L'affaire de Tarnac a de multiples raisons mais ce type de sidération médiatique a d'abord pour objet de faire peur.
Aux contestataires en les criminalisant, aux spectateurs en leur construisant une menace fictive validée par un casting policier exceptionnellement nombreux. Pour préparer la série de ses futurs exploits la SDAT-DCRI est présenté dans un confortable simulacre, un épisode pilote. Comme le 11 septembre 2001, Tarnac est un coup multiple, une opération destinée à remplir différents objectifs conjoints, une sorte de tir groupé exploité très fortement par les médias policiers.
Aux contestataires en les criminalisant, aux spectateurs en leur construisant une menace fictive validée par un casting policier exceptionnellement nombreux. Pour préparer la série de ses futurs exploits la SDAT-DCRI est présenté dans un confortable simulacre, un épisode pilote. Comme le 11 septembre 2001, Tarnac est un coup multiple, une opération destinée à remplir différents objectifs conjoints, une sorte de tir groupé exploité très fortement par les médias policiers.
Le grain de sable qui a rapidement grippé la machination politico-policière c'est l'inattendue formation d'une opinion publique sur cette question. Les accents de sincérité tant des villageois que des familles brisent net la langue de bois imposée d'en haut devenue subitement caduc. Doutant de leur scénario les services sont contraint de verser sur le web un étrange dossier de surveillance. Ce fil d'Ariane fera venir toute la pelote du mensonge central dans cette affaire désormais foireuse, voir compromettante pour la nouvelle SDAT en manque de sérieux inaugural.
Ces cafouillages nécessitent l'entrée en scène du criminologue Alain Bauer, égérie de l'antiterrorisme qui popularisa dans ses services la prose attribuée aux gens de Tarnac. Un recentrage, censé crédibiliser l'opération policière en présentant le livre L'insurrection qui vient comme bréviaire du crime. On voit rapidement ses intentions lorsqu'il déclare mensongèrement déceler un « processus intellectuel qui ressemble extraordinairement aux origines d’Action Directe ».
La ficelle est grosse. On veut nous vendre un livre déjà sorti depuis deux ans. Le bougre rêve-t'il d'utiliser L'insurrection qui vient comme support à un nouveau processus Action Directe, une modernisation de sa lourde bouillie stalinienne en serait le préalable évident. A cette lumière le profil social et la formation d'un Julien Coupat ressemblerait beaucoup à celui d'un Super Agent des services, garanti par six mois de prison pour VIP. Le tout facilité par les nombreuse erreurs de l'intéressé si il est un des rédacteurs du livre. Quoi qu'en pense la police politique son best-seller n'est pas le notre et nous sommes partagés entre le rejet en bloc du pamphlet et la fastidieuse critique des nombreuses inexactitudes mixées menues dans une prose pourtant bien construite.. Le texte en question est bien plus le manifeste d'une minorité qui se voudrait agissante qu'un ouvrage destiné à la cause révolutionnaire du prolétariat ou tout simplement, dans cette époque fondamentalement morbide et totalitaire, à la celle de la liberté humaine. Ce livre vient en complément des travaux de TIQQUN. Leur concept du bloom réduit le salarié a n'être qu'une victime consentante si réifié qu'aucune prise de conscience ne lui est plus permise. Mais leurs sauveurs invisibles s'organisent, nous assure-t-on. La Fabrique qui est leur éditeur officiel ne recule devant rien et sort ce mois-ci un nouveau livre qui brûle les étapes. Non content de faire l'apologie du petit terrorisme sincère à l'italienne ils falsifient risiblement Debord en le faisant parler pour lui faire dire le contraire de ce qu'il a écrit, évidement. Pire qu'une maspérisation: Il dit : « Écoutez, écoutez, il ne s’est rien passé en Italie. Juste quelques désespérés manipulés par l’État qui, pour terroriser la population, ont enlevé des hommes politiques et tué quelques magistrats. Rien de notable, vous le voyez bien. » Cette écœurante saloperie fera date et souhaite trouver ses lecteurs... C'est à la page 20 et 21 d'un torche-cul: Tout a failli, vive le communisme. Ces canailles finiront par éditer Torrez !
Le logo Parti Imaginaire a ceci de particulièrement vicieux qu'il permet de chapeauter l'ensemble des groupes Autonomes sans leur demander leur avis. Flexible l'expression veut tout englober, tout faire gober. Toute expression libératrice a travers le temps et l'espace ne peut être pour ces supra-leaders imaginaires qu'une expression de leur parti. Si vous vous révoltez c'est que vous faites parti de ce complot répondra la répression qui décidément trouve ici son meilleur allié.
