Plusieurs sites Internet, appartenant notamment à des services bancaires, font l'objet d'attaques informatiques depuis plusieurs jours, sans que l'on puisse déterminer s'il s'agit d'attaques coordonnées. Il s'agit d'entreprises qui ont pris des mesures de rétorsion contre Wikileaks.
Le blog officiel de PayPal a fait l'objet d'attaques durant plusieurs jours, après la décision de l'entreprise de geler le compte utilisé par WikiLeaks le 4 décembre. Indisponible par intermittence durant le week-end, le site est de nouveau accessible en ce début de semaine. L'attaque a été revendiquée par un internaute sous le pseudonyme th3j35t3r.
Des sites de Mastercard et Visa, qui ont annoncé en début de semaine avoir bloqué des cartes de crédit utilisées par M. Assange et WikiLeaks, font également l'objet d'attaque dites de "déni de service", et le site de Mastercard n'était pas accessible mercredi. Ces attaques, qui consistent à saturer artificiellement un site de connexions fantômes pour en bloquer l'accès aux utilisateurs, sont relativement simples à mettre en place mais difficiles à contrecarrer
Le site de PostFinance a été hacké par des pirates informatiques qui veulent venger Julian Assange. Le site des services financiers de la banque postale suisse, qui a gelé un compte ouvert par Julian Assange, fait également l'objet d'attaques soutenues, et est encore inaccessible ce mercredi. Un porte-parole de la banque a attribué mercredi l'origine de ces attaques aux "anonymous", un groupe non structuré censé émaner du forum de discussion 4chan. Si des appels à la vengeance ont effectivement été lancés sur le forum, sous le nom d'"opération vengeance" ("operation payback"), le nombre de personnes y participant, leurs éventuels liens et même leur proximité avec 4chan ne sont pas avérés.
Le site et les e-mails de l'avocat des deux Suédoises accusant Julian Assange de "viol et agression sexuelle" ont aussi été visés par une attaque informatique a annoncé leur avocat, Me Claes Borgström mercredi matin, après un piratage similaire visant le site du parquet "Nous pensons que ce sont les mêmes personnes qui ont attaqué le site des procureurs", a affirmé l'avocat. Le site internet du parquet suédois qui est à l'origine des poursuites contre Julian Assange détenu depuis mardi à Londres, fonctionnait à nouveau mercredi matin.
La contre-attaque s'organise pour venger Assange
Un groupe nommé "Anon_Operation" a appelé lundi sur le réseau social Twitter à "attaquer Postfinance.ch" dans le cadre de l'"opération Payback". Le porte-parole de Postfinance a cependant précisé que ces "pirates informatiques" n'ont pas mis en danger la sécurité des systèmes de paiement ou de gestion des comptes, mais ont seulement cherché à surcharger le site de l'établissement. "La situation s'est améliorée mercredi, mais les attaques continuent", a-t-il ajouté. (source Europe 1)
http://bluetouff.com
http://www.freeassange.com
Because of his intelligence, courage and his will to show the world some other views than one on “classic” medias… Because there are too many bad people, bad politicians, too many links between criminals and governments… Because there are too many people who want to hear different news – real news…
Because there is half of the world who want to say something… That’s way, i’m with the second part of the world.
Because there is half of the world who want to say something… That’s way, i’m with the second part of the world.
Freedom of speech, access to informations… It’s 21st century, and we are still fighting for freedom?
