Les émeutes reprennent en Algérie : Naciria, El Harrouch, Sidi Amar,     Boumerdes…
Dans  plusieurs localités de pays à travers quatre wilaya, des émeutes  localisées ont repris. Des jeunes réclamant une vie digne,     des emplois, des logements et plus de justice sociale dressent des  barricades, bloquent des routes et affrontent les forces de l'ordre.
De  violentes émeutes ont éclaté ce mardi 8 février entre les forces de  l’ordre et les chômeurs de la localité de Naciria, à 45 km à     l’est de Boumerdès. Les affrontements ont débuté vers 14h, après  l’intervention des forces de l’ordre qui ont tenté vainement d’ouvrir la  RN12, fermée par de jeunes chômeurs.   
Ces  derniers réclament des postes d’emploi dans le cadre du nouveau  dispositif de contrat de formation et d’insertion (CFI). La     circulation automobile y a été bloquée durant plusieurs heures. Des  dizaines passagers ont été contraints de faire un détour via les routes  de Boumraou et Tizi n’Ali n’Slimane pour rejoindre leur     destination. Les échauffourées se sont déroulées dans un premier temps sur la RN12, avant de se propager vers d’autres quartiers de la ville. Le pouvoir multiplie les entraves pour faire échouer la marche du 12 février qu'il craint par dessus tout.
    
El Harrouch (Skikda)   
De  violents affrontements entre des jeunes manifestants et des gendarmes  ont eu lieu ce lundi 7 février à Toumiate, un village d’El     Harrouch, à 30 km au sud de Skikda.   
Le  premier bilan de ces accrochages fait déjà état de 13 gendarmes et de 3  citoyens blessés. Plusieurs manifestants ont également été     interpellés.   
Ces événements ont eu lieu après le blocage de la RN3 qui relie Skikda et Constantine par des manifestants qui formulaient des     doléances en relation avec leur quotidien.   
Suite à  l’échec des pourparlers engagés, les gendarmes ont chargé les  manifestants en usant de bombes lacrymogènes pour les disperser     et en interpellant plusieurs d’entre eux.   
La route a été rouverte à la circulation vers 14h30 et les lieux vivaient encore un calme précaire.
Sidi Amar (Annaba)   
Des centaines de chômeurs de la commune de Sidi Amar, dans la wilaya d’Annaba, ont repris possession de la voie publique mardi 8     février en début d’après-midi pour demander de l’emploi.   
À 13h00,  les deux principales voies d’accès à Chaïba à proximité du siège du  groupe Sider et celle de la nouvelle cité AADL, dans la     même commune, étaient fermées à la circulation automobile. Les  manifestants ont bloqué les routes à l’aide d’objets hétéroclites et  incendié des pneumatiques usagés. Il était pratiquement     impossible d’accéder en voiture à cette agglomération forte de  70.000 habitants.   
Bordj Menaïel (Boumerdes)   
Près de  200 jeunes au chômage ont bloqué, hier, de 12h à 15h, la route nationale  reliant Alger à Tizi Ouzou à hauteur de Bordj Menaïel,     pour réclamer des emplois durables, a-t-on appris sur place. Les  manifestants, qui ont utilisé des pierres et allumé des pneumatiques  usagés, veulent des emplois durables et rejettent la formule     du pré emploi, qu’ils jugent sans avenir. Des responsables de la  mairie de Bordj Menaïel ont réussi à convaincre ces chômeurs de mettre  fin à leur mouvement, avec la promesse de prendre en charge     leur revendication.   
Tazmalt (Bejaïa)   
À  Bejaïa, des travailleurs de la laiterie «la Vallée» de Tazmalt  ont  fermé à la circulation, la route reliant Bejaia à Alger au     niveau de la localité d’Allaghen en signe de protestation contre la  compression des effectifs dans leur entreprise. En effet, cette laiterie  a décidé de se séparer d’une quarantaine de salariés     en raison de la baisse de sa production, due à la réduction de son  quota de poudre de lait.   
 

 
 
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