mercredi 17 février 2010

Les Z'Autonomes seraient des Ploucs !

C'est ce qui vient à l'esprit au regard des dernières actions qui leur sont attribuées par les médias.
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Heureusement les archives de l'INA ont conservé quelques documents médiatique des années 1979/83. Vous allez bien rire en écoutant les conneries de l'OCL, par exemple...
ici et .

"L'Etat, c'est le mal, mais un mal historiquement nécessaire, aussi nécessaire dans le passé que le sera tôt ou tard son extinction complète." Bakounine

Mais regardons de plus près:   Des femmes et des hommes assez courageux pour affronter les pires pièges idéologiques, assez têtus pour mettre en pratique ici et maintenant les idées libertaires. Point de mire des polices les plus retords, ils ne seraient que des moutons provoqués, infiltrés, manipulés et  instrumentalisés.        
"Nous ne sommes jamais sortis du temps des négriers. "

"L'obligation de produire aliène la passion de créer. Le travail productif relève des
procédés de maintien de l'ordre. Le temps de travail diminue à mesure que croît
l'empire du conditionnement."
Raoul Vaneigem

"Tout le monde est bien d'accord pour la rencontre historique avec les ouvriers; et ce moment commence. Avant de choisir les tactiques, rappelons notre voie stratégique: n'allons pas aux ouvriers. Faisons en sorte que les ouvriers viennent à nous et restent autonomes! Ceci sera le vrai coup de Strasbourg des usines".  Debord
"De tous les instruments de production, le plus grand pouvoir productif, c'est la classe révolutionnaire elle-même"   Marx   
"L'homme n'est rien d'autre que la série de ses actes. " hegel


