Tours collectif soif d’utopies :
UTOPIONS ENSEMBLE ! Le monde et son système capitaliste nous emmerde ! Pire, il nous contraint à vivre dans des conditions de plus en plus ignobles. Le chômage, la précarité, la misère... renforcent l’insécurité sociale inhérente au capitalisme. De plus en plus de pauvres sont ainsi contraints de vivre au jour le jour. Les lendemains ne chantent vraiment pas !
Nous sommes de plus en plus dépossédés de notre vie. Les contraintes du salariat, du conditionnement médiatique et publicitaire sont les seuls horizons que nous impose le capitalisme. La liberté est réduite à celle de consommer et d’organiser notre vie en fonction des besoins du capital. Ainsi, nous sommes « libres » de pouvoir choisir ce que les capitalistes nous imposent dans les rayons des supermarchés afin qu’ils augmentent leurs profits. L’exploitation dépasse la sphère du travail salarié. Il faut que nous soyons « employables » : chaque individu devient une entreprise la plus performante possible pour qu’il puisse trouver acquéreur de sa force de travail. Nos relations, notre subjectivité, nos désirs sont marchandisés pour « valoriser notre capital humain » et ainsi être le plus compétitif possible sur le marché du travail. Nous en avons assez d’être exploités, marchandisés. Nous ne sommes pas des « variables d’ajustement » à partir desquelles les capitalistes renforcent l’exploitation ! Comment peut-on accepter d’être sans papiers, précaires, chômeurs, SDF, mal logés, salariés, retraités... Il y en a assez de ces catégories définies et construites par l’Etat !
Nous sommes des êtres humains composant la classe des exploités et des dominés. Le collectif SOIF D’UTOPIES agit pour construire des convergences concrètes de luttes. Notre but est de favoriser la conscience et la lutte de classe des dominés et des exploités. Nous voulons créer des transversalités entre différents groupes sociaux. Ainsi, nous luttons pour la dérégularisation de tous les papiers, l’accueil correct des demandeurs d’asile, des logements pour tous, l’égalité des droits... Bien souvent, ces luttes sont dissociées, restant dans leurs champs spécifiques. La fin des galériens sans papiers passe inévitablement par l’ouverture des frontières, la fermeture et la disparition des camps de rétention...
Remettre en cause l’existence des frontières contribue à la lutte contre le nationalisme qui a été cause de tant de guerres avec leurs ravages et leurs morts. C’est construire des solidarités transnationales porteuses d’internationalisme. Pour l’instant les camps de rétention n’enferment que des personnes d’origine étrangère. Mais qu’en sera-t-il demain ? On sait toujours où commence un outil de répression, on ne sait jamais où il se termine ! L’histoire des camps de Vichy est là pour nous le rappeler ! « Des logements pour tous » est une revendication concrète, remettant en cause la propriété privée qui concentre l’ensemble des moyens servant à exploiter autrui, par exemple en faisant payer des loyers ou en détenant des moyens de production pour imposer le travail salarié. On ne peut vivre sans un toit quelle que soit sa nationalité.
De même un accueil correct et décent pour les demandeurs d’asile, par exemple, s’inscrit dans la lutte de classe portant sur un partage égalitaire des richesses, comme toutes les initiatives pour l’obtention de la gratuité de tous les services publics et un revenu décent. Le collectif SOIF D’UTOPIES a donc pour objectif de participer à ces luttes, en contribuant à la construction d’une conscience de classe. Nous sommes révolutionnaires dans la mesure où nous réalisons des actions d’utopies concrètes afin que les rapports sociaux aliénés ne soient plus au centre des relations humaines dans la recherche sans fin de profits pour les seuls intérêts des capitalistes. Nous sommes anarchistes car l’Etat agit uniquement pour préserver la société capitaliste et selon les intérêts de classe de la bourgeoisie : maintenir son hégémonie. Comme il n y a jamais eu et il n’y aura jamais d’Etat émancipateur, il n’y aura jamais de capitalisme à visage humain, à moins d’admettre que l’exploitation, la domination, la misère et la barbarie puissent devenir un jour humaines !
Nous nous insurgeons contre ce monde qui nous arrache, jour après jour, à nos relations humaines, à leur chaleur et à leur densité, pour nous pulvériser en miettes dans l’univers de tous contre tous. Et ce monde de chaleur, d’enthousiasme et de solidarité, il n’est pas pour après le grand soir.
