jeudi 28 janvier 2010

A propos du 11/9 2001 WTC

La grande désinformation du 11 septembre 2001 

Peu a peu, pas a pas c'est formé sur le web une opinion publique a partir des recherches et des travaux de compilation d'une poignée de volontaires inspirés. La remise en cause de la version officielle (parfaitement mensongère) permet la timide formation d'une opinion publique. Merci donc a ces bénévoles dont les travaux sont indispensables à un début de  connaissance de la vérité.
Quelques liens vers ces sites:
 
http://www.reopen911.info/
http://www.911truth.org/ 



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Par ailleurs quelques personnalités diverses et souvent bien renseignées ont publié différents textes ou livres. Les Médias officiels  ont massacré ces quelques courageux en utilisant les quelques points obscurs et faiblesses de leurs analyses.
En premier lieu Thierry Meyssan qui s'abreuve à de très étranges sources... Et compte des appuis dans les appareils d’État les plus divers.
Voici quelques extraits de ses textes:

"En ouvrant la polémique sur les attentats du 11 septembre, je n’avais pas conscience de me projeter dans ce que l’on allait bientôt appeler « une guerre globale sans fin ». Je pensais juste faire mon travail de journaliste en relevant les incohérences de la version gouvernementale. Dans les jours qui suivirent, je publiai une série d’articles sur Internet reconstituant la chronologie des faits, minute par minute et pointant le rôle invraisemblable du NORAD (commandement de la protection militaire aérienne). Je notai immédiatement que les auteurs des attentats disposaient de complices à la Maison-Blanche et à l’état-major interarmes ; que les individus accusés d’avoir piraté les avions ne figuraient pas sur les listes d’embarquement ; que l’accumulation d’indices laissés derrière eux n’était pas crédible ; que des explosifs avaient été placés dans les tours jumelles ; qu’Oussama Ben Laden fournissait un alibi commode pour justifier une attaque de l’Afghanistan décidée à l’avance ; et, bien sûr, que tout cela servirait à alimenter le projet de « clash des civilisations » et à justifier des guerres en chaîne..../..."


Depuis 2002 tout débat sur ce sujet est interdit dans de nombreux États de l’OTAN, dont la France. Ainsi, le Conseil supérieur de l’audio-visuel français affirme que les informations portées à la connaissance du public étranger sont « à l’évidence fausses ». Dans un style tout orwellien, il a réprimandé France-Télévision pour avoir donné la parole à Thierry Meyssan et « lui a demandé de prendre des mesures pour que la vérité soit rétablie et que de tels dérapages ne se renouvellent pas » [1]. Les journalistes de France 24, qui croyaient l’oukaze dépassé, en ont fait les frais. Ils ont eux aussi organisé des débats en septembre 2008. L’un en arabe avec Issa el-Ayoubi, vice-président du Réseau Voltaire ; l’autre en français, avec Atmoh, porte-parole de ReOpen911. Ils ont été immédiatement licenciés. C’est que toute contestation de la version US remet en cause la légitimité de l’intervention de l’OTAN en Afghanistan.
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 Bien avant ces différentes actions publiques les debordistes publièrent des textes dès 2001, en voici quelques uns:
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BRAVE NEW WORLD
film catastrophe
PAL, 18 mn


TO THE STATES
To the States, or any one of them, or any city of the States, Resist much, obey little,
Once unquestioning obedience, once fully enslaved,
Once fully enslaved, no nation, state, city, of this earth, ever afterwards resumes its liberty.
1860
Walt Whitman


AUX AMÉRICAINS
Aux Américains, ou à quiconque parmi eux, ou à quiconque en n’importe quelle ville américaine,
Résistez beaucoup, obéissez peu,
Quand vous ne contesterez plus la soumission, vous serez totalement esclaves,
Et totalement esclave, personne en aucune nation, aucun état, aucune ville, sur cette terre,
ne regagne jamais ensuite sa liberté.
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Puisque tout ce qu’on prend dans la main, c’est du vent,
Puisque tout n’est que ruine, désespoir,
Pense : ce qui est n’est pas
Et ce qu’on dit n’être pas est là !

Omar Khayyâm




1.     Une propagande de guerre

    Le 11 septembre 2001, les médias du monde entier, instantanément mobilisés dans l’une des plus vastes opérations de propagande jamais menées, rivalisaient d’amateurisme, de crédulité, de fanatisme, dans l’annonce d’une Apocalypse terroriste.

    Quelques heures ont suffit pour que l’ordre soit partout transmis de divulguer le nom du « suspect numéro un », sur la base de ces extravagants documents prétendument « abandonnés par un kamikaze sur un parking d’aéroport ». Oussama Ben Laden et sa « nébuleuse » islamiste radicale étaient alors présentés comme le Mal absolu, l’Adversaire démoniaque contre la folie duquel la plus violente réaction est toujours justifiable.

    « Comme d’habitude, le visage d’Emmanuel Goldstein, l’Ennemi du Peuple, avait jailli sur l’écran. (…) Le programme des Deux Minutes de la Haine variait d’un jour à l’autre, mais il n’y en avait pas dans lequel Goldstein ne fût la principale figure. Il était le traître fondamental (…). Quelque part, on ne savait où, il vivait encore et ourdissait des conspirations. Peut-être au-delà des mers, sous la protection des maîtres étrangers qui le payaient. Peut-être, comme on le murmurait parfois, dans l’Océania même, en quelque lieu secret. »
                                                George Orwell, 1984

    L’image de Ben Laden – Goldstein se confond ici avec celle d’un autre monstre qui réside dans les entrailles de la terre, l’Antéchrist, ce vieux dragon, Satan. Par le moyen de cet universel matraquage idéologique et policier qui permet d’en apprécier toute la modernité, c’est l’antique manichéisme apocalyptique, historiquement à l’origine de l’islam aussi bien que du christianisme, qui s’impose encore une fois comme la religion d’une époque de décadence, de malheur, d’ignorance et d’esclavage, cette fois-ci à l’échelle mondiale. C’est alors que se multiplient les faux prophètes et les pseudo-messies se dénonçant mutuellement comme agents de Satan à exterminer, c’est alors que d’ubuesques dirigeants se proclament les champions du bonheur de ceux qu’ils oppriment.

