Première « cyberguerre publique » ?
Ces derniers jours, le logiciel LOIC (Low Orbit Ion Cannon) a été téléchargé 44 000 fois. Ce logiciel est un outil permettant de cibler un site web par une attaque « DDOS » qui surcharge les serveurs, rendant inaccessible temporairement les sites qu’ils hébergent : http://www.nack.ch/2010/12/10/le-vi... Un réseau d’hacktivistes appelé « Anonymous » organise des attaques via ce logiciel LOIC.
Sur le site Owni, un article relativise le terme de cyberguerre : La guerre de l’information n’est pas la cyberguerre. Les attaques DDOS s’apparenteraient plus à un sit-in qu’à un acte de guerre.
Escarmouche pour la « neutralité d’Internet » [1]
Ces hacktivistes visent, en ce moment, les sites web des structures (bancaires, commerciales, judiciaires) qui participent à la censure de Wikileaks et à son étouffement. Cette campagne s’appelle Opération Payback.
Les internautes se mobilisent donc pour partager les liens internet des « câbles » sur la toile web tandis que des milliers de serveurs se sont montés en « miroir » du site de Wikileaks. En effet, les hébergeurs de Wikileaks subissent des pressions inacceptables.
Organisation des opérations de soutien
L’organisation se faisait jusqu’à présent via les réseaux sociaux (Twitter et Facebook) puis par IRC après que ces derniers aient bloqué les comptes annonçant les opérations des Anonymous cette semaine.
Les nouveaux comptes Twitter créés pour annoncer les opérations de soutien à Wikileaks ont déjà des milliers d’abonnés [2] et plus de 2000 personnes se retrouvent sur IRC dans les channels traitant de l’opération Payback.
Mercredi 8 décembre 2010, le site de Paypal a été attaqué par de nombreux internautes.
Jeudi 9 décembre, ce fut le cas de Amazon.es. Le même jour, un adolescent de 16 ans a été arrêté pour avoir utilisé LOIC aux Pays-Bas ou avoir hébergé le serveur IRC des Anonymous
Vendredi 10 Décembre, des attaques ont ciblé le site du parquet hollandais dans lequel se déroulera le procès de l’adolescent. Une deuxième arrestation s’en est suivie
Communiqué : lecture d’une lettre d’un groupe d’Anonymous où l’on découvre leurs revendications : vidéo en anglais.
Lire les mémos diplomatiques américains
Pour l’instant, le site Wikileaks.ch marche très bien.
Sur ce site ou un site miroir, pour pouvoir lire les mémos, il faut cliquer sur la page d’accueil sur le lien sur les télégrammes. Les grands journaux ne diffusent pour l’instant qu’une partie des données disponibles réellement : seul un millier de télégrammes diplomatiques a pour l’instant été publié sur les 250 000 qu’a récupéré Wikileaks. Ils sont publiés petit à petit chaque jour. Un certain nombre concerne la France, notamment les crises de novembre-décembre 2005 et du CPE. Il est assez facile de naviguer parmi les mémos publiés, par date de rédaction, de publication sur Wikileaks, par classification (« Secret » étant la plus importante, puis « Confidential », etc.) ou par origine de rédaction (par ambassade).
Une nouvelle opération des Anonymous (et d’autres) à laquelle tout le monde peut participer consiste à éplucher les mémos diplomatiques déjà publiés, afin d’en sortir collectivement ce qui n’a pas eu d’écho dans la presse classique. Du crowdjournalism, soit du journalisme de masse.
Deux sites pour cela :
CableFinder, moteur de recherche pour naviguer facilement dans les mémos.
Operation Leapskin , épluchage de masse et collaboratif des mémos.
Manifestations
Par ailleurs de nombreuses manifestations de soutien essaiment dans le monde, notamment au Brésil, en Espagne, en Australie au Pérou et en Angleterre (Londres). Leurs revendications sont : la libération de Julian Assange, l’autorisation de faire des dons via VISA et MASTERCARD à Wikileaks et la restauration du nom de domaine Wikileaks
source
D’autres liens intéressants sur le sujet
par un auteur de la Quadrature du Net, qui défend la neutralité du net, qui se bat contre les lois visant à restreindre les libertés sur internet : WikiLeaks et le contrôle d’Internet.
un mémo évoque la médiocrité de la « grande » presse française, mais n’est pas évoqué par les différents journaux hexagonaux (sur Rtbf. « Ces journalistes considèrent que leur premier devoir n’est pas nécessairement de surveiller le pouvoir en place. Nombre d’entre eux se considèrent plutôt comme des intellectuels préférant analyser les événements et influencer les lecteurs plutôt que reporter des faits. »
Où trouver LOIC, le logiciel utilisé pour opérations de blocage des Anonymous :
Pour LOIC, c’est tout simple (il faut déclencher les attaques soi-même) : http://sourceforge.net/projects/loic/
Pour LOIC « Hive Mind » (version qui déclenche ses attaques automatiquement) : http://sourceforge.net/projects/hiv...
Sous archlinux : yaourt -S loic.
Pour les autres distributions de GNU/Linux et sous MacOSX, utiliser Wine et installer la version Windows.
Note : un-e lecteur/ice nous signale que Loic aurait fait l’objet d’un signalement sur un site de sécurité informatique parce que le logiciel contiendrait un « virus ». Des infos ?