Bornons nous a quelques exemples des confusions de cette prose. On y cite a propos d'insurrection le chef maquisard Georges Guingouin. On ne dit pas qu'il laissa en place, sous son autorité, les fonctionnaires de Vichy jusqu'en septembre 1944 puis tranquillement aux envoyés tardifs du général de Gaulle. Ce loyalisme de la continuité de l'État n'est pas de nature à réjouir les libertaires mais cela sonne terroir et se suffit comme exemple de processus insurrectionnel choisis (page 86). Dans le cercle trois, le travail est analysé suivant les spécificités arbitraires de la nationalité mais on n'aborde pas la notion d'esclavage salarié, inutile ici d'évoquer les dernières avancées théoriques de la Théorie de la Valeur. Pas un mot sur le Manifeste contre le Travail. Ailleurs on reprend la notion fausse d'État providence tout droit sortie de l'idéologie dominante pour occulter la lutte des classes et le rapport de force dont elle n'est qu'un moment. Dans le septième cercle on insiste lourdement sur le fantôme de l'État-Nation à la française, pourtant simple accessoire passéiste des gouvernements en manque de légitimité et abandonné depuis aux oubliettes de l'histoire par le nouveau régime dit hyper présidentiel. Cela sonne comme un collage paradoxal, une tranche de vérité sur la misère des salariés, une critique virulente des derniers mensonges médiatiques et un truffage d'inexactitudes dont on prévoit qu'elles ne seront pas vues par le lecteur nécessairement alexythimique et gavé de niaiserie par Wikipédia. On comprends que l'expression insurrectionnaliste, souvent utilisé a tord, pour désigner des autonomes cherchant à déborder certaines manifestations est ici chez elle. L'insurrection comme préalable à quoi cela n'est pas dit. Envisage-t-on une succession de soulèvements partiels se ressourçant à la potion magique de Communes et épargnées par le grand cœur des forces répressives, des bases arrières laissées généreusement en place, foutaises.
Franco aussi lança une insurrection. Saboter quelques réseaux, ne remet pas en cause la toute puissance concentrée, s'en emparer est un objectif bien plus ambitieux. On lit (P104) Qu'on cesse de dénoncer la répression qu'on s'y prépare, comme a Tarnac en concentrant sur soi les faisceaux de la répression ?
P89 on critique organisations et militantisme, très bien en théorie, pourtant les comités 11 novembre cohabitent avec concrètement a chaque manifestation.
Le livre se termine par une baliverne rassurante pour l'État: La perte de centralité de Paris et donc du Paris révolutionnaire. Pour les rédacteurs de ce livre le monde entier à tord, c'est leur idéologie qui a raison. Par les moustache de Staline petit père de toutes les polices. La Sorbonne est libre, les symboles n'existent pas. Le printemps de Pékin était peuplé d'abrutis prenant pour modèle la commune de Paris. Les innombrables solidarités exprimées a tous les coins du monde lorsque Paris frémis de liberté, c'est du vent. Les trente mille policiers qui gardent la ville font de la figuration. Rappelons enfin à ces amateurs d'insurrections que sur l'armée aussi ils se trompent. Aucune insurrection n'a jamais émergée sans avoir ralliée une partie significative des soldats.
Pour qui a parcouru la revue Tiqqun, pleine de lyrisme hautain et tartinée de glose à la sauce métaphysique critique, l'impression laissée par l'insurrection qui vient est que ses rédacteurs étaient pressés d'en finir.
On y trouve aussi une curieuse analyse des dernières années de luttes sociales en France. Les émeutes de novembre 2005 sont isolées arbitrairement des luttes précédentes qui ont nourri ce soulèvement des cités. Ainsi le terrain le plus riche de la contestation n'est pas abordé alors qu'il est désormais le seul creuset ou se rencontrent toutes les classes sociales: Le lycée.
Toute l'année 2005 avait été marquée par un grand mouvement d'occupation sauvage des lycées, de nombreux lycées de banlieues s'y étaient illustrés par la force et l'intelligence de leurs actions. Une véritable machination policière s'était acharnée sur un activiste lycéens ouvertement libertaire et très éloigné des habituelles vedettes médiatiques imposées par des coordinations cornaqués par les syndicats. En échappant a tout contrôle ce mouvement avait inauguré une répression féroce et pleine de provocations. Ainsi la manifestation du 9 mars a été instrumentalisée. Minutieusement préparée par la préfecture de police (pas de voitures sur le parcours, rues vides, commerces fermés, dispositif CRS très très serré) ne laissant aucun espace aux éventuels fauteurs de troubles, aucune soupape à la violence symbolique. Le chahut ne pouvait que se retourner contre les manifestants eux-même. Un jeux cruel se généralisa consistant a dépouiller les plus lookés et les plus friqués des manifestants, tous ou presque lycéens des beaux quartiers et donc blancs. Exploitant ce triste potlatch la droite ultra et ses déguisements pro-sionistes se déchaînât pour généraliser l'idée ignoble de pogromes anti-blancs. L'étiquette infamante et diffamatoire ne fut définitivement liquidée que par la pure solidarité émeutière du mois de novembre. Ce mouvement lycéen mérite qu'on s'y attarde aussi pour son utilisation efficace d'internet, son inventivité. Une répression particulièrement vicieuse s'abattit sur quelques meneurs mais aussi de simples participants, écrémés établissement par établissement. Du jamais vu dans l'acharnement a réprimer, de nature à faire basculer toute une classe d'age dans la lutte ouverte. La succession de grèves dans l'éducation avec le CPE en 2006 et la LRU en 2008 en fait un terrain important de l'affrontement social mais heureusement pas le seul.
