vendredi 10 février 2012

Crise économique et sociale

L’Insurrection qui tarde ! 
Le mirage Grec
Pourtant les bisounours du Jura Libertaire voient des Stratégies de la Tension dans tous les pots de yaourts, misère de la pensée critique, degré zéro de la subversion... ou victoire de la désinformation ?

Depuis plusieurs années nous soutenons sur ce blog et ailleurs qu'il n'y a pas de potentiel révolutionnaire en Grèce, ni même la moindre Insurrection sérieuse possible ou souhaitable. Pourtant ces pauvres Grecs auraient toutes les raisons de se révolter sérieusement contre leur re-paupérisation. Ils sont dans une situation épouvantable qu'ils ont contribué à rendre possible en consommant à gogos et à crédit, en continuant leurs pratiques de bakchichs et dessous-de-table, de clientélisme généralisé  sans tenir compte des lois de la Valeur capitaliste. C'est d'abord l'ex classe moyenne qui tortille du cul dans les cortèges syndicaux sur-encadrés. Même en ces jours de grèves potentiellement explosifs nous maintenons notre analyse sur ce pays conservateur. Quel spectacle de voir tout un peuple chier dans son froc et rentrer à la niche devant l'idée d'un référendum émise au sommet de l'état: Sortir de l’Europe et retourner à la Drachme1 ?


Hors de l'édredon européen le nationalisme est roi en Grèce. Le ciment national est né de l’oppression ottomane et il fut victorieusement dévoyé pour liquider le soulèvement stalinien (pourtant lui aussi très patriotique) de 1946 par les anglo-saxons. Le glissement sémantique se fait tout naturellement de la troïka européenne à l’ennemi traditionnel Turc.  
La Grèce est le laboratoire choisi de la contre-révolution comme avant elle l'était l'Italie. Toutes les forces engagées là-bas s’annihileront en préparant la mise en place d'un nouveau gouvernement du type des Colonels, post-fasciste made in CIA
Nous voilà donc débarrassés pour un temps de l'arrière-garde para-léniniste, bisounours-anarchiste, néo-Pabliste et ouvriériste-opéraïste...
Ils ont leur place dans le spectacle ces compteurs de vitrines brisées se disant révolutionnaires...


Mais cela laisse le champs-libre ailleurs, là ou se jouent les combats principaux pour la liberté. Un peu partout donc. La liberté est naturellement P2P, décentralisée mais capable à la vitesse de la foudre de se concentrer en un Schwerpunkt. La phase initiale de notre Blitzkrieg est la rupture progressive du système défensif ennemi. Cette rupture est obtenue par une concentration de forces  (Schwerpunkt) à partir d'éléments autonomes d'une très grande fluidité.
Nous devons convaincre les opinions publiques et alors chaque salarié deviendra un agent actif de notre cause.
Au fait cette brave église Orthodoxe  "épargnée par la crise" a toujours ses 240 milliards d'euros d'actifs, quelle bonté ce prolétariat Grec...
Nous sommes tous des Anonymous.




1(Papandréou le 31 octobre 2011 propose d'organiser un référendum sur le plan de sortie de crise approuvé cinq jours plus tôt par l'Eurogroupe et qui prévoit notamment une diminution de 50 % du montant de la dette grecque détenue par le secteur bancaire privé. Ce référendum devait être une réponse apportée aux Grecs qui manifestaient depuis plusieurs mois contre les différentes réformes « imposées » par des institutions internationales)
La drachme moderne est née en 1832, peu après l’indépendance de la Grèce. Elle remplaça le phénix, peu apprécié des Grecs. Le royaume de Grèce a rejoint l’Union monétaire latine en 1868 ; la drachme était alors à parité avec le franc français.
La période de la Seconde Guerre mondiale entraîna une inflation importante. Dès 1944, la nouvelle drachme était mise en service, avec un taux de 50 000 000 000 anciennes drachmes pour la nouvelle. Cette nouvelle devise fut à nouveau dévaluée en 1953 et 1956.
La drachme a cessé d’avoir cours légal le 28 février 2002.

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