cahiers de doléances. Pourquoi se priveraient-ils de ricaner quand ils nous voient implorer la clémence de pantins mécanisés dont ils enragent secrètement d’être la vile serpillière ?

Ce qu’ils attendent fébrilement n’est pas qu’on les aime mais qu’on les haïsse. Leur haine de soi et de la vie se nourrit de la peur qu’ils éprouvent et qu’il propagent. Les conflits du passé ne manquaient pas de clarté. L’ennemi faisait sens, il était le nazi, le communiste, l’envahisseur, le barbare venu d’ailleurs. Mais pour taper sur une foule de promeneurs, quelle raison la matraque invoquera-t-elle si, par le plus improbable des hasards, il lui arrive de penser ?

Cette absence de raison est par elle même une question. Ne pas y répondre la renvoie au demandeur. Il se peut qu’elle tourne et se retourne en lui, qu’elle le taraude de son absurdité. Mais combien de temps prendra-t-elle pour inciter la troupe à dresser la crosse en l’air ?

L’autre solution est de répondre mais en n’apportant pas la réponse attendue. Quelle est la réponse espérée ? L’exécration, le rejet, le mépris, la tenue de combat, la descente dans l’arène. Un comportement où nous perdrions notre humanité pour avancer en porte-à-faux et entrer en barbarie.

Puisque la réaction attendue est « on va vous rendre l’existence impossible », décrétons, à l’inverse, « nous allons vous rendre la vie possible. » Non par esprit de provocation mais parce que nous restons fidèles au projet humain qui est le nôtre.

Il serait illusoire, voire ridicule, de miser sur un travail de dissociation du policier, qui lui laisse une chance de recouvrer son humanité en désertant la machine à broyer le vivant, dont il est lui-même victime. Mais que risquons-nous à lui signifier – de loin et à l’abri de ses réflexes sado-masochistes – que nous ne voulons ni pardon ni talion ? Que vous voulons seulement que la vie soit à tous et à toutes, sans exclusion.

Nous n’avons pas de message à adresser, nous avons une expérience à mener sans discontinuer. Il nous appartient de poursuivre l’occupation de notre terre, d’autogérer notre eau, de fonder partout dans le monde des micro-sociétés où les assemblées permettent à chacun la libre expression de ses désirs, leur affinement, leur harmonisation (l’expérience zapatiste montre que c’est possible.)

Osez parler d’utopie et de chimère alors que la France retrouve l’élan qui la libéra de l’Ancien régime ? Alors que s’esquissent sous nos yeux des collectivités où s’incarnent dans l’authenticité vécue ces idées d’égalité, de liberté, de fraternité, qui avaient été vidées de leur substance ?

Notre révolution sera celle de la jouissance contre l’appropriation, de l’entraide contre la prédation, de la création contre le travail.

Ne rien céder sur l’invariance de notre projet humain tisse une cohésion existentielle et sociale qui a les moyens et l’ingéniosité de pratiquer une guérilla démilitarisée soumettant à un harcèlement constant le totalitarisme étatique pourrissant.

Ceux qui misent sur notre essoufflement ignorent que le souffle de la vie est inépuisable. A courir en revanche partout où l’on détruit leurs machines, comment les oppresseurs ne s’étoufferaient-ils pas à perdre haleine ?

Nous entrons dans l’ère de l’autogestion et du renversement de perspective.

Nous n’avons connu de vie que sous l’ombre glacée de la mort. Nous n’avons rien entrepris sans penser que notre entreprise était vaine et insensée.

La France, en se soulevant, ouvre au monde des voies radicalement nouvelles. La créativité poétique du « peuple des bassines » s’inscrit dans un mouvement d’autodéfense du vivant appelé à croître, à se fédérer, à multiplier, non par volontarisme mais parce que c’est cela ou se momifier dans un environnement sans insectes et sans oiseaux.

Nous ne sommes ni Sisyphe ni Prométhée, nous refusons les sacrifices, à commencer par le sacrifice de notre existence. Nous sommes des individus conscients que la vie et la terre leur ont été données avec un mode d’emploi dont ils sont en tant qu’humains les seuls détenteurs.

La vie en quête d’humanité a tous les droits, elle n’a aucun devoir. Tel est le renversement de perspective qui nous affranchit du ciel des Dieux et des idées, et nous remet droit debout, bien ancrés sur la terre.

Nous sommes arrivés à un point de rupture avec un passé qui nous a mécanisés (le comportement militaire en fait partie). Nous sommes le point de départ d’un présent qui ne régressera plus. Nous sommes la renaissance d’une vie que rien n’a réussi à étouffer et qui maintenant revendique sa souveraineté. Regardez ! Nous étions une poignée de gueux, le gratin des rien-du-tout. Nous sommes des millions à découvrir une intelligence du vivant qui nous tient quitte de l’intelligence morte, qui nous a gérés comme des choses. Nous ne sommes plus une marchandise. Nul besoin de fanfaronner pour le faire savoir. Commençons par la base : plus d’école inféodée au marché, plus d’agriculture dénaturée, plus d’ordres à donner ni à recevoir !

Il faut cesser de raisonner en termes de victoire et de défaite, comme des encasernés. La militarisation des corps et des consciences, ça suffit !