La crise des subprimes a pour conséquence des fermetures d'usines en cascade et les occupations et séquestrations de managers se multiplient, signe d'une radicalisation de la lutte sociale. Les directions syndicales sont désavouées au point que ses délégués élus se font porte-parole des comités de lutte en rupture avec leurs centrales. Nouant des relations avec leurs camarades à l'échelle européenne et agissant partout sur les bases de la démocratie directe, du conseil et de l'autonomie. Ce qui était exceptionnel devient évident et ce que réclamait Debord en 1969 se réalise .../...Avant de choisir les tactiques, rappelons notre voie stratégique: n'allons pas aux ouvriers. Faisons en sorte que les ouvriers viennent à nous - et restent autonomes ! Ceci sera le vrai "coup de Strasbourg des usines.../...
"La CGT, on les a pas vus. Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille", peut déclarer Xavier Mathieu délégué CGT de Continental à Clairoix sur France Info.
Au fil des journées d'actions syndicales une nostalgie rêveuse s'est développée chez les salariés des secteurs publiques qui les faits sortir dans la rue pour clamer un rituel tous ensemble qui ne débouche sur rien de concret mais sert de soupape de sécurité aux tensions salariales. Ces gens tournent en rond mais il est vrai que leur statut est encore garanti – rêve général...
En novembre 2005 les jeunes des quartiers ont radicalement lavé l'affront, s'affirmant tels qu'ils sont, intraitables sur l'éthique. Le pouvoir avait cette fois insulté volontairement la mémoire des deux victimes décédés. Une émeute a géométrie variable s'en suivit, rebondissant dans des villes ou l'on ne l'attendait pas. Dégâts considérables, orgie de voitures brûlées (9070 véhicules), entreprises, services publiques, partout la fusion économico-étatique se fit carboniser. Un bilan de 4770 interpellations, dont la moitié après la fin de émeutes, débouchant sur 4402 gardes à vue. En frappant de peines sévères les émeutiers pris dans les filets de la répression : 763 personnes ont été écrouées, dont plus d'une centaine de mineurs (118), le plus jeune étant âgé de 10 ans. 135 informations judiciaires ont été ouvertes. ÉTAT D'URGENCE décidé pour trois mois reconductibles et renforcement des outils répressifs s'en suivirent.
Surpris par l'ampleur de la révolte de 2005, le pouvoir hyper présidentiel tente d'imposer en force une nouvelle police de proximité mais version robocop, les UTEQ (Unités Territoriales de Quartier). Dans les cités les plus marqués par la pression policière on en rajoute une couche et quelle couche. Dans ces conditions la rituelle fumette au bas des tours devient objet de harcellement et que dire lorsque de telles unités sont déployées là ou des drames viennent de se produire avec la mort de jeunes adolescents comme a Villiers-le-Bel. A ce propos il était particulièrement mal venu de proposer des tracts, invitant à une manifestation parisienne potentiellement très fliquée, aux habitants d'un quartier qui ne se remet pas des derniers drames et en surtension. Il y a un moment pour chaque chose mais jamais pour ce genre de connerie des comités 11 novembre.
Pour un activiste sincère, si julien Coupat en est un, l'entêtement a résister aux pressions de la surveillance policière étonne. A quoi bon continuer les contacts militants quand on se sait brûlé, cela ne peut qu'en brûler d'autre mais n'apporte rien.
Regardons de plus prés les raisons d'un tel acharnement policier. Coupat dispose de moyens financiers malheureusement rare dans les milieux libertaires, cela indispose t-il comme pour un Gérard Lebovici en d'autres temps ?
Ses talents et sa formation laissaient ils espérer une recrue qui a fait faux bon ?
La recherche de cohérence concrètement manifestée sur le terrain de l'affrontement social en sus d'une analyse théorique rend-elle nerveux les services ?
La praxis est-elle interdite ou l'autonomie réelle ?
Un caprice du prince ou de sa cour ?
La volonté de faire un exemple ?
Pressions du FBI , l'ami américain ?
Un excès de zèle pour complaire à Guillaume Pepy, boss de la SNCF ?
La convergence de différentes raisons est certaine pour un pouvoir total mais nerveux et qui se sait illégitime.
La piste d'une demande de la direction SNCF est particulièrement intéressante car on touche ici a une des principale faiblesse du système. Un livre support de complot terroriste tombe donc à pic pour calmer les craintes réelles d'une subversion interne incompressible malgré toute les bonnes volontés syndicales. Les cheminots ont une conscience de classe, des traditions de lutte, une efficacité révolutionnaire et depuis les grèves victorieuses de 1995, une position de force accompagnée d'une grande popularité. Ils sont toujours le cauchemar de la répression. La CGT a vendu la mèche dès le départ en réfutant les accusations de sabotages de quelques pékins ultra-sécuritaires, le tout rapidement étouffé par l'affaire de Tarnac justement.
