Ukraine Femen Soutient |
Ce qui est le plus remarquable dans les anciennes "Dictatures de l'Est", toujours aussi dictatoriales mais modernisées en apparence, c'est la naissance des mouvements de "contestation civile".
A la fois sociaux et libertaires, ces mouvements très créatifs prennent à rebrousse-poil la répression Kgébiste qui voudrait tant lancer ses chars et ses chiens mais contre qui et contre quoi ?
Le degré d'esclavage d'un peuple peut se mesurer à sa capacité a faire reconnaître des droits dans la société qu'il habite.
Russie, Ukraine, Biélorussie, une "opinion publique" se forme qui rend caduc les processus de répressions ordinaires accrochées au pouvoir et incapables de se moderniser au standard capitaliste indispensable, sans compromettre l'édifice même de leur dictature. La fusion économico-étatique a été totalement contrôlé par le KGB sans passer par les équilibres d'un partage du pouvoir comme dans les dictatures de l'Ouest. Le passage du Spectaculaire Concentré au Spectaculaire Intégré est donc "incomplet" car oublieux de cette vérité que c'est le Marché (Spectaculaire Diffus) qui a triomphé dans le mouvement de cette fusion.
"Le geste des prévenues montre clairement une haine et une hostilité envers la religion. Jurer dans une église est une insulte à Dieu", a déclaré le procureur Alexeï Nikiforov.
Le procureur a requis, mardi 7 août, trois ans de détention en camp d'internement contre les trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot, jugées à Moscou pour avoir chanté une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur.
A la fois sociaux et libertaires, ces mouvements très créatifs prennent à rebrousse-poil la répression Kgébiste qui voudrait tant lancer ses chars et ses chiens mais contre qui et contre quoi ?
Le degré d'esclavage d'un peuple peut se mesurer à sa capacité a faire reconnaître des droits dans la société qu'il habite.
Russie, Ukraine, Biélorussie, une "opinion publique" se forme qui rend caduc les processus de répressions ordinaires accrochées au pouvoir et incapables de se moderniser au standard capitaliste indispensable, sans compromettre l'édifice même de leur dictature. La fusion économico-étatique a été totalement contrôlé par le KGB sans passer par les équilibres d'un partage du pouvoir comme dans les dictatures de l'Ouest. Le passage du Spectaculaire Concentré au Spectaculaire Intégré est donc "incomplet" car oublieux de cette vérité que c'est le Marché (Spectaculaire Diffus) qui a triomphé dans le mouvement de cette fusion.
Depuis lors les FEMEN ont trahi les Pussy Riot
"Le geste des prévenues montre clairement une haine et une hostilité envers la religion. Jurer dans une église est une insulte à Dieu", a déclaré le procureur Alexeï Nikiforov.
Le procureur a requis, mardi 7 août, trois ans de détention en camp d'internement contre les trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot, jugées à Moscou pour avoir chanté une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur.
Les trois jeunes femmes ont participé le 21 février 2012 à la Cathédrale du Christ Sauveur à Moscou à une prière punk « Sainte Vierge Marie chasse Poutine ». Elles sont accusées de « vandalisme aggravé, d’incitation à la haine religieuse et de sabotage des valeurs et du fondement spirituel du pays ». Elles encourent 7 ans de prison pour une chanson de 3 minutes.
Les jeunes femmes se déclarent « non coupables » et disent ne pas comprendre l’acte d’accusation car leur action avait un caractère politique et non religieux. Par leur action elles voulaient dénoncer le lien entre l’Église et l’État et exprimer leur indignation après l’appel du Patriarche de toute la Russie à la société orthodoxe à voter pour Vladimir Poutine et ne pas participer aux manifestations de contestation.
« Je ne comprends pas le fondement de l’accusation et je considère que cette affaire est fabriquée pour des raisons politiques » - a dit Ekaterina Samoutsevitch, 29 ans.
L’accusation présente les témoins de l’affaire. Ils sont neuf et tous employés de la Cathédrale et donc de l’État Russe et à son service. La hiérarchie de l'Orthodoxie a toujours été le larbin des Tsars dans ce pays d'esclaves.