Ce qui effraie le Pouvoir, c’est moins le grand nombre des opposants que la qualité de la vie qu’ils revendiquent. Lors des grèves anciennes, les patrons redoutaient moins l’ampleur numérique du mouvement que la joie profonde qui animait les insurgés. Ils avaient les moyens d’en venir à bout grâce au chantage habituel du « pas de travail, pas de salaire ! ».

Alors que le capitalisme annonce aujourd’hui sans ambages que la hausse du prix des denrées et la baisse des salaires sont inéluctables, que l’on m’explique comment le chantage traditionnel a la moindre chance d’obtenir une reprise générale du travail ! On comprend en revanche que l’État – tenu d’enrichir ses pourvoyeurs – n’ait plus, pour masquer sa faillite sociale, qu’à tabasser ce peuple dont la présence le terrorise. Mais pendant combien de temps ?
Qu’on ne nous accuse pas de vouloir abattre l’État. Il s’abat tout seul et il s’abat sur nous.

Son inutilité dévastatrice nous met en demeure de palier, par la création de zones d’autodéfense du vivant, la disparition programmée des biens dont il nous pourvoyait jadis quand il se souciait d’une communauté citoyenne. Ce n’est pas le tout de mourir, il faut bien vivre !
Rien ne résiste à l’autodéfense du vivant.

Il n’est pas une seule forme de gouvernement qui n’ait fait le malheur des peuples censés bénéficier de ses bienfaits. A peine sortis des pires dictatures, nous avons hérité de la meilleure, si l’on peut qualifier ainsi un totalitarisme économique où le politique perd pied tant se déversent et s’amoncellent en cette fin de parcours les excréments de ce qui fit la gloire du passé – aristocratie, démocratie, oligarchie, impérialisme, monarchie, autocratie et tutti quanti.

C’est de ce tout-à-l’égout où ils s’enlisent que nos ennemis prétendent mener contre nous une guerre à outrance ? Voire ! Nous sommes capables de frapper, de disparaître, de resurgir où on nous attend le moins. Nous avons appris des guérillas traditionnelles que leur échec fut moins le fait de la violence répressive que de leur propre organisation interne où se perpétuait la structure hiérarchique du monde dominant. Souvenez vous de l’effarement des élites françaises devant les gilets jaunes : « où sont donc les chefs, les responsables avec qui discuter ? » Eh non ! Il n’y en avait pas. Faisons en sorte qu’il n’y en ait jamais !

L’autogestion est une expérience qui a prouvé sa viabilité dans l’Espagne révolutionnaire de 1936, avant d’être écrasée par le parti communiste. Elle est l’organisation par le peuple de la satisfaction des besoins et des désirs de celles et de ceux qui le composent. Ses principes théoriques prennent naissance dans le vécu des collectivités où lutter ensemble enseigne un art des accords et des discordances qui n’est pas étranger aux résonances musicales de l’existence individuelle et de la nature. Partout où apparaissent des zones d’autodéfense du vivant, l’intelligence du cœur l’emporte sur l’intelligence de la tête et enseigne à tout réinventer.

Ce que mai 1968 nous a légué de plus radical, c’est le projet d’occupation d’usines où les prolétaires commençaient à envisager de les faire tourner au profit de tous et de toutes (éventuellement en les reconvertissant). Le parti communiste s’y opposa violemment, ce fut sa dernière victoire avant l’effondrement définitif.

Le travail parasitaire et la spéculation boursière ont fait disparaître les lieux de production socialement utiles mais la volonté d’occuper des lieux où nos racines sont les racines du monde n’a pas fléchi. Récupérer les rues, les places, les communes, c’est un combat qui se livre à la base. Il n’est pas tolérable que les nourritures empoisonnées par l’industrie agro-alimentaire pourrissent l’air ambiant et pénètrent dans nos cuisines où nous avons le bonheur de concocter des plats sains et savoureux.

La terre est un lieu de jouissance humaine, non une jungle où règnent la prédation et l’appropriation. Nos libertés sont nourricières. Nous assistons à la renaissance d’une vie qui n’a que des commencements et ignore qu’il existe une fin.

Nous n’avons qu’un monde meilleur à offrir.

                                                                                                         Raoul Vaneigem
                                                                                                                                                5 avril 2023

 

lundi 28 août 2023

Folie furieuse de l'OTAN

 

Les ukrainiens en sont réduit à employer les méthodes de harcèlement publicitaire que Churchill a utilisé pendant les 3 premières années désastreuses de la seconde guerre mondiale. Des petits groupes de saboteurs étaient lancés sur l'Europe occupée et les rares résultats montés en épingle par les médias.

En Ukraine pour détourner l'attention et maintenir le moral de la population et des fournisseurs d'armes on lance des groupes de petits drones sur les civils Russes et quelques actions de sabotages ponctuelles. Maintenant un obscur village détruit de 400 pékins, Robotyne, nous est survendu comme un exploit stratégique...

Des signes qui ne trompent pas sur le désastre que l'OTAN cherche à nous cacher. Le ridicule ne tue pas dit-on.

Deux mois et demi de combats suicidaires n'ont abouti qu'à cette seule avancée, le petit village rasé de Robotyne est enfin tombé aux mains de l'armée Otano-ukrainienne, certes au prix de la destruction des 8 brigades armés à l'occidentale qui devaient reprendre au moins la Crimée et couper en 2 l'armée Russe...