C’est celui de la lutte, dès maintenant. LIBERTE, SOLIDARITE, EGALITE SOCIALE Ces valeurs sont au fondement de nos utopies afin de participer à la construction d’une nouvelle société où la domination, l’exploitation, le productivisme auront été éradiqués. Nous luttons pour une société dans laquelle les personnes, inscrites au sein de groupes sociaux (usines, quartiers, facs, lycées...), prendront leurs affaires en main et décideront de leur présent et de leur avenir.
Tours, le 10/03/10 COLLECTIF SOIF D’UTOPIES soifdutopies@yahoo.fr
L'ennui est contre-révolutionnaire !
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DER NEUE BLANQUISMUS
(Anton Pannekoek)
(Anton Pannekoek)
Wenn die materiellen Verhältnisse zu einer Revolution treiben, aber die Massen noch passiv und nicht zur Revolution geneigt sind, dann entstehen die Lehren, die das Ziel auf anderem Wege als dem der politischen Revolution des Proletariats erreichen wollen. So in Frankreich vor 1870, wo die beiden Richtungen, die entgegengesetzter Weise die ersten Keime einer künftigen Bewegung zu einer Theorie ausarbeiteten, an die Namen Proudhon und Blanqui anknüpften. Auf Proudhon, den kleinbürgerlichen Kritiker des Grosskapitals, beriefen sich diejenigen Teile der emporkommenden Arbeiterbewegung, die in friedlichem Aufbau des Genossenschaftswesens den Kapitalismus untergraben wollten; sie fühlten instinktiv, dass die Macht der neuen Klasse in irgendeinem wirtschaftlichen Aufbau neuer Fundamente liegen müsse, nicht in äusserlichen politischen Putschen. Auf Blanqui, den unerschrockenen revolutionären Verschwörer, beriefen sich diejenigen Teile des Proletariats, die fühlten, dass Eroberung der politischen Gewalt nötig sei; und wenn die ganze Klasse noch gleich gültig ist, müsse das durch eine entschlossene Minorität geschehen, die durch ihre Einsicht und Aktivität die Masse mitreissen und durch strenge Zentralisation die Macht in den Händen behalten könnte. Beide Richtungen wurzelten in der Tradition früherer Bewegungen und waren deshalb kleinbürgerlich, weil sie noch keine Ahnung der breiten Kraft des entfalteten proletarischen Klassenkampfes hatten, der in der marxistischen Lehre seinen Ausdruck fand.
Es ist nur allzu begreiflich, dass ähnliche Lehren auch jetzt wieder auftreten, selbstverständlich in viel höherer, entwickelterer Gestalt, auf der Grundlage alles dessen, was als marxistische Lehre des Klassenkampfes seitdem zum Gemeingut aller proletarischen Kämpfer geworden ist, also als verschiedene Schattierungen dieser Lehre. Die Überzeugung, dass das Proletariat sich wirtschaftliche Macht aufbauen muss durch Beherrschung des Produktionsprozesses, durch Betriebsräte, und dass darauf alle Gewaltpolitik der Noskeleute abprallen muss, kann zu einem Neuproudhonismus führen, wenn man glaubt, dieses Mittel genüge, um durch seine eigene Wunderkraft die Gesellschaft ohne weitere revolutionäre Kämpfe des Proletariats in die kommunistische Ordnung überzuführen. Und andererseits tritt eine neublanquistische Tendenz hervor in der Auffassung, eine revolutionäre Minorität könne die politische Gewalt erobern und in der Hand behalten, und dies sei die Eroberung der Herrschaft durch das Proletariat. Diese Tendenz tritt hervor in Struthahns Schrift über die Diktatur der Arbeiterklasse und der kommunistischen Partei.