Pour parler d'Autonomie il faut des sources et celles qui existent sont au mieux, nul  a chier, au pire un travail de désinformation qui fait le  bonheur des polices politiques.  C'est avec ces faux que doivent  composer les plus jeunes camarades   et l'on comprend bien pourquoi 
le but de ces manœuvres est d'abord d'égarer. Commençons par Bourseiller et son "Histoire générale de l'ultra-gauche"   :  Pages 406/407, 502/503  c'est de la désinformation pure et simple. Il cite comme exemples de l'influence situationniste Mordicus qui était anti-situationniste autant dans son projet que dans son contenu. Pas une ligne n'y échappe et les attaques les plus vicieuses y abondent au point que Michel Bounan fut contraint d'y répondre par deux de ses livres. Notons que cette ordure de Bourseiller du temps ou il était patron du journal branché 7 à  Paris, interdit à une pigiste la publication d'un article qui osait parler de Guy Debord (années 88/89). Deuxième source Sébastien Schifres et son putin de mémoire de Master : LE MOUVEMENT AUTONOME EN ITALIE ET EN FRANCE (1973-1984). Cette période correspond  a la décomposition du gauchisme post-68 passage quasi-obligatoire du milieu Autonome que SS consent à étudier avec sa loupe et ses oeileres d'universitaire. 
Quelques exemples démentiels de désinformation: "..../...Des différents d’ordre idéologique se superposent à ces divisions. Au début des années 80, la mouvance parisienne se compose de trois tendances : les alternatifs, les « pro-Action Directe » (les autonomes au sens strict), et les situationnistes. Les autonomes accusent les alternatifs de réformisme et les situationnistes accusent la tendance pro-Action Directe d’ « alternativisme »..." Non non mais d'être des staliniens  bornés instrumentalisés par les polices politiques.
Autre perle: ".../...A la même époque, certains militants d’ultra-gauche commencent à développer des thèses négationnistes, niant l’existence des chambres à gaz dans les camps d’extermination nazis. Certains d’entre eux, comme Yann-Ber Tillenon et Dominique Blanc, participent au mouvement autonome. Cette évolution idéologique trouve son origine dans le rejet de l’antifascisme qui caractérise l’ultra-gauche. L’ultra-gauche considère en effet l’antifascisme comme une idéologie bourgeoise, le fascisme ne devant être combattu que sur des bases prolétariennes. C’est à partir de ce rejet de l’antifascisme que se fonde le négationnisme d’ultra-gauche, en s’appuyant sur un présupposé marxiste selon lequel le capital ne pourrait pas tuer des prolétaires sans chercher à les faire travailler. Après s’être engagés en 1979 dans le soutien à Robert Faurisson, Yann-Ber Tillenon et Dominique Blanc vont évoluer vers des positions clairement judéophobes avant d’abandonner la mouvance autonome au début des années 80 pour rejoindre l’extrême-droite dans la décennie suivante...."
Réponse: L’« ultra-gauche », histoire et confusion (Pierre Sommermeyer et Freddy Gomez)
"Le concept d’antifascisme est apparu en 1924, au IVe congrès de l’Internationale communiste, et son apparition coïncida avec l’arrivée au pouvoir de Mussolini. Là, Amadeo Bordiga, représentant la « gauche italienne », expliqua l’impuissance du mouvement ouvrier face au fascisme triomphant par la trahison des partis socialistes. Jusqu’alors prévalait le principe du front unique prolétarien, et c’est sous cet angle que la stratégie était envisagée.
Lors d’une réunion de l’exécutif de l’Internationale communiste, en juin 1923, Clara Zetkin, qui représentait le Parti communiste allemand, analysait le fascisme en ces termes : « [Il] n’est pas la réponse de la bourgeoisie à une attaque du prolétariat, [mais] le châtiment qui s’abat sur le prolétariat pour n’avoir pas continué la révolution commencée en Russie. » Au cours de cette même réunion, Karl Radek fit une intervention, dont il n’est pas inutile de citer ce passage : « Durant tout le discours de notre camarade Zetkin, (...) j’étais obsédé par le nom de Schlageter et son sort tragique. Nous devons nous souvenir de lui, ici, où nous prenons position politiquement contre le fascisme. Le destin de ce martyr du nationalisme allemand ne doit pas être passé sous silence, ni honoré d’un mot en passant. Car il a beaucoup à nous apprendre, à nous et au peuple allemand. Nous ne sommes pas des romantiques sentimentaux qui oublient leur haine devant un cadavre, ni des diplomates qui disent que, devant une tombe, il faut se taire ou décerner des louanges. Schlageter, le vaillant soldat de la contre révolution, mérite, de notre part à nous, soldats de la révolution, un hommage sincère. (...) Si ceux des fascistes allemands qui veulent loyalement servir leur peuple ne comprennent pas le sens de la destinée de Schlageter, alors celui-ci est bien mort en vain, et ils peuvent écrire sur sa tombe : le pèlerin du néant !  ». Quand on sait le rôle des Corps francs dans l’écrasement de la révolution allemande, on mesure le chemin parcouru... Pendant l’année qui suivit ce discours, des orateurs des deux camps participeront à des meetings communs. Ce dialogue sera interrompu par les nazis.
A partir de 1924, précise Jacques Droz, « la définition du fascisme englobe ceux qui par leur carence ont contribué à son avènement ». Dès lors, la social-démocratie devient, au même titre que le fascisme, une créature du grand capital. « Des frères jumeaux », dira Staline. C’est alors que le Parti communiste allemand caractérise le Parti social-démocrate de « social-fasciste », qualificatif qu’il ne remettra jamais en cause, pas même après l’avènement d’Hitler.
Devenu actif à partir de 1932, quand le Parti communiste allemand, sur les ordres de Moscou, commença de changer de stratégie et appela à l’union contre Hitler, le concept d’antifascisme aura donc mis une dizaine d’années pour être opérationnel. Et encore un peu plus pour que, l’attitude de Staline face au danger nazi s’étant modifiée, le VIIe Congrès de l’Internationale communiste - juillet 1935 - élabore, par Dimitrov interposé, « une tactique nouvelle qui ouvrait aux partis communistes une possibilité d’alliance avec les partis socialistes (front prolétarien) et avec les partis progressistes bourgeois (front populaire antifasciste) ». Le tournant réel date de là - deux ans après la victoire d’Hitler en Allemagne. L’antifascisme venait de naître sous sa forme politique abouti : le « front populaire »."Pierre Sommermeyer et Freddy Gomez
Suite ici

L'antifascisme n'est pas seulement  une idéologie bourgeoise (Après les émeutes du 6 février 1934 et le Congrès de Mulhouse de la SFIO (1935), Marceau Pivert est mis en minorité par Jean Zyromski, qui fait voter la tendance pivertiste avec la majorité socialiste, considérant que l'heure n'est plus à la révolution mais à l'antifascisme. Pivert créé alors la tendance de la « Gauche révolutionnaire » au sein de la SFIO.) mais une pure récupération idéologique de Staline. Il impose l'affrontement entre deux forces contre-révolutionnaires, la sienne et celle qu'il désigne sous le nom de fascisme et qui comprend toutes les nuances de réaction y compris le nazisme. L'ensemble du prolétariat européen est embrigadé dans l'un des deux totalitarisme qui en s'affrontant dans la seconde guerre mondiale vont liquider dans le sang et par millions les élites ouvrières.  Les rêves de révolution prolétarienne sont brisés.
Le capitalisme spectaculaire-marchand pourra reprendre sa marche folle et inexorable vers le néant de ce début de troisième millénaire.   
Malheureusement les Autonomes, comme l'ensemble du courant libertaire, sont parcourus, et presque truffés, par cette idéologie anti-fasciste de pacotille qui les rend facilement manipulables. 
Le Tube SNCF:

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