Après un triomphe des BRICS dont le sommet de Johannesburg à été un immense succès et ceci Malgré des pressions inouïes en Afrique. Six nouveaux pays viennent gonfler la seule alternative à l'occident devenu fou et dont le rejet est total chez les peuples.  Clairement l'ensemble du Sud Global est en opposition frontal avec le G7 et l'hégémonie vacillante de l'Occident Yankee.

Mort d'Evgueni Prigojine: Pourquoi liquider le staff entier et en Russie alors que l'homme pouvait être liquidé en Afrique bien plus discrètement par Poutine, si celui-ci le décidait. Les candidats ne manquent pas et sont tous liées par des intérêts communs: Pologne, Ukraine, gladio US, France... 

Le patron du Pentagone est bien placé pour détecter les départs de missiles avec sa myriade de satellites et il affirme qu'il n'y pas eu de départ de missile !

mardi 4 juillet 2023

Kiev envisage d'attaquer la centrale de Zaporojié la nuit prochaine


 

 

Bande de Oufs !

de L'OTAN




Kiev envisage d'attaquer la centrale de Zaporojié la nuit prochaine, a déclaré ce mardi 4 juillet le conseiller du PDG du groupe russe Rosenergoatom qui gère le site.
Les forces ukrainiennes se préparent à frapper la centrale nucléaire de Zaporojié avec des armes à haute précision et des drones, a affirmé le conseiller du PDG du groupe russe Rosenergoatom, Renat Kartchaa.
Selon lui, l'armée ukrainienne envisage d'attaquer la centrale avec un missile Tochka-U muni d'une ogive contenant des déchets radioactifs.

jeudi 29 juin 2023

Le Feu Partout, la France au Milieu !

En France,

La solidarité n'est pas un vain mot !





Les astres sont alignés pour que la mort du jeune Nahel ne soit pas une mort inutile. Les deux premiers jours d'émeutes ont frappé plus fort qu'en 2005. 

2005 était la première manifestation globale de solidarité alors que depuis des décennies seul le quartier de la victime, et quelquefois les villes voisines, étaient concernés par des mouvements de révolte.

Un alignement des astres presque trop parfait avec un grand ciel bleu et le début du désœuvrement pour Huit millions de jeunes.. On trouve en première ligne une masse de Bisounours prépubertaires qui se la jouent récréation agitée...

 



dimanche 7 mai 2023

Interview de Nikolaï Patrouchev,


 

Secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, accordée au journal russe «Rossiyskaya Gazeta»

Une analyse remarquable qui nous rappelle qu'il est encore possible de penser stratégiquement dans ce monde  pour certains États, Mais seulement en dehors de l'Occident en ruine. 

Même les fondamentaux du capitalisme les plus triviaux sont devenus hors de leur compréhension, comme le prouve le suicide du Brexit.

Voici énoncée la ligne politique du "Reste du Monde..."

soit 86% de la population du globe...  comme les désigne la brave Démocratie Occidentale, ce que la CIA appelle depuis 1946: Le Monde Libre... 

Ici pour information.

Monsieur Patrouchev, dans quelques jours, les États-Unis organiseront leur deuxième « sommet pour la démocratie », à l’issue duquel, comme l’affirme le département d’État, Washington accélérera ce que l’on appelle le renouveau démocratique du monde. Que pensez-vous de cet événement?

Nikolaï Patrouchev : Le « sommet pour la démocratie », organisé par l’actuelle administration de la Maison Blanche, se tient certainement dans le cadre de la course présidentielle américaine qui a déjà commencé. Il s’agira d’un nouveau rassemblement en faveur d’un ordre mondial dans lequel Washington veut jouer le rôle central pour toujours. Les dissidents seront naturellement qualifiés d’États non démocratiques ».

Une fois de plus, les États-Unis se déclareront les défenseurs du droit international, tout en insistant sur le fait que le monde doit vivre selon leurs propres règles. Les adversaires géopolitiques seront accusés, délibérément à tort, de crimes de guerre et de corruption, mais, comme d’habitude, les États-Unis fermeront les yeux sur les véritables actes de génocide et de fraude financière perpétrés avec l’approbation de la Maison Blanche. Ils promettront des efforts pour nourrir les affamés et libérer de prison les personnes injustement condamnées. 

Mais il ne sera pas fait mention du fait qu’environ un cinquième de la population carcérale mondiale, y compris les condamnés à plusieurs peines de prison à vie, se trouve dans les prisons américaines. Avec une ferveur particulière, ils défendront les droits des minorités sexuelles et imposeront un « agenda vert » au monde, exacerbant la crise énergétique dans leurs pays satellites.

En parlant hypocritement de liberté de choix, les États-Unis, qui se sont érigés en principal dictateur du monde, ne feront en réalité que se moquer des pays où la souveraineté et la démocratie ont été bafouées par eux.

 

Ils ne manqueront pas de répéter que les États-Unis sont un modèle de démocratie pour toute l’humanité et ils ne voudront naturellement entendre aucune critique à leur égard?

Nikolaï Patrouchev : Bien sûr. Après tout, la tâche principale du régime politique des États-Unis d’aujourd’hui est de tromper son propre peuple dans la crise systémique dans laquelle il se trouve.

La démocratie n’est qu’une façade pour un gouvernement conçu pour dissimuler le mépris des droits des Américains ordinaires. Quiconque a étudié attentivement le système juridique et sociopolitique des États-Unis ne se fait aucune illusion sur la liberté de parole et d’expression dans ce pays. De quelle liberté d’opinion peut-on parler lorsque même l’ancien président des États-Unis est empêché de s’exprimer sur les médias sociaux et dans la presse sur des sujets d’intérêt public, et lorsque les médias sont les porte-voix des plus grandes entreprises et des groupes d’élite.

