vendredi 20 septembre 2019

Gilets jaunes, retraite, climat, samedi 21 septembre : Les rendez-vous à Paris

Acte 45

Un point sur les rendez-vous de samedi:


Le groupe « Cerveaux non disponibles » publie dans un article sur son site un point sur les rendez-vous et les dispositifs policiers durant la journée du 21 septembre.

    Changement de rdv de la marche pour la justice sociale et le climat

    Le départ de la manifestation pour la justice sociale et le climat a finalement été fixé au RER Luxembourg (et non St-Michel comme annoncé initialement). Rdv à partir de 13h pour un départ à 14h.

Principaux rendez-vous des gilets jaunes à Paris :

    9h : Place de la Madeleine puis départ vers les Champs Élysées.
    « RDV Écolo & GJ - Direction Les Champs »
    9h : Place des Fêtes
    Petit déjeuner puis départ collectif en manifestation
    10h(pile) : Champs-Élysées « Acte 45 - Historique : la France entière à Paris »


Autres rendez-vous Gilets jaunes en région parisienne :

    Montreuil : pour partir ensemble et se sentir en sécurité, rendez vous pour deux départs à Croix de Chavaux.

-Le premier à 8h en dessous de la statue de la résistance. Départ immédiat pour Paris.
-Le second au même endroit à 10h : départ pour rejoindre la manifestation parisienne.

    Fontainebleau : rendez-vous Rond point de la route ronde les 21 et 22 septembre.

Manifestation - justice sociale et climat

    13h : Rassemblement à Luxembourg pour la justice sociale et le climat (et non St-Michel comme annoncé initialement)
    14h : Départ de la marche. 0n ne sait pas encore dans quelle direction. Arrivée prévue aux alentours de 16h30...
    17 : action de désobéissance ?

lle direction. Arrivée prévue aux alentours de 16h30...
    17 : action de désobéissance ?

Manifestation à Paris pour les retraites

    13h30 : Trajet / parcours : départ à 13h30 de Duroc, face à l’hôpital Necker
    Duroc > Montparnasse > Place Denfert Rochereau.
    Un meeting se tiendra à l’arrivée, Place Denfert Rochereau.
    À l’appel de Force ouvrière
    A lire aussi : Ce que nous dit le nouveau système des retraites  | 15 septembre

    Nuit des barricades à Paris !

    20h : Lieu inconnu. Un mystérieux appel à la nuit des barricades.

    Grande journée historique le 21 septembre à Paris, ce jour va entrer dans l’histoire et faire converger la France entière et les pays voisins dans la capitale !

    Une grande manifestation qui va regrouper la contestation sociale et climatique ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent à l’image du 16 mars 2019.
    Nous devons nous faire entendre et aller chercher le pouvoir là où il se trouve ou encore prendre la maison du peuple qui est l’Assemblée nationale, faisons entendre notre colère pour faire comprendre à la minorité qui ont le pouvoir et qu’on engraisse chaque jour que nous simples citoyens nous voulons vivre dignement et avoir un monde meilleur pour nos enfants !
    La nuit des barricades est lancée à Paris tous ensemble jusqu’à la victoire, car le peuple uni ne sera jamais vaincu !

    Résistance !

Un autre appel à cette nuit des barricades a également été publié sur Acta : 21 septembre : appel à une grande nuit des barricades

    13h30 : Trajet / parcours : départ à 13h30 de Duroc, face à l’hôpital Necker
    Duroc > Montparnasse > Place Denfert Rochereau.
    Un meeting se tiendra à l’arrivée, Place Denfert Rochereau.
    À l’appel de Force ouvrière
    A lire aussi : Ce que nous dit le nouveau système des retraites  | 15 septembre

    Nuit des barricades à Paris !

    20h : Lieu inconnu. Un mystérieux appel à la nuit des barricades.

Grande journée historique le 21 septembre à Paris, ce jour va entrer dans l’histoire et faire converger la France entière et les pays voisins dans la capitale !

    Une grande manifestation qui va regrouper la contestation sociale et climatique ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent à l’image du 16 mars 2019.
    Nous devons nous faire entendre et aller chercher le pouvoir là où il se trouve ou encore prendre la maison du peuple qui est l’Assemblée nationale, faisons entendre notre colère pour faire comprendre à la minorité qui ont le pouvoir et qu’on engraisse chaque jour que nous simples citoyens nous voulons vivre dignement et avoir un monde meilleur pour nos enfants !
    La nuit des barricades est lancée à Paris tous ensemble jusqu’à la victoire, car le peuple uni ne sera jamais vaincu !

    Résistance !

Nous, Gilets Jaunes

Nous, les Gilets Jaunes, nous sommes trop gentils. On nous traite de violents, on cherche à nous animaliser, à faire de nous de féroces casseurs brutaux et avinés. Mais la réalité est que nous sommes gentils et naïfs. Nous avons le cœur sur la main, nous sommes trop faciles à émouvoir.

Sinon comment expliquer notre clémence le 1er décembre ? Ce soir-là, on contrôlait l’ouest de Paris. On pouvait se diriger vers les ministères, et les brûler un par un. On avait un pouvoir en panique, une police qui tirait dans tous les sens mais qui avait le dessous. Ce soir-là, on aurait pu aller beaucoup plus loin, et s’emparer de ce qui nous est dû.

