jeudi 20 février 2014

Kiev: La Mort Olympique de Poutine

SUITE le 25 février:

Comme nous l'avions prévu, après la chute de Ianoukovitch, le nouveau pouvoir sous les traits du président de la RADA (le parlement) Olexandre Tourtchinov,, reconnaît de facto les milices populaires qui ont pris les armes sans chercher à leurs reprendre.


".../...Que pensez-vous Iouri Loutsenko des patrouilles citoyennes, seules garantes de la sécurité dans les rues de Kiev ?
L’important est le fait que les citoyens ont entre les mains des milliers d’armes. C’est un nouveau facteur dans la vie politique. Comme ministre de l’intérieur, à plusieurs reprises, j’ai pris position pour le droit à posséder une arme. C’est aujourd’hui une réalité. Il faut réfléchir à la façon de maîtriser cette situation. On ne pourra pas leur retirer. Il faut une législation.../..." 

Iouri Loutsenko est un ancien Ministre de l’Intérieur.
              
Свободи ан Україна


Contre-attaque sanglante des insurgés sur la place Maïdan


Le moment ne pouvait pas être plus mal choisis pour une répression aussi sanglante en Ukraine. En pleine trêve Olympique qui devait marquer le triomphe de Poutine le sang est à la une.

Un scénario avec quelques bombes du KGB/FSB attribuées aux "islamistes" n'auraient fait que renforcer le régime de Poutine avec la certitude de pouvoir compter sur l'empathie du public international.
Le contraire c'est produit, d'abord les Pussy Riot victimes d'une provocation policière grotesque et ensuite des violences Cosaques à la mode d'autrefois avec claquement de fouet.
Et maintenant une bonne centaine de morts par balles en plein Kiev sous prétexte d'antiterrorisme comme de bien entendu.
Pourtant le pire dans l'affrontement population contre pouvoir n'est pas à Maïdan mais dans l’insurrection de l'ouest de l'Ukraine ou casernes, commissariats et bâtiments officiels ont changé de mains, pris d’assaut par la foule.
Quant on connaît l'histoire de ces régions on peut en déduire que seule la démission du président ukrainien fera refluer la vague de violences. Jamais les manifestants de Tarnopol, Lviv, Khmelnitski, Ivano-Frankivsk, Oujorod et autres villes de l'ouest ne rendront les armes sans combattre l'armée et la police d’État.
L'URSS de Staline avait eu besoin de 10 ans de répression (1945/55) pour mettre fin à l’insurrection dans l'Ouest et au prix de plus d'un million de morts qui succédaient aux millions de morts de la seconde guerre mondiale et de la famine des année 30, c'est dire la détermination du peuple ukrainien.
Ianoukovitch (ancien voyou) n’était pas à la base l’homme de Poutine, il est devenu ce que Michel Djotodia fut à Idriss Déby (président du Tchad), le choix du "mauvais cheval". Un cheval se change. Poutine se contentera de ne pas trop perdre la face aidé par la diplomatie européenne qui l'associe déjà aux compromis conduisant à un changement au sommet de l’État en Ukraine.
On ne doit surtout pas oublier qu'en 1991 c'est le vote à 90,5% des ukrainiens pour l'indépendance qui a précipité la fin de l'URSS.

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