Ces derniers jours, le logiciel LOIC (Low Orbit Ion Cannon) a été téléchargé 44 000 fois. Ce logiciel est un outil permettant de cibler un site web par une attaque « DDOS » qui surcharge les serveurs, rendant inaccessible temporairement les sites qu’ils hébergent : http://www.nack.ch/2010/12/10/le-vi... Un réseau d’hacktivistes appelé « Anonymous » organise des attaques via ce logiciel LOIC.
Sur le site Owni, un article relativise le terme de cyberguerre : La guerre de l’information n’est pas la cyberguerre. Les attaques DDOS s’apparenteraient plus à un sit-in qu’à un acte de guerre.
Escarmouche pour la « neutralité d’Internet » [1]
Ces hacktivistes visent, en ce moment, les sites web des structures (bancaires, commerciales, judiciaires) qui participent à la censure de Wikileaks et à son étouffement. Cette campagne s’appelle Opération Payback.
Les internautes se mobilisent donc pour partager les liens internet des « câbles » sur la toile web tandis que des milliers de serveurs se sont montés en « miroir » du site de Wikileaks. En effet, les hébergeurs de Wikileaks subissent des pressions inacceptables.
Organisation des opérations de soutien
L’organisation se faisait jusqu’à présent via les réseaux sociaux (Twitter et Facebook) puis par IRC après que ces derniers aient bloqué les comptes annonçant les opérations des Anonymous cette semaine.
Les nouveaux comptes Twitter créés pour annoncer les opérations de soutien à Wikileaks ont déjà des milliers d’abonnés [2] et plus de 2000 personnes se retrouvent sur IRC dans les channels traitant de l’opération Payback.
Mercredi 8 décembre 2010, le site de Paypal a été attaqué par de nombreux internautes.
Jeudi 9 décembre, ce fut le cas de Amazon.es. Le même jour, un adolescent de 16 ans a été arrêté pour avoir utilisé LOIC aux Pays-Bas ou avoir hébergé le serveur IRC des Anonymous
Vendredi 10 Décembre, des attaques ont ciblé le site du parquet hollandais dans lequel se déroulera le procès de l’adolescent. Une deuxième arrestation s’en est suivie
Communiqué : lecture d’une lettre d’un groupe d’Anonymous où l’on découvre leurs revendications : vidéo en anglais.
Lire les mémos diplomatiques américains
Pour l’instant, le site Wikileaks.ch marche très bien.
Sur ce site ou un site miroir, pour pouvoir lire les mémos, il faut cliquer sur la page d’accueil sur le lien sur les télégrammes. Les grands journaux ne diffusent pour l’instant qu’une partie des données disponibles réellement : seul un millier de télégrammes diplomatiques a pour l’instant été publié sur les 250 000 qu’a récupéré Wikileaks. Ils sont publiés petit à petit chaque jour. Un certain nombre concerne la France, notamment les crises de novembre-décembre 2005 et du CPE. Il est assez facile de naviguer parmi les mémos publiés, par date de rédaction, de publication sur Wikileaks, par classification (« Secret » étant la plus importante, puis « Confidential », etc.) ou par origine de rédaction (par ambassade).
Une nouvelle opération des Anonymous (et d’autres) à laquelle tout le monde peut participer consiste à éplucher les mémos diplomatiques déjà publiés, afin d’en sortir collectivement ce qui n’a pas eu d’écho dans la presse classique. Du crowdjournalism, soit du journalisme de masse.
Deux sites pour cela :
CableFinder, moteur de recherche pour naviguer facilement dans les mémos.
Operation Leapskin , épluchage de masse et collaboratif des mémos.
Manifestations
Par ailleurs de nombreuses manifestations de soutien essaiment dans le monde, notamment au Brésil, en Espagne, en Australie au Pérou et en Angleterre (Londres). Leurs revendications sont : la libération de Julian Assange, l’autorisation de faire des dons via VISA et MASTERCARD à Wikileaks et la restauration du nom de domaine Wikileaks
source
D’autres liens intéressants sur le sujet
par un auteur de la Quadrature du Net, qui défend la neutralité du net, qui se bat contre les lois visant à restreindre les libertés sur internet : WikiLeaks et le contrôle d’Internet.
un mémo évoque la médiocrité de la « grande » presse française, mais n’est pas évoqué par les différents journaux hexagonaux (sur Rtbf. « Ces journalistes considèrent que leur premier devoir n’est pas nécessairement de surveiller le pouvoir en place. Nombre d’entre eux se considèrent plutôt comme des intellectuels préférant analyser les événements et influencer les lecteurs plutôt que reporter des faits. »
Où trouver LOIC, le logiciel utilisé pour opérations de blocage des Anonymous :
Pour LOIC, c’est tout simple (il faut déclencher les attaques soi-même) : http://sourceforge.net/projects/loic/
Pour LOIC « Hive Mind » (version qui déclenche ses attaques automatiquement) : http://sourceforge.net/projects/hiv...
Sous archlinux : yaourt -S loic.
Pour les autres distributions de GNU/Linux et sous MacOSX, utiliser Wine et installer la version Windows.
Note : un-e lecteur/ice nous signale que Loic aurait fait l’objet d’un signalement sur un site de sécurité informatique parce que le logiciel contiendrait un « virus ». Des infos ?
Notes
[1] Sur la notion de neutralité du net voir l’article de La Quadrature du Net
[2] Une page permet de visualiser tous les comptes Twitter de l’opération : http://www.janniemueller.de/opb/ sans avoir besoin de compte twitter.
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