En avril 2009, Lille Métropole Communauté Urbaine votait la mise en place d’une carte de transports équipée de puces RFID. Avec ces puces émettrices, des bornes nous détecteront, parfois jusqu’à plusieurs mètres. Plus forte qu’un pass Navigo, cette carte sera étendue à tous les transports en commun de la région : TER, bus, vélos en location, parkings… Mais aussi cette seule et même carte contrôlera les entrées des divers services municipaux comme les piscines, les bibliothèques, les restos scolaires…
Cette technologie est détestable à plus d’un titre :
Inventée d’abord par les militaires étatsuniens pendant le second conflit mondial, elle est aujourd’hui développée par les grandes entreprises d’armement, la grande distribution, et leurs chercheurs soumis. Leurs intérêts ne sont pas les nôtres.
Avec cette technologie, le fichage des « administrés » sera généralisé. Personne aujourd’hui, et sûrement pas la CNIL, ne peut garantir l’anonymat ou l’étanchéité des données récoltées.
Surnommée « Passeport pour la vie quotidienne » par LMCU, la carte multipliera les check-points, les points de contrôle, et fera de la ville une zone de guerre. Face aux machines et aux bornes, nous devrons nous soumettre. Entre zéro et un, pas de discussion.
Aidées par la vidéo-surveillance qui se généralise dans les transports et dans les rues, les RFID feront de nous d’éternels suspects que les (techno)flics pourront surveiller sans cesse.
La technologie RFID nous réduit à l’état de flux que l’on gère, administre, numérise et rationalise froidement. Le hasard et l’imprévu qui font la vie, s’automatiseront.
Ce site a la vocation d’être une ressource documentaire critique des RFID et de leur monde. Mais aussi un relais des luttes contre les projets de LMCU et des entreprises du coin. Bien conscient(e)s des limites et des travers du « monde numérisé » hors-sol, ce site ne peut-être qu’un outil, inerte par définition, au service de la « vie réelle ».
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