Comme cette insurrection qui vient, si bien connue des services de police et, circonscrite a quelques furieux irresponsables est rassurante. Isoler cette mouvance criminelle dont on a déjà définit les contours et le tour est joué. Le logo est tirée d'une des fulgurances intuitives de l'inoxydable Michèle Alliot-Marie, ministre permanent sous différent pseudonymes. Anarcho-autonome d'ultra-gauche cela sonne bien. On voit en quoi les faiblesses du livre peuvent servir, a condition d'en faire porter le chapeau à Julien-de-la-plèbe. Le patron de la SNCF peut dormir en paix, enfin momentanément.
Isolés du corps social, a Tarnac, dans leurs squats ou ailleurs, c'est ainsi que le pouvoir spectaculaire veut ses opposants car tout comme les prolétaires des cités, le cordon sanitaire de l'urbanisme panoptique et la surveillance sans répits, tendent a les extirper définitivement du corps social indispensable. Tout est là. Le pouvoir ne peut rien pour se garantir la loyauté de ses salariés. Irrémédiablement le vers révolutionnaire est dans le fruit. Ce n'est pas quelques écologistes alpinistes (seraient-ils Allemands et poseurs de crochets) qu'il craint, mais le regard de ses subordonnés qui eux ont le pouvoir de tout faire basculer, d'interrompre les réseaux du système. C'est donc lui rendre service que d'incarner une menace fictive qu'il manipule a son profit pour tenir l'opinion. Un Coupat fait six mois de prison pour une simple présomption, les conti tirent au fusils de chasse sur les hélicoptères du GIGN mais sont libre, devinez pourquoi. La puissance révolutionnaire est aux mains du prolétariat et pas dans celles de quelques activistes seraient-ils des meilleurs. Le petit terrorisme sincère dont rêvent nos dirigeants ne fait que déposséder les masses salariées ou pas de leur légitime violence et fournit des boucs émissaires au spectacle.
Pour un activiste l'excès visible de la surveillance est toujours un message et jamais le fruit d'une erreur. C'est leur façon soft de pousser vers la sortie les camarades trop en vue, faute de quoi la prison s'impose dans le meilleur des cas.
La médiatisation à outrance est au centre du plan policier. Les contours dessinés par la machinerie médiatique-policière européenne voila un signe qui ne trompe pas. Cette mouvance anarcho-autonome d'ultra-gauche est construite pour servir et elle va servir à embastiller tous les dupes d'une insurrection fictive et construite sur des rêves.
Comme dans l'Italie du mai rampant post-68 mais à l'échelle européenne (c'est la dangereuse nouveauté) les polices politiques dictent aux médiats ce qu'ils doivent en dire ou écrire. Pensez vous camarades que les télévisions servent librement et en prime time le dernier graffiti soigneusement tracé sur l'ambassade de France en Grèce ?
D'autant qu'il ne donne rien de moins qu'un ordre !
« étincelle a Athènes incendie à Paris c'est l'insurrection qui vient »
Ces même médiats qui ont censuré pendant plus de trente années l'existence d'un Debord sans la moindre faille vous livrent sur un plateau une MAUVAISE INVITATION.
Non, le peuple Grec n'a pas rejoint une insurrection, mais utilisé la rue pour démissionner avec succès un gouvernement corrompu, mettant fin à son action rapidement. Seuls quelques libertaires isolés ont continué un simulacre d'agitation dangereusement séparé du prolétariat . Un grand classique de la politique grecque mais rien d'une insurrection. Les affaires ont repris et aux dernières nouvelles la spéculation immobilière met le feu au pays et de nouvelles élections imposent leur ennui. Du mouvement de masse, il ne reste que quelques groupuscules de poseurs de bombes qui s’en prennent symboliquement aux banques ou aux institutions étrangères, sans pour l’instant faire de victimes. «Certains médias étrangers avaient même parlé de guerre civile en décembre. C’était ne pas comprendre qu’il s’agissait d’abord d’un mouvement des enfants de la bourgeoisie», dit le journaliste Perikles Vassilopoulos.
Ces jeunes libertaires Grecs et leurs camarades européens sont désignée comme futurs terroristes par l'italianisation rampante de la répression. D'abord les polices laissent s'étendre en surface un climats pseudo-insurrectionnel destiné aux émotions des spectateurs et nourrissant les illusions des activistes les plus niais ; ensuite des équipes de spécialistes n'auront plus qu'a mettre en œuvre de vrais attentats (le plus ignoble possible comme la Piazza Fontana en 1969) dont on accusera les plus nerveux des autonomes.
Une bombinette par là, un fumigène ici, quelques vitrines, des incendies et des actions coup de poing, le cadre se met en place a condition d'en tirer des images aux cadrages serrés et de les servir complaisamment aux télévisions. La répression liquidera facilement les groupes précédemment infiltrés et manipulés à l'échelle de l'Europe des polices. En Italie, en France, en Allemagne et en Grèce le plan est déjà en route et peut ressembler a cela:
« La modernisation de la répression a fini par mettre au point, d’abord dans l’expérience-pilote de l’Italie sous le nom de “ repentis ”, des accusateurs professionnels assermentés ; ce qu’à leur première apparition au XVIIe siècle, lors des troubles de la Fronde, on avait appelé des “ témoins à brevet ”. Ce progrès spectaculaire de la Justice a peuplé les prisons italiennes de plusieurs milliers de condamnés qui expient une une guerre civile qui n’a pas eu lieu, une sorte de vaste insurrection armée qui par hasard n’a jamais vu venir son heure, un putschisme tissé de l’étoffe dont sont faits les rêves. » Guy Debord « Commentaires »
Tarnac est un moment du processus, Strasbourg en était un autre. Les services pointent au laser leurs futur cibles.
