Depuis quelques temps, nous mettions en garde nos lecteurs et lectrices contre la généralisation de la technologie RFID décidée dans la confidence par Lille Métropole. Le 5 novembre 2010, en renouvelant le contrat d'exploitation des transports en commun de Kéolis, LMCU – par l'intermédiaire d'Éric Quiquet – nous a dévoilé ses plans maléfiques d'automatisation, de sécurisation et de marchandisation des transports. La carte à puce RFID va donc s'installer dans nos poches et intensifier cette mini société de contrainte et de surveillance propre aux flux de bétail humain.
À la lecture des délibérations savamment noyées dans le site internet de Lille Métropole1 - et alors qu'un mouvement national s'oppose au projet LOPPSI 2 - on se rend compte que nos pires spéculations en termes de fichage et de traçabilité se réaliseront cette année. Si une description de ce qui nous attend dans les transports en commun lillois peut sembler dérisoire quand on ne les prend jamais - ou quand on les fraude - elle permet de toucher du doigt les possibilités de cette technologie intrusive et d'imaginer le monde qu'elle créera une fois généralisée.
La technique déployée
Les techniques seront de trois ordres : le billet « sans contact », la carte à puce RFID, et une application pour téléphones portables. En ce qui concerne la carte RFID, ce sera sensiblement la même que le pass Navigo parisien. Elle s'appelle poétiquement Calypso, comme pour mieux naviguer dans un océan de liberté surveillée.
Les futurs tickets, cartes ou téléphones portables détecteront à distance toutes les personnes entrant dans les transports (métro, bus, tramway, TER, parkings pour bagnoles et vélos), et serviront à louer les futurs Vélos en Libre Service, les voitures en autopartage...
Les futurs tickets, cartes ou téléphones portables détecteront à distance toutes les personnes entrant dans les transports (métro, bus, tramway, TER, parkings pour bagnoles et vélos), et serviront à louer les futurs Vélos en Libre Service, les voitures en autopartage...
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