Er redet dort von der Diktatur der Arbeiterklasse: "Was bedeutet das? Nun vorerst, dass sie die Interessen der Arbeiterklasse an die erste Stelle setzt und sich nur von ihnen leiten lässt. Zweitens, dass sie nur durch Arbeiterorganisationen durchgeführt werden kann." Mit anderen Worten: "Diktatur der Arbeiterklasse" bedeutet nicht die Diktatur der Arbeiterklasse, sondern etwas anderes. Sie ist nicht die Diktatur der Klasse, sondern die Diktatur bestimmter Gruppen, und sie nennt sich proletarische Diktatur, weil sie von einer Arbeiterorganisation ausgeübt wird (auch die SPD ist eine Arbeiterorganisation) und die Arbeiterinteressen an die erste Stelle setzt (das behaupten ja viele Sozialverräter von sich). Was hier vertreten wird, ist die Diktatur der Kommunistischen Partei, die Diktatur der entschlossenen revolutionären Minorität. Allerdings werden dann viele Restriktionen gemacht; die vielfach vortrefflichen Ausführungen über die Rolle der Kommunistischen Partei in der Revolution zeigen, dass hier ein kluger Politiker am Worte ist, der nicht blindlings drauflos putschen will und aus der russischen Revolution gelernt hat. Aber um so mehr muss sein theoretisches Prinzip hervorgehoben werden. Und in weiterer Konsequenz dieser Lehre ist es wieder nicht die ganze Kommunistische Partei, sondern ihre Zentrale, die diese Diktatur ausübt, zuerst innerhalb der Partei selbst, wo sie aus eigener Machtvollkommenheit Personen ausschliesst und eine Opposition mit schäbigen Mitteln hinauswirft. Auch in dem, was Struthahn darüber sagt, liegt an sich viel Wertvolles; aber die stolzen Worte über die Zentralisierung der revolutionären Kraft in den Händen altbewährter Vorkämpfer würden mehr Eindruck machen, wenn man nicht wüsste, dass sie zur Verteidigung einer kleinen opportunistischen Politik der Mogelei mit den Unabhängigen und der Sehnsucht nach der Parlamentstribüne dienen solle.
Die Berufung auf Russland, wo die kommunistische Regierung nicht einfach zurücktrat, als grosse Arbeitermassen sich mutlos von ihr abwandten, sondern straff ihre Diktatur ausübte und die Revolution mit aller Macht verteidigte, passt hier nicht. Es galt da nicht die Eroberung der Gewalt; die Würfel waren gefallen, die proletarische Diktatur verfügte über alle Machtmittel und konnte sie nicht aus der Hand geben. Das wirkliche russische Beispiel findet man in den Tagen vor November 1917. Dort hatte die Kommunistische Partei nie erklärt oder geglaubt, sie solle die Macht ergreifen und ihre Diktatur sei die Diktatur der arbeitenden Massen. Sie erklärte immer, die Sowjets, die Vertreter der Massen, sollten die Macht ergreifen; sie selbst stellte das Programm auf, kämpfte dafür, und als schliesslich die Mehrheit der Sowjets die Richtigkeit dieses Programms erkannte, nahm sie die Herrschaft in die Hände, wobei von selbst die Kommunisten ihre ausführenden Organe, die KP die machtvolle Stütze war, auf deren Schultern die ganze Arbeit lastete.
Wir sind keine Fanatiker der Demokratie, wir haben keinen abergläubischen Respekt vor Mehrheitsbeschlüssen und huldigen nicht dem Glauben, alles was sie mache, sei gut und müsse geschehen. Entscheidend ist die Tat, machtvoll ist die Aktivität über die massenhafte Trägheit. Wo die Macht als Faktor auftritt wollen wir sie benutzen und verwenden. Wenn wir trotzdem die Lehre der revolutionären Minorität entschieden ablehnen, so aus dem Grunde, dass sie nur zu Scheinmacht, zu Scheinsiegen und damit zu schlimmen Niederlagen führen muss. Sie wäre anwendbar in einem Lande, wo die Masse ihrer Art nach gleichgültig ist, z. B. eine Bauernmasse ist, die nichts sieht als ihr Dorf und der Landespolitik teilnahmslos gegenübersteht; da könnte eine aktive proletarische Minorität der Bevölkerung die Staatsmacht erobern. Wenn aber in Russland diese Taktik nie versucht oder empfohlen wurde, muss es um so mehr Wunder nehmen, wenn sie für westeuropäische Länder empfohlen wird, wo die Verhältnisse soviel anders liegen.