Les polices politiques savent bien pourquoi notre parti est absent pourtant elles n'ont d'autre choix que de chercher des structures hiérarchisées inexistantes, au besoin d'en créer, pour tenter de saisir le contour des icebergs de l'Autonomie.
La situation était un peu différente dans l'Italie des années 70/80 et les groupes autonomes d'alors encore fortement hiérarchisés comme nous avons pu le vérifier en rencontrant les nombreux exilés italiens réfugiés en France à partir des années 83/86. Aucun de ceux qu'on rencontraient à Paris n'avaient lu sérieusement l'I.S. ou compris la théorie du spectacle. La léninisme était encore chez lui dans cette Autonomie incomplète. Ici ou là quelques communistes libertaire mais plus isolés encore que les autres. Pourtant les situationnistes avaient fait leur possible en Italie. Ce n'est pas pour rien que la presse les accusa d'être les auteurs de ces attentats anti-publique. Avec les anarchistes ils étaient les premiers visé. Debord avait prévu la suite et même a prévenu les camarades italiens de ce qu'ils avaient a redouter. Plusieurs tentatives de meurtres et provocations contre Gianfranco Sanguinetti. Dès 1969 leurs vies étaient en danger dans la péninsule suite au texte : Il Reichstag brucia ? .
Que le plan d'ensemble des pouvoirs spectaculaire intégré soit désigné comme doctrine de contre-insurrection ou antiterrorisme ou encore guerre au terrorisme, dans tous les cas il faut que le sang y coule pour la valider et malheur a ceux qui en prendraient l'initiative. Cette remarque doit être entendue et comprise, elle est vitale. La plus belle jeunesse ne doit pas mourir en prison pour le seul profit de la contre-insurrection.
Pour duper à une grande échelle il faut des provocateurs et des indicateurs bien en place et justement ils sont légions dans les organisations libertaires. C'est un mauvais signe de voir les comités 11 novembre systématiquement organiser leurs manifestations avec le concours intéressé de toutes ces vieilles sectes gauchistes fossilisés, belle perspective...
Ou est l'Autonomie dans cet aveuglement ?
La publicité faite au pamphlet l'insurrection qui vient n'est pas anodine. Elle à pour effet de diriger l'attention vers une analyse sérieuse du capitalisme final mais confuse dans son projet et voudrait nous y enfermer:
"On a déjà commencé à mettre en place quelques moyens d’une sorte de guerre civile préventive, adaptés à différentes projections de l’avenir calculé. Ce sont des « organisations spécifiques », chargées d’intervenir sur quelques points selon les besoins du spectaculaire intégré"
" Il y a dans ces textes quelques absences, assez peu visibles, mais tout de même remarquables : le point de fuite de la perspective y est toujours anormalement absent. Ils ressemblent au fac similé d’une arme célèbre, où manque seulement le percuteur."
" C’est pourquoi la surveillance aura intérêt à organiser elle-même des pôles de négation qu’elle informera en dehors des moyens discrédités du spectacle, afin d’influencer, non plus cette fois des terroristes, mais des théories."
"Mais l’ambition la plus haute du spectaculaire intégré, c’est encore que les agents secrets deviennent des révolutionnaires, et que les révolutionnaires deviennent des agents secrets."
Guy Debord « Commentaires »
Alors que faire !
La situation est inédite dans sa gravité. Les anciens corps intermédiaires, appelé plus tardivement société civile sont morts avec les anciennes sociabilités, laminées par le pouvoir totalitaire du spectacle. L'ancien vivier de la démocratie dite bourgeoise est asséché tout comme celui des anciennes organisations ouvrières, mutualistes, syndicales ou associatives. Les bases même sur lesquelles se fondaient la vie politique ne sont plus, remplacés systématiquement par des appendices d'État. C'est la véritable raison de la fin du politique. Ces régulateurs étaient utiles au système de domination comme intégrateur des passions et récupérateur des luttes sociales. C'est tardivement que le concept creux de citoyenneté fut médiatisé pour cacher ce vide, cette béance. La centralité du contrôle politico-policier peut tout et envisage de liquider les anciens juges d'instructions pour contrôler plus directement encore la pseudo-justice.
Oui Clews Vellay avait raison de demander en 1993 si en France c'est le ministre de l'intérieur qui s'occupe de la santé publique, c'est bien le cas. La police pourvoie à tout, elle est universelle. On se souvient du premier ministre Fabius infiltrant l'ensemble du monde associatif à partir de subventions intéressés. Le moindre réseau de sociabilité parait encore trop indépendant on se défie d'une simple amicale de pétanque, en effet ces gens se parlent et que peuvent-ils se dire sinon des propos séditieux.