Plaidoyer pour Julian Assange, fondateur de WikiLeaks
Ainsi notre prétendue démocratie moderne, en arrêtant, ce funeste 7 décembre 2010, Julian Assange, le génial fondateur de WikiLeaks, vient-elle de jeter définitivement le masque, montrant par la même occasion, à ceux qui en doutaient encore, son vrai mais terrible visage : celui, le plus vil qui soit, d'un totalitarisme économico-politico-idéologique aussi sournois que tentaculaire, à faire pâlir d'envie, par son efficacité désormais quasi planétaire, les pires dictatures, fussent-elles du passé, tels les régimes staliniens, ou du présent, telles les sociétés islamistes. Car il est par trop évident, après les récentes révélations de WikiLeaks concernant les très peu glorieuses magouilles militaires de l'armée américaine comme les tout aussi infamants secrets diplomatiques de la plupart des chancelleries occidentales, que Julian Assange, par son extraordinaire volonté de transparence, dérangeait au plus haut point, par-delà ses hypothétiques « crimes sexuels », dont il reste par ailleurs tout à prouver et dont on est donc en droit de soupçonner qu'il ne s'agisse là que d'un prétexte tout arbitraire, l'ordre établi, si ce n'est le pouvoir en place et même suprême à échelle mondiale : les Etats-Unis d'Amérique, impitoyable clé de voûte d'un système monstrueux d'inhumanité tout autant que de cynisme et dont aucun des rouages, tous parfaitement contrôlés, ne permet plus la moindre ligne de fuite, sinon à se retrouver soudain, tel Julian Assange précisément, broyé sous l'énorme poids d'une implacable, tyrannique, machine de guerre.
Preuve en est que, bien qu'écroué par la police britannique, Scotland Yard chez qui Assange s'est courageusement rendu tout seul, sur un mandat d'arrêt lancé, via Interpol, par la justice suédoise (là même où auraient eu lieu lesdits « viols » sur deux femmes), ce soit le Secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui, alors même qu'il n'a bien sûr rien à voir ni à dire en cette sordide quoique encore toute théorique affaire de mœurs, s'en est félicité le premier. Pis : c'est encore lui qui demande ni plus ni moins, contre tout sens juridique comme toute logique pénale, l'extradition de ce même Assange vers l'Amérique afin qu'il y soit jugé pour délit d'espionnage (le fameux et largement surévalué « 11 septembre d'Internet »), avec à la clé, ainsi que le réclament bon nombre de sénateurs conservateurs de ce pays, la peine de mort. Rien que ça !
Autant dire qu'Assange/Ben Laden ou WikiLeaks/Al Qaïda, c'est apparemment, contre toute raison, le même combat - les ennemis publics N°1 à abattre aux quatre coins de la planète - tant pour l'Amérique de George Bush, hier, que pour celle de Barack Obama, aujourd'hui. Et ce aussi absurde cela puisse-t-il paraître tant les choses sont là mélangées et les chefs d'accusation disproportionnés. Car, alors que Ben Laden, lui, ne voulait, par l'ampleur de son terrorisme meurtrier, que la fin de la démocratie, Assange, au contraire, ne souhaitait, en y mettant à nu ses impostures tout autant que ses subterfuges, que la préserver, fût-ce du peu de crédibilité qu'il lui restait encore aux yeux des plus lucides d'entre nous. La différence, gigantesque, est de taille : bien mal cependant, à voir la peine qu'il encourt maintenant et les menaces dont il est désormais la proie démunie, lui en a, par le plus grand mais prévisible des paradoxes, pris !
Certes les bras, face à pareille injustice et inique sort, nous en tombent-ils, à nous qui nous sommes tant battus, non seulement pour la liberté de pensée ou de parole, mais, de manière peut-être plus significative encore au regard de toute véritable et authentique démocratie, pour la simple liberté de la presse.
Aussi ne me vient-il à l'esprit comme à la bouche, à présent, qu'un seul mot d'ordre, mais aussi imprescriptible que tout impératif catégorique, et non seulement kantien : démocrates de tous pays, hommes et femmes de bonne volonté, peuples épris d'un humanisme non nécessairement utopique, amants de la révolution, unissons-nous, en criant haut et fort notre indignation, afin de sauver, de toute urgence, Julian Assange de ce fascisme larvé, quoique désormais déclaré au vu de cette ignominie dont il est le tout récent objet, qu'est le nouvel et toujours plus rampant, jusqu'à nous asphyxier, ordre mondial.
Il en va de l'avenir de la démocratie et, par là même, de nos enfants !
Philosophe et écrivain, auteur de l'essai « Critique de la déraison pure - La faillite intellectuelle des ‘nouveaux philosophes' et de leurs épigones (Bourin Editeur).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire