vendredi 11 mai 2018

Toulouse: Un blessé très très léger, qu'on en juge






L’étudiant faisait-il effectivement partie des occupants de l’Université Jean Jaurès cette nuit-là ?


Il a été parmi les premiers à sortir des locaux, les personnes évacuées avançant en ligne, les bras levés. Il s’est senti rapidement photographié et "ciblé" par certains agents de police présents sur place, sans qu’il ne sache exactement pourquoi - certains étudiants évoquent sa ressemblance avec l’une des figures du mouvement de contestation. 
Lors du trajet en métro, il a encore été photographié. Alors que les manifestants sortaient de la bouche de métro, plusieurs policiers de la BAC, arrivés en voiture, se sont jetés sur lui. L’un d’entre eux a mis la main sur son sac à dos, que Guilhem a abandonné. Les policiers l’ont rattrapé. L’un d’entre eux l’a saisi au cou, pendant que deux autres lui tenaient les bras. En même temps qu’il l’étranglait l’agent de la BAC disait à l’adresse de ses collègues : "Je vais l’éteindre, je vais l’éteindre"
Des étudiants présents sur les lieux affirment que du gaz lacrymogène aurait été utilisé à ce moment-là, ajoutant à la confusion. Quand la grenade a explosé, Guilhem s’est retrouvé au sol croyant avoir été frappé "d’une balle dans le flan". Par terre, il a reçu plusieurs coups de pied dans le dos ainsi que des insultes : "t’es qu’un connard"
Des policiers ont continué à le maintenir au sol. L’un d’entre eux écrasait ses cheveux longs avec son pied pour éviter qu’il ne s’échappe. L’étudiant de 24 ans a fait connaître sa souffrance : "je crois que j’ai des côtes cassées". "C’est pas assez", lui aurait répondu l’un des policiers.
S’il est confirmé que les blessures de Guilhem sont dues à l’usage d’une grenade dite "de désencerclement", ce ne serait pas la première fois qu’une telle arme est à l’origine de blessures graves.
Pendant le mouvement contre la Loi Travail du printemps 2016, à Paris, un manifestant avait été touché à la tête suite à l’explosion d’une telle grenade. Souffrant d’une fracture temporale, d’un enfoncement de la boîte crânienne et d’un œdème cérébral, il s’était retrouvé dans le coma durant une semaine. Cet "incident" avait provoqué un débat sur l’usage de ces armes dans le cadre des manifestations.

Traces sur le corps:
Plus récemment, ce sont d’autres types de grenades "offensives" en dotation chez les forces de l’ordre (dites "GLI-F4") qui ont provoqué de nombreux blessures sur la ZAD.


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