La fausse critique ne se construit plus que dans les allées du pouvoir spectaculaire et sur ordre loin des vrais gens, formule javellisée pour désigner les classes laborieuses et dangereuses. De nos jours la production en série de balivernes sans cesse rabâchées du type de l'ancien romans-photo a pour nom peoplelisation et pour fonction le bourrage de cranes des masses spectatrices. Tant qu'on parle du cul de la princesse, on ne parle pas des mauvaises nouvelles récurrentes.
Un vieux gauchiste passé par toutes les sectes lénino-staliniennes et défenseur du boucher Pol Pot, Alain Badiou, pose une question résolu depuis 1988 par Debord: De quoi Sarkozy est-il le nom ?
Toute l'arrière-garde-chiourme de l'université s'en pâme de ravissement. La soupe est toujours bonne pour ces caves.
Debord fait savoir ainsi les changements inaugurés par le spectaculaire intégré:
.../...Il faut conclure qu’une relève est imminente et inéluctable dans la caste cooptée qui gère la domination, et notamment dirige la protection de cette domination. En une telle matière, la nouveauté, bien sûr, ne sera jamais exposée sur la scène du spectacle. Elle apparaît seulement comme la foudre, qu’on ne reconnaît qu’à ses coups. Cette relève, qui va décisivement parachever l’œuvre des temps spectaculaires, s’opère discrètement, et quoique concernant des gens déjà installés tous dans la sphère même du pouvoir, conspirativement. Elle sélectionnera ceux qui y prendront part sur cette exigence principale: qu’ils sachent clairement de quels obstacles ils sont délivrés, et de quoi ils sont capables. ../...
« Commentaires... »
Un certain nombre de camarades font remarquer que c'est du même milieu social que viennent les ex-staliniens-gauchistes-repentis ou pas, et leurs frères du ridicule Attac et aussi les plus récents TIQQUN et différentes autres déclinaisons, post-situationniste certes, mais toujours mixées aux édulcorants. Des autistes téléologues, pour se faire remarquer, ont même systématisé l'inflation dans l'écriture automatique de niaiseries intéressés. Ou sont les chiottes ?
Attac mérite une mention spéciale. Pas seulement pour leur rôle de supplétifs policiers volontaires mais pour la confusion qu'ils répandent. Depuis Seattle combien de naïfs ont-ils roulé dans la farine ?
Beaucoup de jeunes contestataires ont fait leurs premières armes ces dix dernières années dans les manifestations géantes des grands rassemblements anti-Mondialisation. Une sensibilité libertaire s'y est affirmé comme la principale force, pesant même plus lourd en nombre que tout le reste des manifestants. Pourtant rien n'est sorti de cette matrice géante qui conteste les dirigeants de la planète. Tout au contraire les dispositifs policiers se sont raffinés au point de prendre à la gorge les manifestants cadenassés dans des nasses et provoqués de manière délibérée. Des images choisies en sont tirées et exploitées au mieux pour n'en garder que l'expression d'une colère folle et destructrice, exploitée pour répandre toujours et encore la peur. Les quelques réseaux libres du Net ne suffisent pas à rétablir la vérité. On a beaucoup parlé des Blacks Blocs qui sont d'efficaces regroupements tactiques lorsqu'ils restent étanches aux infiltrations. Cependant leur valeur est toute relative et c'est surtout en Amérique du nord qu'ils ont surpris les appareils répressifs, après une très longue période de paix sociale. L'idée de zones autonomes temporaires n'est qu'un cadre limité aux escarmouches lorsque rien d'autre n'est possible. Un pessimisme raisonnable en quelque sorte et d'ailleurs abandonné par certain de ses concepteurs issus de la contre-culture du Web. En Europe leur rôle ne pouvait qu'être moindre du fait même de la richesse en conflits sur de nombreux terrains d'affrontements collectifs. Un Parti Pirate est née en Suède et fait des émules rapidement sur le terrain électoraliste mais il ne représente que la partie réformatrice d'un mouvement plus vaste qui comptera beaucoup dans les futurs affrontements. Le rêve des idéologues de la répression est de construire d'affreux terroristes et si possible imposer l'idée saugrenue d'une fusion islamo-libertaire, une sorte d'hydre terroriste à têtes multiples. Ces gens ne désespèrent de rien en matière d'abrutissement de leurs spectateurs, surtout depuis le 11 septembre.
C'est la peur de voir se former une opinion publique qui détermine ces plans médiats préventifs. Pourtant les excès de bassesse du système tendent à produire des réactions comme cette fameuse affaire du sang contaminé qui brisa à jamais les derniers restes de confiance des populations en l'appareil d'État visiblement aux mains de trafiquants ni responsables ni coupables. Il ne fallut rien de moins qu'une influence post-situationniste occultée mais porteuse de Borsalino dans ACT-UP Paris pour faire remettre en place une simple politique de santé publique. L'incroyable conspiration contre le livre de Michel Bounan, le temps du SIDA, finalement n'aboutit qu'a bruler les désinformateurs les plus en vue. Nous pourrions faire mieux mais seulement dans une décomposition plus avancée.
