lundi 31 janvier 2011

Jeu du Domino Arabe

 Quelle leçon ce retour de l'Histoire dans le monde Arabe !

Ces canailles occidentales qui nous abreuvent de leur idéologie faussement démocratique et mentent depuis toujours sur les désirs des masses arabes, décrites comme  islamo-barbares par leur propagande. De Tunis à Suez qui donne maintenant au monde entier des leçons de démocratie réelle et directe ?
Depuis les récents soulèvements en Tunisie et en Égypte, des groupes s'intitulant «Jeunesse pour le changement» ou «L'étincelle» sont apparus sur les réseaux sociaux d'internet et se donnent pour but la libération des masses arabes et la démocratie. Ce petit manuel en pdf (Comment protester) est bilingue arabe/français il prouve le degré de conscience du Mouvement Révolutionnaire égyptien. Longue vie a nos camarades !

Maroc, Soudan, Jordanie, Syrie, Libye, Yémen... la "contagion" révolutionnaire.

Manif à Fez et à Tanger: Manif appelée au Maroc contre la détérioration des conditions de vie et la hausse des prix, dispersée violemment par la police place des Nations. La manifestation avait salué les peuples tunisien et égyptien, et réclamé le départ du gouvernement marocain, le droit à un toit, au travail et à une vie décente. 
Soudan: Des centaines de jeunes Soudanais ont manifesté dimanche à Khartoum dans le cadre d'une journée nationale de protestation antigouvernementale, malgré un important déploiement des forces de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP. La police a battu à coups de matraques des étudiants qui scandaient : «Nous sommes prêts à mourir pour le Soudan» et «Révolution, révolution jusqu'à la victoire». «restera plus silencieux», proclame-t-il sur sa page Facebook. «Il est temps que nous exigions nos droits et que nous prenions ce qui nous appartient par des manifestations pacifiques n'incluant aucun acte de sabotage.» Avant la «révolution du jasmin» en Tunisie, le Soudan avait été le dernier pays arabe à renverser un dirigeant grâce à un soulèvement populaire avec la chute de Jaafar Nimeiri, en 1985. 
Contre la vie chère et pour des réformes politiques, des milliers de Jordaniens ont manifesté hier.
Au moins 3000 personnes ont manifesté hier, à Amman, à l’appel des Frères musulmans pour protester contre la vie chère et la politique économique, réclamant un changement de gouvernement et des réformes selon l’AFP. Contrairement à la Tunisie et l’Égypte, où les manifestations contre le régime ont fait ces dernières semaines plusieurs morts, le mouvement de protestation en Jordanie n’a pas été marqué pour le moment par des heurts avec les forces de l’ordre. Le gouvernement a annoncé en janvier le déblocage de près de 500 millions de dollars pour augmenter les salaires des fonctionnaires et des retraités, favoriser la création d’emplois et faire baisser les prix. Il s’agit de la troisième journée de manifestations dans le royaume depuis la mi-janvier. «Moubarak tu es un traître et un agent américain», scandaient les manifestants contre le président égyptien, au pouvoir depuis 1981 et qui fait face à des manifestations sans précédent, depuis mardi. «Hosni Moubarak, l'Arabie Saoudite t'attend», disaient-ils encore, en référence à l'asile accordé par l'Arabie saoudite au président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali.
En Syrie, le site d’information arabe Elaph a rapporté que des groupes d’opposition ont appelé à une manifestation le 5 février à Damas, devant le siège du Parlement, et à Alep, la deuxième ville du pays. Les organisateurs ont choisi cette date en référence aux bombardements perpétrés en 1982 par l’armée syrienne contre les Frères musulmans dans la ville de Hama. Selon, les estimations, ces bombardements ont fait plus de 30'000 morts. Mercredi dernier, les autorités syriennes ont bloqué l’accès à plusieurs programmes permettant d’utiliser la fonction de discussion en direct de Facebook sur les téléphones mobiles, dans l’ensemble du pays. Les forces de l’ordre ont empêché samedi un rassemblement de jeunes près de l’ambassade d’Égypte à Damas, qui souhaitaient exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien dans son soulèvement contre le régime du président Hosni Moubarak. «Nous saluons le peuple tunisien et sa révolution, ainsi que le soulèvement du peuple d’Égypte face à un régime répressif et corrompu. Nous aspirons avec tous les peuples, dont le peuple syrien, à la justice, à la liberté, à l’égalité pour tous», déclarent ces militants dans un communiqué. «Les peuples arabes ont trouvé ainsi le chemin de la liberté, à savoir la résistance sociale pacifique non-violente qui unit le peuple contre ceux qui les répriment et lui volent ses richesses», estime le texte.  armi les 39 signataires de ce document figurent des opposants politiques ayant fait de longues années de prison comme l’économiste Aref Dalila, le poète Faraj Beirakdar, les écrivains Yassine Haj Saleh, Michel Kilo et Fayez Sara, mais aussi des cinéastes, des chercheurs, des avocats…
La Libye annule les matchs de foot par crainte de manifestations contre le régime:
Libya, concerned that mass anti-government demonstrations in neighbouring Egypt and the toppling of President Zine Abedine Ben Ali of Tunisia on its western border could fuel further protests in the North African country, has cancelled all soccer matches, according to Al Jazeera.
The sources told Al Jazeera that security forces were instructed to stop all public gatherings. The decision of the Libyan Football Federation to cancel all matches is believed to have been taken as a result of government attempts to prevent further demonstrations in Libya.

