lundi 4 février 2013

Un projet de Décroissance



Les "décroissant" proposent une (DIA) Dotation Inconditionnelle d’Autonomie  qui s’ajouterait aux minuscules allocations RMA ou autres "minimum sociaux" dans le vocabulaire de la tyrannie capitaliste. On ne peut qu’être d'accord avec le principe énoncé ici de fournir ce minimum assurant une survie dans le système cependant parler ici d'autonomie est très exagéré, il ne s'agit que de survie. (DIS) Dotation Inconditionnelle de Survie, serait plus approprié et ce DIS ne pourrait être mis en place qu'a travers un rapport de force large qui devrait faire valoir le coût réel de la nécessitée de violer les lois pour survivre sans ce dispositif...
Si la Substitution aux drogues dures a été mise en place en 1994 ce n'est pas seulement par volonté de faire reculer la propagation du SIDA (défendue par les activistes) mais aussi celle de faire sortir 500 ou 600.000 personnes, contraintes de par leur dépendance à violer les lois, de la "délinquance" toxico et c'est bien l'ampleur des résultats qui à conduit les responsables de la répression à pérenniser une politique de substitution économiquement rentable. Sans cette mise en place la situation aurait immanquablement évoluée en France vers la guerre du Crack style USA. 
L'économie parallèle des croquettes de shit dont se plaignent tant de bien pensant est une aimable histoire de babas cool, une joyeuse plaisanterie comparé à la guerre des gangs façon Détroit-L. A...
Compte tenu du fait que la population échappe à toute logique rationnelle du fait des manipulations médiatiques permanentes, la menace de bien plus de dingueries ultra-violentes pourrait les convaincre de souscrire à cette idée de DIS/DIA. Encore qu'un supplément de braquages de boulangeries, épiceries exétéra avec mort atroce des employés pourrait accélérer la prise de décision...
L'arrosage régulier au AK47 pour des histoires de croquettes devant les écoles pourrait aussi séduire.
"... une transition sereine et démocratique vers des sociétés écologiquement soutenables et socialement justes." 
C'est tintin chez les bisounours décroissant...

Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie

« Sans un minimum de ressources, le nouveau citoyen ne peut vivre pleinement les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité », déclarait Thomas Paine en 1792. Et pourtant deux siècles plus tard cette idée semble être restée lettre morte. Les produits de haute nécessité ne sont toujours pas accessibles à tous : logement, alimentation, vêtements, énergie et eau potable, éducation, santé, convivialité. Et pourtant nos sociétés, qui n’ont jamais été aussi riches, s’arcboutent sur l’accumulation croissante de richesses pour atteindre cet idéal. Et si la résolution des inégalités ne passait pas par une croissance infinie ? A travers la critique radicale de la société de Croissance, du développement, du capitalisme et du productivisme, les objecteurs de croissance proposent un outil économique, social et d’émancipation, permettant d’échapper aux effets d’une récession sans en appeler à toujours plus de croissance. La DIA (Dotation Inconditionnelle d’Autonomie), couplée à un Revenu Maximum Acceptable (RMA), est un outil pour sortir de l’impasse destructrice vers laquelle nous entraîne toujours plus vite la société de Croissance. Au-delà d’un simple correctif, la DIA vise à susciter dialogues et débats sur ce qu’est le « vivre ensemble », sur la manière de créer « plus de liens » sans pour autant créer « plus de biens ». Ce manifeste pour une DIA débute par les origines de la Décroissance et propose des pistes, des réflexions susceptibles d’initier une transition sereine et démocratique vers des sociétés écologiquement soutenables et socialement justes. En cela, il représente un projet de Décroissance.

Un projet de Décroissance, Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Christophe Ondet et Anisabel Veillot, éditions Utopia, janvier 2013. 


Notre société capitaliste et productiviste du « toujours plus » est en crise… Nous ne devons pas cependant attendre que ce système s’écroule de lui-même et que de ses ruines encore fumantes surgisse spontanément un monde meilleur. J’appartiens à ceux qui préfèrent chanter au présent plutôt qu’à de lointains lendemains qui chantent. C’est dès maintenant que nous devons commencer à trouver des issues. Nous avons une bonne nouvelle à apporter à l’humanité : la société des humains est déjà assez riche pour permettre à plus de sept milliards d’humains de bien vivre…
Nous n’avons donc pas à courber l’échine devant les politiques de récession sociale mais nous devons, bien au contraire, affirmer qu’être fidèles aux combats émancipateurs de nos anciens, c’est être aujourd’hui encore plus exigeants, c’est donc imposer un nouveau pacte de droits sociaux qui ne soit pas en retrait, c’est imaginer un nouveau pacte qui ne nous conduise pas à défendre un système qui nous tue, mais qui nous permette de commencer à changer véritablement de société. Nous avons un débat entre nous sur la bonne façon de nommer ce nouveau pacte : revenu social, Dotation Inconditionnelle d’Autonomie, revenu universel ou de citoyenneté, salaire socialisé, dividende social, peu importe finalement le terme. L’essentiel c’est que les adeptes d’un revenu garanti inconditionnel se disent tous convaincus qu’il ne s’agit pas d’être moins disant socialement mais mieux disant… L’essentiel c’est que nous soyons tous convaincus que cette Dotation Inconditionnelle d’Autonomie est un composant essentiel de ce nouveau pacte social qui permettra d’avancer vers plus d’autonomie et d’en finir, au plus vite, avec la centralité du travail dans nos vies. Les débats sur les formes que prendra ce revenu social doivent se poursuivre. Nous avons tout à gagner à ne pas cultiver ce qui nous différencie, mais à chercher une convergence qui tienne compte de notre histoire sociale, politique et culturelle. Nous devons en finir avec plus de vingt ans d’échec du combat en faveur de ce revenu social, nous ne devons pas davantage être dupes lorsque nos adversaires comme Alain Madelin, Christine Boutin ou Dominique de Villepin parlent de « dividende social ». Ce qui nous oppose à la droite ce n’est pas seulement le montant du revenu garanti, ce n’est pas uniquement son caractère universel ou pas, inconditionnel ou pas, c’est la place qu’occupe ce revenu garanti universel et inconditionnel comme instrument de sortie du capitalisme et du productivisme. Pour le dire autrement : la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie n’est en rien un simple revenu de survie ! Il est lié à la notion de don, de gratuité, donc à la construction de « communs »… J’ai toujours dit ma préférence pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie qui prendrait plusieurs formes : une partie sous forme de monnaie nationale (en euros), une autre partie importante sous forme de monnaie locale à inventer (afin de faciliter notamment la relocalisation de biens socialement et écologiquement responsables) et une partie, essentielle à mes yeux, distribuée sous forme de droits d’accès aux biens communs (gratuité de l’eau vitale, des transports en commun, bouclier énergétique, etc.). Je suis convaincu que notre combat pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie doit prendre avant tout la forme de la défense et de l’extension de la sphère de la gratuité (libre accès à certains biens et services). Ce Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) ouvre un grand chantier, celui d’une décroissance économique qui profite d’abord aux plus pauvres, celui d’une décroissance qui, se refusant à réclamer plus d’austérité encore à « Hollandréou », cherche à inventer ce que pourrait être une politique du Buen vivir à la française !

Paul Ariès.

http://www.projet-decroissance.net/?p=113

http://lesdernieresnouvellesdumonde.blogspot.fr/2012/12/manifeste-pour-une-dotation.html

Aucun commentaire:

Archives du blog