    « Notre nation a été choisie par Dieu pour être un modèle. »
    George W. Bush, le 28 août 2000

    « Le drame épouvantable des Derniers Jours n’avait rien d’une chimère à échéance plus ou moins vague ou lointaine : c’était une prédiction infaillible et que l’on sentait, presque à chaque instant, sur le point de se réaliser. »
    Norman Cohn, Les Fanatiques de l’Apocalypse

2.     Un terrorisme intégré

    Comme les démons de l’imaginaire médiéval, les terroristes kamikazes étaient ce qu’on appelle des « modèles d’intégration ». Leur mission nécessitait qu’ils se fondent dans la population américaine, qu’ils partagent son quotidien, son travail, ses loisirs, son mode de vie, bref qu’ils se transforment en bons Américains patriotes et industrieux. Ce qui ne les a pas empêchés d’être surveillés de près par les services de l’État américain dont c’est la fonction, informés de longue date sur les réelles intentions des terroristes par des services alliés. D’ailleurs, dans un monde surveillé par Echelon et ses multiples avatars, sur un terrain préparé par cinquante ans de guerre secrète contre la menace dite communiste, un réseau occulte de comploteurs fanatiques surpassant les services qui dès l’origine lui ont permis d’exister est une absurdité logique autant qu’une impossibilité pratique. Aussi, accorder la moindre crédibilité au déficient scénario élaboré par de cyniques menteurs à l’intention de spectateurs abrutis et serviles, ce n’est rien d’autre que faire preuve d’un acte de foi.

    C’est ainsi que les imbéciles ignorent, et que les tartuffes feignent d’ignorer, qu’un complot contre l’État est une chose trop importante pour être laissée aux ennemis de l’État – a fortiori quand ce complot peut avoir l’ampleur qu’on a vue le 11 septembre.

    « Ces tigres ont des âmes de mouton, des têtes pleines de vent ; il suffit de parler leur langage pour pénétrer dans leur rang. »
    Maurice Joly, Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu

    Pour être efficacement contrôlés, les islamistes d’un réseau comme Al Qaeda doivent obéir aveuglément à des chefs qui doivent être eux-mêmes formés et financés par les services de protection de quelques États, et peut-être convaincus par une étrange mentalité schizophrénique d’œuvrer ainsi pour leur propre cause perverse. C’est ici que de bons Saoudiens patriotes et industrieux se transforment en terroristes kamikazes.




3.     À qui profite le crime ?

    Ce phénomène de fusion n’est contre-nature qu’en apparence ; il est d’abord le résultat d’une réelle communauté d’intérêts strictement économiques, au premier rang desquels figure le pétrole. C’est ainsi que les « représailles » contre l’Afghanistan, planifiées plusieurs mois avant le casus belli du 11 septembre, avaient pour but de repeindre la façade du pouvoir central afghan, pour négocier avec lui à moindres frais la construction et la protection du pipe-line américano-saoudien qui charriera l’or noir ouzbek et turkmène vers le Pakistan – à moindres frais, c’est-à-dire sans davantage poursuivre l’expérience malheureuse des Talibans encageurs de femmes, et sans Massoud. Les profits que certains escomptent de l’exploitation des derniers grands gisements pétrolifères connus sont sans commune mesure avec les profits spéculatifs annexes que les mêmes, ou d’autres, ont engrangé le 11 septembre par un banal délit d’initiés.

    La principale conséquence politique est tout aussi limpide : l’administration de l’État américain, arrivée au pouvoir par la première non-élection réelle de l’histoire de ce pays, s’est vue légitimée nationalement et internationalement par la mise en scène de la tragédie burlesque d’un singe de foire déguisé en chef de guerre qui prend la tête d’une croisade universelle. Ainsi solidement étayée, cette administration pouvait commencer à faire passer le maximum de son programme, ultra-libéral en matière d’économie et ultra-répressif en matière de liberté publique, dans le minimum de temps, quitte à museler temporairement le Congrès, dernière baudruche démocratique des Etats-Unis, en organisant la « psychose de l’anthrax ».

    Par effet de ricochet, ce sont les dirigeants du monde entier, sommés par les événements de former un bloc soudé autour de leurs homologues américains, qui profitent de l’aubaine pour faire passer le maximum localement possible du même programme, allant jusqu’à importer en kit la « psychose de l’anthrax », comme en France et en Allemagne, ou en inventant une variante nationale, comme le camion-suicide fantôme en Italie. Tous se hâtent de se donner les moyens d’en finir avec le vaste mouvement de rejet qui les inquiète tant et qui, de Seattle à Téhéran, de Pretoria à Tizi-Ouzou, recherche ses moyens et ses buts ; et tous se hâtent de savourer leur éphémère triomphe.

C’est ce chœur de cyniques jubilations, qui exprime la solidarité internationale d’une classe pleinement consciente de l’étendue de sa domination, qui est le scandale central devant être partout tu et caché.

« Le secret domine ce monde, et d’abord comme secret de la domination. »
    Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle





4.     Des « théories de la conspiration »

    Les événements ont révélé d’eux-mêmes l’existence d’une gigantesque conspiration. Pour maintenir les populations dans la passivité, il suffit de brouiller leurs capacités à discerner qui complote réellement contre qui. Différents scénarios se développent alors spontanément, qui adaptent la thèse officielle, qui n’est autre que la « théorie » de la conspiration islamiste, à différents publics préalablement conditionnés à telle ou telle version. Les islamistes peuvent ainsi croire que ce sont les chrétiens qui conspirent contre le monde musulman, ou plutôt perpétuer l’ancienne « théorie » de la conspiration juive. La gauche radicale peut élaborer la « théorie » d’une conspiration fasciste ou d’un complot de la CIA – alors même que son point de vue exige de comprendre les événements dans leur globalité et leur mouvement.

