vendredi 11 février 2011

Et de Deux, qui sera le prochain ?

L'Algérie à la veille de la marche du 12 février !

Cette marche qui fait trembler le régime de Bouteflika

Ni l’interdiction des autorités ni la propagande de la presse, de la police et des médias publics n’ont démotivé les initiateurs de la marche de ce samedi. Dans les sièges des partis, des associations et autres collectifs, les portes sont grandes ouvertes pour accueillir les volontaires. 
«Rien n’est laissé au hasard, de la conception des pancartes jusqu’à l’encadrement des manifestants en passant par l’hébergement des militants venus des autres wilayas», nous annonce d’emblée un des organisateurs au siège de la Snapap à El Harrach (ex-Belfort). Depuis mardi soir, un spot réalisé par le journaliste Fodil Boumala invitant les Algériens à sortir le 12 février fait le buzz sur Internet, notamment sur Youtube et Facebook. La commission technique de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie a décidé en concertation avec toutes les parties, d’un certain nombre de mesures logistiques et organisationnelles.
Les organisateurs, selon nos informations, semblent avoir opté pour les pancartes au lieu des banderoles, difficiles à transporter. Un tour au siège de la Snapap, des banderoles faites avec des moyens dérisoires, lutte syndicale oblige, sont déjà prêtes pour la marche. On peut y lire des slogans tels que «Non à la corruption, non à l’injustice». Au siège de la Ligue de défense des droits de l’homme, des réunions techniques sont organisées avec les différents partenaires afin d’adopter une stratégie adéquate le jour de la marche. «Nous étudions tous les scénarios possibles, le comportement à adopter face au déploiement des forces de sécurité, l’encadrement des marcheurs et d’autres aspects que nous ne pourrions pas rendre publics», indique un militant en arguant que «dans toutes les marches, il y a des choses discrètes sur l’organisation sur lesquelles on ne communique jamais».
Toutes ces activités ne sont sans attirer le regard des services de sécurité qui scrutent et filment le moindre mouvement. La Ligue de défense des droits de l’homme a commencé à distribuer des tracts appelant à la marche. Selon nos informations, les partis de l’Alliance présidentielle, dans une démarche opposée à celle de la coordination, distribuent actuellement des tracts et des t-shirt avec l’inscription «Non à la violence». Une démarche désespérée du pouvoir, selon Imad, pour avorter la marche et la diaboliser : «Comme si la presse alignée, les médias publics et le déploiement de la police ne leur suffisent pas ?» conclut-il.»
Le plan anti-12 février
État d’alerte maximale. Dans un «message urgent», daté du 9 février, le wali (préfet) d’Alger a donné instruction aux Présidents d’APC, aux directeurs de l’exécutif de la wilaya d’Alger, aux directeurs des EPIC et de EPA, de prendre «les dispositions nécessaires à l’effet d’organiser une permanence relevée de vos structures respectives à partir de vendredi 11 février 2011», peut-on lire dans le document et de signaler «l’urgence et l’importance signalées». Pour empêcher cette marche, le gouvernement algérien a mis en branle un plan anti-12 février.
30.000 policiers sur les 180.000 que compte le pays sont mobilisés, dont 50% des forces antiémeutes, pour sécuriser Alger et sa périphérie. Une grande partie de cet impressionnant dispositif a été transféré d’autres wilayas en l’occurrence Oran, Mostaganem, Tlemcen et Relizane. Le dispositif mis en place pour le rendez-vous de demain se décline comme suit : Filtrage des véhicules entrant à Alger et le durcissement des contrôles ; Les véhicules contenant plus de deux personnes seront systématiquement contrôlés ; Contrôle strict des bus en provenance des wilayas de l’Est notamment ceux de la Kabylie (Tizi Ouzou, Bejaia et Bouira) ; Contrôle d’identité des citoyens dans les rues d’Alger ; Empêchement de la distribution des tracts «subversifs» appelant à la marche de demain ; Enfin, mise en place de la surveillance des sièges des associations, des partis politiques et des syndicats autonomes initiateurs de la marche du 12 février. Dans la matinée du samedi 12 février, les transports seront mis à l’arrêt et les barrages de police sont tenus d’empêcher un plus grand nombre d’habitants de la banlieue de rallier le centre d’Alger. Le dispositif prévoit aussi la surveillance des campus et les résidences universitaires.
 
Tous les trains à destination d’Alger sont bloqués
 
Tous les trains à destination de la capitale, Alger, sont à l’arrêt. Le pouvoir utilise tous les moyens pour empêcher les citoyens algériens de rejoindre Alger pour participer à la marche du 12 février. En plus des multiples barrages policiers autour de la capitale, le régime vient de bloquer le trafic ferroviaire dans une nette volonté d’isoler la ville. Un déploiement sans précédant des forces de police quadrille la capitale qui est en état de siège. Un climat très lourd et une vive tension sont perceptibles dans la ville blanche. 
Radio Kalima Algérie 
La vraie question brûlante est : à qui le tour ?

La transmission satellitaire

de Radio Kalima a été interrompue

arbitrairement par EUTELSAT

sous pressions gouvernementales

algériennes et tunisiennes

 

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