Les questions que l’accusation pose à tous ses témoins sont démente: « Êtes-vous croyant ? Respectez-vous les traditions de l’Église Orthodoxe Russe ? Respectez-vous le carême ? »
Le jugement se transforme très rapidement en inquisition.
L’accusation demande à la victime-témoin N.1 (une vendeuse de bougies à la Cathédrale) : « Comment pouvez-vous décrire leurs mouvements ? »
La vendeuse de bougies saintes: « Des trémoussement diaboliques »
« Elles ont souillé mon choix de vie ! »
L’accusation: « Peut-on appeler cela de l’art contemporain ? »
La vendeuse de bougies saintes: « C’était un trémoussement diabolique et non de l’art ! »
L’avocate des accusées Volkova demande au témoin de résumer la profession de foi. Le témoin ne répond pas. La juge rejette la question.
La juge rejette plusieurs questions à la file des avocats des accusées.
Tolokonnikova (avocat des accusées): « Pour vous le mot “féministe” est une insulte ? ».
Le témoin : « Dans la cathédrale – oui. C’est une insulte ! ».
Le témoin N2. (un paroissien) « L’exactitude de leurs actes m’a donné l’impression que leur action a été commandité ».
L’accusation : « Vous pouvez répéter les mots qu’elles ont prononcé dans la Cathédrale ? ».
Le témoin N2 : « Il n’ y avait rien contre Poutine, il n’y avait que du blasphème contre le Seigneur ».
Polozov : « Êtes-vous membre actif de l’organisation “La Cathédrale du peuple” ? ».
Le témoin N2 : « Oui. Je coordonne l’éducation militaire et patriotique ! ».
Le témoin « Mon seul règlement c’est la morale ».
Le témoin N4 : « Il y avait violation des principes moraux. La violation de valeurs centenaires ».
Le témoin N8 « En ce moment mon âme est dans un tel état que je ne peux pas le faire ».
Le témoin N9, un autre gardien répète exactement la même chose. Il n’a pas entendu la chanson, il trouve leur action blasphématoire et souillant les traditions orthodoxes et les valeurs spirituelles.
Bref une synthèse entre la bonne vieille inquisition et l'idéologie néo-stalinienne de Poutine le KGbiste au service d'un capitalisme mafieux. Les méthodes du marché pour la pacotille capitaliste et celles du secret policier pour les sous-citoyens, ce que Debord désigne comme "Spectaculaire Intégrée"
Les jeunes femmes se déclarent « non coupables » et disent ne pas comprendre l’acte d’accusation car leur action avait un caractère politique et non religieux. Par leur action elles voulaient dénoncer le lien entre l’Église et l’État et exprimer leur indignation après l’appel du Patriarche de toute la Russie à la société orthodoxe à voter pour Vladimir Poutine et ne pas participer aux manifestations de contestation.
« Je ne comprends pas le fondement de l’accusation et je considère que cette affaire est fabriquée pour des raisons politiques » - a dit Ekaterina Samoutsevitch, 29 ans.
L’accusation présente les témoins de l’affaire. Ils sont neuf et tous employés de la Cathédrale et donc de l’État Russe et à son service. La hiérarchie de l'Orthodoxie a toujours été le larbin des Tsars dans ce pays d'esclaves.
Les questions que l’accusation pose à tous ses témoins sont démente: « Êtes-vous croyant ? Respectez-vous les traditions de l’Église Orthodoxe Russe ? Respectez-vous le carême ? »
Le jugement se transforme très rapidement en inquisition.
L’accusation demande à la victime-témoin N.1 (une vendeuse de bougies à la Cathédrale) : « Comment pouvez-vous décrire leurs mouvements ? »
La vendeuse de bougies saintes: « Des trémoussement diaboliques »
« Elles ont souillé mon choix de vie ! »
L’accusation: « Peut-on appeler cela de l’art contemporain ? »
La vendeuse de bougies saintes: « C’était un trémoussement diabolique et non de l’art ! »
L’avocate des accusées Volkova demande au témoin de résumer la profession de foi. Le témoin ne répond pas. La juge rejette la question.
La juge rejette plusieurs questions à la file des avocats des accusées.