    Tous ces fragiles échafaudages se basent sur un usage parfois subtil de vérités partielles. Ainsi certaines fractions des multiples services secrets américains, saoudiens et pakistanais, et peut-être des services spéciaux de quelques compagnies pétrolières, ont été selon toute probabilité les artificiers de l’exécution de Massoud et des attentats du 11 septembre ; mais des islamistes manipulés n’en ont pas moins joué un rôle déterminant. De même, il est tout à fait vraisemblable que des groupes fascistes aient participé au déclenchement de la « psychose de l’anthrax » aux Etats-Unis. Mais seule une relation de complicité fondamentale, soudant organiquement tous les profiteurs de ce nouveau massacre, émerge clairement de ces brumes délétères.

    Les diverses « théories de la conspiration » ont pour résultat d’émietter la vérité, puis d’en intégrer chaque parcelle au sein d’une pseudo-globalité tissée d’erreurs balourdes et de mensonges paranoïdes, qui s’écroule d’elle-même dès qu’on la confronte à la réalité. Elles sont ensuite utilisées dans divers milieux pour réfuter instantanément, par le seul bruit de leur nom, toute critique authentique que n’auraient pas suffi à faire disparaître les diverses agences de l’organisation du silence. Par exemple, on pourrait dire un jour, si cela paraissait souhaitable, que ce film développe une théorie de la conspiration ; ou bien, c’est la même chose, une ridicule paranoïa.




5.     Une nouvelle époque
 Les attentats du 11 septembre ne peuvent se comprendre que situés à la fin d’un processus transitoire complexe qui s’est massivement mis en branle il y a une dizaine d’années. L’année 1991, en effet, a été marquée publiquement par la guerre du Golfe et la dissolution de l’U.R.S.S., qui imposaient durablement au monde l’hégémonie militaire et économique des Etats-Unis, et elle a aussi été marquée, secrètement, par les débuts de la « sale guerre » en Algérie – l’État-laboratoire où était expérimentée, avant d’être systématisée, la variante islamiste du terrorisme d’État moderne, renouvelant ainsi une technique de gouvernement mise en pratique pour la première fois dans l’Italie de l’après-68, et qui s’est depuis imposée mondialement.

Ce sont les mêmes gens, à quelques changements de génération près, qui règnent aujourd’hui aux Etats-Unis comme en Algérie, en Italie et ailleurs. Mais ils ont retenu les leçons de dix années d’exercice du pouvoir : ils ont compris que l’augmentation de leurs profits nécessite désormais un règne mondial de terreur et d’obscurantisme ; ils savent à présent mieux ce qui les enrichit, ce qui les renforce, l’usage qu’ils peuvent faire des moyens qu’ils se sont donnés, et ce que les populations maintenues sous hypnose sont prêtes à croire et à subir.

La provocation du 11 septembre a inauguré un xxie siècle qui d’ores et déjà s’apprête à y ressembler trait pour trait : un film catastrophe réalisé par des idiots, plein de bruit obscurantiste et de fureur terroriste, qui ne signifie rien.

Nosotros

Novembre 2001                      
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Source: Jungle World (Berlin), 26.9.2001

Le "choc" des barbaries

Des milliardaires à barbe contre des milliardaires sans barbe

 

