vendredi 10 décembre 2010

Sept policiers condamnés à de la prison ferme

Pour dénonciation calomnieuse               

C'est suffisamment rare pour être souligné. Il y a donc encore des juges capables de résister aux pressions et de condamner des délinquants en uniforme.  

Que le ministre de l'Intérieur prenne fait et cause des policiers dans cette affaire dépasse tout entendement; à quand, par exemple, un Garde des Sceaux prenant la défense d'un notaire auteur d'une fausse signature sur un testament? 

La sanction est bénigne eu égard aux conséquences qu'elle aurait pu avoir, et eu égard, à toute évidence des autres cas similaires plausibles qui doivent se passer quand on voit comment réagit l'ensemble de la profession tout à coup contrariée dans ses habitudes !.. 

Les faits: Sept policiers jugés à Bobigny pour avoir porté de fausses accusations contre un homme ont été reconnus coupables, vendredi 10 décembre, de "dénonciation calomnieuse" et "faux en écritures" et condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison ferme. Trois d'entre eux étaient également poursuivis pour "violences aggravées", l'homme accusé à tort ayant reçu des coups après son interpellation. Les faits remontent au 9 septembre, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Un policier avait été blessé à la jambe, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues ont alors menti et accusé, dans leur procès-verbal, le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient. Ce dernier, placé en garde à vue pour tentative d'homicide sur fonctionnaire de police, un crime passible de la perpétuité, a nié les faits.

Au fil des heures, les témoignages des policiers se sont effondrés. En réalité, des collègues à bord d'une seconde voiture étaient à l'origine de l'accident. A la barre, trois policiers ont reconnu avoir menti et affirmé qu'ils s'étaient concertés pour établir un faux procès-verbal. Un policier a accusé un collègue à la barre de lui avoir demandé de rédiger un faux. Ce que les autres n'ont pas reconnu. Dans son jugement, le tribunal a mis en avant "la gravité des faits". Il a expliqué qu'il avait distingué ceux qui étaient poursuivis pour violences aggravées des autres policiers. La victime avait reçu des coups après son interpellation et cinq jours d'incapacité totale de travail lui avaient été prescrits. Le tribunal a expliqué qu'il avait également jugé "selon le degré de participation aux faux en écritures publiques" et selon "l'attitude devant l'IGS [Inspection générale des services, la police des polices] et devant le tribunal"

Juste après le jugement, plus de deux cents policiers en civil et en uniforme se sont rassemblés au pied du palais de justice de Bobigny et ont fait retentir les sirènes d'une quinzaine de voitures de police. Le syndicat extrémiste d'État Synergie (deuxième syndicat d'officiers de police piloté depuis l'Élysée) est a l'origine de cette jacquerie anti-républicaine dirigée contre la justice.

écoutez leur aboiement: "c'est scandaleux", surtout "venant d'une juridiction exonérant souvent de toute peine de prison des trafiquants de drogue, braqueurs ou des multirécidivistes". "C'est un acte politique" "On est scandalisés par le jugement. Pour nous c'est une atteinte au métier de policier", a fustigé M. Bailly. Son syndicat s'est déclaré "en colère, atterré et écœuré" par ce jugement, affirmant relayer la "colère de la base". Quelle Belle Base pour ce syndicat !

Le "métier de policier" pour ces gens consiste à violer les lois pour un bénéfice personnel. Couvrir leurs propres crimes.

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