jeudi 25 novembre 2010

Le Blocage de L'idéologie du Blocage

Le Mouvement d'Octobre sur les Retraites a délié les langues et les plumes. Chacun s'empresse de publier son Historiette, de livrer son analyse, ses sentiments et presque son jugement de l'Histoire. Est-on bien sur d'avoir assez de recul et d'éléments pour interpréter cette vertigineuse montée des luttes qui tout aussi soudainement retombent comme un soufflet au motif des "Vacances de la Toussaint". 
Les prolongations sont jouées par des habitués des luttes sociales, là l'État retrouve un terrain connu et peut enfin souffler. Il était temps ses polices ne sont plus loin d'une grève surprise qui doit certainement beaucoup inquiéter en haut lieux...  
C'est que de la nouveautés il y en eu des deux cotés en Octobre. La répression prévue a trop bien fonctionné pour ne pas cacher des moyens  nouveaux dans l'utilisation des provocation/manipulation,  ses coups fourrés/coups foireux.  Le cadre politico-juridique républicain n'est plus qu'un lointain souvenir pour la clique à Neuilly. Les officines comme les vigiles du chaos (hors cadre légal) ont fait leur travail en liaison directe avec les grands groupes médiats amis du clan.
C'est ce nouveau dispositif et ce qu'il implique comme viol manifeste des lois de la république qui commence a être désavouer par une partie des fonctionnaires de police.
Qui a les moyens d'alimenter en infos et en preuves les derniers médiats "hors contrôle" qui sont abreuvés directement par des réseaux de résistances dans la structure de l'État.Tout y passe, même la prise de contrôle par l'argent de Sites Internet, conclusion logiques des travaux confiés à rien de moins que la "modeste officine" d'un ancien chef de la DGSE, le général Mermet.
Le plus gros morceau vient des médiats prêt à lancer a la minute un "saccage de Paris" et de l'Opéra Bastille avec pour seul élément tangible une bande couillons menottés et dépassés par le scénario.  Eux, qui pour les plus extrémistes se seraient contenter de l'humble vitrine d'une banque, mais même de cela ils ont été dépossédé par la presse et ses équipes de figurants...
Le tout prévu suffisant pour siffler la fin de la récréation  avec  le scénario du camps de rétention lyonnais ou la Nasse policière isola les bons manifestants des manifestants punis pour avoir circulé au mauvais endroit.
Il faut Savoir Arrêter un Blocage vous dirait la CGT.
Avant de nous livrer ses mensonges le dispositif a commencé par cogner fort dans deux directions. D'abord préventivement sur les squats parisien à Montreuil avec le matos lourd des jours de fêtes le préfet du 9-3 a lancé ses meilleurs chiens qui ont prouvé leur efficacité opérationnelle en crevant l'œil d'un lycéen. ils  n'étaient pas au programme de cette intervention ciblée mais la proximité géographique à étendue l'opération type Bagdad aux lycéens. Le tout en réponse au simple déplacement de poubelles devant la porte du bahut. Voilà comment on traite des adolescents grévistes  dans leur France de 2010 sous  sarko 1er.

Cette opération consistant à réduire le nombre des bénéficiaires de la retraite a été préparé en amont avec soin par les meilleurs écorcheurs qui conseillent le prince, l'abject Raymond Soubie en a fait le point d'orgue de sa carrière de vautour (conseillé social). Dans le même temps les heureux salariés qui le peuvent devront accepter une nouvelle ponction pour se payer une des retraites complémentaires, privées et indispensables, que mettent en place les proches du pouvoir comme nouvelle réserve de cach à leurs futurs opérations crapuleuses.
La partition syndicale est réduite aux miettes du fait accompli. Rien a craindre de ce coté là le maintient de l'Ordre Salarial  est leur nature.
Tout avait été prévu et surtout la répression d'un éventuel "Mouvement Social" attendu  moins appuyé et surtout moins créatif qu'il ne l'a été.