En se contentant d’un discours sur la protection de la concurrence, les autorités américaines ont rendu l’économie dépendante de la corruption et des relations des lobbyistes qui s’étendent jusqu’à la Maison Blanche et au Capitole. Le processus politique est devenu un affrontement de grandes entreprises qui placent leurs représentants aux postes clés du pouvoir. Elles façonnent également la politique étrangère, cherchent à maintenir une domination internationale et créent des foyers de tension dans le monde entier pour les milliards de dollars qu’elles tirent de divers contrats dont elles contrôlent elles-mêmes la prétendue transparence.

En proclamant ici et là des slogans démocratiques, Washington se fait depuis longtemps le chantre de la violation de la souveraineté des États, du nombre de guerres et de conflits déclenchés, de la chasse brutale et illégale aux citoyens d’autres pays.

Si les États-Unis décident réellement de s’engager sur la voie de la démocratie et de cesser d’humilier leurs alliés vassaux, nous nous en réjouirons.

Suite Ici 

Et ici en VO:

https://telegra.ph/Interview-de-Nikola%C3%AF-Patrouchev-Secr%C3%A9taire-du-Conseil-de-s%C3%A9curit%C3%A9-de-Russie-accord%C3%A9e-au-journal-russe-Rossiyskaya-Gazeta-03-30


jeudi 16 mars 2023

49.3

  Manifestation du 25 mars 2023 
 
Communiqué des parents de Serge dont le pronostic vital est engagé

 
Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un "pronostic vital engagé", suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

* - Oui, Serge est fiché "S" - comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.
* - Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires - comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.
* - Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes - comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

Les parents de Serge
Le Mercredi 29 mars 2023
 
 
 
27 mars
 

Le collectif Désarmons-les, passe en revue l’arsenal utilisé par les forces de l’ordre ce week-end à Saint-Soline, dans les Deux-Sèvres, dont la GM2L, projectile suspecté d’avoir blessé de nombreux manifestants non-violents.


Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres: Les nervis gendarmes mobiles ont déployé des dizaines de camions, deux blindés, des quads, des motocross, ou encore un engin lanceur d’eau des CRS… 
En moins de deux heures, ils ont aussi utilisé plus de 6 000 grenades contre les manifestants venus occuper pacifiquement le chantier d’une bassine.
Deux manifestants sont encore dans le coma entre la vie et la mort et des enquêtes ont été ouvertes, comme l’a signalé ce lundi soir le parquet de Niort. 
Parmi les munitions utilisées par les forces de l’ordre, des grenades lacrymogènes, mais aussi des GM2L, à la fois assourdissante et lacrymogène. Cette arme a remplacé la GLI-F4, qui a causé de nombreuses mutilations durant le mouvement des Gilets Jaunes – une munition vicieuse qui a elle-même succédé à celle qui a tué Rémi Fraisse en 2014.
Les manifestants du mardi 28 mars devront affronter l'armée  d'occupation de l'OTAN sous uniforme français et agir en conséquence.


 Retraites : Élisabeth Borne recourt à l’article 49.3 pour faire adopter la réforme.


Les rassemblements tournent à l'émeute partout en France...

« Tout niquer devient vital »  « Fuck la bourgeoisie » « L’ombre de la guillotine arrive »« Le 49.3 décuple notre détermination »  « Police nationale, milice du capital ». « la rue peut le défaire et va le défaire » 




Bonus: Les touristes fuient les lieux...

                                                                                  20 mars 

Les étudiants de l’université Paris-I votent l’occupation du site de Tolbiac

Plusieurs centaines d’étudiants de l’université Paris-I Panthéon Sorbonne ont voté lundi l’occupation du campus de Tolbiac pour dénoncer la réforme des retraites et le recours du gouvernement à l’article 49.3, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP), à la mi-journée, lors d’une assemblée générale sur le site du 13e arrondissement de la capitale.

« Le 49.3 a réveillé la jeunesse », s’est réjouie auprès de l’AFP Lorelia Fréjo, 23 ans. « La colère monte, nous ne voulons plus suivre le calendrier de l’intersyndicale et nous invitons toutes les universités à nous rejoindre », a ajouté l’étudiante en langues. 
« Dans toutes les universités en France, ça monte, on passe un cap », a également estimé Eléonore Schmitt, une porte-parole du syndicat étudiant L’Alternative, ajoutant : « On se met en lien avec tous les travailleurs en grève pour les rejoindre sur les piquets. »

Rassemblements spontanés partout en France

La tension monte !

De nombreux contestataires battent le pavé de la capitale, dans les quartiers d'Opéra et Saint-Lazare notamment, après le rejet des deux motions de censure contre le gouvernement. Des manifestations ont aussi lieu à Strasbourg, Rennes ou Bordeaux, Dijon, Marseille, Saint-Étienne, Lille, Brest, Nancy, Nantes, Montpellier, Lyon, Toulouse...
Les boulevards emblématiques de la ville de Paris ont été saccagés ce lundi soir. Une émeute polymorphe se déplace de quartiers en quartiers.
 

Le pouvoir est aux abois, il ne tient que par la matraque


Plusieurs personnalités, ainsi que des magistrats ou encore des avocats, ont mis en cause les pratiques de la police face au mouvement social en cours, pointant en particulier l'action musclée des BRAV-M et des gardes à vue «arbitraires» .
 
