vendredi 25 février 2011

Gaz de schiste: des explorations ont déjà eu lieu en France

 


Plusieurs milliers de personnes réunies contre les gaz de schistes en Ardèche
 A pied, à vélo, en poussette, en voiture ou en autocar, une foule bigarrée et bon enfant, venue de tout l'Hexagone, s'est rassemblée sur une aire de repos au bord de la route nationale, interdite à la circulation, pour dire "Stop au gaz de schiste". En contrebas, la plaine de Mirabel, des fermes, des vignes, des cultures, un camping. Au loin, les montagnes si chères à Jean Ferrat. Ici, "ils risquent de forer deux puits" et d'ériger une torchère, pour brûler les gaz, explique Guillaume Vermorel, spéléologue et l'un des initiateurs du rassemblement. Plusieurs milliers de personnes, dont José Bové, ont convergé samedi 26 février en Ardèche pour le premier rassemblement national contre l'exploitation du gaz de schiste. Derrière le slogan "No gazaran", entre 10 000 (selon la préfecture) et 20 000 personnes (d'après les organisateurs) ont fait, le temps d'un après-midi, du petit bourg de Villeneuve-sur-Berg l'épicentre de l'opposition croissante à l'exploitation de ce gaz emprisonné à 3 000 mètres sous terre.

Contrairement à ce qu’avait laissé entendre Nathalie Kosciusko-Morizet ces derniers jours, il y a déjà eu des forages d’exploration de gaz de schiste en France. D’après un document de la DRIRE de Midi Pyrénées, deux forages ont été réalisés en 2007 (en Haute Garonne et en Ariège) dont l’un par fracturation hydraulique.

Ces dernières semaines, la ministre de l’écologie avait d’abord cherché à minimiser les risques sanitaires et environnementaux liés à cette technique d’extraction d’hydrocarbures « non conventionnelles », en assurant « qu’elle était réservée à la phase d’exploitation », ce qui est faux comme le montre le document de la DRIRE.
Le 10 février, à l’issue d’une rencontre avec les industriels détenteurs de permis, elle a pourtant annoncé « la suspension des travaux d’exploration des gaz de schiste et de fracturation hydraulique » en attendant les résultats de la mission d’information visant à « éclairer le gouvernement sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des (…) gaz et huiles de schiste », commandée en urgence début février.
Les révélations du site Mediapart
Contrairement à ce qu’avait laissé entendre Nathalie Kosciusko-Morizet ces derniers jours, il y a déjà eu des forages d’exploration de gaz de schiste en France. D’après un document de la DRIRE de Midi Pyrénées, deux forages ont été réalisés en 2007 (en Haute Garonne et en Ariège) dont l’un par fracturation hydraulique.
Ces dernières semaines, la ministre de l’écologie avait d’abord cherché à minimiser les risques sanitaires et environnementaux liés à cette technique d’extraction d’hydrocarbures « non conventionnelles », en assurant « qu’elle était réservée à la phase d’exploitation », ce qui est faux comme le montre le document de la DRIRE.
Les révélations du site Mediapart nous apprennent aujourd’hui que la ministre était bien au courant que des forages par fracturation hydraulique avaient déjà été réalisés, technique qu’elle qualifie aujourd’hui de « classique » et dont elle semble à nouveau minimiser la dangerosité.
Le manque de transparence de la part de la ministre de l’Ecologie, qui modifie son discours en moins de 24h n’est guère rassurant. Résistera-t-elle à la pression des lobbys, comme en atteste les déclarations de Christophe de Margerie qui s’agace de la polémique qui est en train de naitre ?
Les conclusions de la rencontre entre Nathalie Kosciusko-Morizet, Éric Besson et les industriels du secteur laissaient les écologistes très perplexes. La volte-face de la ministre face aux révélations appelle à la plus grande vigilance.
Europe Écologie demande à Nathalie Kosciusko-Morizet une véritable transparence et l’annulation de tous les permis qui ont été engagés, notamment par l’irresponsabilité de Jean-Louis Borloo.
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