Les fleuves retournent toujours à la mer et la mondialisation capitaliste se retourne contre son centre, contre le centre de son centre. Quand tout est mondialisé, quand les marchés ne dorment jamais et que les marchandises occidentales pénètrent les derniers recoins du monde, comment s’étonner que la guerre et la terreur n’épargnent plus personne? Certes, les attentats de New York et de Washington impressionnent par le nombre des victimes, le caractère spectaculaire et la volonté acharnée des kamikazes de massacrer le plus de monde possible. Mais ce qui s’est passé aux États-Unis n’est au fond que ce que la majeure partie des pays a connu ces soixante dernières années, depuis le Guatemala et le Cambodge, à la Serbie et au Vietnam en passant par l’Irak et le Biafra, pour ne pas parler de la Deuxième Guerre mondiale. Aussi terribles que soient les 6 500 morts, on ne peut s’empêcher de penser que les Américains, surtout quand ils travaillent à Manhattan, sont plus égaux que les autres. Cent mille Algériens morts, 200 000 Tchétchènes, un demi-million de Soudanais, un million de Ruandais – quel qu’en soit le vrai nombre ; car personne ne les a jamais comptés – n’ont pas mérité de minute de silence, n’ont pas mérité l’interruption des programmes de télévision. Personne n’a parlé de "l’acte de guerre le plus grave depuis 1945" et aucune ménagère européenne ne s’est effondrée dans son fauteuil de télé lorsque les Russes ont rasé Grozny. Aucun Allemand, aucun Italien n’ont dit que ce jour aurait bouleversé leurs vies quand les Serbes tuaient à Tuzla et les Croates dans la Craina. Aucun chef d’État n’est intervenu en direct à la télévision quand la guerre entre l’Iran et l’Irak était à son apogée. Tous les morts méritent le respect et ce ne sont sûrement pas les Bush et les Poutine qui nous feront croire que des morts innocents leur font venir les larmes aux yeux. L’affliction du monde entier rappelle un peu les vagues de sympathie pour Lady Diana ou d’autres personnages de la presse tabloïde, tandis que le naufrage d’un navire d’immigrés ou quelque camp de réfugiés bombardé n’intéressent personne. Si les Européens se montrent tellement bouleversés par les victimes de New York, c’est qu’ils ne peuvent plus prétendre croire que ce n’est qu’au fin fond de la Turquie que les peuples s’opposent. Les cyclones se déplacent et il serait insensé de croire pouvoir vivre éternellement dans son œil immobile en arborant un grand sourire au beau milieu du tas d’ordures et de décombrés mondialisés. Jamais il n’y a eu 6 000 morts lors d’un attentat, mais bel et bien lors de raids aériens "normaux" contre des grandes villes. Ce qui, en l’occurrence, révolte tant le public occidental est la violation particulièrement effrontée faite au monopole de violence détenu par l’État : des terroristes s’arrogent le droit de faire ce qui est permis à tout État occidental.
Cela revient-il à dire : bien fait pour les Américains, pourquoi tireraient-ils leur épingle du jeu, d’autant plus qu’eux-mêmes ont souvent été les responsables principaux ou les co-responsables de guerres survenues ailleurs ? Bien sûr que non. Mais il est indiscutable que les victimes n’ont pas succombé à un "fanatisme religieux", que l’on pourrait arracher comme quelque mauvaise herbe dans le jardin du monde. Elles sont plutôt été victimes de la logique dont le représentant et le bénéficiaire principal est le pays où ils se trouvaient alors. Il n’y a qu’une puissance capable de rivaliser avec le fanatisme et la folie destructrice des islamistes : c’est le fondamentalisme du marché.
Aussi grande que soit la foi des islamistes en leur Moyen Age idéalisé, ce n’est nullement avec des chevaux et des cimeterres, comme à l’époque des grandes conquêtes, qu’ils partent à l’attaque. Alors, on pouvait peut-être parler d’un "choc des civilisations". Aujourd’hui, l’islamisme est une branche de la socialisation mondiale par la valeur vide de contenu et qui a besoin de se draper localement dans divers pseudo-contenus. Un milliardaire avec barbe, supposé être terré dans quelque grotte afghane, se bat contre des milliardaires sans barbe assis dans des gratte-ciel et se contente dans un premier temps d’en trucider les employés; car – comme le dit le proverbe – quand les rois s’affrontent, les serfs laissent des plumes. Les talibans qui coupent des mains et qui mettent toutes les femmes dans des sacs peuvent rivaliser avec les talibans de la main invisible qui chassent des jeunes mères privées de couverture sociale de leur lit d’hôpital à peine trois heures après la naissance de leur enfant. Les uns font fusiller dans des stades des condamnés à mort par les parents des victimes, les autres diffusent les exécutions à la télé parce que cela soulage apparemment les parents des victimes. Les uns interdisent des instruments de musique pour des motifs religieux, les autres enseignent en cours de biologie la doctrine biblique de la création. En ce sens, les belles âmes ont également tort qui, pour éliminer les "raisons de la terreur", revendiquent tout de suite "plus de justice pour le Sud". Ici, on a affaire plutôt au combat entre deux revendications à dominer le monde voilées d’emphase religieuse. Il est significatif que les kamikazes ne sont apparemment pas des orphelins venus de quelque camp de réfugiés mais sont issus de familles plutôt aisées. Une nouvelle "génération de Langemarck". (NdT : »Génération de Langemarck » désigne cette partie de la jeunesse allemande qui, en août 1914, partit avec enthousiasme et la fleur au fusil pour venir mourir par centaines de milliers sur les champs de bataille des Flandres –à Langemarck ou Bixschoote- ou du nord de la France)
