mercredi 8 février 2012

Hépatite C le scandale

Un stylo injecteur, ça fait moins peur qu’une seringue, mais ça peut aussi être moins efficace. 
Le  stylo du laboratoire américain Merck permettant d’injecter le ViraferonPeg, un des produits de référence dans le traitement de l’hépatite C.

ASSASSINS !!!

 

Depuis février 2011, un professeur de médecine a alerté Merck sur les dysfonctionnements liés au stylo permettant d’injecter le ViraferonPeg. Une alerte laissée sans suite par le laboratoire.

Le professeur émérite niçois Albert Tran a sonné l’alarme, mais le fabricant semble avoir choisi de l’ignorer, sans décréter de contre-expertise, ni alerter les autorités sanitaires comme les lois française et européenne le lui imposent en pareil cas. Comme si ce laboratoire (le laboratoire américain Merck) n’avait rien appris des crises terribles auxquelles il fut pourtant directement mêlé dans le passé. L’industrie du médicament se refuse à une transparence exigeante, permanente et systématique, elle risque fort d’ajouter la ruine au discrédit.
Dans le service du Pr Tran, à l’hôpital l’Archet à Nice, le ViraferonPeg a d’ailleurs guéri deux fois moins de malades que le traitement concurrent Pegasys, du laboratoire Roche, vendu sous forme de seringue. Cette tendance est d’ailleurs confirmée par trois études scientifiques publiées en 2009 et 2010 . Elles suggèrent que le Pegasys est plus efficace que le ViraferonPeg lorsque ce dernier est administré avec le stylo. 
L’enjeu de santé publique est majeur. Le virus de l’hépatite C tue environ 3 500 personnes par an en France. Selon l’Association française pour l’étude du foie (Afef), il y a environ 430.000 malades chroniques (estimation: 600.000 HVC + 400.000 HVB = 1 Million). L’interféron (ViraferonPeg ou Pegasys), associé à la ribavirine, constitue le traitement de référence. En France, 5 100 patients ont reçu cette bithérapie en 2010, dont près de 1 500 avec le ViraferonPeg. Pour l’heure, l’Afef et la pseudo association de patients SOS hépatites (louche officine d’État) disent ne pas connaître le problème signalé par le Pr Tran.

Les autorités sanitaires pas au courant...

Depuis 2006, le laboratoire américain reconnaît que l'outil peut se bloquer de temps à autre.  Le siège américain de Merck était alors censé prévenir l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) et l'Agence européenne des médicaments, comme l'y oblige la loi. Les autorités sanitaires ont expliqué n'avoir jamais été saisies de ce problème, blanc comme neige nos lascars... La preuve:  Deux études italiennes sur le sujet publiées en 2010. Selon ces dernières, la proportion de patients guéris avec le ViraferonPeg injecté au stylo était largement inférieure à celle obtenue avec le Pegasys. 

http://www.hepatites-forum.net

Aux États-Unis l’hépatite C devenue plus meurtrière que le SIDA

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