Même à chaud et dans la précipitation certaines remarques déjà publiées sur ce mouvement sont pertinentes.  Ainsi les 4 "Lettres" de Peter Vener sur L'idéologie du Blocage apportent des précisions sur le Nouveau Dispositif Syndical.
Autour du « blocage pétrolier » ou plutôt du Spectacle du blocage pétrolier
"...Par exemple, ce mois-ci, des personnes sont venues rejoindre des piquets de grève autour des raffineries, en règle générale à l’appel des comités inter-syndicaux locaux, rebaptisées souvent assemblées interprofessionnelles, histoire d’en élargir les assises. Bien entendu, de telles personnes n’avaient pas nécessairement des visées politiciennes mais, simplement, elles avaient l’impression de dépasser l’atomisation, de sortir des séparations et des corporatismes, bref, de participer à la « convergence des luttes » et « au blocage de l’économie », comme le prétend aujourd’hui le NPA qui contrôle SUD.../..."
" Seulement voilà, depuis presque trois ans, la principale centrale syndicale du secteur, à savoir la CGT, reconnaît que, pour négocier au mieux de ses intérêts la délocalisation en cours des raffineries dans les régions d’extraction du pétrole, elle ne peut plus compter sur ses seules forces, vu la désyndicalisation qui touche ses dernières « forteresses ouvrières » délabrées, même les chasses gardées traditionnelles que constituent l’Energie et la Chimie. La pilule est amère, mais elle doit bien l’avaler, il y va de sa survie et de sa capacité de négociation au sein de l’État. D’où l’acceptation des quelques « forces » venues d’ailleurs, qui, pour l’essentiel, doivent jouer le rôle de troupiers additionnels de l’appareil syndical de la CGT, mais aussi de celui de SUD. C’est là que commencent la comédie et l’imposture, en ce qui concerne les objectifs réels de ladite « convergence ». Ainsi, bon nombre de personnes croient que les raffineries ont été stoppées par les grévistes, qu’elles ne tournaient plus. Or, il n’en est rien, ce qui explique qu’elles puissent produire à nouveau à peine trois jours après la reprise officielle du travail...."
Pire d'après lui: "Mais, aujourd’hui, via le recentrage de la principale centrale syndicale en direction des formes d’intervention à la mode, tel le blocage programmé d’axes de communication, parfois annoncé à l’avance à la police par les leaders syndicaux, nous sommes passés de la « grève par procuration », des années 80 et 90, au « blocage par procuration ». Les « bloqueurs » des sites, bien souvent, ont travaillé pour les centrales syndicales. Point barre."
Quant au secteur de l'Énergie lui-même: "...Contrairement à ce que disent les médias, y compris alternatifs, même l’approvisionnement en pétrole brut n’a jamais été vraiment menacé, juste réduit, car, pour plus de 30 %, il arrive des territoires de la défunte URSS, pour plus de 20 % de la mer du Nord, donc dans les deux cas par oléoducs. Et, en partie, les tankers qui viennent d’Afrique (20 %) et du Moyen-Orient (20 % à peine) étaient prêts à être déroutés vers d’autres pays d’Europe, pour utiliser les oléoducs européens. En réalité, nous ne sommes plus à l’époque où l’État nation à la française comptait essentiellement sur les anciennes colonies de l’Empire, telles que le Sahara, ou le Moyen-Orient pour le pétrole. L’État et les industriels de la pétrochimie ont beaucoup diversifié leurs sources d’approvisionnement, dans le cadre de l’intégration européenne. Il existe, en Europe, de gigantesques réseaux d’oléoducs transnationaux, contrôlés par les cartels, les États européens et même par l’Agence européenne de l’énergie, dépendante de Bruxelles. Sans compter la toile d’oléoducs de l’OTAN utilisable, comme prévu par les conventions européennes en cas de crise de l’énergie sérieuse et durable..."
Quant aux Caisses de Grève on est pas loin du Téléton, une arnaque:  
"La question des caisses de grève illustre à merveille l’absence presque totale d’autonomie des grévistes envers les appareils syndicaux, ce qui n’était souvent pas le cas dans les années 70."
" En particulier, dans la pétrochimie, les caisses de grève sont contrôlées par les intersyndicales qui, pour la façade, portent le joli nom d’assemblées interprofessionnelles. Leur appel à la « solidarité générale » signifie que même la CGT a compris que la survie des sections syndicales dans les dernières « forteresses industrielles » dépend de plus en plus de « la société civile », comme l’affirme l’Humanité.                    

