Légumes contaminés en provenance du Japon
Les autorités de Singapour ont annoncé que des éléments radioactifs avaient été découverts dans quatre échantillons de légumes en provenance du Japon. "Des contaminants radioactifs ont été détectés dans quatre échantillons de légumes en provenance du Japon", a annoncé l'autorité de surveillance alimentaire de Singapour. "Les échantillons contaminés ont été importés des préfectures de Tochigi et Ibaraki, affectées" par l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, ainsi que de Chiba et Ehime qui se trouvent à l'extérieur des zones affectées", a précisé cet organisme.
Les autorités de Singapour ont annoncé que des éléments radioactifs avaient été découverts dans quatre échantillons de légumes en provenance du Japon. "Des contaminants radioactifs ont été détectés dans quatre échantillons de légumes en provenance du Japon", a annoncé l'autorité de surveillance alimentaire de Singapour. "Les échantillons contaminés ont été importés des préfectures de Tochigi et Ibaraki, affectées" par l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, ainsi que de Chiba et Ehime qui se trouvent à l'extérieur des zones affectées", a précisé cet organisme.
Les autorités de Singapour avaient auparavant annoncé l'interdiction des importations de certains produits alimentaires japonais. L'interdiction concerne les produits laitiers, les fruits et légumes, les produits de la mer et la viande de quatre préfectures proches de la centrale nucléaire de Fukushima. Cette décision "est similaire avec les précautions prises par d'autres pays", ont indiqué les autorités.
Les physiciens du KEK, l'accélérateur de particules installé à Tsukuba, au nord de Tokyo, mesurent en continu la radioactivité dans l'environnement.
Un physicien vient de m'envoyer un graphique (à gauche) montrant avec précision la contamination due à Fukushima, et son évolution depuis le début de l'accident qui a frappé la centrale nucléaire jusqu'au 18 mars.
Cette mesure est indépendante du gouvernement et de l'AIEA. Elle est réalisée par des physiciens particulièrement compétents et qui doivent s'occuper de radioprotection pour leurs activités de recherche. Elle présente donc toutes les garanties de fiabilité nécessaire. Elle permet de répondre à une question posée depuis le début de cet accident : les informations japonaises sont-elles sincères et exactes ?
Le graphique est en microsieverts par heure. Le bruit de fond de la radioactivité naturelle locale est de 0,07 à 0,09 microsievert par heure. La courbe montre avec précision à quel moment la contamination est arrivée aux environ de Tokyo, vers 2h du matin le 15 mars. Elle montre que le pic d'émission survient le même jour à 9h12, un peu au dessus de 1 microsievert par heure.
Sur cette page web, on trouve la mesure en temps réel. Elle était de 0,23 microsievert par heure à 10h19 ce matin (heure de Paris). Voici à droite le détecteur. Autrement dit entre deux et trois fois la radioactivité naturelle locale. Sa mesure est valide pour la dose en extérieur du bâtiment.
Cette mesure permet de confirmer que les chiffres donnés par la Tepco et le gouvernement japonais sont probablement sincères et exacts, même s'ils semblent très parcellaires. En résumé :
► la radioactivité a pu monter à 400 millisieverts par heure sur le site, lors du pic d'émission. Une mesure probablement faite avec un détecteur mobile selon l'ASN française. (sans parler des rayonnements gamma plus importants, émis vers le ciel par les combustibles des piscines avant qu'elles soient réalimentées en eau). Un tel niveau exige l'évacuation, car on prend en un quart d'heure la dose de 100 millisieverts à partir de laquelle le risque de cancer augmente (lire ici plus d'explications).
► elle est désormais de l'ordre de quelques millisieverts par heure au plus près des réacteurs et des sources d'émission en fonction des relachements volontaires (il semble qu'il n'y en ait pas eu depuis 5 jours) pour diminuer la pression dans les enceintes de confinement. Il y aurait donc des rejets faibles par rapport aux "bouffées" émises lors des décompressions volontaires des enceintes mais continus. Il traduiraient le défaut d'étanchéité des enceintes de confinement des réacteurs 2 et 3, défauts de faible ampleur mais responsables de cette émission de radioactivité.
Le niveau de contamination du site explique la difficulté des équipes qui y interviennent à terminer les travaux de cablage électrique et de vérification de matériels avant de les mettre sous tension. Il explique aussi les doses prises par deux techniciens (environ 180 millisieverts)lors de travaux près du réacteur 3 et qui ont été évacués du site et conduits à l'hopital pour des examens.
Sylvestre Huet, le 24 mars 2011
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