lundi 10 décembre 2018

Gilets Jaunes: L'Acte 5 est En Marche

Une parole vide
Mais en prime time...
ॐ मणिपद्मे हूम्
Macron ne lâche RIEN et dope la révolte des Gilets Jaunes. Il pense pouvoir tenir jusqu'à l'Acte 5 du samedi 15 décembre, contre l'avis des pseudo-syndicats de flics, de leur aveu même  au bout du rouleau depuis l'acte 4 du samedi 8 décembre. Il ne promet que quelques miettes pour garder une réserve et ne pas reculer trop vite, il continu de jouer le pourrissement. L'agent Sarkozy lui a sans doute conseillé la manière forte.
Massacrer les lycéens et zoomer sur l’autodéfense des manifestants présentés comme du terrorisme ultra-violent. Ce qui est incroyable c'est la sérénité des Gilets jaunes devant les violences policières gratuites et sans limites. Toute la première partie de son discours c'est du Sarko tout craché, normal ils ont le même employeur...
Un CRS : « Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous ! »


Le pétage de plomb de sa police et les conseils de Sarko-Gladio amène l’État profond à ceci:


Le traitement mediatico-policier de la journée du 8 Décembre prouve qu'ils n'ont toujours pas compris la Mantra de la révolte des Gilets Jaunes.
Et cette répression folle est contre-productive pour eux car elle pousse dans le sens du vent vers un émiettement toujours plus favorable à une révolte multiforme qui vient de rebondir vers les Lycéens et nombre de salariés encore peu mobilisés.
Rafler des "Ultras" fichés, préventivement, c'est priver ce mouvement de son arrière-garde, de sa voiture balaie (ce que certains activistes ont compris, ils en tirent évidement toutes les conclusions...).
L’âme de cette révolte c'est le contournement, plus de réactivité, de précision dans l'action de rue et d’efficacité. Comme sous une forme différente, les dernières semaines des émeutes de 2005. Moins de visibilité mais toujours plus de dégâts.
Sur les barrages et rond-point on discute ferme. Deux courants se dégagent mais charriant quantité  de concepts et de variables, atomisés et diffuses. Des Réformistes de la Démocratie Directe partagent avec un courant révolutionnaire qui veut liquider État et capitalisme à l'arrache. Commune patriotique pour tous.
Rien ne sera plus comme avant les Gilets.
C'est une prise de conscience collective en quelques jours seulement, qui demanderait une vie entière dans d'autres circonstances, car seule la lutte frontale permet un tel saut qualitatif.

Pourtant le plan policier de Castaner paraissait complet et audacieux jugez-en plutôt:

«le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets de développer des contrôles sur les axes structurants de leurs départements (péages notamment) et de prendre toute mesure limitant l’achat et le transport d’acide, de carburant, d’artifices, d’alcools, de produits inflammables ou chimiques susceptibles d’être utilisés par d’éventuels fauteurs de trouble à l’ordre public». Et de stipuler plus loin que pour «donner son plein effet à ces mesures administratives […], la mise en œuvre de contrôles d’identité ainsi que des visites de véhicules et de fouilles de bagages s’avèrent nécessaires».

Alors, durant une période donnée et sur réquisitions écrites du procureur de la République (comme le prévoit l’article 78-2-2 du code de procédure pénale), les forces de l’ordre ont pu passer au peigne fin sacs et voitures. En l’occurrence, les réquisitions étaient assez larges puisqu’elles concernaient «les abords des gares ferroviaires et routières de départ vers Paris, les stations de péage autoroutier positionnées sur des axes desservant Paris et les trains à destination de Paris».

Tout manifestant est traité comme un terroriste et ceci préventivement par la force de l’État. Le moindre outils est arme massive de guerre et cela fournit à la fois du chiffre "Gardez-à-vue" plus de 2000, une paille.
Mais surtout un supplément de colère pour ceux qui veulent manifester LIBREMENT.
On choisi aussi quelques rares figures médiatiques pour les agences du média comme Coupat et ses croissants.
Une officine Israélo-Britannique cherche même a impliquer la méchante Russie qui ose montrer les images de la répression policière sanglante dans les rues françaises...
Les misérables !

Mais cela n’a pas suffi. 

Pour la seule journée de samedi, près de 2000 personnes ont été interpellées en France, souvent a priori des manifestations, à grand renfort de la désormais célèbre « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences ». Cela porte donc à près de 4000 le nombre d’interpellations depuis le début du mouvement. Sans oublier les centaines de blessés, fruit de la multiplication de violences policières qui tiennent autant de la panique que du pétage de plomb d'une troupe au bout du rouleau répressif.

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