Ces derniers temps s’est vérifiée de plus en plus cette partie de l’œuvre de Marx dans laquelle celui-ci rattache la fin du capitalisme non pas à l’action d’un sujet extérieur, à savoir le prolétariat, mais au développement des forces productrices lui-même.
Peut-être sommes-nous confronté ici à quelque chose de la sorte.
Ce n’est pas l’islam en tant que contre-sujet qui a frappé, mais une figure aliénée des forces productrices les plus modernes, presque une ruse de la déraison. Les organisateurs des attentats semblent s’être servis de tout : ordinateur et Internet, paradis fiscaux et simulateurs de vol, téléphones satellite et spéculation boursière. À la petite différence près qu’eux, contrairement aux fanas de la New Economy, connaissent les limites de l’efficacité de ces moyens et savent, au moment décisif, remplacer la bombe laser par le canif et le téléphone satellite par des petits mots écrits à la main.
Construire des gratte-ciel où s’entassent 50 000 personnes et organiser des attentats contre ces mêmes gratte-ciel pour faire le maximum de victimes, voilà qui relève du même niveau intellectuel. L’idée d’une tour qui ne pourra jamais s’écrouler (affirmée en effet par son constructeur dans une vieille interview diffusée par la télé américaine au moment même où les deux édifices s’effondraient) fait partie de l’essence du capitalisme industriel au même titre que le Titanic réputé insubmersible. La folie quantitative du capital incarné dans l’acier et le verre constitue presque une provocation pour la folie quantitative de ceux qui mesurent leur succès par le nombre "d’ennemis" massacrés. La diffusion à l’échelle mondiale de jeux vidéo stupides et de films catastrophes et de science-fiction – apparemment, la seule possibilité pour remplir le vide créé par la société marchande, voilà qui devait logiquement engendrer quelque tentative de transformer la simulation en réalité. Beaucoup plus qu’aux calife qui ont créé le vaste empire arabo-musulman, le prétendu coupable ressemble aux démentiels conquérants du monde comme on en trouve dans les bandes dessinées bon marché qui constituent, peut-être bien, sa lecture préférée en dehors du Coran. Sans l’omniprésence des médias, l’idée de l’attentat ne serait peut-être pas née, attentat qui, jusque dans son déroulement, semble avoir été conçu pour la télévision. Un des inspirateurs de la modernité capitaliste, Jeremy Bentham, proclamait comme objectif "le plus grand bonheur possible du plus grand nombre possible". Le résultat final de cette conception mécaniste est alors la tentative froidement calculée d’engendrer le plus grand malheur possible pour le plus grand nombre possible. Nous savons aujourd’hui que le gouvernement Roosevelt connaissait l’intention des Japonais d’attaquer Pearl Harbour. Il a laissé faire pour que le public américain hésitant bascule dans le camp de la guerre. Cependant, si la seule super-puissance du monde entend se venger du pays le plus pauvre du monde, elle se verra confrontée à un problème surprenant : elle ne dispose pas de moyen de pression. Il n’y a rien qu’on puisse encore infliger à ce malheureux pays contre lequel, depuis vingt ans, le monde entier semble s’acharner. On ne peut plus le faire revenir à l’ère paléolithique à coups de bombes ; car c’est déjà chose faite. Et c’est cela qui donne à ce pays ou à ceux qui le gouvernent une étrange invulnérabilité. Il n’y a là-bas aucun objectif stratégique, ni grands aéroports ni chemin de fer, ni routes goudronnées ni usines, ni centrales électriques ni barrages. Que des huttes de terre partout là où tombent les bombes. On n’y est plus à quelques milliers de morts près, après tout ce que ce pays a vécu. Quant à la population, devenue apathique, elle se soulèvera difficilement contre les nouveaux maîtres quoi qu’il advienne. Cette raison suffira probablement pour que les USA misent plutôt sur "une guerre longue" contre le terrorisme "dans toutes ses ramifications" et contre ses alliés et complices - rang auquel seront élevés en cas de doute tous les opposants de l’économie de marché et de la démocratie occidentale. Peut-être bien que George Bush se verra bientôt présenté la tête de Ben Laden sur un plateau d’argent et peut-être serait-ce là encore la meilleure solution. Que la valorisation de la valeur cesse d’engendrer d’autres monstres, rien n’est moins sûr. Alors, le président italien, le vieux Carlo Azeglio Ciampi pourrait malheureusement avoir raison qui, dans son allocution peu de temps après les attentats, au lieu de "calmer" les gens, se posait tristement la question suivante : "Qui sait quels horribles massacres on prépare encore dans l’obscurité."

