samedi 1 décembre 2012

Monde Globalisé Policier


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Les deux problèmes abordés ici: Violence Sociale et contrôle policier d'une part, formatage des poupons par leurs parents serviteurs de l’oppression sont évidement liés. Comme le fait remarqué l'analyse d'Article11 (plus bas):
 
"Faire une étude comparative des discours industriels et gouvernementaux des quinze dernières années au sujet de l’économie numérique montre un parallèle saisissant, où le politique se contente d’appliquer les propositions émanant du secteur économique, avec un simple enrobage de notions morales et de valorisation républicaine par-ci par-là."
 
Et ce n'est pas un hasard si le premier job d'une vermine comme Alain Bauer fut de monnayer ses prestations de "Sécurité" dans une ville aussi sinistre que Vitrolles qui passa ensuite aux mains des nervis du FN. Le chemin est direct du bétonnage lucratif induisant la pseudo "insécurité" à la non moins lucrative "sécurisation" du lieu par les pseudo-criminologues prestataires de services, policiers privés jusqu’à la fascisation complète de la population devenue barjo.
En manque et repliés sur eux-même ils tombent alors dans le dernier piège qui passe par leur connexion internet devenu leur dernier et unique moyen de communication avec "les autres". Prisonniers des systèmes propriétaires fermés dit "écosystèmes captif" qui ne sont que des machines à consommer (Ipad, Iphones, tablettes) ils formatent leurs enfants au seul "écosystème" qu'ils connaissent et confient la vie et l'éducastration de leurs enfants à la police cybernétique privée dont ils sont les "clients captifs. La boucle est bouclée et permet, c'est son premier but, de "faire de l'argent" c'est à dire valoriser la Valeur. Un capitalisme policier en boucle, voilà le projet réel du "Monde Globalisé".
Guy Debord qui a théorisé (en 1988 dans les "Commentaires") la Fusion Économico-Étatique aurait pu ajouter que cela se fait sur la base d'une victoire de l'économique sur l’État "privatisé" de la même manière que le Spectaculaire Intégré est la fusion du "Spectaculaire Diffus" avec le "Spectaculaire Concentré" mais sur la base d'une victoire du Diffus (modèle capitaliste occidental avant la "chute du Mur" stalinien).
C'est bien cet État privatisé que défend le pouvoir "Socialiste" en mettant au service de VINCI toutes les polices de France pour qu'il face couler tranquillement son béton sur la ZAD de Nantes à son seul bénéfice, moins les enveloppes qu'il verse à ses hommes de pailles qui tiennent le pouvoir d’État autour de François-la-norme ou d'un autre (ces clones à cravate sont interchangeables).
Chaque pays est partagé par les "grand groupes" capitalistes et l'époque ou une classe bourgeoise se partageait le gâteaux selon les règles de ce qu'elle définissait comme étant la "Démocratie bourgeoise" sont caduc. L’ancienne petite bourgeoise n'a plus sont mot à dire et le millionnaire en dollars dans son ranch du Texas se fait chier dessus par les groupes pétroliers (opérant sur des dizaines de milliards de dollars) qui polluent ses terres pour récolter le gaz de schiste. Privé de ses droits civique par le putsch 11/9 et sa reconduction élargie par Obama il n'a pas plus de droits que le yankee pauvre ou le nègre ou latino du ghetto. Poussant "petits" riches et classes "moyennes" vers le nazisme cette situation est favorable au système qu'elle renforce et conduit vers une solution finale au problème des "surnuméraires" qui passe forcément par de nouveaux fours crématoires alimentés par exemple au gaz de schiste. Ceux qui acceptent de servir le système capitaliste finissant ne peuvent au mieux qu'espérer un sursis mais devront impérativement considérer leurs enfants comme des "produits jetables", des toys avec applications ludiques interchangeables.
Les solutions pour ceux qui veulent échapper à cette décomposition passent par la désertion et la mise en place d'alternatives Autonomes qui sont autant de germes d'un futur possible post-capitaliste comme la ZAD en est une ébauche.
Combattre frontalement le capitalisme est une ineptie et l'anticapitalisme une idéologie construite de toute pièce par les ennemis de la liberté. C'est dans ces confrontations stériles que le pouvoir globalisé aimerait nous enfermer avec encadrement néo-stalinien comme les idéologues néo-opéraïstes" de "l'Empire" et d'Attac.
Survivre à la Fin du Capitalisme, mettre en place des espaces libérés et laisser le Titanic marchand  à ses derniers esclaves. On ne combat pas un système qui crève, on le déserte, on le dépasse !


Les enfants monstrueux du numérique
 
Ils ont 3, 4 ou 10 ans et regardent le monde au travers d’un Ipad, doudou glacé qui fleure bon la « modernité ». Pour l’industrie technologique, l’enfance se pense à l’ombre des machines, innovations qualifiées de nécessaires par la bien-pensance scientiste et introduites sans recul sur le marché des marmots. Retour sur l’apparition du numérique dans l’aire du jeu et de l’apprentissage.


À propos d’éducation immatérielle et de délires matérialistes
« Parce que notre monde vit une mutation de nature comparable à ce qui s’est passé avec l’imprimerie, parce que toute la société, les sciences, la vie quotidienne et économique sont aujourd’hui conditionnées par ces bouleversements, l’École doit aujourd’hui pleinement entrer dans l’ère du numérique. »
(« Refondons l’école de la République », rapport remis au président de la République le 9 octobre 2011 1).
« Mieux vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez. »
(Montaigne, Essais).

