lundi 10 janvier 2011

Des dizaines de manifestations en Tunisie et Algérie

 Malgré les déclarations Télévisuelles de Ben Ali les manifestations continuent à travers tous le pays.

Manifestations à Tunis - Affrontements sanglants à Kasserine, Thala et Regueb - 10 janvier

La capitale entre dans le cercle des manifestations. Aujourd’hui 10 janvier 2011, plusieurs quartiers de Tunis ont vu des manifestations, à Bab Jdid, Bab Eljazira, Boumendil, Bab Laassel, Bardo, au campus universitaire de la Mannouba, au lycée Khaznadar, au lycée de la Mannouba, au lycée de Den Den. Une grosse manifestation issue du campus universitaire est arrivée à l’École Nationale des Ingénieurs. 2000 personnes ont fait un sit in aujourd’hui à Ben Guerdane.

À Jendouba, il y a eu de violents affrontements dans tous les quartiers de la ville. Hier des locaux du RCD y avaient été incendiés. Les manifestants contrôlent toute la ville ; ils sont maintenant en train d’incendier le local du Comité de coordination du parti au pouvoir de Jendouba. La police tire à balles réelles en l’air. Les manifestations s’étendent à la délégation de Bou Salem et Ghardimaou.

À Nabeul, ce matin les lycéens (du lycée Mahmoud Messadi) ont fait un sit in et refusé d’entrer pour les cours. Des sources d’Assabilonline affirment que Raouf Ben Tahar Kaddoussi (27 ans), est mort hier à l’hôpital de Rgueb après avoir essuyé un tir à balles réelles. Chaher Labidi et Nassim Jellali sont dans un état critique. […] À Kasserine, les avocats sont encerclés par la police et ils risquent des tirs à balles réelles.

Le gouvernement ferme écoles et universités «jusqu'à nouvel ordre»

Après une nouvelle journée d'affrontements en Tunisie, et au lendemain de manifestations réprimées violemment, le gouvernement annonce ce lundi la fermeture «jusqu'à nouvel ordre» des écoles et universités dans tout le pays. «A la suite des troubles survenus dans certains établissements, il a été décidé de suspendre les cours jusqu'à nouvel ordre à parti de mardi», ont annoncé conjointement les ministères de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur. Ce lundi, trois localités -Kasserine, Thala et Regueb- étaient en proie à des violences, signe de la poursuite des émeutes contre le chômage qui secouent la Tunisie depuis la mi-décembre. Ces violences ont fait, ce week-end, au moins 14 morts selon le gouvernement, et plus de 20 selon des sources de l'opposition. Des manifestations étudiantes ont également, et pour la première fois, eu lieu à Tunis, la capitale. Sur le site «Les observateurs», affilié à France 24, un étudiant témoigne: «L'appel a été lancé hier sur Facebook. Dès ce matin, à 9 heures, de nombreux étudiants s'étaient réunis sur le parvis du campus pour aller manifester. Nous avons d'abord fait le tour des cinq facultés présentes sur le campus afin de rassembler un maximum de monde». Les douilles de balles jonchent la rue. A Regueb, localité située près de Sidi Bouzid, plus de 3000 manifestants partagés entre la colère et le deuil ont défilé en cortège jusqu'au domicile de Manal Boualagui, une jeune femme, tuée dimanche d'une balle dans le dos. Selon un correspondant de l'AFP, la police est intervenue et a dispersé le cortège en tirant des balles en caoutchouc pour prévenir les manifestants de faire le tour des autres domiciles endeuillés. 

Un militant tunisien ce lundi 10 janvier par téléphone à Tunis:

Pour ce lundi après-midi, mais aussi les jours à venir, c'est le grand inconnu. Vous avez peur ?
Non, je n'ai pas peur. Nous vivons un moment historique, il faut savoir le saisir. Une grève générale est annoncée dans le pays. Tous les Tunisiens doivent se mobiliser et rester déterminés contre le dictat de la terreur.
D'un autre coté, ici nous vivons une grande incertitude, même si ce qui se passe est relayé dans les provinces tunisiennes, nous n'avons aucun indice laissant penser à un recul du gouvernement. Nous faisons le pari de la communauté internationale en espérant que ce qui se vit ici aura un impact, notamment en France.
Merci du fond du cœur de relayer ce message. 
Dernières Informations sur Situation Algérie et Tunisie  
Kasserine toute la ville, depuis hier soir, est à feu et à sang
- Algérie: Violents affrontements lundi matin à partir de 9 heures à Bachdjerrah entre des jeunes vendeurs à la sauvette et les forces de sécurité. Selon des sources locales, un policier aurait été poignardé au cours de ces échauffourées
- Partout, dans tous les villages et toutes les villes d'Algérie, la police lance la chasse aux jeunes qui ont participé aux émeutes.
- Bouira : des émeutiers attaquent la brigade de gendarmerie de Chorfa 
- Des centaines de manifestants en instance de jugement, leurs familles réclament leurs libérations 
La tentation chinoise ou tunisienne ? Depuis deux jours, l’accès en Algérie aux réseaux sociaux Facebook et Twitter passe au compte-goutte. Des milliers d’internautes se plaignent des difficultés d’accéder à ces sites qui comptent plus d’un million d’utilisateurs aux quatre coins du territoire algérien. Les internautes s’inquiètent et redoutent une tentative du gouvernement algérien de censurer internet.
 

Aucun commentaire:

Archives du blog