Anselm Jappe   

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12 octobre 2001


A QUI PROFITE LE SPECTACLE
DU TERRORISME ISLAMISTE ?
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Il n’y a rien de tel que le son du canon
pour couvrir le chuchotement des mutins.


 La thèse officielle, sur le récent terrorisme massif qui a touché les USA, est que des kamikazes islamistes ont détourné des avions de ligne pour les jeter sur les tours jumelles du World Trade Center, faisant ainsi des milliers de morts, dans le but de faire pression sur l’État US afin, par exemple, qu’il cesse de soutenir Israël contre les Palestiniens.
          Pour faire pression sur l’État US, ce terrorisme massif doit lui nuire. Est-ce bien le cas ? Ces crashs d'avions de lignes, transformés en avions-suicide, contre les tours du WTC ont nuit à la population qui vit aux USA, puisqu’ils ont tué des milliers de personnes. Mais qui est encore assez bête pour confondre la population d'un pays avec l’État de ce pays ? En Mai 68, par exemple, la population du pays fRANCE s’est soulevée contre l’État français ! en 1992, la population des quartiers pauvres de toutes les grandes villes des États-Unis s'est révoltée contre l'État US. L’État n’est que l’arme de la bourgeoisie contre la population. L’État, ce sont les flics et l’armée, ce sont les bandes armées du pouvoir, qui maintiennent la population en état d’esclavage. Bien sûr, officiellement, les flics ne sont pas là pour matraquer les grévistes et les manifestants, pour tuer l’Arabe ou le Noir qui passe, mais pour sauver la veuve et l’orphelin. Bien sûr, officiellement, l’armée n’est pas là pour vaincre une éventuelle insurrection de la population, comme à Los Angeles en 1992, mais pour protéger la population contre une attaque militaire faite par un autre pays. Oui, il faut que la bourgeoisie nous mente afin de nous maintenir en esclavage.
          Or, justement, une grande remontée des luttes sociales, menant de Seattle à Gênes, utilisant avec conséquence la violence révolutionnaire, menaçait de déclencher contre les maîtres du monde un mouvement général de la population mondiale. La bourgeoisie devait donc mettre dans les rues bien plus de flics, et même des militaires, pour parer à toute éventualité ; elle devait se mettre à surveiller d'une façon nettement accrue toute personne susceptible d'être dangereuse pour le pouvoir, c'est-à-dire, en dernière analyse, tout le monde ; elle devait nettement augmenter le budget de la police et de l'armée, et leur accorder bien plus de pouvoirs ; elle devait imposer de nouvelles lois nationales et internationales hyper-répressives ; elle devait inciter à la délation généralisée ; bref, dans le but secret de lutter contre la puissante montée des luttes sociales internationales, la bourgeoisie voulait nous imposer au niveau de la planète toute entière un régime fasciste du type latino-américain ! Cependant, faire cela sans aucune excuse officielle apparemment acceptable par tous aurait provoqué de graves réactions dans la population, aurait précipité les événements. Juste au moment où la bourgeoisie avait besoin d’une telle excuse, les islamistes la lui fournissent en déclenchant une vague de terrorisme massif. Alors, ce terrorisme nuit-il à l’État US, ou bien à la population, pas seulement étasunienne, sur laquelle cet État exerce sa répression ?
QUESTION : les États Occidentaux en général, et l'État US en particulier, sont-ils ennemis de l’islamisme ?
          C’est en 1978 que pour la première fois j'ai entendu parler d’islamisme. Une grande révolution se faisait jour en Iran, elle avait déjà viré le dictateur tortionnaire au service de l’Occident, le Shah d’Iran. Elle menaçait de se répandre dans le monde entier. La bourgeoisie devait la stopper. Pour vaincre une révolution en Occident, on utilise les partis de gauche, et surtout le parti dit " communiste ", et les syndicats, notamment, du moins en Europe, ceux affiliés aux P"C ". C’est ce que montre l’excellent film de Ken Loach : " Land and Freedom ". C’est ce que nous avons constaté en France en Mai 68, et ensuite dans bien d’autres grèves. Mais chez les " musulmans ", cette technique répressive ne fonctionne pas puisqu’aucune hiérarchie dite " communiste " ne s’y est jamais réellement établie. Alors, comment faire ? C’est la France, je suppose, qui trouva la solution : Khomeiny était alors en France ; elle l’envoya en Iran afin de récupérer la révolution iranienne en la détournant vers l’islamisme. C’est ainsi que grâce à la France, avec la complicité des USA, à moins que ce ne soit l'inverse, l’islamisme put diriger l’Iran après y avoir vaincu une puissante révolution.
          Ensuite, l’Occident tout entier, et les U.S.A. en particulier, aidèrent largement les islamistes à " virer les Russes " d’Afghanistan .
          Au Soudan, la France soutient et finance un pouvoir islamiste qu'elle aide contre l'insurrection armée de la partie dite " chrétienne et animiste " de la population. D'ailleurs, le Soudan n'hésita pas à livrer cet imbécile de Carlos1 à la fRANCE !
          Quand en 1988 les émeutes se levèrent dans la banlieue d’Alger, l’armée dut tuer 500 personnes en 15 jours pour étouffer cette nouvelle renaissance de la révolution en Algérie. Mais ce ne fut pas suffisant, la révolte continuait à gronder. C’est pourquoi il fallut utiliser la même technique qu’en Iran : détourner la révolution vers l’islamisme. Le G.I.A. est financé et contrôlé par le Soudan (donc par la France), et le F.I.S. par les U.S.A. D’ailleurs, les premiers militaires du F.I.S. furent des algériens qui avaient été volontaires pour aller se battre dans les rangs islamistes en Afghanistan, et entraînés là-bas par les Américains. Et quand les USA ordonnèrent au FIS de cesser toute lutte armée, celui-ci s'exécuta sans rechigner !
          La guerre du Golfe peut s’interpréter comme l’aide militaire apportée par l’ensemble des États occidentaux à un État islamiste, celui du Koweït, pour le défendre contre le laïc Saddam Hussein (qui n’était pas un saint).
          Et qui est-ce qui, il y a environ six ans, sauva la mise aux " Bosniaques ", c’est-à-dire au pouvoir islamiste qui y règne ? c’est Chirac lui-même en poussant l’OTAN, c'est-à-dire les États-Unis, à bombarder massivement les " Serbes ".
          Fin juin 2001, il y a quelques semaines seulement, l'OTAN, c'est-à-dire les USA, sauva l'UCK pro-albanaise encerclée à Aracinovo en Macédoine. Grâce à l'intervention des Américains, l'UCK put sortir avec ses armes et munitions. Or, d'après un article intitulé " Réalité sur l'UCK " (<— lien cliquable, [En ce moment, le site semble ne plus exister, mais le cache google existe toujours. cliquer ici si le lien est encore effectivement mort] lire les quatre premières lignes de présentation, puis la seconde moitié du dernier paragraphe, qui parle de Agim Gashi, surnommé le « Rambo » du Kossovo, lié aux islamo-terroristes d’Ousssama Bin Laden ) qu'écrivit le spécialiste en islamisme Alexandre del Valle le 26 décembre1999, l'UCK est très liée à l'islamisme, en particulier à Ben Laden !
REPONSE : Non, les maîtres de l'Occident et l’islamisme ne sont pas ennemis : ils sont alliés. Et si l’islamisme a pratiqué récemment un terrorisme massif aux USA, ce ne peut être pour nuire à l’État US, mais bien au contraire pour l’aider à vaincre les révoltes de la population américaine et mondiale qui se bat de plus en plus vaillamment contre la mondialisation de l'impérialisme américain. Les maîtres du monde financent l'islamisme depuis longtemps, il fallait bien qu'un jour l'islamisme leur donne une contrepartie !
Autre question : On nous dit que depuis quelques années Ben Laden a trahi ses alliés américains ! et puis, les Américains ne vont-ils pas faire la guerre aux islamistes ?
         Ce n'est pas à tout l'islamisme que les maîtres de l'Amérique ont déclaré la guerre, mais seulement à Ben Laden et à ceux qui le soutiendraient. Il y a déjà bien des pays islamistes dont les États ont pris parti, au mépris de leurs populations, pour les USA contre Ben Laden.
          Et puis, je n'ai pas dit que c'était Ben Laden qui avait sacrifié quelques-uns de ses hommes pour rembourser ce que l'islamisme doit aux USA ; ce peut être n'importe quel autre chef islamiste dont les médias n'ont peut-être jamais prononcé le nom à propos du récent terrorisme.
          Cependant, "on" n'arrête pas de nous mentir ! Peut-être Ben Laden et l'État US ont-ils seulement fait semblant de se fâcher2. D'ailleurs, à ce sujet, il est bon de remarquer qu'on nous dit souvent que c'est après la guerre du Golf, il y a presque 10 ans, que Ben Laden, voyant la soldatesque américaine s'éterniser sur le sol d'Arabie Séoudite, est devenu anti-américain, pourtant, c'est il y a seulement quelques semaines que les USA sauvèrent la mise à l'UCK liée à Ben Laden ! Si cette " guerre " entre impérialisme américain et Ben Laden a effectivement lieu, au moins dans un premier temps, elle renforcera les " deux " camps, et notamment, elle renforcera Ben Laden au sein de toutes les populations arabes et musulmanes. Les maîtres des USA le savent bien !
           Le terrorisme aveugle vise le peuple, il est donc commandité par l’ennemi du peuple : l’État, le plus froid des monstres froids : c'est l'État US qui a commandité le terrorisme islamiste récent aux USA !




