jeudi 10 février 2011

Ambiance tendue au Caire: Moubarak reste encore un peu

Refus de Partir avant Septembre !
Hosni Moubarak ne  démissionnera pas.
La déception est grande parmi les Égyptiens qui s'attendaient au départ du président Hosni Moubarak. Finalement, dans une allocution à la télévision d'État, jeudi 10 février, le président égyptien n'a pas annoncé sa démission et a déclaré qu'il va "écouter les jeunes de son pays mais pas les injonctions de l'étranger".
Donc échec de la diplomatie US et refus de partir avant d'avoir imposé son calendrier: Patientez jusqu'aux élections de septembre et obéissez à l'État !
Certains ont scandé : "A bas Moubarak ! Dégage, dégage !", tandis que d'autres ont brandi leurs chaussures en direction de l'écran où était retransmis le discours de Moubarak, une insulte dans les sociétés arabes. D'autres ont appelé à une grève générale. Tahrir, la foule furieuse appelle l'armée à se joindre à la révolte. La foule scandait: "Ni Moubarak ni Souleimane!".

22h05. Premières échauffourées. Place Tahrir, les manifestants son déçus. L'agitation se fait sentir, et quelques incidents sont déjà à déplorer dans les rues adjacentes.
22h20. Le Caire gronde. Les manifestants de la place Tahrir du Caire ont commencé à montrer leur mécontentement, en brandissant leurs chaussures en signe de colère.
22h27. Souleimane va s'exprimer à son tour. Le vice-président devrait lui aussi s'exprimer publiquement, selon la télévision d'État.
Barack Obama affirme que les événements en Égypte montrent que «l'histoire est en marche» dans ce pays, au moment où des informations font état d'une démission imminente du président Hosni Moubarak.
Moubarak a rencontré Omar Souleiman, vice-président nommé en plein soulèvement et donné pour successeur du vieux raïs. Le Président a également rencontré le Premier ministre Ahmad Chafic.
Sur la place Tahrir l'ambiance est survoltée, rapporte l'AFP. Les manifestants scandent: "L'armée et le peuple sont unis" ou encore "A bas Moubarak".
Mauvais présage:
L'armée égyptienne interviendra si les manifestants refusent un transfert des pouvoirs du président Hosni Moubarak au vice-président Omar Souleimane, a rapporté ce jeudi sans autre précision la chaîne de télévision Al Arabiya. Les frères musulmans se disent inquiets «d'un coup d'État militaire»
Al Jazeera annonce 3 millions de personnes dans les rues du Caire. Et la foule grossit encore... 

21h50 Hosni Moubarak s'adresse aux Égyptiens.  
"Je suis fier de vous, la jeune génération, qui rêvez l'avenir et faites l'avenir. Tous vos martyrs ne seront pas oubliés." Il promet des sanctions contre ceux qui ont fait des victimes dans le mouvement de contestation. Il affirme son "engagement irréversible. Je suis prêt à tenir mes promesses de façon honnête et sérieuse". Les revendications du peuple "sont justes et légitimes" mais il rejette les "diktats venus de l'extérieur".  
Il répète qu'il ne se présentera pas aux prochaines élections présidentielles, comme il l'avait promis lors de son intervention télévisée, le jeudi précédent. Mais il veut "garantir la passation du pouvoir à celui qui sera choisi" pour lui succéder "en septembre prochain après des élections libres et transparentes".  
Le "dialogue constructif" avec les jeunes et l'opposition doit se poursuivre pour "passer des généralités à un calendrier précis. Jour après jour, nous marchons sur le chemin de la transition d'ici septembre prochain".  
Il annonce la transmission des pouvoirs présidentiels à son vice-président Omas Souleimane. Et s'en remet à la commission mise en place pour entreprendre des modifications de la Constitution. Ces réformes prioritaires selon lui concernent les conditions de candidature aux élections et la durée des mandats, la fonction judiciaire et la sécurité du pays. 
"La priorité est de retrouver la confiance en notre économie et notre réputation internationale. L'Égypte traverse des temps difficile. Il ne faut pas que cela dure. Ces événements ont nui à l'économie et à la sphère sociale. La crise ne concerne pas Hosni Moubarak, mais l'Égypte dans son présent et son avenir. Nous sommes tous dans la même tranchée", poursuit-il.

Lire ici: Une vision totalement Militariste de l'Égypte

MESSAGE PERSONNEL de la place Tahrir au peuple français 

Aucun commentaire:

Archives du blog