jeudi 3 février 2011

De la place Tahrir

Jeudi soir, sept jeunes leaders de la contestation ont été arrêtés par les autorités, selon des membres de leurs familles. Amr Salah, Chadi Al-Ghazali, Amr Ezz, Ahmed Douma, Amr Arafat, Moustafa Chaouki et Naser Abdel Hamid, sept jeunes membres de différents groupes d'opposition, avaient appelé à manifester la semaine dernière contre le régime du président Hosni Moubarak. Ils ont été interpellés après avoir rencontré une des figures de proue de l'opposition, Mohamed ElBaradei, à sa résidence (surveillée, quelle grossière erreur, ElBaradei doit être tenu pour responsable)  de Guizeh, près des pyramides. Les jeunes s'étaient attablés dans un café populaire situé à proximité de la résidence de M. ElBaradei lorsqu'ils ont été arrêtés par la police. Ils ont été emmenés dans un endroit inconnu.

Le Caire, 3 février 2011. L'escalade de la barbarie dépasse l'entendement et atteint des degrés innommables. Des journalistes sont battus, des avocats, des activistes et des manifestants sont arrêtés et tués. Les hommes de main de Moubarak tiennent tous les accès à la place Tahrir ainsi que les ponts de la ville. Ils terrorisent, agressent et des snipers tirent, maintenant à 21h00, à balles réelles sur les manifestants de la place Tahrir. A l'échelle nationale des policiers habillés en civils et des hommes de main battent, molestent et tuent les civils. Demain, il y aura un bain de sang et des morts par milliers. Demain des millions de manifestants sont attendus dans la rue Égyptienne pour une marche pacifique en direction de la place Tahrir. Le bain de sang a lieu maintenant, sous nos yeux. Nous demandons à tous ceux qui ont accès aux décideurs de ce monde de se mobiliser pour annoncer à la télévision, ce soir et cette nuit, que si Moubarak ne met pas un terme immédiat à cette barbarie, ses comptes bancaires et ceux de son régime seront gelés. A 20h45, les caméras des télévisions ne semblent plus avoir accès à la place Tahrir.   Suite Si nous perdons la bataille, chacun de nous sera arrêté, harcelé, torturé Des médecins volontaires recousent des oreilles déchirées, des crânes ouverts, des cuisses déchiquetées. Ils sont sur place, par terre ou dans les quelques rares ambulances dépêchées sur place. Ils opèrent sous les pierres,  les cocktails molotov et les tirs à balles réelles du gouvernement Moubarak. Un homme dans un mégaphone maintient sans relâche le moral des troupes. "Troupes", parce qu'il est maintenant  clair que nous sommes en guerre, une guerre incivile. Des hommes de main du gouvernement sont continuellement arrêtés par les manifestants qui les remettent aux militaires. Ceux-ci portent sur eux des cartes professionnelles qui indiquent qu'ils appartiennent à la police d'État. Les cartes sont aussitôt saisies, photographiées et diffusées au monde entier. Sur place, les mots pour décrire ce qui se passe appartiennent désormais à un autre registre: crime de guerre, crime contre l'humanité, terrorisme d'état, barbarie. Entre les deux camps, un rideau de flammes et de voitures brûlées. Pour donner du courage aux manifestants, des femmes munies de bâtons jouent des rythmes sur les barrières métalliques de la place. Moubarak ne semble pas comprendre qui, au juste, mène le combat. Il pense encore que ce sont quelques milliers de pauvres gens, ceux qu'il a humilié dans ses prisons ou ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Moubarak pense qu'il sera facile, comme les fois précédentes, de les réduire au silence sans que quiconque ne s'en aperçoive. Mais Moubarak n'a pas mesuré la diversité sociale de ces manifestants unis et déterminés à le faire tomber. Il ne comprend pas que ses mensonges et ses manipulations n'ont, aujourd'hui, aucun effet sur l'opinion internationale ou sur les manifestants sur place. Des étudiants éclairés de familles modestes, des bourgeois, des égyptiens de l'étranger sont là, main dans la main. Certains parlent deux ou trois langues, s'adressent aux presses du monde entier et décryptent, minute par minute, ce qui se passe. Ils déjouent, un à un, les pièges de Moubarak susceptibles de tromper ceux qui nous regardent et qui s'interrogent sur l'avenir démocratique ou non de l'Égypte. Source

 

 L'armée repousse les partisans de Moubarak au Caire

13h40. Des tirs nourris sont entendus aux abords de la place Tahrir, dans le centre du Caire, théâtre d'accrochages entre partisans et opposants au président égyptien.
12h36. Des chars de l'armée font mouvement pour empêcher que des partisans du président Hosni Moubarak parviennent à la place Tahrir, selon une journaliste de l'AFP sur place. Les chars cherchent à empêcher que les pro-Moubarak arrivant dans le secteur depuis le pont du 6-Octobre s'approchent de la place Tahrir au centre du Caire où sont réunis par milliers des manifestants qui réclament le départ du président Moubarak. 
12h05. «Dans le quartier à 200 m de la place Tahrir, un groupe de 200 à 300 manifestants pro-Moubarak arrête tous les étrangers. Ils les bousculent, les molestent et les mettent dans des taxis qui les emmènent on ne sait où. Ils arrêtent également les Égyptiens qui portent des sacs. Un occidental est en train de se faire molester sous mes yeux, un autre a pris un coup de boule il y a quelques minutes». Des groupes pro-Moubarak ont lancé une chasse aux journalistes. Un photographe de l'AFP se serait fait voler ses appareils.
Qui est responsable de ce chaos organisé ?
Le vice-président Omar Souleimane (agent CIA) qui veut rendre indispensable sa très longue "Transition" préparée avec soin par les USA. La preuve regardez ces cartes de police prises aux pseudo-pro-Moubarak.

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