jeudi 21 octobre 2010

En grève… jusqu'à la retraite !


La lutte doit-elle se limiter à une grosse manif plan-plan ? À marcher pendant des heures autour des remparts puis à retourner chez nous plus ou moins dégoûtés et insatisfaits ? UMP et MEDEF l'espèrent. Quant aux centrales syndicales, elle préfèrent ça plutôt que d'appeler à une grève générale illimitée qu'elles ont trop peur de ne pouvoir contrôler. C'est donc à nous de prendre l'initiative pour propager la grève.
 
C'est le moment de se rencontrer, de discuter, de s'auto-organiser à la base, sans grands manitous ni petits chefs, dans chaque boîte, dans chaque établissement, sans pour autant s'y enfermer. D'aller au delà des divisions que nous impose le capital : travailleurs du privé ou de la fonction publique, chômeurs, étudiants, lycéens, etc. Nous sommes tous des chômeurs en puissance, avec pour seul avenir des retraites de misère ? ou pas ! Nous sommes à un tournant, c'est le moment, si nous voulons gagner, de prendre en main la lutte, de rejoindre les secteurs en grève et d'être ingérables car c'est ça que craint le gouvernement (et les patrons derrière lui).
 
Si les lycéens font peur à l'État c'est qu'ils ne sont pas contrôlables et qu'une fois dans la rue ils vont où ils le décident, font ce qu'ils veulent (ce n'est pas encore notre cas). Ce con de Luc Ferry disait qu'ils sont comme du dentifrice «une fois sortis du tube, on sait pas comment les faire rentrer». C'est à nous d'être du dentifrice !
 
Si les cheminots et les camionneurs font si peur à l'État c'est parce qu'ils peuvent paralyser l'économie en bloquant les transports de marchandises et de travailleurs (les TER de prolos mais surtout les TGV remplis de pôôvres cadres sup).
 
Ce qui a fait reculer l'État sur le CPE, ce n'est pas les quelques grands défilés intersyndicaux. Ce sont des milliers de jeunes (étudiants rejoints par lycéens, des chômeurs, des précaires, etc.) qui à travers le pays s'auto-organisaient pour mener des actions de blocages de routes, de gares, etc., des opérations «péages gratuits», des occupations, des manifs sauvages et que la situation devenait ingérable et intenable pour nos dirigeants.
 
Si l'on veut, «au minimum», faire plier le gouvernement, il y a 36 solutions et on peut en inventer d'autres ! Nous savons tous que la grève de 24 heures une fois par semaine n'en fait pas partie. Déjà ça commence dans pas mal de villes : blocages de dépôts pétroliers ou de bus, de ponts, de gares, de zones industrielles…
 
Auto-organisons-nous,
bloquons tout et même le reste !
 
La peur est en train de changer de camp,
c'est le moment ou jamais de foutre le paquet !
 
Mettons les capitalistes à la retraite !
 
Quelques chômeurs, précaires et dentifrices, sans étiquette

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