Des magistrats refusent de cautionner la «répression du mouvement social»

Les placements en garde à vue ont aussi été jugées abusifs par certains avocats et magistrats : ainsi, sur les 292 personnes placées en garde à vue en marge du premier rassemblement spontané le 16 mars place de la Concorde, seules neuf ont été présentées au parquet, notamment pour des rappels à la loi ; 283 procédures ont ainsi été classées sans suite, pour infraction insuffisamment caractérisée ou absence d'infraction



Le Feu Partout !
 
Admirez cette prose du Figaro, le 24 mars.
 
"En embuscade depuis le début de la fronde contre la réforme des retraites, l’ultragauche a enfin trouvé son heure pour semer le chaos.
Ce vendredi, la France s’est réveillée avec la gueule de bois et les scènes de désolation balafrant le cœur des villes témoignent d’un déferlement de haine comme le pays n’en avait plus connu depuis le mouvement des «gilets jaunes»..."
 
Il est désopilant d'apprendre que la Police Politique pense le contraire, ce qui angoisse d'autant la Gouvernorat français... 
En effet le profil des condamnés, après diverses accusations de violences, ne correspond pas du tout au profil fantasmé des ultra-casseurs.
Donc pire que ces "ultras" il s'agirait de la population elle-même. Ce qui d'un point de vue Policier technique n'est pas vraiment réprimable. Nos flics se souviennent qu'ils sont des salariés, d'ailleurs opposés à cette loi Retraites
Ils finiront par se découvrir prolétaires et changer de camp...
Début de toute révolution !
 
 
25 mars
À Sainte-Soline affrontements

De violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, le bilan est très lourd : des dizaines de blessés dont 5 en urgence absolue. Plusieurs observateurs indiquent que le Samu a été entravé par les forces de l’ordre dans son accès aux blessés. Les organisateurs annoncent 200 blessés. 
La manifestation a viré à la guérilla pendant plus deux heures. Les gendarmes ont arrosé les manifestants avec une pluie de projectiles, plus de 4000 grenades...
 



jeudi 9 février 2023

Du neuf aprés un an de Guerre

Et de baratin médiatique...
 

 

La propagande se retourne contre les propagandistes !

 

 

 

L'incarnation Ukrainienne du Gladio de l’Otan, l'acteur Zelensky, ne sait plus à quelle Europe se raccrocher.

Plus le désastre est visible plus il sollicite une aide imaginaire en commençant par les plus fous, qui sont aussi les plus faibles, les Brexiteurs en faillite de Londres....

Son Front de l'Est s’effrite depuis des semaines et les choses s’accélèrent. La machinerie militaire Russe tourne à plein régime et rien ne pourra la stopper, surtout pas les promesses d'armes lourdes sophistiquées, qui au mieux ne seront sur place que dans deux mois ou davantage pour les chars et des années pour les vieux F16. Rien n'est plus long que de former un pilote de chasse, trois ans minimum.

Du nouveau aussi du coté de la théorie avec la sortie d'un Manifeste Complotiste qui fait vomir les fantassins de la Propagandastaffel. Le principe dialectique est joliment utilisé par ce Manifeste: Ici quelques extraits.


Le covid serait une planification contre-révolutionnaire d’après le Manifeste Complotiste. Nous pensons que si, il en prend la forme, c'est tout simplement la dernière façon de gouverner le capitalisme agonisant, c'est surtout le signe d'une fin de règne, d'un hara-kiri comme le Brexit et comme cette guerre démente en Ukraine.
 

L'ouvrage en pdf peut se trouver ici sous sa forme numérique : https://we.riseup.net/assets/787258/Manifeste+conspirationniste.pdf


jeudi 5 janvier 2023

2023 commence bien en Francie...


 

La France suspend discrètement son registre des bénéficiaires effectifs de sociétés.

 

 

Sans aucune annonce officielle, le registre français des bénéficiaires effectifs des sociétés a été suspendu dimanche 1er janvier.

 


 https://data.inpi.fr/donnees

samedi 25 juin 2022

Discours de Pierre de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle à l’occasion de la Fête Nationale de la Fédération de Russie

Vos Excellences, Mesdames, Messieurs les Officiels, Mesdames, Messieurs,


Je vous remercie, au nom de ma famille et de mon père, l’Amiral de Gaulle, de nous inviter pour la célébration de votre fête Nationale.

Nos peuples sont liés par de longues années d’amitié et par le sang versé contre les Nazis. C’est l’occasion pour moi de répéter que la relation franco-russe était pour le Général de Gaulle d’une importance toute particulière. La France et la Russie sont proches l’une de l’autre mais aussi unies par la conscience de leur communauté d’intérêts et de destins.

Plus encore, la Russie était vue par mon grand-père comme l’allié de revers indispensable à sa sécurité mais parce qu’elle participait à sa conception de l’équilibre de l’Europe et de sa place de l’Europe dans le monde. Le Général disait même : « La décision funeste de Napoléon d’attaquer Alexandre 1er est la plus lourde erreur qu’il ait commise. Rien ne l’y forçait. C’était contraire à nos intérêts, à nos traditions, à notre génie. C’est de la guerre entre Napoléon et les russes que date notre décadence. »

Je viens ici pour affirmer une nouvelle fois haut et fort, qu’il est de l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut que nous travaillions ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et à la paix du monde tout entier.

