dimanche 7 mai 2023

Interview de Nikolaï Patrouchev,


 

Secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, accordée au journal russe «Rossiyskaya Gazeta»

Une analyse remarquable qui nous rappelle qu'il est encore possible de penser stratégiquement dans ce monde  pour certains États, Mais seulement en dehors de l'Occident en ruine. 

Même les fondamentaux du capitalisme les plus triviaux sont devenus hors de leur compréhension, comme le prouve le suicide du Brexit.

Voici énoncée la ligne politique du "Reste du Monde..."

soit 86% de la population du globe...  comme les désigne la brave Démocratie Occidentale, ce que la CIA appelle depuis 1946: Le Monde Libre... 

Ici pour information.

Monsieur Patrouchev, dans quelques jours, les États-Unis organiseront leur deuxième « sommet pour la démocratie », à l’issue duquel, comme l’affirme le département d’État, Washington accélérera ce que l’on appelle le renouveau démocratique du monde. Que pensez-vous de cet événement?

Nikolaï Patrouchev : Le « sommet pour la démocratie », organisé par l’actuelle administration de la Maison Blanche, se tient certainement dans le cadre de la course présidentielle américaine qui a déjà commencé. Il s’agira d’un nouveau rassemblement en faveur d’un ordre mondial dans lequel Washington veut jouer le rôle central pour toujours. Les dissidents seront naturellement qualifiés d’États non démocratiques ».

Une fois de plus, les États-Unis se déclareront les défenseurs du droit international, tout en insistant sur le fait que le monde doit vivre selon leurs propres règles. Les adversaires géopolitiques seront accusés, délibérément à tort, de crimes de guerre et de corruption, mais, comme d’habitude, les États-Unis fermeront les yeux sur les véritables actes de génocide et de fraude financière perpétrés avec l’approbation de la Maison Blanche. Ils promettront des efforts pour nourrir les affamés et libérer de prison les personnes injustement condamnées. 

Mais il ne sera pas fait mention du fait qu’environ un cinquième de la population carcérale mondiale, y compris les condamnés à plusieurs peines de prison à vie, se trouve dans les prisons américaines. Avec une ferveur particulière, ils défendront les droits des minorités sexuelles et imposeront un « agenda vert » au monde, exacerbant la crise énergétique dans leurs pays satellites.

En parlant hypocritement de liberté de choix, les États-Unis, qui se sont érigés en principal dictateur du monde, ne feront en réalité que se moquer des pays où la souveraineté et la démocratie ont été bafouées par eux.

 

Ils ne manqueront pas de répéter que les États-Unis sont un modèle de démocratie pour toute l’humanité et ils ne voudront naturellement entendre aucune critique à leur égard?

Nikolaï Patrouchev : Bien sûr. Après tout, la tâche principale du régime politique des États-Unis d’aujourd’hui est de tromper son propre peuple dans la crise systémique dans laquelle il se trouve.

La démocratie n’est qu’une façade pour un gouvernement conçu pour dissimuler le mépris des droits des Américains ordinaires. Quiconque a étudié attentivement le système juridique et sociopolitique des États-Unis ne se fait aucune illusion sur la liberté de parole et d’expression dans ce pays. De quelle liberté d’opinion peut-on parler lorsque même l’ancien président des États-Unis est empêché de s’exprimer sur les médias sociaux et dans la presse sur des sujets d’intérêt public, et lorsque les médias sont les porte-voix des plus grandes entreprises et des groupes d’élite.

En se contentant d’un discours sur la protection de la concurrence, les autorités américaines ont rendu l’économie dépendante de la corruption et des relations des lobbyistes qui s’étendent jusqu’à la Maison Blanche et au Capitole. Le processus politique est devenu un affrontement de grandes entreprises qui placent leurs représentants aux postes clés du pouvoir. Elles façonnent également la politique étrangère, cherchent à maintenir une domination internationale et créent des foyers de tension dans le monde entier pour les milliards de dollars qu’elles tirent de divers contrats dont elles contrôlent elles-mêmes la prétendue transparence.

En proclamant ici et là des slogans démocratiques, Washington se fait depuis longtemps le chantre de la violation de la souveraineté des États, du nombre de guerres et de conflits déclenchés, de la chasse brutale et illégale aux citoyens d’autres pays.

Si les États-Unis décident réellement de s’engager sur la voie de la démocratie et de cesser d’humilier leurs alliés vassaux, nous nous en réjouirons.

Suite Ici 

Et ici en VO:

https://telegra.ph/Interview-de-Nikola%C3%AF-Patrouchev-Secr%C3%A9taire-du-Conseil-de-s%C3%A9curit%C3%A9-de-Russie-accord%C3%A9e-au-journal-russe-Rossiyskaya-Gazeta-03-30


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