ou comment nous avons pris 2000 € au Commissariat à l’énergie atomique
Une bonne nouvelle pour une fois. Pièces et main d’œuvre a soutiré 2000 € au centre Minatec et au Commissariat à l’énergie atomique, à l’insu d’iceux, et en toute légalité. Cet argent est une prise de guerre que nous emploierons au mieux à la contestation du Nanomonde et de la société de contrainte issus de Clinatec, la clinique expérimentale du CEA-Minatec, et des laboratoires, grenoblois ou non, oeuvrant à l’incarcération de l’homme-machine dans le monde-machine. Tel le projet de « cyber-planète intelligente » d’IBM1.
Et maintenant la question qui vous crève les lèvres : Comment vous y êtes-vous pris ? À vrai dire, et quoique cela nous chagrine, nous y sommes pour fort peu. Mais le mieux est de reprendre notre fric-frac au début. Si vous êtes Grenoblois, il n’a pu vous échapper qu’un certain nombre d’institutions, financées par vos impôts, se vouaient à l’amélioration dans le public, de l’image des nécrotechnologies. Ainsi le Centre de culture scientifique, technique et industriel (CCSTI), équivalent local de la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette, à Paris. D’innombrables et semblables officines existent d’ailleurs dans le moindre bourg désormais, à la fois pour célébrer et exprimer la domination des technosciences, et pour la défense et l’illustration de cette domination auprès des réfractaires persistants ou novices. La tyrannie veut non seulement le prestige, mais l’accord, la ferveur de ses sujets.
Autre initiative locale, le couplage en 2002 du CEA Grenoble, « l’un des dix plus importants centres mondiaux de recherche en micro et nanosciences et technologies » et de l’Hexagone de Meylan, « Scène nationale » et centre culturel situé dans la banlieue cossue et riche en ingénieurs, cadres, techniciens, de Grenoble. L’Hexagone et le CEA-Minatec créent ensemble « Les Rencontres-I, festival des imaginaires », événement publicitaire ayant pour but l’hybridation des artistes, des scientifiques et des entreprises. C’est-à-dire d’emballer et d’embellir les activités scientifico-industrielles d’un voile d’onirisme esthétisant : de la boue dans un bas de soie. « Quatre festivals et de nombreuses collaborations plus tard », les deux partenaires essaiment avec la création en 2007 de « l’Atelier Arts-Sciences, lieu commun de recherche et d’expérimentation pour artistes et scientifiques ». Combine madrée qui permet à Jean Therme, le directeur du CEA-Grenoble, et à Antoine Conjard, son sous-ordre de l’Hexagone, servis d’une suite de parasites à prétention culturalo-scientifique, de ratisser en vue de « résidences » et de financements, des ramassis de pimbêches chorégraphes, de cuistres scénographes, d’« artistes électroniques », de phraseurs et « performers » sociologues, bref toute l’épaisse et foisonnante raclure des « artistes » et chercheurs, aptes à dissimuler la vacuité de leurs « propositions » derrière un nuage de verbosité en yaourt artistico-contemporain. C’est se faire, à bon marché, une nuée de prôneurs dans une ville où la pose artistico-culturelle jouit d’une sorte d’immunité, et s’en servir pour étendre cette immunité aux nécrotechnologies elles-mêmes. Les individus et les groupes piégés, embrigadés, n’osent plus se désavouer et, bon gré mal gré, doivent défendre la mauvaise cause qu’ils ont sottement embrassée.
Et maintenant la question qui vous crève les lèvres : Comment vous y êtes-vous pris ? À vrai dire, et quoique cela nous chagrine, nous y sommes pour fort peu. Mais le mieux est de reprendre notre fric-frac au début. Si vous êtes Grenoblois, il n’a pu vous échapper qu’un certain nombre d’institutions, financées par vos impôts, se vouaient à l’amélioration dans le public, de l’image des nécrotechnologies. Ainsi le Centre de culture scientifique, technique et industriel (CCSTI), équivalent local de la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette, à Paris. D’innombrables et semblables officines existent d’ailleurs dans le moindre bourg désormais, à la fois pour célébrer et exprimer la domination des technosciences, et pour la défense et l’illustration de cette domination auprès des réfractaires persistants ou novices. La tyrannie veut non seulement le prestige, mais l’accord, la ferveur de ses sujets.
Autre initiative locale, le couplage en 2002 du CEA Grenoble, « l’un des dix plus importants centres mondiaux de recherche en micro et nanosciences et technologies » et de l’Hexagone de Meylan, « Scène nationale » et centre culturel situé dans la banlieue cossue et riche en ingénieurs, cadres, techniciens, de Grenoble. L’Hexagone et le CEA-Minatec créent ensemble « Les Rencontres-I, festival des imaginaires », événement publicitaire ayant pour but l’hybridation des artistes, des scientifiques et des entreprises. C’est-à-dire d’emballer et d’embellir les activités scientifico-industrielles d’un voile d’onirisme esthétisant : de la boue dans un bas de soie. « Quatre festivals et de nombreuses collaborations plus tard », les deux partenaires essaiment avec la création en 2007 de « l’Atelier Arts-Sciences, lieu commun de recherche et d’expérimentation pour artistes et scientifiques ». Combine madrée qui permet à Jean Therme, le directeur du CEA-Grenoble, et à Antoine Conjard, son sous-ordre de l’Hexagone, servis d’une suite de parasites à prétention culturalo-scientifique, de ratisser en vue de « résidences » et de financements, des ramassis de pimbêches chorégraphes, de cuistres scénographes, d’« artistes électroniques », de phraseurs et « performers » sociologues, bref toute l’épaisse et foisonnante raclure des « artistes » et chercheurs, aptes à dissimuler la vacuité de leurs « propositions » derrière un nuage de verbosité en yaourt artistico-contemporain. C’est se faire, à bon marché, une nuée de prôneurs dans une ville où la pose artistico-culturelle jouit d’une sorte d’immunité, et s’en servir pour étendre cette immunité aux nécrotechnologies elles-mêmes. Les individus et les groupes piégés, embrigadés, n’osent plus se désavouer et, bon gré mal gré, doivent défendre la mauvaise cause qu’ils ont sottement embrassée.
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