lundi 14 février 2011

L’Algérie danse sur un volcan

 Alors que les USA ont déjà abandonné tout soutient officiel au pouvoir des généraux voilà ce que déclare la junte:

"La levée prochaine de l'état d'urgence, en vigueur depuis une vingtaine d'années en Algérie, signifiera un "retour à l'Etat de droit qui permettra l'expression des opinions", a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sur les ondes d'Europe 1. "Prochainement, on en parlera au passé, mais je dis bien que la levée de l'état d'urgence interviendra dans les jours prochains", a déclaré M. Medelci, expliquant que cela signifiera un "retour, en Algérie, à l'Etat de droit qui permet, de manière totale, l'expression des opinions mais toujours par référence à la loi". Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait déjà annoncé cette mesure le 3 février lors d'un Conseil des ministres. "Les mesures exceptionnelles, prévues par l'état d'urgence qui permet au ministre de l'Intérieur et aux walis de prendre des dispositions, pourront être levées", a indiqué le ministre des Affaires étrangères, assurant toutefois que la lutte contre le terrorisme "se poursuivra".
Il a rappelé que le gouvernement algérien sous la conduite du président Bouteflika a "ramené la paix, mais n'a jamais baissé la garde contre le terrorisme"..."

En clair ils espèrent lâcher du lest avec quelques mesurettes tout en comptant sur une police, presque aux standards occidentaux et très bien équipée, nombreuse et bien formés, tenir la rue. Surtout éviter de mouiller l'armée dans une éventuelle répression de masse. Très affutés en manipulations des pseudo-opposant et partis politiques bidons, disposant de la rente pétrolière pour financer le tout ils savent pouvoir tenir longtemps.  Tant que les contestataires algériens feront confiance aux partis pour organiser leur mouvement ils échoueront. Ni le RCD, ni le louche Ali Belhadj ne méritent la moindre confiance et pour le moment seule la Kabylie est en mesure de s'organiser efficacement contre le régime, c'est trop peu.

Certes, Belhadj c'est fait viré le 12 février pour la seconde fois mais il reste le RCD et ses autres satellites. L’ancien bras droit de Abassi Madani a été prié par les jeunes de quitter la place du 1er Mai dès son arrivée sur les lieux. «Dégage, tu as les mains tachées de sang. Tu n’as rien à faire ici. Jamais nous te laisserons nous voler notre révolution», ont scandé de nombreuses personnes à son adresse.
Ne le connaissant pas, des jeunes manifestants ont, quant à eux, demandé à savoir qui il était. En dépit du fait qu’il a été déclaré persona non grata, Ali Belhadj a tout de même essayé de se frayer un chemin parmi la foule pour discuter avec les jeunes. Sa tentative s’est toutefois soldée par un échec cuisant puisqu’il a été traité de tous les noms d’oiseaux.
La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) n'est pas digne de confiance du fait de sa composition manipulée par le pouvoir et c'est elle qui a décidé dimanche d'organiser une nouvelle marche le 19 février. 

Tant qu'une force autonome et décentralisée n'a pas émergée rien ne sera vraiment possible en Algérie, il suffirait pourtant de s'inspirer des 2 exemple Tunisien et Égyptien... Lisez ceci

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