Chacun reconnaît aujourd’hui la responsabilité des États-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’Otan qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du Gouvernement Ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discrimination, spoliation, embargos et bombardements. Les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelenski, ses oligarques et les groupes militaires néo-nazis s’enfermer dans une spirale de guerre.

Cet aveuglement est lourd de conséquence pour le peuple ukrainien. Mais ne nous y trompons pas : que veulent les Américains si ce n’est provoquer une nouvelle confrontation Est-Ouest, dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ? Depuis la première guerre mondiale, les Américains ont conclu un pacte pour établir un équilibre nécessaire des forces en Europe et s’associer à la sécurité du continent européen. Ce n’est pas en organisant une escalade militaire systématique en Ukraine, qu’ils respecteront leur engagement, ni leurs grands principes de liberté et de démocratie !

Les États-Unis sont dans l’erreur, l’Otan est dans l’erreur, dont l’expansionnisme débridé et irréfléchi conduit inexorablement au déséquilibre du Monde et à l’injustice. Les belles promesses des Américains de ne pas élargir l’Otan à l’Est, ni au Nord, n’ont pas été respectées. Les accords de Minsk n’ont pas été respectés.

La réalité, c’est que les Américains n’ont jamais accepté, ni l’Occident avec eux, qu’après la difficile transition de 1991 et la reconstruction qui a suivi, que la Russie ne s’intègre pas dans son monde unipolaire. Les Américains ni l’Europe, n’ont jamais accepté que la Russie se transforme selon le modèle occidental, à son image.

A cause de cela et d’emblée, le Président Poutine fût perçu comme un dictateur, alors que c’est un grand leader pour son pays !

Les États-Unis n’ont jamais non plus accepté la perte du rôle du dollar comme monnaie prépondérante dans le règlement des échanges internationaux dans le monde. Le pire est, que dans cet aveuglement, ils ne font que renforcer, en déplaçant les intérêt économiques et financiers à l’Est, la position de la Chine et de la monnaie chinoise qu’ils veulent aussi combattre ! Les sanctions, qui sont celles de la politique du faible, sont inopérantes, sauf à affaiblir les Européens et autres nations du monde. Les Africains eux-mêmes, par l’intermédiaire du Président de l’Union Africaine, Monsieur Macky Sall, s’en inquiètent considérablement.

En provoquant une crise économique profonde, systémique et durable qui nous touche déjà tous, du prix du pain, au chauffage et aux carburants mais aussi par la pénurie agro-alimentaire, des matières premières et des métaux industriels qu’elle entraîne, les Américains affaiblissent les Européens à leur profit. Aura-t-on oublié que depuis au moins un siècle, toutes les crises financières majeures viennent des États-Unis ? « Notre dollar, votre problème » disait Henry Kissinger. Les Américains nous tiennent toujours par leur endettement, qu’ils exportent.

En imposant aussi un modèle culturel et social qui repose sur le culte de la jouissance et de la consommation, les Américains sapent le socle de nos valeurs traditionnelles et les deux piliers de la civilisation que sont la famille et la tradition.

L’Europe et bien sûr la France ont tout à perdre à s’enfermer dans cette escalade militaire et idéologique voulue par les États-Unis et l’Otan. Charles de Gaulle le disait : « l’Amérique ne fait pas partie de l’Europe. Je crois l’avoir découvert sur la carte. »

De la conjoncture actuelle, terrible et redoutable, La France peut et doit jouer un rôle capital. La France et la Russie sont toutes deux filles de l’Europe. La France ne doit pas oublier qu’elle est l’ainée des nations européennes et qu’aucune n’a derrière elle une aussi longue trainée de gloire. Mon grand-père a toujours soutenu et défendu l’impérative nécessité, même aux moments les plus difficiles de l’histoire, de construire et préserver une relation forte et partagée avec la Russie.

Il aimait la Russie. Nous aimons, ma famille et moi, la Russie et son peuple. Le peuple russe, dont le droit de propriété est si injustement bafoué partout dans le monde. Cela me rappelle les pires moments de l’occupation et du régime de Vichy en France. Et les artistes, les sportifs russes, sont-ils aussi responsables ?

Cette politique systématique et aveugle de confiscation et de discrimination du peuple russe tout entier est scandaleuse et me choque considérablement.

Permettez-moi de citer encore une fois le Général de Gaulle : « En France, on n’a jamais considéré la Russie comme un ennemi. Je suis pour le développement de l’amitié franco-russe et je n’ai jamais envoyé et je n’enverrai jamais des armes aux gens qui se seraient battus contre la Russie soviétique. »

Les Américains donnent de l’argent (et des armes), nous les payons en parts d’indépendance. Je regrette que le Gouvernement français se commette dans cette soumission à l’Otan et donc à la politique américaine.

Je déplore, que de par la volonté de certains présidents français, la France se soit dissoute dans l’Otan. Or, le Général de Gaulle s’est toujours efforcé de maintenir l’indépendance de la France dans le commandement intégré de l’Otan.

L’Otan absorbe l’Europe. Depuis, les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante.

Faut-il rappeler le camouflet récent subi par la France dans la rupture brutale et unilatérale du contrat d’achat des sous-marins australiens par l’Australie, Membre du Commonwealth et qui fût orchestré par les anglais et les américains ? La France peut-elle se contenter, outre sa perte de souveraineté, des trois jours d’avance en munitions et en carburant que lui octroie l’Otan ? Je ne comprends pas la politique du Président français.