Penser à une autre échelle.
En premier lieu c'est la contre-révolution yankee qui détermine l'ensemble des politiques même locales (tous unis spontanément dans la guerre au terrorisme étiquette universelle pour assassiner les libertés ) et le centre de la domination capitaliste est aux abois. Pas seulement du fait de la crise des subprimes mais de ses raisons secrètes. En mai 2009 la preuve irréfutable est faite que les destructions du 11 septembre 2001 ont été causé par un nano-explosif très sophistiqué et utilisé massivement (au moins 100 tonnes). Malgré les menaces, censures et crimes, l'opinion publique américaine demande des comptes. C'est d'abord le Rapport de la Commission d'enquête sur le 11 septembre qui est mis en cause pour sa bouffonnerie insupportable. La présence d'un métis à la maison blanche ne suffira pas à calmer le malaise. Se sentant en danger le centre ne peut que réagir plus violemment encore. En cette matière le pire est une certitude, d'autant que les cent mille soldats professionnels présents en Afghanistan sont en passe d'y perdre leur guerre. Ce qui souvent empêche de conscientiser cette affaire, pourtant si simple dans sa stratégie et si ridicule dans sa version officielle, c'est que la peur tétanise et qu'elle est répandue en boucle en permanence sur tous les écrans.
Nous avons hérité d'une pensée critique élaborée pendant la marée basse des trente glorieuses, période anesthésié du consensus et de la guerre froide. La géopolitique se résumait aux deux blocs de l'est et de l'ouest interprétant un numéro de duettistes suffisamment convainquant pour assurer une paix sociale quasi-planétaires dans ses meilleurs années. Il ne restait rien du vieux mouvement ouvrier de l'International Prolétarien son immense réseau politico-syndical était aux mains des staliniens et seuls de maigres lambeaux isolés survivaient ici ou là. Quelques groupes d'étudiants et d'intellectuels gauchistes ou libertaires subsistaient quant les conditions le permettait . C'est dans ce calme consensus Est-Ouest et a partir de quelques braises des anciens groupes d'artistes révolutionnaires (en filiation des mouvements DADA et surréalistes ) qu'est née l'Internationale Situationniste. Se voulant un groupe international de théoriciens et se fixant pour but de construire la théorie révolutionnaire de son époque. Guy Debord dirige la revue Internationale Situationniste organe de la section française. En 1967 sort le livre de théorie qui va bouleverser la pensée et l'action révolutionnaire dès 1968: La Société du Spectacle. Il y définit la période comme une entente entre l'Est spectaculaire concentré et l'Ouest spectaculaire diffus . L'effondrement de l'URSS et de ses satellites en 1989/91 accompagne une mutation de la société du spectacle que Debord définit en 1988 comme la fusion des deux sur la base d'une victoire du spectaculaire diffus: le spectaculaire intégré.
Notre monde est celui du spectaculaire intégré. La fusion des forces qui semblaient s'opposer en un mode unique de domination planétaire dite aussi globalisation ou mondialisation. C'est ce nouveau modèle qui est aujourd'hui en crise et Debord prédisait que finalement il ne s'unifierait pas. La profondeur de la crise est presque insondable et cela avant même de s'intéresser aux derniers développements dits des subprimes. Exterminant les espèces, ravageant les sols et la végétation, polluant tout, des océans aux banquises, livrant un continent entier aux trafiquants et à leurs bande armées, tel est le capitalisme devenu fou dans son stade terminal. La survie humaine n'est même plus assurée que momentanément et la situation empire à tous points de vue. Qui prétend encore réformer le moindre détail de la catastrophe, néant.
Mais l'avidité est encore le moteur qui marche le mieux. Les derniers restes de matières premières sont pillés sans vergogne en chassant les populations du cru et au besoin par l'épuration ethnique. Même les anciennes structures post-coloniales sont abandonnées. Le libéralisme de pillage ne s'embarrasse plus de frais de fonctionnement inutiles, l'arsenal de la guerre froide permet d'inonder en armes ces régions et au moindre prix. Les États fantoches ne sont plus indispensables pour faire des affaires. Le commerce mondialisé se joue des frontières et en exploite toutes les contradictions. Ici la production au plus bas coût, là la consommation de masse et à crédit des biens produits. Les flux migratoires sont torrents dans ce foutoir morbide. Que dire d'un sans-papiers à la merci du moindre contrôle policier mais participant de ce contrôle comme vigile vacataire et choisis pour ses compétences déjà exercées dans son pays d'origine, un capot ?
Le constat d'ensemble est apocalyptique et finalement connu de tous. C'est dans ce cadre d'effondrement d'une civilisation que l'humanité doit survivre, menacée de toute part et à chaque instant par les catastrophes chimiques, nucléaires, nano-technologiques, bactériologiques, génétiques et guerrières.
C'est dans la fosse-commune du capitalisme final , bien éloigné de l'ancien consensus des trente glorieuses, que la théorie critique doit donner naissance à une déconstruction radicale du capitalisme ou voir l'humanité disparaître dans une agonie sans fin qui fera paraître les camps de la mort comme de l'amateurisme désuet.