Mit Recht wird so oft hervorgehoben, dass die Revolution in Westeuropa viel langsamer und schwieriger gehen wird, weil die Bourgeoisie so viel mächtiger ist als in Russland. Aber worin besteht diese Macht? In der Verfügung über den Staatsapparat? Sie war schon einmal verloren. In der Anzahl? Ihr steht eine enorme Arbeiterzahl gegenüber. In der Kommandogewalt über die Produktion? In der Geldmacht? In Deutschland bedeuten diese kaum noch viel. Die Wurzeln der Kapitalmacht liegen viel tiefer. Sie liegen in der Herrschaft der bürgerlichen Kultur über das ganze Volk, auch über das Proletariat. Während einer jahrhundertelange bürgerlichen Periode hat das bürgerliche Geistesleben die ganze Gesellschaft durchtränkt, eine geistige Organisation und Disziplin geschaffen, die durch Tausende von Kanälen in die Massen dringt und sie beherrscht. Durch einen langen zähen Kampf muss dies allmählich aus dem Proletariat ausetrieben werden. Zuerst die liberale und christliche Ideologie, die durch sozialdemokratische Aufklärung bekämpft wurde. Aber gerade die Sozialdemokratie zeigt, wie tief und verschlungen die geistige Beherrschung der Massen durch das Kapital ist: Sie schien die Massen geistig zu befreien und auf eine neue proletarische Weltanschauung zu vereinigen, und nun zeigt sich, dass diese selbstgeschaffene Organisation zu einem Teil der bürgerlichen Weit geworden ist und die Revolution der Massen verhindert. So sind die Widerstände, die das Proletariat der alten bürgerlichen Länder in sich selbst überwinden muss, unendlich viel grösser als in den neuen Ländern Osteuropas, wo jede bürgerliche Kultur fehlte und eine kommunistische Tradition die Revolution begünstigte. Tief liegt in den Massen der Respekt für die bürgerliche Rechtsordnung, sichtbar in der Furcht vor dem Geschrei des Terrorismus, in dem Glauben an alle Lügen, in der Zaghaftigkeit der eigenen Maassnahmen. Tief steckt in ihnen die bürgerliche Ethik, die sich durch schöne Redensarten verwirren, durch Heuchelei irreführen, durch schlauen Betrug überlisten.lässt. Tief steckt ihnen der alte bürgerliche Individualismus im Blute, der heute glaubt, mit einem Ansturm alles gewinnen zu können und morgen vor der Grösse der Aufgabe zurückschreckt.
Das bedeutet nicht, dass der Sieg hier nicht möglich ist: Das Proletariat hat auch gewaltige Hilfsquellen, die zu entwickeln sind; die Umwälzung wird hier viel riesiger sein. Es bedeutet auch nicht, dass eine revolutionäre Machtergreifung auf eine ferne Zukunft aufgeschoben werden muss: Die Verhältnisse können die Massen zwingen, auf einmal sowieso die Macht in die Hände zu nehmen, trotz aller geistigen Hemmnisse, die dann erst nachher im weiteren Kampfprozess überwunden werden. Aber es bedeutet, dass die Revolution durch eine entschlossene Minorität nicht möglich ist. Denn es macht alles, was nicht aktiv für die Revolution ist, zu einer feindlichen Macht in den Händen der Bourgeoisie.
In diesem gesellschaftlichen Milieu steht die revolutionäre Partei nicht inmitten einer Masse, die gleichgültig zuschaut - das scheint nur so; alles was sich scheinbar teilnahmslos zur kommunistischen Propaganda verhält, ist durch die Macht der bürgerlich-kapitalistischen Ideologie fähig, sofort zu einem Werkzeug der Konterrevolution zu werden. Während ein Teil des Proletariats, auf den man rechnete, bei entscheidenden Kämpfen, durch die alte Ideologie lahmgelegt, passiv, schwankend gemacht wird, werden die rückständigeren Teile, deren Passivität man erwartet, zu einer aktiven Hilfstruppe der Bourgeoisie. Die Geschichte der Münchener Räterepublik ist reich an Beispielen für alle diese verschiedenen Tendenzen.
Für die kapitalistischen Länder mit einer geistig mächtigen Bourgeoisie, namentlich solche mit einer alten bürgerlichen Kultur, ist daher jede Abweichung in der Richtung einer blanquistischen Taktik unmöglich und verwerflich. Die Lehre von der revolutionären Minorität, von der kommunistischen Parteidiktatur bedeutet hier eine Unteschätzung der Macht des Feindes, eine Unterschätzung der notwendigen Propagandaarbeit, die zu den schwersten Rückschlägen führen muss. Die Revolution kann nur aus den Massen kommen, nur von den Massen durchgeführt werden. Sollte die Kommunistische Partei diese einfache Wahrheit vergessen und mit den ungenügenden Kräften einer revolutionären Minorität tun wollen, was nur die Klasse tun kann, so wäre eine Niederlage die Folge, die unter den schwersten Opfern die Weltrevolution auf lange Zeit zurückwerfen würde.
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