Quarante-huit heures à peine après sa dernière comparution, Julian Assange doit se retrouver pour la troisième fois jeudi matin devant la justice britannique pour tenter d'arracher sa mise en liberté conditionnelle dans l'attente d'une éventuelle extradition vers la Suède.
La décision de la Haute Cour ne pourra pas faire l'objet d'un nouveau recours. Soit l'appel contre la mise en liberté conditionnelle d'Assange est accepté, et Assange reste derrière les barreaux, soit il est rejeté et l'homme le plus détesté des ambassades pourra sortir de prison mais à des conditions très strictes : il devra porter un bracelet électronique, rester dans une propriété mise à sa disposition par un de ses partisans à environ 200 km de Londres et surtout réunir une caution de 240 000 livres (283 000 euros). Un éventail de célébrités a promis d'aider à rassembler cette somme et, selon un de ses avocats, la moitié avait déjà été trouvée mercredi matin.
L’un des avocats londoniens, Mark Stephens, a dénoncé le recours qui constitue «une preuve de l’incessante vendetta menée par la Suède contre Julian Assange». A la mi-journée, le juge Duncan Ouselay avait motivé sa décision de libération par le fait que le prévenu ne cherchait d’évidence pas «à se soustraire à un interrogatoire et à des poursuites».
Une résidence surveillée
Plusieurs conditions ont été imposées à Assange: vivre en résidence surveillée dans un manoir géorgien cossu à 200 km de Londres, porter un bracelet électronique, donner son passeport, respecter un couvre-feu et se présenter chaque jour au commissariat de police local le plus proche. «L’assignation dans un manoir», selon le bon mot d’un de ses avocats, inclura un accès à internet, a déclaré à l’AFP le porte-parole de WikiLeaks.
M. Assange avait déjà tenté par deux fois d’obtenir sa libération devant la justice: la première après sa reddition à la police le 7 décembre, la seconde mardi. Jeudi, il a quitté le tribunal sous la neige, dans la Land Rover blindée d’un ami qui devait le conduire vers sa résidence forcée pour Noël et sans doute de longs mois, en raison de la multiplicité des appels et recours attendus dans le cadre de la procédure d’extradition.
Le prochain rendez-vous devant la justice est fixé le 11 janvier, quand sera décidée la date du jugement d’extradition.
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