Les schémas du passé ne peuvent suffire à l'urgence de la situation, déconstruire le capitalisme est une priorité si vitale qu'elle se passe des rêves utopiques. Le cauchemar sans fin de la mort généralisée est au programme et nous n'avons pas de lendemains. Admettre ce préalable est un point de départ, c'est le seul possible. On comprend à cette lumière le danger des rêves de guérilla urbaine retournées comme épouvantail terroriste par les forces de la répression. C'est finalement leur seul but, le terrain prévu de notre défaite préventive.
Comment lutter sans nourrir le processus répressif est la question la plus urgente du moment.
N'agir que de l'intérieur des luttes réelles du prolétariat et elles ne manquent pas depuis la nouvelle crise financière et ses effets. La répression craint surtout deux choses, les luttes ouvrières-salariales radicales comme les conti en France (qui ont eu l'honneur et le courage de faire reculer la répression par la force) l'on démontré avec brio ; la sécession durable des banlieues, terrain d'affrontements permanents mais encore trop séparé.
Bien sur il y aura des émeutes récurrentes dans les quartiers, probablement de nombreuses manifestations tournerons à l'affrontement. C'est un fait que le consensus est mort mais cela ne ne fait toujours pas une insurrection. La guérilla urbaine de basse intensité fait parti de notre quotidien. La rentrée en France sera riche de nombreux conflits et certains pourraient bien se généraliser comme en 1995 ou en 2005/2006 mais l'enjeu est désormais d'une toute autre nature.
Les catastrophes elles-même ont un impact dont il faut prendre toute la mesure. Tchernobyl a joué son rôle dans le naufrage de L'URSS. Certainement les prochains désastres pourront hâter la prise de conscience et un jour faire basculer l'ensemble spectaculaire intégré d'une manière inédite.
Paris reste un symbole des révolutions, validé par ce qui s'en dit ailleurs à chaque vague de contestation, de Pékin à Moscou, de Berlin à Alger en passant par Tokyo et New-York. La guerre des symboles est si importante qu'un mur de métal doit garantir l'étanchéité de la Sorbonne aux occupations sauvages. Un ministre fait les poubelles pour inventer devant les caméras le saccage de ses bibliothèques et qu'importe les déclarations de l'employé chargé de jeter aux ordures ces quelques pages de cartulaires en latin, les caméras ne comprennent pas la vérité. Cela ressemble beaucoup aux photographies désuètes et truquées de la Commune utilisées alors pour motiver la troupe a massacrer plus de trente mille parisiens de tous les ages. La peur les rends nerveux et toujours prêts au pire.
Un tsunami peut tout emporter a la vitesse de l'éclair. Leurs réseaux nous les avons construit et derrière le masque du salarié ordinaire on trouve aussi les informaticiens libertaires qui ont conçu bien plus que l'indispensable Logiciel Libre. Dans ce sens un Richard Stallman a autant d'importance qu'un Guy Debord.WIKILEAKS en est une preuve flagrante.
Combien de suicides chez ces salariés contraints au pire et qui acculés ne trouvent plus que cette dernière solution radicale pour s'échapper. France Télécom était un rêve de fonctionnaire, une sécurité possible, un point d'appui et désormais un cauchemar que la mort aide à fuir. Ailleurs c'est par défenestration qu'une directrice départementale de la PJJ fait connaître son refus de siéger, et combien d'autres dont on ne parlera jamais. Dans ces conditions nouvelles, tout, vraiment tout peut arriver.
Le plus solide ennemi de l'armée c'est le soldat qui détient le pouvoir de déserter, rappelez-vous de Béziers en 1907 et des fiers mutins du 17e régiment d'infanterie de ligne. Gaziers, électriciens, éclusiers, dockers, employés d'autoroutes, techniciens, ingénieurs... Tous détiennent le pouvoir de stopper la machine et même de la remettre en marche a d'autres conditions pour d'autres raisons.
La crise finale du capitalisme c'est la guerre au vivant attaqué dans ses équilibres fondamentaux. Vouloir une insurrection ne garanti pas de la gagner, une guerre civile mal engagée se perd et profite aux forces de la répression.
.../...Il faut pourtant ajouter, à cette liste des triomphes du pouvoir, un
résultat pour lui négatif : un État, dans la gestion duquel s’installe
durablement un grand déficit de connaissances historiques, ne peut plus
être conduit stratégiquement. ../... Debord « Commentaires »
Marat2
1 commentaire:
Alain Bauer dealer de propagande:
Président de l'Observatoire national de la Délinquance et conseiller très écouté de Nicolas Sarkozy, il vient de faire passer au directeur général de la Police nationale, Frédéric Péchenard, un livre intitulé «l'Insurrection qui vient», accompagné d'un simple mot : «Lis cela, c'est très intéressant.» «Cela ressemble à ce qui s'écrivait à la fin des années 1970 dans la mouvance Action directe avant qu'elle ne passe aux assassinats politiques», juge Bauer.
Enregistrer un commentaire