Fort de ses convictions, de son armée et de la force de dissuasion qu’il a lui-même construite au grand dam des Américains, le Général de Gaulle a eu la détermination de sortir de l’Otan, tout en restant comme membre de droit de l’Alliance Atlantique. Je souhaiterais que le Président français ait ce courage et cette volonté, plutôt que de subir les affres de la pensée unique et de la politique commune imposée par les Américains, qui le rendent dépendant.

De la même manière, je ne me reconnais pas dans la France d’aujourd’hui, dans cette politique du « en même temps », qui nous affaiblit. Je ne me reconnais pas dans l’abandon actuel des valeurs, de notre histoire, de notre culture, de nos grands principes de liberté, du devoir et de la sécurité.

Le Général de Gaulle écrivait. « Il existe un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. » Notre but est et doit rester d’établir une entente européenne entre l’Atlantique et l’Oural. Au milieu des alarmes du monde et des dangers de la crise actuelle, la France peut et doit, à nouveau, peser de tout son poids et chercher un arrangement avec les pays belligérants et la Russie en particulier.

On ne fait pas la guerre tout seul !

C’est une conviction que les idéologies, donc les régimes qui les expriment, en Ukraine comme ailleurs, ne sont que de passage. « Seuls comptent, appuyés sur les fondements politiques, la patine des siècles et la capacité des pays à rester grands ».

Comme le disait le Général de Gaulle en 1966 lors de son deuxième voyage en Russie : « La visite que j’achève de faire à votre pays, c’est une visite de la France de toujours à la Russie de toujours. »

Je vous remercie.

Pierre de Gaulle 2022

 

https://crsc.fr/discours-de-pierre-de-gaulle-petit-fils-du-general-de-gaulle-a-l-occasion-de-la-fete-nationale-de-la-federation-de-russie/

https://www.youtube.com/watch?v=oaubV-mYNhQ

dimanche 27 mars 2022

Une Guerre Impérialiste dont les Ukrainiens sont les victimes apparentes

Oligarque fasciste Larbin de la CIA
Le casting parfait : l'acteur et le personnage qui fusionnent. C'est le rêve absolu d'un metteur en scène.
 

Survol après un mois de guerre:


La dictature médiatique en Europe est sous le contrôle total du Gladio de l’Otan. Une avalanche d'images chocs qui n'ont aucun autre sens que de sidérer les publics les plus crédules combinée avec une censure digne de 1914. Poutine "mange les Petits Enfants" et toutes les femmes ukrainiennes sont sauvagement violées...

Le Président ukrainien est une création US, un Juan Guaido sous contrôle du Gladio qui assure toute sa communication. Bénéficiant de l'appui total de la diplomatie US, ceci explique sa tournée des parlements européens et sa narration mensongère des combats (Les Héros morts de l’île aux Serpents tous vivant après une reddition sans combats c'est le point de départ de la désinformation, un classique des guerres US). Un niveau de désinformation encore jamais vu !  Ou chaque nouveau mensonge chasse le mensonge précédent et le fait oublié à toute vitesse, avec les réseaux anti-sociaux c'est du gâteau...

Regagner le leadership d'hyper-puissance en brisant économiquement à la fois l'Europe des 27 et la Russie tout en plongeant le continent africain et le monde arabo-musulman dans la famine, et bien sûr, stopper la mise en place des Nouvelles Routes de la Soie. Tels sont les buts de guerre des USA.

Voilà le cadre sommairement résumé de cette guerre voulue par les USA depuis plus de 20 années et parfaitement prévisible en se fondant sur les déclarations cent fois répétées du pouvoir Russe.

Pour y voir plus clair quelques textes intéressant sur le sujet:

L’OTAN va-t-elle se faire tuer jusqu’au dernier Ukrainien ?

L’Amérique vainc l’Allemagne pour la troisième fois en un siècle

 ---

Les bombardiers de Poutine pourraient dévaster l’Ukraine mais il se retient. Voici pourquoi (Newsweek)

Aussi destructrice que soit la guerre en Ukraine, la Russie cause moins de dégâts et tue moins de civils qu’elle ne le pourrait, affirment les experts américains du renseignement.

La conduite de la Russie dans cette guerre brutale est différente de l’opinion largement acceptée selon laquelle Vladimir Poutine a l’intention de démolir l’Ukraine et d’infliger un maximum de dommages aux civils - et elle révèle le jeu d’équilibre stratégique du dirigeant russe.

Si la Russie était plus intentionnellement destructrice, les appels à l’intervention des États-Unis et de l’OTAN seraient plus forts. Et si la Russie était prête à tout, Poutine pourrait se retrouver sans échappatoire. Son objectif est plutôt de prendre suffisamment de territoire sur le terrain pour avoir quelque chose à négocier, tout en mettant le gouvernement ukrainien dans une position où il devra négocier. Selon les experts, comprendre le raisonnement qui sous-tend les attaques limitées de la Russie pourrait aider à tracer un chemin vers la paix.

Suite complet 

 

dimanche 13 février 2022

Comment l’Occident a promis à l’URSS que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est

par Roland Dumas, ex-ministre des affaires étrangères

 

Nous vous proposons aujourd’hui une interview exceptionnelle que Roland Dumas nous a accordée. Il était Ministre des Affaires étrangères dans la période cruciale 1989-1991, lorsque la guerre froide a pris fin.

