jeudi 28 octobre 2010

ACT UP Paris ?

Cleews me connaissait assez pour savoir que je ne risque pas de satisfaire aux critères du politiquement correct façon communauté gay. Pire je pense avoir été un des seuls enculés d'hétéros qu'il supportait dans cette lutte à mort contre une épidémie de SIDA qui prospérait mais surtout était encore mortelle en ces années  1989/1994. Question de confiance, une denrée rare lorsque l'on porte en plus de sa maladie, celle de tous les autres par délégation.
Ancien pâtissier, employé au noir dans un chenil et viré
prestement dès sa séropositivité connue en 1989, il habitait un studio HLM a deux pas du cimetière  de Saint-Ouen. Philippe Labbey, avec qui commençait une histoire de cœur, l'avait rencontré a la toute première réunion d'ACT-UP Paris et avec Pierre il allait devenir un proche ami de notre groupe informel. Sans job et sans argent, c'est a scalpel que Philippe c'était adressé pour lui en trouver un. Une riche idée qui allait lui permettre de devenir le meilleur orateurs d'Act-Up Paris. Bien que Brûlé dans le milieu des "Sondages d'Opinion" scalpel lui proposa plusieurs Instituts de sondages dont IPSOS ou il apprendrait sur le dur la manipulation par téléphone. Une rude école de terrain qui lui permis de prendre confiance en lui et de maîtriser sa tchatche. C'est précisément cet aspect du personnage que Guy Debord choisi pour nous montrer Cleews dans son film testament "Guy Debord son art, son temps". Pour qui  combat en ces années de fin de civilisation cauchemardesque l'instant vaut tout et raconter cela après quinze années est fade.  Nous n'étions qu'une poignée mais décidés. Beaucoup parmi ce petit nombre étaient condamnés a mort et le savaient.  
 

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