Les
deux problèmes abordés ici: Violence Sociale et contrôle policier
d'une part, formatage des poupons par leurs parents serviteurs de
l’oppression sont évidement liés. Comme le fait remarqué
l'analyse d'Article11 (plus bas):
"Faire
une étude comparative des discours industriels et gouvernementaux
des quinze dernières années au sujet de l’économie numérique
montre un parallèle saisissant, où le politique se contente
d’appliquer les propositions émanant du secteur économique, avec
un simple enrobage de notions morales et de valorisation républicaine
par-ci par-là."
Et
ce n'est pas un hasard si le premier job d'une vermine comme Alain
Bauer fut de monnayer ses prestations de "Sécurité"
dans une ville aussi sinistre que Vitrolles qui passa ensuite aux
mains des nervis du FN. Le chemin est direct du bétonnage lucratif
induisant la pseudo "insécurité" à la non moins
lucrative "sécurisation" du lieu par les
pseudo-criminologues prestataires de services, policiers privés
jusqu’à la fascisation complète de la population devenue barjo.
En
manque et repliés sur eux-même ils tombent alors dans le dernier
piège qui passe par leur connexion internet devenu leur dernier et
unique moyen de communication avec "les autres".
Prisonniers des systèmes propriétaires fermés dit "écosystèmes
captif" qui ne sont que des machines à consommer (Ipad,
Iphones, tablettes) ils formatent leurs enfants au seul "écosystème"
qu'ils connaissent et confient la vie et l'éducastration de leurs
enfants à la police cybernétique privée dont ils sont les "clients
captifs. La boucle est bouclée et permet, c'est son premier but, de
"faire de l'argent" c'est à dire valoriser la Valeur. Un
capitalisme policier en boucle, voilà le projet réel du "Monde
Globalisé".
Guy
Debord qui a théorisé (en 1988 dans les "Commentaires")
la Fusion Économico-Étatique aurait pu ajouter que cela se fait sur
la base d'une victoire de l'économique sur l’État "privatisé"
de la même manière que le Spectaculaire Intégré est la fusion du
"Spectaculaire Diffus" avec le "Spectaculaire
Concentré" mais sur la base d'une victoire du Diffus (modèle
capitaliste occidental avant la "chute du Mur"
stalinien).
C'est
bien cet État privatisé que défend le pouvoir "Socialiste"
en mettant au service de VINCI toutes les polices de France pour
qu'il face couler tranquillement son béton sur la ZAD de Nantes à
son seul bénéfice, moins les enveloppes qu'il verse à ses hommes
de pailles qui tiennent le pouvoir d’État autour de
François-la-norme ou d'un autre (ces clones à cravate sont
interchangeables).
Chaque
pays est partagé par les "grand groupes" capitalistes et
l'époque ou une classe bourgeoise se partageait le gâteaux selon
les règles de ce qu'elle définissait comme étant la "Démocratie
bourgeoise" sont caduc. L’ancienne petite bourgeoise n'a
plus sont mot à dire et le millionnaire en dollars dans son ranch du
Texas se fait chier dessus par les groupes pétroliers (opérant sur
des dizaines de milliards de dollars) qui polluent ses terres pour
récolter le gaz de schiste. Privé de ses droits civique par le
putsch 11/9 et sa reconduction élargie par Obama il n'a pas plus de
droits que le yankee pauvre ou le nègre ou latino du ghetto.
Poussant "petits" riches et classes "moyennes"
vers le nazisme cette situation est favorable au système qu'elle
renforce et conduit vers une solution finale au problème des
"surnuméraires" qui passe forcément par de nouveaux fours
crématoires alimentés par exemple au gaz de schiste. Ceux qui
acceptent de servir le système capitaliste finissant ne peuvent au
mieux qu'espérer un sursis mais devront impérativement considérer
leurs enfants comme des "produits jetables", des toys
avec applications ludiques interchangeables.
Les
solutions pour ceux qui veulent échapper à cette décomposition
passent par la désertion et la mise en place d'alternatives
Autonomes qui sont autant de germes d'un futur possible
post-capitaliste comme la ZAD en est une ébauche.
Combattre
frontalement le capitalisme est une ineptie et l'anticapitalisme une idéologie
construite de toute pièce par les ennemis de la liberté. C'est dans
ces confrontations stériles que le pouvoir globalisé aimerait nous
enfermer avec encadrement néo-stalinien comme les idéologues
néo-opéraïstes" de "l'Empire" et d'Attac.
Survivre à la Fin du Capitalisme, mettre en place des espaces libérés et laisser le Titanic marchand à ses derniers esclaves. On ne combat pas un système qui crève, on le déserte, on le dépasse !
Les
enfants monstrueux du numérique
Ils ont 3, 4
ou 10 ans et regardent le monde au travers d’un Ipad, doudou glacé
qui fleure bon la « modernité ». Pour l’industrie technologique,
l’enfance se pense à l’ombre des machines, innovations
qualifiées de nécessaires par la bien-pensance scientiste et
introduites sans recul sur le marché des marmots. Retour sur
l’apparition du numérique dans l’aire du jeu et de
l’apprentissage.
À
propos d’éducation immatérielle et de délires matérialistes
« Parce
que notre monde vit une mutation de nature comparable à ce qui s’est
passé avec l’imprimerie, parce que toute la société, les
sciences, la vie quotidienne et économique sont aujourd’hui
conditionnées par ces bouleversements, l’École doit aujourd’hui
pleinement entrer dans l’ère du numérique. »
(«
Refondons l’école de la République », rapport remis au président
de la République le 9 octobre 2011 1).