Roland Dumas répond à plusieurs questions centrales dans la crise actuelle entre la Russie, les États-Unis et l’Ukraine.
Précisons clairement qu’il ne s’agit pas ici de prendre parti pour une des parties du conflit.

 Les révélations de Roland Dumas

Comme nous le verrons ci-dessous, la crise actuelle trouve son origine dans l’extension permanente de l’OTAN depuis la disparition de l’URSS.

Afin de tirer les choses au clair, nous sommes allés demander à Roland Dumas ce qui a été dit et promis à l’URSS en 1990, en échange de la réunification de l’Allemagne.



La Propagande en Occident

La question de cette promesse est donc historiquement importante.

Cette interview confirme en tous points la brillante analyse des archivistes de l’Université George Washington, qui ont compilé les sources attestant de ces promesses. Nous vous recommandons de lire leur analyse dans ce billet : Expansion de l’OTAN : ce que Gorbatchev a entendu

Bien entendu, tout le monde s’accorde pour dire qu’il n’y a eu aucun engagement signé, ce que soulèvent, à raison les Américains, pétris de leur culture juridique.

Mais comme il s’agit de leur sécurité, les Russes ne voient pas ceci du même œil. Précisons aussi que cette promesse non tenue ne donne évidemment pas tous les droits aux Russes. Elle explique simplement l’état actuel de nos relations.

Comme nous arrivons donc dans une zone de haute tension, vous aurez noté la mise en place d’une propagande de guerre pro-gouvernementale (chez nous, mais également dans tous les autres pays concernés). Je vous en rappelle les principes, brillamment exposés par Anne Morelli dans son ouvrage sur la Propagande de guerre (résumé à consulter ici), et qu’on peut schématiser ainsi :


Évidemment, reconnaître que nous aurions une part, même limitée, dans la crise actuelle contrevient aux points 1 et 2, qui sont fondamentaux, car ne pas les respecter pourrait conduire à une volonté des citoyens de trouver une solution pacifique. D’où ce genre d’articles de propagande mensongère n’hésitant pas à déformer – voire falsifier – l’Histoire :


Nous vous recommandons ce bijou de propagande venant du média du gouvernement réservé à l’étranger


Soulignons aussi que Gorbatchev, bien que peu fiable sur ce sujet vu que, ayant accepté la réunification de l’ Allemagne sans exiger cet engagement par écrit, il est devenu la personne probablement la plus détestée en Russie, a clairement indiqué


« La décision des États-Unis et de leurs alliés d’étendre l’OTAN à l’Est a été prise de manière décisive en 1993. J’ai appelé ça une grosse erreur dès le début. C’était certainement une violation de l’esprit des déclarations et des assurances qui nous avaient été faites en 1990. En ce qui concerne l’Allemagne, elles ont été consacrées dans les formes légales contraignantes et sont respectées. »

Ainsi, au final, il n’est pas surprenant de trouver cette propagande de 2018 sur le site de l’OTAN :

 

Fabriquer une grave crise

Comme nous l’avons vu, la crise actuelle est donc liée à l’expansion de l’OTAN vers l’Est.


À force d’étendre l’OTAN à l’Est, il devait arriver à un moment où se poserait le problème du contact direct avec la Russie – situation qu’elle considère comme inacceptable pour sa sécurité, puisqu’un incident de frontière pourrait déclencher une confrontation avec l’OTAN.

C’est en 2008 que l’OTAN fit la promesse à l’Ukraine et à la Géorgie qu’elles rejoindraient l’organisation. Mais face au désaccord entre George Bush d’une part, favorable à une adhésion, et d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, très réticents, aucune date n’a été avancée.

 

La légèreté de ceci transparaît bien dans ce bref résumé:

« C’était un compromis de dernière minute, arraché pour éviter l’embarras d’un sommet de l’OTAN qui ce serait sinon conclu sans annonce forte. En ce mois d’avril 2008, dans la capitale roumaine de Bucarest, les lignes sont clairement tracées : le président américain George W. Bush veut offrir à la Géorgie ainsi qu’à l’Ukraine un « plan d’action pour l’adhésion », ou MAP, c’est-à-dire une feuille de route qui déboucherait sur l’adhésion de ces deux pays frontaliers de la Russie à l’alliance militaire nord-atlantique.

Face à lui, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sont unis dans leur opposition, craignant qu’une telle annonce ne soit vue comme une provocation. Ils ne sont, certes, pas les seuls. En amont du sommet, l’ambassadeur américain à Moscou, William J. Burns, avait câblé à Washington son inquiétude : « L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est la plus rouge des lignes rouges pour l’élite russe », écrit-il, ajoutant entre parenthèses « pas seulement Poutine ».

C’est avec la médiation du Royaume-Uni que le compromis est finalement trouvé, et ancré dans un communiqué de presse : « Nous sommes d’accord pour dire que (l’Ukraine et la Géorgie) deviendront membres de l’OTAN. » Le MAP, processus très concret qui aurait eu valeur de pré-adhésion, laisse place à une vague promesse dépourvue de calendrier. »


Source et suite ICI:

Le GLADIO US Décide de TOUT !

Dans les Colonies européennes !


 

Non à l'interdiction de RT France, oui au droit à l'information ! 

En savoir plus sur RT France: https://francais.rt.com/france/96699-signer-petition-non-interdiction-rt-france-oui-droit-information

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