jeudi 10 février 2011

Fermeture du canal de Suez ?


C'est ce que redoutent les occidentaux depuis le début de la révolution égyptienne !

Alors que les mouvements de grève et de protestation menés dans plusieurs villes d'Égypte se multiplient en ce moment, le mouvement syndical international envoie un message de soutien aux dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses égyptiens qui poursuivent leur lutte pour la démocratie, la justice sociale et les libertés syndicales.
A Suez, au Caire, à Luxor, à Mahalla, à Menya, à Quesna... les travailleurs et travailleuses protestent pour soutenir la lutte pour la démocratie et pour demander le respect de leurs droits sociaux et syndicaux. De nombreux secteurs sont concernés, notamment le textile (Mahalla Spinning Company, Misr Spinning and Weaving Company), le ciment (Helwan Cement Company), le charbon (Helwan Coke Company), le tourisme, les telecoms, ou encore l'industrie pharmaceutique (Sigma à Quesna).  
Les salariés du canal de Suez rejoignent la contestation:
Plusieurs entreprises liées à la Compagnie du Canal de Suez sont aussi touchées, sans que toutefois que le trafic maritime soit affecté pour le moment . Des secteurs publics, comme l'éducation ou encore les postes, sont également touchés par ce large mouvement.
À la contestation politique se sont ajoutés plusieurs mouvements sociaux portant sur les salaires ou les conditions de travail, dans les arsenaux de Port-Saïd (nord-est), dans plusieurs sociétés privées travaillant sur le canal de Suez (est) ou encore à l'aéroport du Caire.

Durcissant le ton à l'égard des manifestants qui ont rejeté toutes les mesures d'apaisement du régime, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a prévenu que «l'armée interviendrait en cas de chaos pour reprendre les choses en main».
«Si cela arrive (…), les forces armées se verront obligées de défendre la Constitution et la sécurité nationale de l'Égypte. Nous serons dans une situation très dangereuse», a-t-il dit, selon l'agence officielle Mena qui reprenait une interview accordée par le ministre à la chaîne Al-Arabiya.
Déjà mardi, le vice-président Omar Souleimane avait averti qu'une fin immédiate du régime «signifierait le chaos».

Mais les manifestants semblaient refuser de lâcher prise, exigeant rien de moins que le départ immédiat de M. Moubarak, 82 ans, qui a promis de s'effacer à la fin de son mandat en septembre et formé une commission pour amender des articles de la Constitution contestés par l'opposition et liés à la présidentielle.
Sur la place Tahrir, rond-point du Caire devenu symbole du mouvement déclenché le 25 janvier, des dizaines de milliers de manifestants ont encore réclamé le départ du chef de l'État, qui a gouverné l'Égypte d'une main de fer pendant près de 30 ans.
La révolte a aussi touché la ville d'Assiout, au sud du Caire, où des manifestants anti-Moubarak ont bloqué une voie de chemin de fer et coupé une autoroute reliant le nord et le sud du pays à l'aide de pneus brûlés. Parallèlement, la vie reprenait au Caire son cours dans la journée, la plupart des commerces ayant rouvert dans la capitale. Mais en soirée le couvre-feu reste en vigueur au Caire, à Alexandrie (nord) et Suez (est) de 20H00 (18H00 GMT) à 06H00 (04H00 GMT).
 

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