« Mieux
vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez. »
(Montaigne,
Essais).
Nous
sommes en 2004. Des hommes se lèvent, mûrs, aux joues granitées.
Grattage de nez, sifflotements, fée électricité – une nouvelle
journée. Se rasent, enfilent leur costume de Grands responsables,
cravate en option, douche, café, emails, cellulaire, taxi, pensées
fugitives, travail. Ils s’appellent Pierre, Olivier, Jean-Claude ou
Laurent. Tous sont présidents ou directeurs d’entreprises du
secteur micro-électronique et participent au Groupement
professionnel des industries de composants et de systèmes
électroniques, le Gixel2. Le plus naturellement du monde, ils
veulent faire prospérer les quelque 32 000 emplois et 4 milliards de
chiffre d’affaires qu’ils représentent en France. Pour cela, et
parce qu’ils ne se sentent pas les coudées assez franches, ils
écrivent un Livre bleu, consistant en une série de recommandations
à l’adresse du gouvernement pour développer le marché des
circuits imprimés, composants d’interconnexion et autres cartes à
puce. Parmi leurs propositions, l’une fit grand bruit, et reste
bien connue chez celles et ceux qui s’interrogent sur la portée
politique des nouvelles technologies :
«
Acceptation par la population : La sécurité est très souvent vécue
dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés
individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les
technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la
vidéosurveillance et les contrôles. Plusieurs méthodes devront
être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour
faire accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées d’un
effort de convivialité par une reconnaissance de la personne et par
l’apport de fonctionnalités attrayantes :
– Éducation
dès l’école maternelle, les enfants utilisent cette technologie
pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine, et
les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller
chercher les enfants.
– Introduction dans des biens de
consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable,
ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo
– Développer les
services « cardless » à la banque, au supermarché, dans les
transports, pour l’accès Internet, ...
La
même approche ne peut pas être prise pour faire accepter les
technologies de surveillance et de contrôle, il faudra probablement
recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant
l’apport de ces technologies à la sérénité des populations et
en minimisant la gêne occasionnée. Là encore, l’électronique et
l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche3. »
Des
hommes qui se lèvent donc le matin pour « faire accepter » leurs
produits de surveillance high-tech, par un dressage organisé des
enfants dès le plus jeune âge – si l’on peut parfois imaginer
un tel cynisme de la part des industriels, on en voit rarement la
trace écrite. Suite aux remous occasionnés par la diffusion de ce
texte dans l’espace public4, il fut retiré du site du Gixel. En
s’autocensurant, Pierre, Olivier, Jean-Claude ou Laurent ont-ils
pensé que leur conception de l’enfance manquait de sensibilité ou
que leur stratégie de communication avait foiré, nous ne le saurons
jamais.
En
2012, des femmes se lèvent, modernes, aux joues satinées. Grattage
de nez, fredonnements, fée électricité – une journée de
septembre. Se maquillent, enfilent leur costume de Grandes
responsables, tailleur en option, douche, café, emails, smartphone,
taxi, pensées vagabondes, travail. Elles s’appellent Françoise,
Loumia, Marie-Louise ou Isabelle. Elles sont présidentes,
journalistes ou directrices dans de grands groupes et participent
ensemble à un site d’actualité pour les femmes : Terrafemina5.
Cette plateforme internet a été créée par Véronique, qui
participe par ailleurs au Forum des femmes pour l’économie et la
société, surnommé le « Davos des femmes », en référence au
Forum économique mondial, rendez-vous annuel des décideurs du monde
entier pour faire avancer le libéralisme du XXIe siècle.
Que
ce soit avec l’Agence France presse (AFP), ou avec le géant des
télécoms Orange, elles ont mis en place un « Observatoire » des
tendances, sorte de benchmarking6 à la française. Une veille
stratégique pour ne pas finir dans les placards de l’économie :
rester updated, c’est vital de nos jours. Parfois, elles partagent
un bon repas, servies par une flopée de domestiques dans un bel
appartement parisien, et diffusent leurs discussions sous forme de
vidéo-clips sur le site Terrafemina (vidéo ci-après).
Sur
le thème du numérique, on voit par exemple Hélène, directrice
exécutive de Mediapart et Nathalie, de Tendances institut, papotant
avec d’autres copines de « l’intelligence féminine »
développée sur internet, et des nouveaux services qui facilitent la
vie, comme commander ses surgelés bio en ligne : « Ça rationalise
complètement la productivité en entreprise, on peut faire nos
courses, rentrer le soir, elles sont livrées. (…) Les femmes
s’approprient cet univers-là, parce que ça nous donne une liberté
incroyable et puis surtout ça nous fait gagner un temps fou. »
Elles sourient, c’est frais, ça sonne comme un renouveau de
l’émancipation des femmes, enfin libérées de la corvée des
courses par Intermarché.com.
Autre
tâche dont les nouvelles technologies peuvent affranchir les femmes
: l’éducation des enfants. Comprenez que lorsqu’on veut diriger
le monde et être maman, la vie n’est pas facile. Les papas
refusent toujours de s’en occuper7, affairés qu’ils sont à
boursicoter ou à jouer à la PSP ; et depuis qu’on répond à ses
mails sur son iPhone en même temps qu’on fourre le biberon au
micro-ondes, il devient difficile de concilier flexibilité
professionnelle et devoirs familiaux. Pour remédier aux affres de la
modernité, Orange et Terrafemina proposent des solutions, qu’ils
déroulent dans une enquête réalisée en partenariat avec
l’institut de sondages CSA et le Treize Articles Weblab : «
Tablette tactile : la nouvelle nounou ?8 ».
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