jeudi 12 décembre 2013

La condamnation des Pussy Riot va être réexaminée




12 décembre 2013

Alors qu'une loi d'amnistie est en préparation avant les Jeux Olympique d’hiver de Sotchi, la Cour suprême de Russie a estimé que trop d'éléments n'avaient pas été pris en compte en première instance. Lorsque les membres du groupe contestataire des Pussy Riot ont écopé de deux ans de camp pour une prière anti-Poutine les motifs du délit n’avaient pas été prouvées.

La Cour suprême russe a ordonné le réexamen de la condamnation de deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot, estimant notamment que les motifs du délit n’avaient pas été prouvées, selon un communiqué disponible en ligne jeudi. La Cour suprême a renvoyé l’affaire au tribunal municipal de Moscou.

Selon la cour, le tribunal de première instance n’a pas fourni de preuves que les deux jeunes femmes, qui finissent de purger une peine de deux ans de camp pour avoir chanté en février 2012 une «prière punk» anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou, avaient été mues par «la haine contre un groupe social».

Le tribunal n’a pas non plus examiné la possibilité d’un sursis pour Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, deux jeunes femmes qui ont chacune un enfant en bas âge. «Le tribunal n’a pas examiné l’existence ou non de motifs d’accorder un sursis jusqu’à ce que leur enfant ait 14 ans» comme le prévoit le code pénal, estime la Cour Suprême.

«D’autres circonstances n’ont pas été prises en comptes telles que le jeune âge (des accusées), leur situations familiale (...) et le caractère non-violent de leurs actes», selon la Cour Suprême.

Les Pussy Riot avaient été condamnées au Goulag en 2012 pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse» après avoir chanté dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou une «prière punk» demandant à la Vierge Marie de «chasser» le président Vladimir Poutine.

Elles devraient sortir de prison en mars 2014, après s’être vu refuser plusieurs demandes de libération anticipée. Leur condamnation a provoqué de nombreuses critiques en Occident et leur combat contre le Goulag n'est pas passé inaperçu avec la longue Grève de la Faim de Nadejda en soutient de ses codétenues traitées comme des esclaves.


"...Cette liberté continue dans chaque personne qui n’est pas indifférente et qui nous entend dans ce pays. Dans tous ceux qui ont trouvé en eux les éclats de ces processus, comme autrefois Franz Kafka et Guy Debord
Je crois, que c’est justement l’honnêteté, la puissance de la parole et la soif de vérité qui nous rendront tous un peu plus libres. Cela, nous le verrons."

Maria Alekhina, 8 août 2012 à son Procès de Moscou,

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