L'Agence tunisienne d'Internet (ATI), le principal fournisseur d'accès à Internet du pays, est accusé d'enregistrer à l'insu de ses utilisateurs leurs mots de passe pour les services de Yahoo!, Google et Facebook. D'après le magazine en ligne Tech Herald, qui cite plusieurs spécialistes de la sécurité informatique, le fournisseur d'accès injecterait dans les pages de ces trois sites du code javascript lui permettant d'enregistrer les identifiants de connexion et les mots de passe.
L'ATI, qui dépend directement du ministère des communications, gère le réseau des fournisseurs d'accès privés, et dispose donc de fait d'un large pouvoir de contrôle sur le Web tunisien. Elle a donc largement la main sur le système de filtrage du Web en vigueur dans le pays. Le site de l'agence, cible d'attaques informatiques ces derniers jours, n'est actuellement pas accessible. Dès juillet, l'activiste et informaticien Slim Amanou détaillait sur Global Voices le résultat d'une enquête montrant qu'à intervalle régulier, les internautes tunisiens étaient victimes de tentative de piratage lorsqu'ils n'utilisaient pas le protocole https, ce dernier étant alors bloqué. Pour mener ces tentatives de piratage de grande ampleur, "il faut avoir le contrôle complet du réseau tunisien, des câbles à la gestion du protocole http", écrivait-il alors, suggérant sans le nommer qu'ATI était nécessairement partie prenante des attaques. "Ces pirates contrôlent tout le pays", estimait-il alors. Slim Amamou a été arrêté jeudi soir par la police tunisienne, et ses proches sont sans nouvelles de lui.
À l’heure actuelle, l’essentiel de la mobilisation s’organise donc par Internet, sur les quelques sites encore accessibles aux internautes tunisiens — essentiellement Facebook et Twitter. Les plateformes de partage de photos et vidéos sont, elles, largement touchées par la censure.
C’est dans ces circonstances que plusieurs blogueurs militant pour la liberté d’expression ont été appréhendés hier. Slim Amamou, blogueur sur Nawaat.org et habituellement bavard sur Twitter, a publié son dernier tweet hier à 13h après avoir remarqué « des flics autour de la maison » peu auparavant. Grâce à l’application Foursquare, installée sur son téléphone mobile, il a publié en ligne sa position géographique.
« La position du téléphone du blogueur indique qu’il se trouve dans les locaux du ministère de l’intérieur sur l’avenue Habib Bourguiba » à Tunis, rapporte Nawaat. Depuis, plus de nouvelles. Il est l’un des blogueurs les plus influents en Tunisie, et a notamment été l’un des initiateurs du mouvement Sayeb Sala7 contre la censure du Net en mai 2010. Il a déjà été arrêté, brièvement, à cette occasion. Azyz Amamy, blogueur et protestant de la région de Sidi Bouzid dont il est originaire, manque également à l’appel. Son blog est inaccessible ; son profil Facebook a été désactivé. Le rappeur Hamada Ben Amor, connu sous son nom de scène El Général et auteur d’une chanson accusant le président Ben Ali, a été arrêté à Sfax au domicile de ses parents. Sleh Edine Kchouk et Hamadi Kaloutcha, blogueurs, ont vu leur ordinateur saisi par des policiers avant de les suivre au poste. « Les policiers ont déclaré à son épouse qu’ils l’emmenaient au commissariat le plus proche, qu’ils avaient “seulement quelques questions à lui poser” et que “cela ne prendrait que quelques heures”, détaille Reporters sans frontières. On est toujours sans nouvelles de lui. »
Quelles actions maintenant ?
Nous ne pensons pas que le régime voyou de Ben Ali soit capable de répondre à ces aspirations du peuple tunisien. Notre seule chance est de continuer la lutte jusqu’au départ définitif de ce voyou et de sa famille du pays.
Le Net Arabe vu par les gringos...
Délire !
فيديو: تجمع احتجاجي بسوسة
"Il y a les hôtels des richards, (bis)Tandis que les pauvres dèchards, (bis)
A demi-morts de froid
Et soufflant dans leurs doigts,
Refilent la comète,
Vive le son, vive le son,
Refilent la comète,
Vive le son
D'l'explosion !
(AU REFRAIN)
Ah, nom de dieu, faut en finir ! (bis)
Assez longtemps geindre et souffrir! (bis)
Pas de guerre à moitié!
Plus de lâche pitié!
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son, vive le son,
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son
D'l'explosion ! "
La Carmagnole a été la chanson la plus populaire de la Révolution Française. Elle date de 1792, au moment où l'Assemblée vote la convocation de la Convention et l'emprisonnement du roi. Mais depuis, elle a reparu à toutes les périodes révolutionnaires du XIXème siècle, en 1830 et 1871, avec de nouveaux couplets à chaque fois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire