mardi 15 mars 2011

Le Japon n'est pas viable comme notre monde




Le Japon n'est pas viable mais il a toujours été présenté comme un modèle du genre. La troisième économie de ce monde n'est pas viable et c'est ce qui éclate aujourd'hui. Une zone sismique instable et sujette aux Tsunamis qui privée de ressources énergétiques dépend de l'énergie de ses centrales nucléaires. Le résultat nous le voyons maintenant.
Comme l'interdépendance de l'économie mondialisée est complète il en découle que c'est l'ensemble économie-monde qui devient visiblement non-viable. Toute la chaine logistique folle qui balade les marchandises d'un continent à l'autre frénétiquement est bousculée par le cumul catastrophique qui atteint le Japon. "13% des équipements électroniques intégrés dans les produits grand public proviennent du Japon. Si la rupture dans la chaîne d'approvisionnement se poursuit au-delà d'une semaine il est évident que ces groupes de haute technologie vont être très affectés et ne pourront plus produire"
Et les radiations s'écoulent sur l'archipel comme au-delà, emportées par les vents et les courants marins, nul contour de la catastrophe ne peut être dessiné dans l'immédiat. Vous avez ces odieux graphiques que l'on trouve sur tous les sites éco pour illustrer la panique qui s'est emparée du Marché, de sa course insensée vers la valorisation qui s'auto-valorise. Mais Le spectacle d'un effondrement n'est pas encore l'effondrement du spectacle.
 
Debord dans ses "Commentaires" faisait quelques judicieuses remarques:
".../...« Tous les experts sont médiatiques­-étatiques, et ne sont reconnus experts que par là. Tout expert sert son maître, car chacune des anciennes possibilités d’indépendance a été à peu près réduite à rien par les conditions d’organisation de la société présente. L’expert qui sert le mieux, c’est, bien sûr, l’expert qui ment.  »
En juin 1987, Pierre Bacher, directeur adjoint de l’équipement à l’E.D.F., a exposé la dernière doctrine de la sécurité des centrales nucléaires. En les dotant de vannes et de filtres, il devient beaucoup plus facile d’éviter les catastrophes majeures, la fissuration ou l’explosion de l’enceinte, qui toucheraient l’ensemble d’une « région ». C’est ce que l’on obtient à trop vouloir confiner. Il vaut mieux, chaque fois que la machine fait mine de s’emballer, décompresser doucement, en arrosant un étroit voisinage de quelques kilomètres, voisinage qui sera chaque fois très différemment et aléatoirement prolongé par le caprice des vents. Il révèle que, dans les deux années précédentes, les discrets essais menés à Cadarache, dans la Drôme, « ont concrètement montré que les rejets — essentiellement des gaz — ne dépassent pas quelques pour mille, au pire un pour cent de la radioactivité régnant dans l’enceinte ». Ce pire reste donc très modéré : un pour cent.
Auparavant on était sûrs qu’il n’y avait aucun risque, sauf dans le cas d’accident, logiquement impossible. Les premières années d’expérience ont changé ce raisonnement ainsi : puisque l’accident est toujours possible, ce qu’il faut éviter, c’est qu’il atteigne un seuil catastrophique, et c’est aisé. Il suffit de contaminer coup par coup avec modération../..."
Comme pour Tchernobyl en 1986 nous sommes désormais loin de toute modération.

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