Un rapport de l’ONU tire la sonnette d’alarme devant « l’effondrement » mondial des colonies.
Un rapport de l’ONU publié le 10 mars 2011 confirme que le nombre d’abeilles dans les ruches s’effondre dans le monde entier.
Cette tendance est notamment préoccupante pour l’agriculture, car les abeilles sont l’un des principaux insectes pollinisateurs. Donc moins d’abeilles signifie moins de récoltes.
Le rapport du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (UNEP) estime la valeur du service écologique que rendent ainsi les abeilles à l’agriculture de 22,8 à 57 milliards d’euros, soit 32 à 78 milliards $ Can.
« Sur les 100 types de récoltes qui fournissent 90 % des aliments mondiaux, plus de 70 % sont pollinisées par les abeilles. », précise Achim Steiner, le Directeur général du PNUE.
Les scientifiques évoquent à présent un « Trouble de l’effondrement d’une colonie » (Colony Collapse Disorder ou CCD) pour expliquer les baisses soudaines dans les ruches, un syndrome dont les origines seraient multi-factorielles. Le CCD ne provoquerait pourtant que 7 % de ces pertes. La disparition des reines serait plus courante (dans 25 % des cas).
Ce déclin des colonies d’abeilles a commencé en Europe dès 1965 mais les apiculteurs ont rapporté une hausse de la mortalité plus marquée à partir de 1980.
En Amérique du Nord, une première baisse s’est amorcé dans l’après-guerre. Un second recul marqué s’est ensuite produit à partir de 1982. Une mite parasite venue d’Asie serait responsable de cette nouvelle baisse.
Au bout du compte, le document tire la sonnette d’alarme en soulignant que ce déclin des abeilles pourrait bien n’être qu’un canari dans la mine de charbon. Cette alerte devrait amener les êtres humains à une réflexion sur l’importance de la nature dans notre monde en ce début de XXIe siècle, suggère Achim Steiner, le Directeur général du PNUE.
« Les êtres humains se sont fabriqué l’illusion qu’au XXIe siècle, ils ont la capacité technologique de ne plus dépendre de la nature. Les abeilles soulignent la réalité que nous sommes plus dépendants des services de la nature, et non moins, dans un monde qui approche des 7 milliards de personnes. »
Le rapport du PNUE intitulé Global honey bee colony disorders and other threats to insect pollinators (Trouble mondial des colonies d’abeilles et autres menaces pour les insectes pollinisateurs) n’a été publié qu’en anglais. Il s’inscrit dans une série de documents identifiant les questions émergentes importantes.
Aux États-Unie, une baisse marquée du nombre d’abeilles intervient après 1982, suite à l’introduction d’une mite parasite venue d’Asie. Source : PNUE |
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