mercredi 4 décembre 2019

5 Décembre: Attention aux fausses Victoires !



Rêve Générale ?
PAROLE AU PEUPLE !


La grève générale le 5 décembre focalise beaucoup d'espoirs chez les GJ mais aussi dans les diverses couches de salariés, et pré ou post-salariés. Les Lycéens mobilisés depuis le 4 apportent un peu de piment à la sauce...
Avec un soutient massif de "l'opinion publique" et l'encadrement syndical complet, cette grève cadre un plan de déception que l’État pense pouvoir utiliser pour circonscrire les GJ et tout le courant critique qui gravite autour.

Il pourra facilement reculer sur les retraites en redorant le pouvoir syndical ringardisé par les GJ, admettant que l'opinion n'est pas encore prête à comprendre le merveilleux plan concocté par les équipes de Macron
Une défaite honorable serait satisfaisante, surtout émaillée d'images de violence attribuée aux Terroristes GJ et autres Blocks Blacks imaginaires...
Le public Bobos et  Alzheimer, socle électoral du macronisme, est très sensible aux propagandastaffel du Média. Il suffira de quelques poubelles et voitures en feu pour alarmer et apeurer ce cher public sénile.


D'autres abordent ce moment différemment. Laissons-les s'expliquer.

D'abord les RG:
" La journée nationale d'action du 5 décembre permettra-t-elle aux syndicats de retrouver des couleurs ? 
Va-t-on assister à la fameuse convergence des luttes avec d'autres mouvements tels que les Gilets jaunes qui manifesteront le samedi 7 ? 
Enfin, se dirige-t-on vers un nouveau décembre noir, 24 ans après décembre 1995 ?. 
Grève de 1995 : les 3 semaines qui ont marqué la France Dans une note du Service central du renseignement territorial (SCRT) de 11 pages, rédigée en début de semaine et dont nous avons pris connaissance, les enjeux sont clairement définis : « Une déconvenue pourrait sceller le sort du syndicalisme tel qu'on le connaît et laisserait le champ libre à de nouvelles formes de mobilisation plus réactives et moins encadrées, et donc plus difficiles à appréhender... »
Après analyse des remontées des sources humaines et de l'activité sur les réseaux sociaux, les agents du renseignement territorial prévoient un cortège parisien regroupant de 15 à 25 000 personnes. Sur le plan national, la participation est évaluée à 270 000 personnes pour la seule journée du 5 décembre. « Bien que ce chiffre soit honorable, s'il devait en rester en l'état, il ne figurerait pas dans les annales pour cette thématique », écrivent les rédacteurs de la note confidentielle, rappelant les dix journées d'action en 2010 contre la réforme des retraites d'Éric Woerth. 
Celles-ci avaient mobilisé près de 8 millions de personnes au total, avec un seuil bas à 375 000 personnes et un seuil haut à 1,3 million.400 contestataires violents sont annoncés dans la capitale.
Pour le mouvement du 5 décembre, les renseignements territoriaux observent « une certaine dichotomie » entre le secteur privé, « qui n'apparaît pas très mobilisé », et le secteur public, actifs et retraités. Mais, préviennent les agents, les salariés du privé pourraient se mobiliser en cas de succès de la manifestation et en fonction « des futures annonces gouvernementales » sur les retraites.
Les renseignements territoriaux prédisent à Paris des « risques de débordements et de violences liés à la présence de l'ultra gauche et de Gilets jaunes. ». Environ 400 contestataires violents sont annoncés dans la capitale, 600 au total dans toute la France, avec des risques d'incidents dans plusieurs villes de province : Nantes, Rennes, Bordeaux, Dijon, Marseille, Montpellier et Toulouse."
Maintenant les activistes de Lundi Matin:



5 décembre et après : on va faire simple

« Giletjauner la grève, c’est en finir avec les finasseries. »


Qu’attendre de cette journée de grève du 5 décembre ? Une démonstration symbolique et ordonnée qui rassurerait le pouvoir macroniste ? Le grand retour du « mouvement social » à la française ? Ou bien le point de rencontre de tous les mécontentements sur la question du travail et de la retraite mais aussi du désastre écologique, du soin et de la vie comme elle ne va plus. Parmi les centaines d’appels à la grève qui circulent dans les entreprises et sur l’internet, celui-ci a particulièrement retenu notre attention ; pour sa simplicité, comme son titre l’indique mais aussi pour la synthèse qu’il propose justement de ces différents fronts qui trament l’opposition au pouvoir actuel.

Tout est très simple. C’est ça l’esprit gilet jaune. Macron dit de venir le chercher ; on va le chercher à l’Élysée. L’État nous rackette sur les routes ; on pète les radars. On en a marre de tourner en rond chez soi ; on occupe les ronds points. BFM ment ; BFM s’en mange une. On veut se rendre visibles ; on enfile le gilet fluo. On veut se fondre à nouveau dans la masse ; on l’enlève. Les gilets jaunes, c’est le retour de l’esprit de simplicité en politique, la fin des faux-semblants, la dissolution du cynisme.

Comme on entre dans la grève, on en sort. Qui entre frileux dans la grève, sans trop y croire ou en spéculant à la baisse sur le mouvement, comme le font toujours les centrales même lorsqu’elles font mine d’y appeler, en sort défait. Qui y entre de manière fracassante a quelque chance de fracasser l’adversaire. La grève qui vient - cela se sent dans la tension qu’elle suscite avant même d’avoir commencé - contient un élément magnétique. Depuis des mois, elle ne cesse d’attirer à elle plus de gens. Ça bouillonne dans les têtes, dans les corps, dans les boîtes. Ça craque de partout, et tout le monde craque. C’est que les choses sont simples, en fait : cette société est un train qui fonce au gouffre en accélérant. Plus les étés deviennent caniculaires, plus on brûle de pétrole ; plus les insectes disparaissent, plus on y va sur les pesticides ; plus les océans se meurent dans une marée de plastique, plus on en produit ; plus le monde de l’entreprise devient toxique, plus ses pires techniques de management se généralisent ; plus les gens crèvent la gueule ouverte, plus les rues regorgent de publicité pour des marques de luxe ; plus la police éborgne, plus elle se victimise. Au bout de ce processus de renversement de toute vérité, il y a des Trump, des Bolsonaro, des Poutine, des malins génies de l’inversion de tout, des pantins du carbofascisme. Il faut donc arrêter le train. La grève est le frein d’urgence. Arrêter le train non pas pour le redémarrer après trois vagues concessions gouvernementales. Arrêter le train pour en sortir, pour reprendre pied sur terre ; on verra bien si on reconstruit des rails qui ne passent pas, cette fois, à l’aplomb du gouffre. C’est de ça que nous aurons à discuter dans les AG- de la suite du monde pas de l’avancée des négociations. Dans chaque métier, dans chaque secteur, en médecine, dans l’agriculture, l’éducation ou la construction, quantité de gens inventent ces dernières années des techniques et des savoirs pour rendre possible une vie matérielle sur de tout autre bases. Le foisonnement des expérimentations est à la mesure de l’universel constat du désastre. L’interruption du cours réglé du monde ne signifie panique et pénurie que pour ceux qui n’ont jamais manqué de rien.
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Noël 2019 in France


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