Yemen: Des heurts sont survenus hier à Sanaâ entre des dizaines de journalistes et militants appelant à la chute du président yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, et des partisans du régime, sans faire de blessés, a constaté un journaliste de l’AFP.  Des manifestants défilaient vers l’ambassade d’Égypte aux cris de «Ali va-t-en» et «La Tunisie hier, l’Égypte aujourd’hui, le Yémen demain», en référence à la chute du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier et aux manifestations sans précédent qui secouent l’Égypte depuis mardi. Des policiers en civil ont attaqué les manifestants. Selon la militante yéménite pour la liberté de la presse Tawakel Karman, un membre des services de sécurité en civil a tenté de l’attaquer avec un poignard mais en a été empêché par les manifestants. «Nous continuerons jusqu’à la chute du régime d’Ali Abdallah Saleh», a assuré Mme Karman, en liberté conditionnelle depuis lundi après avoir été accusée d’incitation à la violence pour avoir manifesté contre le régime. «Nous avons le Mouvement sudiste dans le sud, les rebelles (chiites) houtis au nord et l’opposition parlementaire» et tous appellent à un changement politique, a-t-elle fait valoir. Les protestataires yéménites scandaient «le peuple veut la chute du régime», ont rapporté des témoins.

Égypte:  Appel à la grève générale demain en Égypte
Au Caire, la place Tahrir est noire de monde.  Ils sont plusieurs milliers de manifestants à scander des «Moubarak dégage», raconte notre envoyée spéciale Elodie Auffray. L'ambiance est festive. Se mélangent pères de famille, jeunes, vieux, femmes avec et sans voile, enfants de la rue... L'armée est là aussi, aux mêmes positions que ces derniers jours. Des cordons de manifestants se forment autour des chars. Dans la foule, beaucoup de pancartes «Game over» et toujours les drapeaux égyptiens. Le président Moubarak nomme un nouveau dirigeant pour le service des renseignements. Pour remplacer l'influent Omar Souleimane, promu samedi au titre de vice-président, Hosni Moubarak a nommé le général Mourad Mowafi, ancien gouverneur du Sinaï-Nord, à la tête des services de renseignements. Le mouvement de contestation en Égypte a appelé lundi à une «marche d'un million» de personnes pour mardi. «Il a été décidé dans la nuit qu'il y aura une marche d'un million de personnes mardi», a déclaré à l'AFP Eid Mohammad, membre du mouvement et un des organisateurs. «Nous avons également décidé de lancer une grève générale ouverte» dès ce lundi, a-t-il dit. «Nous nous joindrons aux travailleurs de Suez et commencerons une grève générale jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites», a déclaré un organisateur, Mohamed Waked.

La bourgeoisie du Caire défend ses biens et prend ses distances avec le régime

« Hosni Moubarak lâche la bride à certains membres de la police pour semer la panique chez les citoyens. Les policiers n'ont pas disparu du jour au lendemain sans ordre de leur ministère. L'insécurité est provoquée. Comme ça, la communauté internationale aura l'impression qu'un pouvoir fort est nécessaire en Égypte. » Cette révolution n'est pas seulement celle des pauvres, qui n'ont rien à manger. Elle est aussi celle de la classe moyenne, qui souffre des bas salaires, de l'inflation et des passe-droits dont bénéficient les favoris du régime. Ceux-là sont exaspérés par ce qui se passe. J'en avais d'ailleurs quelques-uns pour client. La corruption, je l'ai vue défiler sur mon écran d'ordinateur."

Plusieurs milliers de prisonniers se sont évadés de la prison de Wadi Natroun, à 100 km au nord du Caire, a indiqué dimanche une source au sein des services de sécurité au 6e jour d’une révolte contre le régime du président Hosni Moubarak. Des milliers de prisonniers, dont un grand nombre d’islamistes détenus depuis plusieurs années, ainsi que des prisonniers de droit commun, se sont évadés dans la nuit après une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes des gardes de l’établissement pénitentiaire, selon la même source. Des dizaines de corps gisaient sur la chaussée près d’une prison de l’est du Caire dimanche matin où une émeute avait eu lieu dans la nuit et des coups de feu tirés au cours de l’évasion des prisonniers, a-t-on appris auprès d’une source au sein des services de sécurité. La source n’était pas en mesure de préciser les circonstances de leur mort se limitant à faire état de «coups de feu tirés de l’intérieur et de l’extérieur de la prison» d’Abou Zaabal. 
Par ailleurs des douzaines de personnes détenues à Fayum, au Sud du Caire, se sont également enfuies après que des heurts avec la police eurent fait un mort parmi les forces de l’ordre.

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