Tolokonnikova (avocat des accusées): « Pour vous le mot “féministe” est une insulte ? ».
Le témoin : « Dans la cathédrale – oui. C’est une insulte ! ».
Le témoin N2. (un paroissien) « L’exactitude de leurs actes m’a donné l’impression que leur action a été commandité ».
L’accusation : « Vous pouvez répéter les mots qu’elles ont prononcé dans la Cathédrale ? ».
Le témoin N2 : « Il n’ y avait rien contre Poutine, il n’y avait que du blasphème contre le Seigneur ».
Polozov : « Êtes-vous membre actif de l’organisation “La Cathédrale du peuple” ? ».
Le témoin N2 : « Oui. Je coordonne l’éducation militaire et patriotique ! ».
Le témoin « Mon seul règlement c’est la morale ».
Le témoin N4 : « Il y avait violation des principes moraux. La violation de valeurs centenaires ».
Le témoin N8 « En ce moment mon âme est dans un tel état que je ne peux pas le faire ».
Le témoin N9, un autre gardien répète exactement la même chose. Il n’a pas entendu la chanson, il trouve leur action blasphématoire et souillant les traditions orthodoxes et les valeurs spirituelles.
Bref une synthèse entre la bonne vieille inquisition et l'idéologie néo-stalinienne de Poutine le KGbiste au service d'un capitalisme mafieux. Les méthodes du marché pour la pacotille capitaliste et celles du secret policier pour les sous-citoyens, ce que Debord désigne comme "Spectaculaire Intégrée"
Soutient de Femen aux Pussy |
Николай Полозов @Moscow_advokat
https://twitter.com/TataRomanovaYa
https://twitter.com/SvobodaRadio
https://twitter.com/tikhondzyadko
https://twitter.com/gruppa_voina
http://russie-libertes.org/2012/08/...
Les membres du groupe russe Pussy Riot, emprisonnées pour «hooliganisme»,
sont issues du groupe d’art protestataire Voïna («guerre», en russe),
célèbre à Moscou et à Saint-Pétersbourg pour ses actions scandaleuses et
subversives. Le 20 février, Pussy Riot s'était déjà retrouvé sur la place Rouge pour allumer des fumigènes aux sons du refrain «Révolte en Russie, Poutine se chie dessus»:
«Révolte en Russie, Poutine se chie dessus»
Interview de Vice.com, quelques jours avant l’arrestation le 4 mars de deux des membres de PUSSY RIOT.
VICE : Qu’est ce qui vous a inspiré pour commencer PUSSY RIOT ?
KOT : Pussy Riot est né d’une action fin septembre
2011, juste après l’annonce de Poutine comme quoi il planifiait de
retrouver sa place présidentielle et de gérer d’une main de fer la
Russie pour au moins 12 ans de plus.
SERAFIMA : Exact et à ce moment nous avons réalisé que ce pays
avait besoin d’un groupe militant, punk féministe et de rue qui
apparaîtrait dans les rues et les places de Moscou, qui mobiliserait
l’énergie publique contre le royaume criminel de la junte poutiniste et
enrichirait la culture russe et l’opposition politique avec des thèmes
qui nous sont importants : le genre et les droits des Lesbiennes,
Homosexuels, BisexuelLEs et transsexuelLEs, les problèmes de dictat de
la masculinité, l’absence d’un message politique audacieux dans la
musique et les arts et celui de la domination des mâles
dans toutes les sphères publiques et privées.
VICE : Pourquoi « PUSSY RIOT » ?
GARADZHA : Un organe sexuel féminin, qui est supposé être passif et
être un réceptacle, soudainement, devient le départ d’une rébellion
radicale contre l’ordre culturel, qui essaye constamment de le définir
et de lui montrer sa place appropriée. Les sexistes ont certaines idées
du comment une femme devrait se comporter et Poutine, dans ce sens, a
aussi de nombreuses idées sur comment les Russes devraient vivre. Lutter
contre tout ça, c’est Pussy Riot.