12 octobre 2001,

http://mai68.org 
Site suspect dans son soutient à divers dictateurs
1) Carlos, parce qu'il est un grand défenseur de la cause Palestinienne, se croyait en sécurité au Soudan sous prétexte que c'est un pays islamiste ; mais, quelque soit le régime d'un pays, il est au service de celui qui le finance !
 2) Nous l'avons vu, il y a quelques semaines, l'impérialisme américain est encore venu en aide à l'UCK, pourtant liée à Ben Laden. Ce devrait être suffisant pour se demander s'il est bien vrai, ce mensonge qui dit que Ben Laden et les USA sont des ennemis jurés. Cependant, depuis le 11 septembre, la télé a souvent reparlé des attentats à la bombe perpétrés le 7 août 1998 contre les ambassades des États-Unis à Nairobi (Kenya) et à Dar es-Salaam (Tanzanie). Ces attentats ont fait 224 morts, dont 12 citoyens américains, et plus de 4 000 blessés, dont de nombreux musulmans. Ces attentats ont été attribués à Ben Laden, et les journalistes qui nous les rappellent sans arrêt ont pour but de nous montrer que ça fait déjà un bon bout de temps que Ben Laden pratique le terrorisme contre l'Amérique. Par la même occasion, ils nous rappellent souvent, aussi, qu'en représailles, le 20 aout suivant, l'Amérique fit des bombardements en Afghanistan et au Soudan. Et les journalistes les plus honnêtes vont même jusqu'à nous dire qu'au Soudan, ce que les Américains, ou plutôt leurs chefs, ont bombardé, c'est une innocente usine pharmaceutique ! J'en profite pour vous signaler qu'avant d'être bombardée par les Américains, cette usine pharmaceutique, nommée " Al Shifa ", produisait 50% des médicaments qui se consommaient au Soudan ! Par contre, ce qu'aucun journaliste ne nous a rappelé, allez savoir pourquoi, c'est le scandale du monicagate. Mais si, souvenez-vous, Monica Lewinsky, la nana qui, après avoir baisé avec Clinton, au lieu d'amener sa robe tâchée de sperme présidentiel au pressing, l'a soigneusement mise au congélateur afin de conserver intacte sa belle tâche de sperme, au cas où ça puisse lui servir, un jour. Eh bien ! Ce pauvre Clinton était bien dans la merde, avec cette histoire, vous vous souvenez, maintenant ? Ce scandale fut comparé au watergate, qui avait vu la démission de Nixon le 9 août 1974. C'était donc important. On ne parlait plus que de ça ! Le scandale du monicagate atteignit de tels sommets qu'il faillit provoquer la démission de Clinton. Or, c'est précisément pendant que furent atteint les sommets de ce scandale qu'eurent lieu les attentats terroristes de Nairobi et Dar es-Salaam, puis les représailles qui s'en suivirent. Voici quelques dates essentielles :
          — 30 juillet 1998 : Monica Lewinsky remet sa robe bleue qui serait tachée du sperme du Président. Elle sera envoyée au FBI pour des analyses qui démontreront par la suite que le sperme est bien celui de Clinton.
          — 7 août 1998 : attentats terroristes contre les ambassades des États-Unis à Nairobi et à Dar es-Salaam.
          — 17 août 1998 : Clinton témoigne pendant plus de quatre heures en circuit fermé à partir de la Maison-Blanche. Il s’adresse également à la nation américaine pour s’excuser d’avoir trompé le peuple ainsi que sa famille.
          — 20 août 1998 : bombardements américains de représailles en Afghanistan et au Soudan pour " punir le terrorisme islamiste ".
          Il n'y a pas besoin d'être très éveillé pour remarquer, coïncidence étrange, que ces événements essentiels eurent lieu en même temps. Avec toutefois un léger décalage, les événements liés au terrorisme " islamiste " arrivant légèrement après ceux du monicagate, comme pour les faire oublier. Et, effectivement, c'est bien en se servant des attentats contre les ambassades US de Nairobi et Dar es-Salaam que Clinton, jouant au grand personnage indispensable dans la lutte contre " le terrorisme international ", arriva, un peu, à faire oublier le scandale du monicagate qui le frappait de plein fouet. D'ailleurs, si vous essayez de vous rappeler de cette épique époque, vous vous souviendrez sûrement qu'en France, les journalistes d'alors ne se gênaient pas pour nous révéler, aux heures de grande écoute, en rigolant et en faisant des clins d'œils, comme qui dirait sous le sceau du secret et qu'il faudrait le répéter à personne, qu'il y avait là une coïncidence fort curieuse, sous-entendant que le monicagate, avait bien pu être la vraie cause de " l'indispensable représailles contre le terrorisme international ", et qu'en tout cas, les événements liés au terrorisme et à sa " répression " avaient bien arrangé les affaires de Clinton.
          Si, depuis le 11 septembre 2001, les journalistes nous ont bien souvent rappelé les attentats terroristes de Nairobi et Dar es-Salaam, c'était dans le but de bien montrer que ça fait quelques temps déjà que Ben Laden pratique le terrorisme le plus aveugle contre les USA ; par contre, ils ont, comme c'est curieux, totalement oublié de nous rappeler que ces attentats terroristes attribués à Ben Laden contre des ambassades américaines avaient bien rendu service au président Bill Clinton, puisque c'est grâce à eux qu'il a évité une démission honteuse !
          Ainsi, à tout point de vue, l'on est en droit de se demander si, contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, les maîtres de l'Amérique d'un côté, et Ben Laden de l'autre, ne seraient pas tout simplement les meilleurs amis du monde !

