vendredi 31 décembre 2010

La Dignité des Pourris

 Battisti : l'Italie dénonce "l'affront" de Lula 

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a décidé, vendredi 31 décembre, de ne pas extrader vers l'Italie l'ex-militant d'extrême gauche Cesare Battisti, réclamé pour meurtres et emprisonné au Brésil depuis 2007.  L'Italie a réagi au quart de tour : le président du conseil Silvio Berlusconi s'est engagé à poursuivre la "bataille" pour l'extradition. Quant au ministre de la défense, Ignazio La Ruzza, il a jugé "injuste et gravement offensante" la décision du président brésilien.

L'Italie a  annoncé qu'elle rappelait pour consultation son ambassadeur au Brésil. 

La grande majorité des partis politiques, (aussi bien les crapules de la droite au pouvoir que celles de l'opposition de gauche), ont fustigé la décision de Lula. Rosy Bindi, présidente du Parti démocrate (PD, gauche) a critiqué "une décision erronée qui offense la conscience des Italiens". Ex-maire démocrate de Rome, Walter Veltroni, a estimé que "l'histoire de Battisti est celle d'un simple délinquant : elle a débuté en versant le sang de victimes innocentes et elle doit s'achever avec la peine qui lui a été infligée par un tribunal de notre pays". "L'affront du guérillero Lula a dépassé les bornes", s'est indigné un groupe de sénateurs de la Ligue du Nord (parti populiste allié de Berlusconi), en proposant le "boycottage total du Brésil". Une secrétaire d'État, Daniela Santanché, membre de la droite dure, a annoncé pour le 4 janvier une manifestation sous les fenêtres de l'ambassade brésilienne à Rome, sur la célèbre piazza Navona : "C'est une décision que nous ne pouvons pas digérer."

En clair la "Vérité Officielles" doit être maintenue à tout prix... Car ces gens ne seraient pas là ou ils sont sans ces années de manipulation de l'opinion par le Terrorisme d'État. Battisti pose un problème dans la mesure ou ses procès truqués ont été mis en place avec l'aide des principaux indicateurs et agents infiltrés, reconnaitre son innocence c'est condamner tous le système politico-judiciaire italien. Quant à l'Opinion  Publique, elle refuse l'idée qu'elle  est trompé depuis le début, dindon de la farce s'accrochant à la "Vérité Officielle" si rassurante d'un bon gouvernement face aux méchants terroristes.

L'octroi de l'asile politique est une tradition bien ancrée au Brésil, qui a accueilli des dictateurs latino-américains, des guérilleros d'extrême gauche ainsi que des sportifs et des musiciens ayant fui Cuba. Le Brésil avait d'ailleurs déjà accueilli, à la fin des années 1970, d'autres activistes italiens des "années de plomb" comme Pietro Mancini et Luciano Pessina. 

 

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