Pourquoi avons-nous décidé de rentrer chez nous ? Il n’y a qu’une inexplicable gentillesse, une sorte de mansuétude de notre part qui peut l’expliquer. Si l’on était resté dans les rues, peut-être aurait-on gagné. Le gouvernement aurait démissionné. Ils se seraient tous lâchement enfuis, bureaucrates tremblants comme des feuilles, fuyant masqués dans des Uber banalisés. Nous avions une sorte de Varenne bis à portée de main. Mais nous sommes rentrés chez nous…

Nous, Gilets Jaunes, nous n’avons pas encore investi le domaine de la nuit. Et il est grand temps d’y remédier. C’est pourquoi les Gilets Jaunes appellent le 21 septembre à une grande nuit des barricades.

Pourquoi acceptons-nous toujours de nous disperser dès lors que 17h ou 18h ont sonné ? Dans ces cas-là, attendons que la nuit tombe, et repartons à l’assaut.

Car nous n’avons plus le choix. Trop de temps a passé, trop d’eau a coulé sous les ponts depuis le 17 novembre. Le mouvement des Gilets Jaunes est trop unique, trop plein de rage et d’enthousiasme pour le laisser mourir. C’est la seule flamme d’espoir. Nous sommes les Gilets Jaunes. Nous ne sommes pas un mouvement social mais un peuple en lutte.

Nous ne pouvons plus attendre le prochain coup : cet éternel grand soir qui arrivera toujours la fois d’après, quand toutes les conditions seront réunies, cette révolution toujours à venir. Non c’est pour maintenant, ce n’est pas à venir. Ce n’est pas à la prochaine crise économique, ni quand les syndicats le voudront bien, ni dans dix ou vingt ans. Ce genre d’idées relève d’une culture de la défaite, alors que les Gilets Jaunes ont une culture de la victoire. « Les Gilets Jaunes triompheront », c’était écrit sur l’Arc le 1er décembre. Et cela s’accomplira.

Car non, les conditions parfaites ne seront jamais réunies. Nous sommes dos au mur, et c’est à nous de provoquer l’urgence. Tous les ingrédients sont réunis pour une rentrée sociale explosive. Nous Gilets Jaunes devons simplement être le détonateur de la colère. Nous sommes l’avant-garde, les autres s’engouffreront dans la brèche.

Provoquons l’étincelle dans la nuit ! Par notre détermination et notre hargne à rester dehors coûte que coûte, comme nous avons passé l’hiver sur un rond-point à nous chauffer aux feux de pneus et de palettes. Envoyons un signal fort, destiné à tous les révoltés.

Nuit et jour. Jour et Nuit. Frappons partout. À partir du 21, Paris c’est Hong-Kong.

Dans cette société-là, si on ne parle pas de toi, tu es mort. Les médias ont beau être à la solde des puissants, et contribuer à nous invisibiliser, ils marchent au sensationnel. C’est leur drogue : ils ne résisteront pas à cette nuit des Gilets Jaunes. Il faut croire que la nuit nous remettra subitement au goût du jour…

Ne croyez donc pas que c’est de la poésie. Cette nuit des barricades est tactique, elle a un intérêt stratégique profond.

L’histoire nous l’enseigne. Le 10 mai 1968, le mouvement de contestation était encore cantonné aux étudiants et aux lycéens des grandes villes. À 21H30, les étudiants se rassemblent et édifient des barricades dans le quartier latin. Ils ne lâcheront le terrain qu’à 5h30. Cette nuit des barricades fut un événement décisif dans la généralisation de la contestation. En deux jours, les secteurs ouvriers qui ne bougeaient pas jusque-là entrèrent dans la danse, et une grève générale sauvage se déclarait à la surprise de tous le 13 mai.

La nuit a ce pouvoir de coaguler les colères, de faire se lever une rage, une soif de justice que la journée ensevelirait. Elle nous fascine, elle nous galvanise. Une nuit des barricades et toutes les colères sont libérées. Elles se sentent enfin justifiées et puissantes.

Lorsque la nuit tombera, prenons un moment de pause. Remettons-nous un temps des émotions de la journée. Buvons une bière ou un coup de vin à la santé de la révolution. Et sur les coups de 22h ou 23h, ressortons en masse là où l’on ne nous attend pas. Les mots d’ordre circuleront d’eux-mêmes, il suffira de les suivre.

Nous pouvons attaquer les commissariats et les dépôts comme celui de la rue de l’Évangile dans le 18ème où l’on entasse nos camarades injustement arrêtés.

Nous pouvons nous mêler aux fêtards du Marais, dans le centre de Paris, semer le chaos entre les terrasses bondées pour faire tourner en bourrique le dispositif policier.

Nous pouvons investir le 16ème et ses avenues mortes, ses caniches en laisse, pour que les riches ne dorment pas en paix, et qu’ils se repayent un petit coup d’adrénaline émeutière, comme au bon vieux temps de décembre.

Nous pouvons organiser des journées du patrimoine nocturne à l’Assemblée nationale.

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