Ouf !!!
Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a décidé, vendredi 31 décembre, de ne pas extrader vers l'Italie l'ex-militant d'extrême gauche Cesare Battisti, réclamé pour meurtres et emprisonné au Brésil depuis 2007. "Le président de la République a pris aujourd'hui la décision de ne pas extrader le citoyen italien Cesare Battisti, sur la base d'un rapport du procureur général" du Brésil, a déclaré Celso Amorim, le ministre des affaires étrangères, en lisant un communiqué officiel. "Cette décision ne représente pas un affront envers un autre État", a souligné le ministre. L'Italie avait prévenu jeudi qu'elle jugerait "inacceptable" un refus du Brésil de lui remettre l'ex-militant. Ancien membre du groupuscule des Prolétaires armés pour le communisme (PAC), il avait été condamné par contumace en Italie, en 1993, pour avoir commis ou préparé quatre homicides en 1978 et 1979, crimes dont il s'est toujours proclamé innocent.
Le président brésilien aurait pris cette décision afin de «préserver l'intégrité physique» de l'ex-militant d'extrême gauche. Cesare Battisti a été condamné par contumace en Italie, pour quatre meurtres commis pendant les «années de plomb». Après avoir fui la France en août 2004, Cesare Battisti s'était réfugié au Brésil où il avait été arrêté en 2007 et écroué à Brasilia dans l'attente d'une décision sur son sort. La justice brésilienne avait alors refusé de l'extrader, lui offrant le statut de réfugié politique. La Cour suprême du Brésil avait ensuite voté en faveur du renvoi de l'ex-militant d'extrême gauche vers l'Italie.
Lula avait promis promis de se prononcer «avant le 31». Soit avant de passer la main à Dilma Roussef. L'information n'a pas été encore confirmée de source officielle.
Cesare Battisti, qui a obtenu le statut de réfugié politique au Brésil, estimait dans la presse italienne, en 2009, qu'il était devenu "un trophée". "C'est pour cela que l'on s'acharne en Italie. Il n'y a plus personne de cette époque en prison, et maintenant vous voulez que ce soit moi qui paye pour tout le monde", disait-il.
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