lundi 21 mars 2011

Syrie: sanglantes manifestations à Deraa.


Des centaines de manifestants ont mis le feu dimanche au Palais de justice et à d'autres bâtiments et voitures à Deraa au sud de Damas, après des heurts avec les forces de l'ordre qui ont fait un mort et 100 blessés, selon des témoins.

Deraa, située à 120 km de Damas, «est devenue un volcan de feu», criait-il au milieu de la manifestation qui se déroulait dans la vieille ville avant de s'étendre à d'autres endroits. Selon une c
Deraa, située à 120 km de Damas, «est devenue un volcan de feu», criait-il au milieu de la manifestation qui se déroulait dans la vieille ville avant de s'étendre à d'autres endroits. Selon une correspondante de l'AFP sur place, les manifestants, protestant contre la dispersion violente des protestations, ont marché vers la maison du gouverneur, devant laquelle ils ont incendié des arbres.
 
Les forces de sécurité, déployées en force, ont tenté de disperser les manifestants en tirant en l'air et lançant des gaz lacrymogènes mais ces derniers ont poursuivi leur chemin, et arrivés devant le palais de la justice, y ont mis le feu ainsi qu'à de nombreuses voitures garées devant le bâtiment. Les protestataires ont également incendié des locaux des sociétés de téléphonie mobile MTN et Syriatel. Des coups de feu ont été entendus dans différents endroits de la ville.
 
La Mosquée al-Omari, transformée en «hôpital de campagne», accueillait les blessés, a poursuivi le militant des droits de l'Homme. Les affrontements ont duré jusqu'en fin d'après-midi. «Il n'y a pas eu de mort aujourd'hui (dimanche)», a néanmoins affirmé un responsable non identifié cité par l'agence officielle SANA.
 
«Des bandes de malfaiteurs ont attaqué des hôpitaux à Deraa et mis le feu à des biens publics et privés, semant la terreur parmi les habitants. Elles ont tiré sur la police qui n'a pas riposté», a-t-il ajouté. «Toutes les mesures seront prises pour protéger le citoyen et les biens publics et privés.» Le gouvernement avait tenté de faire baisser la tension en annonçant la libération de plusieurs des manifestants, dont une quinzaine de jeunes, arrêtés la veille pour avoir notamment écrit des slogans anti-régime sur les murs. Plusieurs personnes avaient été également blessés samedi à Deraa, au lendemain d'une manifestation ayant fait quatre morts, selon des groupes de droits de l'Homme.

Les forces de sécurité, déployées en force, ont tenté de disperser les manifestants en tirant en l'air et lançant des gaz lacrymogènes mais ces derniers ont poursuivi leur chemin, et arrivés devant le palais de la justice, y ont mis le feu ainsi qu'à de nombreuses voitures garées devant le bâtiment. Les protestataires ont également incendié des locaux des sociétés de téléphonie mobile MTN et Syriatel. Des coups de feu ont été entendus dans différents endroits de la ville.
 
La Mosquée al-Omari, transformée en «hôpital de campagne», accueillait les blessés, a poursuivi le militant des droits de l'Homme. Les affrontements ont duré jusqu'en fin d'après-midi. «Il n'y a pas eu de mort aujourd'hui (dimanche)», a néanmoins affirmé un responsable non identifié cité par l'agence officielle SANA.
 
«Des bandes de malfaiteurs ont attaqué des hôpitaux à Deraa et mis le feu à des biens publics et privés, semant la terreur parmi les habitants. Elles ont tiré sur la police qui n'a pas riposté», a-t-il ajouté. «Toutes les mesures seront prises pour protéger le citoyen et les biens publics et privés.» Le gouvernement avait tenté de faire baisser la tension en annonçant la libération de plusieurs des manifestants, dont une quinzaine de jeunes, arrêtés la veille pour avoir notamment écrit des slogans anti-régime sur les murs.
 
Plusieurs personnes avaient été également blessés samedi à Deraa, au lendemain d'une manifestation ayant fait quatre morts, selon des groupes de droits de l'Homme. Alors que les protestations contre le pouvoir avaient lieu pour le 3e jour consécutif à Deraa, les autorités ont démenti la mort d'un manifestant et des tirs de la police, accusant des «malfaiteurs» d'être responsables des troubles.
 
Cette contestation a été lancée le 15 mars à Damas après un appel d'une page Facebook, intitulée «la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011», à des manifestations pour «une Syrie sans tyrannie, sans loi d'urgence (depuis 1963) ni tribunaux d'exception, sans corruption ni vols ni monopole des richesses». Les habitants, réclamant libertés et réformes, sont ainsi de nouveau descendus dans la rue à Deraa, en proie à des manifestations depuis vendredi durant lesquelles cinq manifestants ont été tués, plus de 100 blessés et des dizaines arrêtés selon des groupes de défense des droits de l'Homme.
 
Selon un militant des droits de l'Homme, présent à Deraa, un manifestant a été tué et plus de 100 blessés lorsque les forces de sécurité ont dispersé dans la journée à coups de gaz lacrymogènes et de balles réelles les manifestants dans la vieille ville. Le manifestant, Raëd Akrad, a «été tué par une balle réelle», et deux blessés atteints à la tête sont «dans un état très grave», a-t-il affirmé.

Yémen:  Un groupe de 60 officiers de l'armée originaires de la province de Hadramout, dans le sud-est du Yémen, ont décidé de se joindre à la protestation contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, a annoncé lundi l'un d'eux, le général Nasser Ali Chouaïbi. L'un des principaux officiers de l'armée yéménite, le général Ali Mohsen al-Ahmar, a annoncé lundi matin qu'il rejoignait la contestation contre le président Ali Abdallah Saleh.

Hier, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a limogé le gouvernement alors que des funérailles massives avaient lieu à Sanaa pour des manifestants tués vendredi dans "un massacre", a dénoncé l'opposition. Parallèlement, les défections de responsables du régime du président Saleh, de plus en plus isolé, se sont accélérées et des dignitaires religieux et tribaux ont appelé les forces de l'ordre à refuser de tirer sur les manifestants.

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