Mais ce camarade a tord de ne voir dans ces journées que leurs Limites.
".../...il est essentiel de tenir compte des limites des multiples manifestations actuelles de contestation qui, grosso modo, n’outrepassent pas le cadre de la défense de l’État providence à la française, avec ce que ceci implique de quasi-absence de critiques sérieuses de la société capitaliste et de l’État en général.../..."
On peu supposer que l'idée du "pseudo-Blocage Pétrolier par Procuration" à été pensé et organisée par les syndicats (avec accord et concours de l'État) pour  éviter un vrai durcissement du mouvement. Le coup du Blocage canada-dry a été bien mené avec crescendo et decrescendo, un spectacle du durcissement pour échapper au durcissement.
Cependant toute cette répression et tout ce baratin syndical n'ont rien changer à la volonté de lutte qui reste intacte et inentamée.  La conscience de classe est réapparue  et va maintenant se développer.
D'autres, qui pourtant ne connaissent des luttes que quelques instants presque toujours falsifiés depuis 1999 et l'antimondialisation à la ATTAK/multitudes se disent déçus et le moral en berne.
Mais déçus de quoi ?
Il s'imaginent encore avec les "lendemains qui chantent" des 30 glorieuses, trois petites gréves,  5 manifs traine-savates et l'avenir devient glorieux...
Qui peut encore penser que ce qui a été perdu sera retrouvé aussi facilement. Il a fallut un siècle de luttes et 2 boucheries au prolétariat pour obtenir sécurité sociale et droits à la retraite à 60 ans. Le saccage complet de la planète pour mettre en place cette société consommatrice d'autoroutes, de HLM et de cancer bétonné. Le capitalisme a commencé son agonie et cela implique un durcissement des rapports sociaux, regardez vers le 19e siècle vous y verrez mieux votre avenir. 
De quoi rire des Misères Étudiantes:
A propos du Mouvement d'Octobre 2010, auquel les étudiants ont si peu participé (la rentrée, l'inscription et les congés ça leur prend beaucoup de temps...) voilà ce qu'écrivent certains d'entre eux: ".../...Nous avons connu une semaine (au mois d’octo­bre) qua­li­fiée et carac­té­ri­sée par le terme «violence». C’est un fait, la vio­lence s’est expri­mée par des jeunes et des moins jeunes vou­lant en décou­dre. Mais de la vio­lence, il y en a également de la part du dis­po­si­tif de pou­voir et de contrôle qui nous gou­verne.../..."
Un bref résumé de ce que la Télé leur dégueule suffit pour nourrir leurs analyses ! Mais ils sont "solidaires", ouf ont avait eu peur qu'ils condamnent toute cette violence qui n'a pas eu lieux ailleurs que dans le Spectacle...
".../...Ces «cas­seurs», ou plutôt ces émeutiers (rap­pe­lons que l’étymologie d’émeute ren­voie à émotion popu­laire), dont nous sommes soli­dai­res ont exprimé de manière radi­cale un malaise latent d’une partie de la jeu­nesse.../..." Foutre quelle radicalité !
Le reste du texte est a l'avenant de vrais pt'its Bisounours...
".../...Nous pou­vons être 3,5 mil­lions, ou 5 mil­lions, rien ne chan­gera la poli­ti­que fixée par le gou­ver­ne­ment. Néanmoins, les évènements du mois d’octo­bre sem­blent avoir ouvert une brèche dans l’englue­ment cer­tain des mobi­li­sa­tions de ces der­niè­res années. Il appa­raît, que pour un cer­tain nombre de jeunes, la réponse à ce mépris poli­ti­que, soit la vio­lence. Pourquoi ?..."
Laissons les découvrir l'esclavage, dans 50 ans ils s'inscriront au Parti de Goche et mangerons 7 légumes-fou par jour. Pour ces tarés un humble chahut devient "une émeute"
Ces étudiants ne sont plus capable de participer sérieusement à un mouvement de révolte conséquent leur aliénation est sans limites.
A propos de la géographie du Mouvement:  quelques indications:
"...Il nous semble en premier lieu qu’il faut expliquer, en particulier aux jeunes générations, que jamais, les confédérations n’ont appelé à la grève générale, ni en 1936, ni en mai 68, ni en 1995…cela mériterait peut-être un développement plus important mais ce n’est pas le sujet essentiel..." Mais quel est le Sujet ?
Ces syndicalistes ressemblent aux Anarcho-néo-Staliniens (qui proposent la Gréve générale...)
Ils restent dans la mécanique interne au capitalisme.

Nous sommes contre la Gréve Générale mais pour la Grève Sauvage Généralisée ! (les préavis on s'en torche !)
Il est hors de question de laisser les bordels syndicaux (même pseudo-libertaires) décider du rythme et du contrôle du Mouvement.
En ce sens Seuls les Lycéens méritent notre estime.
 

Le rythme du mouvement et son Accélération/Freinage
Les syndicats avaient accompagné le plan gouvernemental. Un supplément pseudo-revendicatif déjà écrit, et censé drainer les mécontentements vers une Inter-Syndicale  coordinatrice de l'ensemble, et prétendant représenter les salariés. (c'est à dire tous le monde en ces temps ou chacun dépend d'un versement mensuel). Plus tard l'Inter-Syndicale se camouflera en Inter-Pro.
On observe bien un crescendo du nombre de manifestants jusqu'à des chiffres importants en millions de participants mais jamais plus de 3.
De quoi nourrir un rapport de force nécessitant une manipulation avec le suspens du faux "Blocage Pétrolier" (pourquoi faire grève si les pétroliers suffisent à bloquer l'ensemble par procuration) mais pas assez en nombre et en intensité pour forcer la main  de l'État qui commande la décrue en la masquant sous des décisions judiciaires pseudo-indépendantes et prévues pour dédouaner les centrales syndicales. Au niveau plus local l'accord décidé au sommet est en suite répercuté  vers les  l'Inter-Pro  (C'est pas de notre faute on est requis par la justice...).
Au delà des  convergences spontanées et des solidarités qui se sont exprimées à cette occasion dans la lutte il faut reconnaitre que le Timing imposé par l'Inter-Syndicale ne s'est emballé qu'avec l'entrée en scène des lycéens pendant la première semaine d'Octobre.



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