Julian Assange promet un «déluge» de documents secrets. C'est le plan mis en place par le fondateur de WikiLeaks au cas où son site de dénonciation resterait définitivement fermé. Dans un entretien exclusif diffusé sur CBS, dans l'émission «60 minutes», Julian Assange a annoncé que son groupe possédait «un système par lequel il pouvait diffuser des sauvegardes cryptées d'éléments qu'il n'avait pas encore publiés». «Il y a des sauvegardes distribuées parmi de très nombreuses personnes, environ 100.000, et tout ce dont nous avons besoin c'est de leur donner une clé cryptée qui leur permettra de continuer», a-t-il expliqué. L'Australien a également démenti être mû par des sentiments antiaméricains ou par d'autres mots d'ordre politiques, qualifiant son groupe de «militant de la presse libre». «Il ne s'agit pas de sauver les baleines. Il s'agit de fournir aux gens l'information dont ils ont besoin pour savoir s'ils doivent défendre ou non les baleines, a-t-il affirmé. C'est la matière brute dont on a besoin pour avoir une société juste et une société civile. Sans cela c'est comme de naviguer dans l'obscurité».
Julian Assange avait annoncé qu'une «mégafuite» de son site aurait pour cible au début 2011 une grande banque américaine. Il avait fait savoir auparavant qu'il avait découvert un trésor de documents concernant la Bank of America - la plus grande des banques américaines -, dont les actions ont perdu plus de 3% le 30 novembre, peu après la publication de l'interview d'Assange dans Forbes.
Les autorités britanniques ont procédé hier matin à l'interpellation de cinq jeunes hommes, âgés de 15 à 26 ans, soupçonnés d'appartenir au réseau "Anonymous". Les membres de ce groupe, qui s'est juré de défendre le site WikiLeaks -dont le fondateur Julian Assange est toujours assigné à résidence en Angleterre-, sont soupçonnés d'avoir mené des attaques informatiques par déni de service distribué (DDoS) au nom de cette cause. Depuis octobre dernier, ils ont en effet lancé l'opération Payback, qui consiste en la paralysie de sites tels que PayPal, Mastercard et Visa ou encore Amazon, qui avaient boycotté WikiLeaks.
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