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« Le vieux monde et ses séquelles,
Nous voulons les balayer.
Il s’agit d’être cruels,
Mort aux flics et aux curés.»
«Nous ne voulons pas travailler au spectacle de la fin du monde, mais à la fin du monde du spectacle.»
dimanche 13 février 2011
Égypte: l'armée suspend la Constitution
L'armée égyptienne annonce la dissolution du Parlement et la suspension de la Constitution.
L'armée, dépositaire du pouvoir après la chute du président Hosni Moubarak, a, dans l'après-midi fait plusieurs annonces sur l'organisation de cette période transitoire politique qui durera six mois. Le conseil suprême des forces armées annonce «la dissolution de l'Assemblée du Peuple et de la Choura», les deux chambres du Parlement largement dominé par des membres du Parti national démocrate (PND) de l'ex-président Moubarak. La dissolution du Parlement, après des élections l'an dernier accusées d'être marquées par une fraude massive, et la révision de la Constitution, accusée de limiter les conditions de candidature à la présidence, font partie des principales revendications des manifestants.
Les tanks de l'armée, postés dès le début des manifestations aux entrées de la place, sont toujours présents, mais ne bloquent pas les accès. Quelques brèves échauffourées ont eu lieu entre des soldats et quelques dizaines de protestataires. Hosni Moubarak se trouvait toujours dans la station balnéraire de Charm el-Cheikh, où il dispose d'une résidence, démentant ainsi les rumeurs d'une fuite de l'ex-président à l'étranger. M. Chafic a précisé que le rôle d'Omar Souleiman, vice-président nommé par M. Moubarak pendant les premiers jours de la contestation, sera défini par l'armée. Le rôle de l'ancien chef des renseignements militaires est plus que flou depuis la démission de l'ex-raïs. Certains révolutionnaires ont prévenu qu'ils resteraient place Tahrir pour protéger la révolution et mettre la pression sur le Conseil suprême des forces armées, qui assume désormais le pouvoir. «L'armée est la colonne vertébrale de l'Égypte. La solution n'est pas de nous faire quitter la place. Elle doit répondre à nos demandes», a déclaré un manifestant dans un haut-parleur.Des milliers de manifestants en faveur de la démocratie ont décidé de regagner la place Tahrir, dans le centre du Caire, symbole de la contestation qui a conduit à la chute d'Hosni Moubarak. Ce mouvement fait suite à l'intervention de l'armée, déployée pour tenter de déloger les derniers manifestants encore présents sur les lieux. "Si l'armée ne remplit pas nos exigences, notre soulèvement et ses manifestations concrètes repartiront de plus belle", a prévenu Safouat Hegazi, l'un des chefs de file de la contestation.
Un correspondant de la BBC indique que les militaires semblent faire preuve de retenue et ne pas être sûrs de l'attitude à adopter. Sur certaines images télévisées, néanmoins, on peut voir un soldat frappant des manifestants.
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