La Pie

 
Berceau de L'ACS: l' Atelier de Catalyse Sociale
Vue aérienne un peu trouble. Le rectangle clair c'est le Cimetière de la Pie. On y trouve des morts par overdoses et des suicidés en grand nombre...
On distingue la Marne et l’Île en face du Port de Bonneuil. Ce port fluviale aménagé fut une plate forme logistique essentielle de la guerre de 1914/18.
La Marne était la frontière de l'ancien Département de la Seine (capitale Paris et qui regroupait donc le 75, le 92, et les 93 et 94 et 95) . Les dix familles de proscrits de la Commune s'organisent et maintiennent le contact avec leur ancien quartier de Belleville. C'est finalement une bonne affaire ce déplacement qui permettra de nombreuses initiatives autant dans la critique sociale que dans la truande.
Pour les tricards (interdit de séjour sur décision de justice dans le Département de la Seine) cela leurs permettaient de surveiller leurs affaires sans violer l'interdiction, de garder un œil sur leur Biz de l'autre coté de la Marne...
Le Quai de la Pie était un alignement de Bars, restaurants, hôtels, guinguettes, bordels et autres clandés qui brassaient pas mal de monnaie vu que les parisiens venaient en Train (et trolley-bus) de la Bastille dépenser leur oseille sur les bords de Marne...
Tu commence à piger bisounours ?  
 

Pendant les inondations de 1910, un seul quartier était sous le contrôle de l'armée: La Pie...  Peur des pillages...
Ici un Piou Piou en faction, peut-être sénégalais (excellents clients des bars et bordels...), ne trouble pas les deux lascars en face.
Ces textes respirent la haine des Classes Dangereuses et le soulagement prématuré
Plus bas éléments incontrôlés de La Bande de la Pie, encadrée par deux inspecteurs ?.
Il faut distinguer la Pègre le Milieu des jeunes voyous ou délinquants qui se manifestent pour la première fois avec les bandes d'Apaches du début du 19e siècle.Suivront les Zazous, Blousons Noirs, Loubards, Racailles et autres lascars des cités ou des quartiers pauvres...
Vivier dans lesquels le milieu recrute les meilleurs éléments.
Dernier vestige rouge et noir du passé communard, la Cellule du PCF de la Pie fonctionnera jusqu'aux années 70, on y vendait  encore l'Humanité Dimanche sur la place de la Pie. Mais la vie sociale périclite et seule la violence des bagarres du fameux Bal du 14 juillet distingue ce quartier des autres quartiers mort d’ennui. Seuls quelques vieux souvenirs transmis et la peur tenace des saint-mauriens persistaient alors et un premier médecin suivit d'un dentiste s'installèrent pour la nouvelle clientèle qui rachetait a tour de bras les vieilles bicoques à bon prix, l'ancien toubib du Milieu n'était plus seul mais il continuait a recevoir une clientèle fidèle, loin cependant des services aux Filles du temps jadis.
Aujourd'hui la seule trace de ce passé tumultueux, en dehors des restes de nombreux graffitis Mai68, se mesure au plus grand nombre de voitures brûlées...

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