Nous sommes en 2004. Des hommes se lèvent, mûrs, aux joues granitées. Grattage de nez, sifflotements, fée électricité – une nouvelle journée. Se rasent, enfilent leur costume de Grands responsables, cravate en option, douche, café, emails, cellulaire, taxi, pensées fugitives, travail. Ils s’appellent Pierre, Olivier, Jean-Claude ou Laurent. Tous sont présidents ou directeurs d’entreprises du secteur micro-électronique et participent au Groupement professionnel des industries de composants et de systèmes électroniques, le Gixel2. Le plus naturellement du monde, ils veulent faire prospérer les quelque 32 000 emplois et 4 milliards de chiffre d’affaires qu’ils représentent en France. Pour cela, et parce qu’ils ne se sentent pas les coudées assez franches, ils écrivent un Livre bleu, consistant en une série de recommandations à l’adresse du gouvernement pour développer le marché des circuits imprimés, composants d’interconnexion et autres cartes à puce. Parmi leurs propositions, l’une fit grand bruit, et reste bien connue chez celles et ceux qui s’interrogent sur la portée politique des nouvelles technologies :
« Acceptation par la population : La sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles. Plusieurs méthodes devront être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes :

– Éducation dès l’école maternelle, les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine, et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants. 
– Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable, ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo 
– Développer les services « cardless » à la banque, au supermarché, dans les transports, pour l’accès Internet, ...
La même approche ne peut pas être prise pour faire accepter les technologies de surveillance et de contrôle, il faudra probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces technologies à la sérénité des populations et en minimisant la gêne occasionnée. Là encore, l’électronique et l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche3. »
Des hommes qui se lèvent donc le matin pour « faire accepter » leurs produits de surveillance high-tech, par un dressage organisé des enfants dès le plus jeune âge – si l’on peut parfois imaginer un tel cynisme de la part des industriels, on en voit rarement la trace écrite. Suite aux remous occasionnés par la diffusion de ce texte dans l’espace public4, il fut retiré du site du Gixel. En s’autocensurant, Pierre, Olivier, Jean-Claude ou Laurent ont-ils pensé que leur conception de l’enfance manquait de sensibilité ou que leur stratégie de communication avait foiré, nous ne le saurons jamais.
En 2012, des femmes se lèvent, modernes, aux joues satinées. Grattage de nez, fredonnements, fée électricité – une journée de septembre. Se maquillent, enfilent leur costume de Grandes responsables, tailleur en option, douche, café, emails, smartphone, taxi, pensées vagabondes, travail. Elles s’appellent Françoise, Loumia, Marie-Louise ou Isabelle. Elles sont présidentes, journalistes ou directrices dans de grands groupes et participent ensemble à un site d’actualité pour les femmes : Terrafemina5. Cette plateforme internet a été créée par Véronique, qui participe par ailleurs au Forum des femmes pour l’économie et la société, surnommé le « Davos des femmes », en référence au Forum économique mondial, rendez-vous annuel des décideurs du monde entier pour faire avancer le libéralisme du XXIe siècle.
Que ce soit avec l’Agence France presse (AFP), ou avec le géant des télécoms Orange, elles ont mis en place un « Observatoire » des tendances, sorte de benchmarking6 à la française. Une veille stratégique pour ne pas finir dans les placards de l’économie : rester updated, c’est vital de nos jours. Parfois, elles partagent un bon repas, servies par une flopée de domestiques dans un bel appartement parisien, et diffusent leurs discussions sous forme de vidéo-clips sur le site Terrafemina (vidéo ci-après).
Sur le thème du numérique, on voit par exemple Hélène, directrice exécutive de Mediapart et Nathalie, de Tendances institut, papotant avec d’autres copines de « l’intelligence féminine » développée sur internet, et des nouveaux services qui facilitent la vie, comme commander ses surgelés bio en ligne : « Ça rationalise complètement la productivité en entreprise, on peut faire nos courses, rentrer le soir, elles sont livrées. (…) Les femmes s’approprient cet univers-là, parce que ça nous donne une liberté incroyable et puis surtout ça nous fait gagner un temps fou. » Elles sourient, c’est frais, ça sonne comme un renouveau de l’émancipation des femmes, enfin libérées de la corvée des courses par Intermarché.com.
Autre tâche dont les nouvelles technologies peuvent affranchir les femmes : l’éducation des enfants. Comprenez que lorsqu’on veut diriger le monde et être maman, la vie n’est pas facile. Les papas refusent toujours de s’en occuper7, affairés qu’ils sont à boursicoter ou à jouer à la PSP ; et depuis qu’on répond à ses mails sur son iPhone en même temps qu’on fourre le biberon au micro-ondes, il devient difficile de concilier flexibilité professionnelle et devoirs familiaux. Pour remédier aux affres de la modernité, Orange et Terrafemina proposent des solutions, qu’ils déroulent dans une enquête réalisée en partenariat avec l’institut de sondages CSA et le Treize Articles Weblab : « Tablette tactile : la nouvelle nounou ?8 ».

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