vendredi 4 mars 2011

Les manifestants dans le monde Arabe

La Libye dans la guerre civile

Kadhafi a continué ce matin ses frappes aériennes sur les villes stratégiques de Brega et Ajdabiya, à l'est. Ses troupes assiègeraient la ville de Zawiyah, proche de Tripoli, mais seraient en train de perdre Ras Lanouf, un terminal pétrolier stratégique, sur la route de Syrte. La ville de Zaouïa, située à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, a été reprise par les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi, annonce la télévision libyenne. Le "chef du groupe terroriste" de la ville, Hussein Darbouk, et son second ont été tués, a-t-elle également affirmé, en précisant que d'autres chefs rebelles avaient été faits prisonniers. 31 chars, 19 transports de troupes, 45 batteries de DCA et d'autres armes ont été saisies", "Le peuple de Zawiyah et les dirigeants de ses comités populaires ont mis Zawiyah à l'abri des forces terroristes armées", a souligné la première chaîne. 

Appels à manifester en Arabie Saoudite

Une page Facebook appelle à une «journée de colère», dans l'est du pays, à majorité chiite. Motif de la colère: l'arrestation d'un dignitaire religieux chiite.
Cheikh al-Aamer avait été arrêté dimanche «après avoir appelé à l'instauration d'une monarchie constitutionelle» dans le royaume, une monarchie absolue, selon le site Rassid, spécialisé dans les informations sur les chiites saoudiens.
Les chiites qui se concentrent notamment dans la province orientale, riche en pétrole, constituent environ 10% de la population de l'Arabie saoudite. Cette communauté se plaint de marginalisation dans un pays régi par le wahhabisme, une doctrine rigoriste sunnite.

Deux manifestants tués au Yémen

Deux manifestants ont été tués et neuf autres blessés lorsque des soldats ont tiré sur des manifestants vendredi dans la localité de Semla, à 170 km au nord de Sanaa, a annoncé un responsable des rebelles chiites.
La rébellion des zaïdites, (adeptes d'une branche du chiisme) dans le nord du Yémen, a rejoint le mouvement de protestation à travers le pays qui exige depuis plusieurs semaine le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

2000 personnes défilent à Bagdad

Plusieurs milliers de personnes manifestent, à Bagdad et dans plusieurs villes du sud de l'Irak. Ils fustigent l'état des services publics, la corruption, le chômage ou encore l'incompétence de leurs dirigeants.
Place Tahrir, dans le centre de la capitale, environ 2000 manifestants étaient rassemblées vers 13h. «Le pétrole pour le peuple, pas pour les voleurs», scandaient certains manifestants. «Maliki, menteur», criaient d'autres à l'attention du Premier ministre Nouri al-Maliki. «Où est passé l'argent du peuple?», pouvait-on lire sur une pancarte.
Des manifestations ont également eu lieu dans des villes chiites du sud. Un millier de personnes étaient ainsi rassemblées dans le centre de la ville portuaire de Bassora, où la police a utilisé des canons à eau pour disperser la foule. Un millier de personnes ont manifesté à Nassiriya et des centaines d'autres étaient rassemblées à Najaf, Samawa, Fao ou encore Hilla.
Au total, 22 manifestants et un policier ont péri dans le mouvement de contestation qui a commencé début février en Irak, et qui a culminé le 25 février par une «Journée de la colère» et des manifestations dans une vingtaine de villes irakiennes, au cours desquelles 16 personnes ont péri.

Libye: Violents combats à l'Est et l'Ouest

Manifestations à Tripoli: L'opposition, qui a tenté déjà la semaine dernière de se soulever dans plusieurs quartiers de Tripoli sans toutefois réussir à créer de mouvement de fond, va essayer de profiter de la prière du vendredi pour se faire entendre dans la capitale. Près de 100.000 personnes, fuyant le chaos en Libye, ont franchi la frontière tuniso-libyenne depuis le 20 février. Quelque 12.500 personnes bloquées à la frontière tunisienne après avoir fui les violences en Libye doivent encore être évacuées.
Frappes sur Brega et Ajdabiya. Les rebelles essuient un nouveau raid aérien de l’armée à Brega, site pétrolier mais aussi verrou contrôlant l’accès à Benghazi, fief de l’opposition dans l’Est de la Libye secouée depuis le 15 février par une insurrection contre le régime du colonel Kadhafi.
Selon l'AFP, les forces de l'opposition se sont avancées jusqu'à Uqayla, un petit village à 280 km au sud-ouest de leur fief de Benghazi et à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Brega, important site pétrolier théâtre de violents combats entre forces pro-Kadhafi et insurgés.  

Internet coupé en Libye: Après les coupures intermittentes et un filtrage accru mais touchant principalement Tripoli, la Libye a de nouveau coupé son accès à Internet depuis plus de douze heures. Le Transparency Report de Google, qui montre en temps réel l'évolution de l'utilisation des services du moteur de recherche, montre que le trafic en provenance de Libye est tombé à zéro, vers 6 heures du matin heure de Paris (7 heures en Libye). Les sites officiels du gouvernement sont actuellement inaccessibles. Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont bombardé vendredi après-midi des installations pétrolières contrôlées par les insurgés dans l'Est du pays. Quelques centaines d'opposants ont aussi défié les forces de sécurité dans la capitale montrent que les voies d'accès aux sites libyens ont été totalement coupées au même moment. Les sites hébergés en Libye, notamment

 

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