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 La thèse officielle, sur le récent terrorisme massif qui a touché les USA, est que des kamikazes islamistes ont détourné des avions de ligne pour les jeter sur les tours jumelles du World Trade Center, faisant ainsi des milliers de morts, dans le but de faire pression sur l’État US afin, par exemple, qu’il cesse de soutenir Israël contre les Palestiniens.
          Pour faire pression sur l’État US, ce terrorisme massif doit lui nuire. Est-ce bien le cas ? Ces crashs d'avions de lignes, transformés en avions-suicide, contre les tours du WTC ont nuit à la population qui vit aux USA, puisqu’ils ont tué des milliers de personnes. Mais qui est encore assez bête pour confondre la population d'un pays avec l’État de ce pays ? En Mai 68, par exemple, la population du pays fRANCE s’est soulevée contre l’État français ! en 1992, la population des quartiers pauvres de toutes les grandes villes des États-Unis s'est révoltée contre l'État US. L’État n’est que l’arme de la bourgeoisie contre la population. L’État, ce sont les flics et l’armée, ce sont les bandes armées du pouvoir, qui maintiennent la population en état d’esclavage. Bien sûr, officiellement, les flics ne sont pas là pour matraquer les grévistes et les manifestants, pour tuer l’Arabe ou le Noir qui passe, mais pour sauver la veuve et l’orphelin. Bien sûr, officiellement, l’armée n’est pas là pour vaincre une éventuelle insurrection de la population, comme à Los Angeles en 1992, mais pour protéger la population contre une attaque militaire faite par un autre pays. Oui, il faut que la bourgeoisie nous mente afin de nous maintenir en esclavage.
          Or, justement, une grande remontée des luttes sociales, menant de Seattle à Gênes, utilisant avec conséquence la violence révolutionnaire, menaçait de déclencher contre les maîtres du monde un mouvement général de la population mondiale. La bourgeoisie devait donc mettre dans les rues bien plus de flics, et même des militaires, pour parer à toute éventualité ; elle devait se mettre à surveiller d'une façon nettement accrue toute personne susceptible d'être dangereuse pour le pouvoir, c'est-à-dire, en dernière analyse, tout le monde ; elle devait nettement augmenter le budget de la police et de l'armée, et leur accorder bien plus de pouvoirs ; elle devait imposer de nouvelles lois nationales et internationales hyper-répressives ; elle devait inciter à la délation généralisée ; bref, dans le but secret de lutter contre la puissante montée des luttes sociales internationales, la bourgeoisie voulait nous imposer au niveau de la planète toute entière un régime fasciste du type latino-américain ! Cependant, faire cela sans aucune excuse officielle apparemment acceptable par tous aurait provoqué de graves réactions dans la population, aurait précipité les événements. Juste au moment où la bourgeoisie avait besoin d’une telle excuse, les islamistes la lui fournissent en déclenchant une vague de terrorisme massif. Alors, ce terrorisme nuit-il à l’État US, ou bien à la population, pas seulement étasunienne, sur laquelle cet État exerce sa répression ?
QUESTION : les États Occidentaux en général, et l'État US en particulier, sont-ils ennemis de l’islamisme ?
          C’est en 1978 que pour la première fois j'ai entendu parler d’islamisme. Une grande révolution se faisait jour en Iran, elle avait déjà viré le dictateur tortionnaire au service de l’Occident, le Shah d’Iran. Elle menaçait de se répandre dans le monde entier. La bourgeoisie devait la stopper. Pour vaincre une révolution en Occident, on utilise les partis de gauche, et surtout le parti dit " communiste ", et les syndicats, notamment, du moins en Europe, ceux affiliés aux P"C ". C’est ce que montre l’excellent film de Ken Loach : " Land and Freedom ". C’est ce que nous avons constaté en France en Mai 68, et ensuite dans bien d’autres grèves. Mais chez les " musulmans ", cette technique répressive ne fonctionne pas puisqu’aucune hiérarchie dite " communiste " ne s’y est jamais réellement établie. Alors, comment faire ? C’est la France, je suppose, qui trouva la solution : Khomeiny était alors en France ; elle l’envoya en Iran afin de récupérer la révolution iranienne en la détournant vers l’islamisme. C’est ainsi que grâce à la France, avec la complicité des USA, à moins que ce ne soit l'inverse, l’islamisme put diriger l’Iran après y avoir vaincu une puissante révolution.
          Ensuite, l’Occident tout entier, et les U.S.A. en particulier, aidèrent largement les islamistes à " virer les Russes " d’Afghanistan .
          Au Soudan, la France soutient et finance un pouvoir islamiste qu’elle aide contre l’insurrection armée de la partie dite " chrétienne et animiste " de la population.
          Quand en 1988 les émeutes se levèrent dans la banlieue d’Alger, l’armée dut tuer 500 personnes en 15 jours pour étouffer cette nouvelle renaissance de la révolution en Algérie. Mais ce ne fut pas suffisant, la révolte continuait à gronder. C’est pourquoi il fallut utiliser la même technique qu’en Iran : détourner la révolution vers l’islamisme. Le G.I.A. est financé et contrôlé par le Soudan (donc par la France), et le F.I.S. par les U.S.A. D’ailleurs, les premiers militaires du F.I.S. furent des algériens qui avaient été volontaires pour aller se battre dans les rangs islamistes en Afghanistan, et entraînés là-bas par les Américains. Et quand les USA ordonnèrent au FIS de cesser toute lutte armée, celui-ci s'exécuta sans rechigner !
          La guerre du Golfe peut s’interpréter comme l’aide militaire apportée par l’ensemble des États occidentaux à un État islamiste, celui du Koweït, pour le défendre contre le laïc Saddam Hussein (qui n’était pas un saint).
          Et qui est-ce qui, il y a environ six ans, sauva la mise aux " Bosniaques ", c’est-à-dire au pouvoir islamiste qui y règne ? c’est Chirac lui-même en poussant l’OTAN, c'est-à-dire les États-Unis, à bombarder massivement les " Serbes ".
          Fin juin 2001, il y a quelques semaines seulement, l'OTAN, c'est-à-dire les USA, sauva l'UCK pro-albanaise encerclée à Aracinovo en Macédoine. Grâce à l'intervention des Américains, l'UCK put sortir avec ses armes et munitions. Or, d'après un article intitulé " Réalité sur l'UCK " qu'écrivit le spécialiste en islamisme Alexandre del Valle le 26 décembre1999, l'UCK est très liée à l'islamisme, en particulier à Ben Laden !
REPONSE : Non, les maîtres de l'Occident et l’islamisme ne sont pas ennemis : ils sont alliés. Et si l’islamisme a pratiqué récemment un terrorisme massif aux USA, ce ne peut être pour nuire à l’État US, mais bien au contraire pour l’aider à vaincre les révoltes de la population américaine et mondiale qui se bat de plus en plus vaillamment contre la mondialisation de l'impérialisme américain. Les maîtres du monde financent l'islamisme depuis longtemps, il fallait bien qu'un jour l'islamisme leur donne une contrepartie !
Autre question : On nous dit que depuis quelques années Ben Laden a trahi ses alliés américains ! et puis, les Américains ne vont-ils pas faire la guerre aux islamistes ?
         Ce n'est pas à tout l'islamisme que les maîtres de l'Amérique ont déclaré la guerre, mais seulement à Ben Laden et à ceux qui le soutiendraient. Il y a déjà bien des pays islamistes dont les États ont pris parti, au mépris de leurs populations, pour les USA contre Ben Laden.
          Et puis, je n'ai pas dit que c'était Ben Laden qui avait sacrifié quelques-uns de ses hommes pour rembourser ce que l'islamisme doit aux USA ; ce peut être n'importe quel autre chef islamiste dont les médias n'ont peut-être jamais prononcé le nom à propos du récent terrorisme.
          Cependant, "on" n'arrête pas de nous mentir ! Peut-être Ben Laden et l'État US ont-ils seulement fait semblant de se fâcher. D'ailleurs, à ce sujet, il est bon de remarquer qu'on nous dit souvent que c'est après la guerre du Golf, il y a presque 10 ans, que Ben Laden, voyant la soldatesque américaine s'éterniser sur le sol d'Arabie Séoudite, est devenu anti-américain, pourtant, c'est il y a seulement quelques semaines que les USA sauvèrent la mise à l'UCK liée à Ben Laden ! Si cette " guerre " entre impérialisme américain et Ben Laden a effectivement lieu, au moins dans un premier temps, elle renforcera les " deux " camps, et notamment, elle renforcera Ben Laden au sein de toutes les populations arabes et musulmanes. Les maîtres des USA le savent bien !
           Le terrorisme aveugle vise le peuple, il est donc commandité par l’ennemi du peuple : l’État, le plus froid des monstres froids.


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