Quoique nous ayons apporté nombre d’informations et d’analyses sur le sujet, on nous demande encore souvent ce que sont les nanotechnologies, les technologies convergentes, et quelles sont les raisons de notre opposition à leur projet.
Les nanotechnologies (aussi nommées "Technologies convergentes"), ne sont pas un projet scientifique, mais politique et philosophique. Un projet d’eugénisme et d’artificialisation de la vie. A Grenoble où le Commissariat à l’Energie Atomique ouvre Minatec, "le premier pôle européen pour les nanotechnologies", les simples citoyens de Pièces et Main d’Oeuvre critiquent ces plans d’homme-machine et de monde-machine.
Voici une minime introduction aux nanotechnologies:
Oublions un instant les applications dérisoires ou démoniaques des nanotechnologies : verres auto-nettoyants, "objets communicants", écrans extra-plats, Organismes Atomiquement Modifiés, micro-drones et autres obus "intelligents". Les nanotechnologies, qui forment avec les biotechnologies, les sciences de l’information et les sciences cognitives, les technologies dites "convergentes" (NBIC), sont avant tout un projet de pouvoir. Ce projet né et développé au sein de la technocaste américaine vise la maîtrise des éléments et processus matériels de la vie dans toutes ses manifestations : humaines, animales, environnementales. Plus que d’eugénisme, c’est d’eubiologisme qu’il faudrait parler.
Aux Etats-Unis, l’empire technicien, les promoteurs des nanos clament leurs ambitions, dans la lignée d’Eric Drexler, l’auteur d’ "Engins de création" (Editions Vuibert). En France, vieux pays de résistance, ils ne prétendent faire que de la science à but lucratif et militaire. Ainsi , au CEA de Grenoble, Françoise Charbit, directrice du projet NanoBio écrit à ses subordonnés : "Je ne pense pas qu’un scientifique normal, se reconnaisse dans les visions de Drexler." Pas de chance : Michel Lannoo, le très normal directeur du département "sciences physiques et mathématiques du CNRS", et l’un des principaux promoteurs des nanosciences en France, lâche le morceau dans son journal : "L’œuvre d’Eric Drexler m’a beaucoup influencé. J’ai acheté 25 exemplaires d’un de ses livres, Engines of creation, pour que chacun des membres de mon laboratoire le lise." Quitte à faire la fortune des Editions Vuibert, nous aussi, nous ne saurions trop recommander au lecteur de prendre connaissance par lui-même du véritable projet des nanotechnologies, dont il est largement question ci-dessous.
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