KOT : Tu ne devrais pas répondre à cette question, Garadzha, car
officiellement nous ne le faisons jamais. Quand la police et les agents
du FSB (ancien KGB, police politique de Russie) nous interrogent et
demandent : Qu’est ce que c’est que ces lettres anglaises sur votre
banderole signifient ? Nous mettons souvent une bannière durant nos
performances illégales et presque jamais ces idiots ne connaissent et
pratiquent une langue étrangère, alors souvent nous leur répondons
quelque chose du genre: Oh monsieur l’agent secret, ce n’est rien de
spécial, ces mots signifient ‘pussy cat rebellion’. Mais, bien sûr,
c’est un énorme mensonge.
En Russie tu ne dois jamais dire la vérité à un flic ou à un agent du régime de Poutine.
En Russie tu ne dois jamais dire la vérité à un flic ou à un agent du régime de Poutine.
VICE : Quelles sont vos influences musicales ?
KOT : CertainEs d’entre nous pêchent l’inspiration
des groupes de punk oï classique du début des années 80 : The Angelic
Upstarts, Cockney Rejects, Sham 69 et ça agit dans le bouquet de tout
cette incroyable énergie sociale amenée par cette musique, leur son
traverse les décennies et provoque le trouble autour de lui. Leurs
esprits capturent réellement l’essence du punk qui se doit d’être une
protestation agressive.
GARADZHA : Beaucoup d’idées proviennent certainement
de BIKINI KILL et des groupes de la mouvances des RIOT GRRRLS, nous
développons à notre manière ce qu’elles ont fait dans les années 90,
bien que dans un contexte totalement différent et avec une position
exagérément politisée, ce qui entraîne l’illégalité de toutes nos
performances. Nous ne donnerons jamais un concert dans un club ou tout
autre espace musical. C’est un principe important pour nous.
KOT : Tobi Vail nous a contactées après avoir lu un
article dans The Guardian. Elle disait qu’elle appréciait vraiment ce
que nous faisions. C’était incroyable d’avoir un retour émotionnel de sa
part. Et les gens de LE TIGRE apportaient leur soutien à l’action faîte
sur la Place Rouge. C’était inspirant d’écouter parce que ces gens nous
ont beaucoup influencé.
VICE : Quelles sont vos influences féministes majeures ?
SERAFIMA : Dans la théorie féministe ce pourrait être Simone de Beauvoir avec « le deuxième sexe »,
Dvorkin, Pankhurst avec ces courageuses actions « suffragistes »,
Firestone et ses folles théories sur la reproduction, Millett, Braidotti
et ses pensées nomades, Judith Butler et ses parodies d’art.
GARADZHA : Et comme j’ai dit avant, en termes d’actions
féministes musicales et d’activisme et de communauté en construction
nous donnons la part belle au mouvement Riot GRRRL.
VICE : Est ce que Pussy Riot cherche de nouveaux/nouvelles membres ?
GARADZHA : Toujours ! Pussy Riot se doit de rester
en perpétuelle évolution. C’est une des raisons pour laquelle nous avons
choisi de toujours porter des cagoules, de nouveau membres peuvent
rejoindre le groupe et pour les prochaines actions il pourra y avoir 3
ou 8 d’entre nous, comme à notre dernier concert sur la Place Rouge, ou
même 15. Pussy Riot est un corps qui se bat et qui grandit.
TYURYA : Connais tu quelqu’un qui veut venir à
Moscou, jouer des concerts illégaux et nous aider à combattre Poutine et
les chauvinistes russes ? Ou peut-être devraient-ils/elles commencer
leur propre PUSSY RIOT local si la Russie est trop éloignée ou trop
froide.
VICE : Je ferais mieux alors de trouver ma cagoule
fluo. Etes-vous inquiétées par l’Etat et la police du fait que votre
popularité augmente ?
KOT : Nous n’avons rien à craindre de leur part car
si la police répressive de Poutine jette l’une d’entre nous en prison,
ce sera 5, 10, 15 filles de plus qui s’équiperont de cagoules colorées
et qui continueront de se battre contre leur symbole du pouvoir.
SERAFIMA : Et aujourd’hui avec des dizaines de centaines de
personnes qui investissent régulièrement les rues, l’Etat devra y
réfléchir à deux fois avant d’essayer de criminaliser l’une d’entre nous
et de nous enfermer. Il y a des masses de fans de PUSSY RIOT dans les
manifestations en Russie.
VICE : Quelle a été la raison de choisir de rester anonymes ?
SERAFIMA : Notre but est d’interloquer des personnalités et de renverser les symboles par une protestation pure.
TYURYA : Nous changeons souvent de nom, de cagoules, de robes
et de rôles dans le groupe. Des gens partent, de nouvelles personnes
rejoignent le groupe et la formation de chaque performance de guérilla
des PUSSY RIOT peut être entièrement différente.
VICE : Comment voyez-vous la Russie sous un nouveau règne poutiniste ?
SERAFIMA : Comment verrais tu la Libye à nouveau sous Kadhafi ?
Comment verrais-tu la Corée du nord à nouveau sous Kim Jong-un,
camarade de 28 ans ? Pour nous la Russie sous Poutine, à travers le
leader national n’est pas différente.
TYURYA : Comme une dictature du tiers-monde avec
toutes ces belles et classiques caractéristiques : une détestable
économie basée sur les ressources naturelles, un incroyable niveau de
corruption, une absence de justice indépendante et un dysfonctionnement
du système policier.
VICE : Quelles sont vos relations avec les autres mouvements anti-gouvernementaux comme VOINA et UKRAINE’S FEMEN ?
TYURYA : VOINA est cool, nous sommes très proches,
nous sommes très attachés à leur période 2007-2008 quand ils/elles ont
amené au plus haut des actions vraiment dingues et symboliques comme
‘’Fuck for the heir Puppy Bear" au moment des élections présidentielles
de 2008. Ils/elles ont dessiné une tête de mort au laser vert sur le
parlement russe ou leur stupéfiant cérémonial mettant en avant les
homosexuelLEs et les immigréEs illégaux/illégales qu’ils/elles ont
offert au maire de Moscou, c’étaient de puissantes activités.
SERAFIMA : Notre opinion sur FEMEN est une histoire
compliquée. D’une part, elles exploitent une rhétorique très masculine
et sexiste dans leurs démonstrations, les hommes veulent voir
d’agressives filles nues attaquées par la police. D’un autre côté, leur
énergie et leur habilité à garder la face est terrifiante et
inspirante : un jour elles sont en Suisse à escalader les barrières du
Forum Economique Mondial et le jour d’après elles sont en Russie
attaquant le quartier général du plus gros producteur de gaz naturel en
Russie. Et même après avoir été torturées et humiliées par des agents du
KGB en Biélorussie, elles jurèrent de continuer le combat et d’une
manière encore plus radicale. L’énergie est vraiment importante de nos
jours, les groupes de rue en Europe et aux Amérique manquent souvent de
puissance, mais elles, elles l’ont vraiment.
VICE : Quel a été ton meilleur concert ?
GARADZHA : A part celui de la Place Rouge, chacune
de nous a aimé celui sur le toit d’un building du centre de détention à
Moscou, où une personne arrêtée 5 jours après l’élection était enfermée.
Le prisonnier politique pouvait nous voir à travers les barreaux de sa
cellule et il chantait et souriait quand nous chantions « Mort aux
prisons ! Liberté de
protester ! ». Des officiers de la prison nous ont tourné autour ne
sachant quoi faire car ils n’avaient aucune idée de la façon de procéder
pour nous interpeller directement sur le toit. Ils avaient l’air
apeurés alors ils ont immédiatement ordonné un barrage, ils ont du
penser que nous tenterions un siège du centre de rétention quand nous
aurions arrêté de
chanter. C’était cool.
VICE : Avez vous des plans pour monter des spectacles pendant les apparitions publiques de Medvedev ou de Poutine ?
TYURYA : Poutine est trop apeuré de faire quoi que
ce soit en public, tous ces meetings publics sont férocement surveillés
par les sourires et baisers meurtriers des loyalistes du kremlin. Mais
un jour, nous le chasserons, c’est sûr.
SERAFIMA : Ce serait mieux pour lui qu’il se sauve
avant que nous l’attrapions. Poutine ne voudra jamais rencontrer les
PUSSY RIOT en face à face.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire