vendredi 27 décembre 2013

Les Pussy Riot persistent à vouloir chasser Poutine du pouvoir

Lors d'une conférence de presse:

"Nadejda Tolokonnikova, l'une des deux jeunes femmes du groupe Pussy Riot libérées le 23 décembre, a dit vouloir « chasser » le président Vladimir Poutine du pouvoir, lors d'une conférence de presse donnée à Moscou. La jeune femme a ajouté qu'elle souhaitait que l'ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski, gracié par le président russe après dix ans de détention, brigue la présidence et remplace Vladimir Poutine. "

On peut trouver ingénues les déclarations des Pussy dans leur première conférence de presse. Leur désir de voir le système Poutine-FSB finir les amène à considérer sous un angle favorable un appareil d’État gouverné par l'oligarque Mikhaïl Khodorkovski. Diantre même si il sort de 10 ans de camp il bénéficiait des puissants réseaux de l'EURO-OTAN pour son soutient ce qui le mettait à l’abri d'une liquidation ou de trop mauvais traitements en détention. Une belle crapule capitaliste ce Khodorkovski qui trustait les hydrocarbures du pays.
L’ennemi de mon ennemi n'est pas toujours un ami...
Il serait plus avisé de prendre conseil auprès d'un Mikhaïl Gorbatchev.
Vu de Paris ou New York c'est presque une trahison pour des libertaires de tenir de tels propos mais il faut comprendre que les Pussy pensent d'abord à faire cesser l'horreur du système Poutine qui opprime, liquide et maltraite une population entière depuis trop longtemps. Dans cette optique une coalition des différentes oppositions leurs paraissent nécessaire. C'est que le goulag a fait perdre certaines illusions aux Pussy sur la possibilité d'ouvrir la société civile Russe par un simple mouvement populaire généralisé liquéfiant l'appareil d’État par l'effet boule de neige de coups subversifs bien choisis.
Par ailleurs elles devraient comprendre qu'une partie des craintes du public de Poutine sont fondées. Le voisin européen est réellement l'instrument de l'OTAN et du GLADIO des USA. La Russie est bien l'objet d'un projet de démantèlement de sa fédération et de ses alliés. Sur ce point le FSB ne se trompe pas, l'ami américain se cache derrière les opposant "Libéraux" qui n'apporteraient qu'une modernisation de la domination capitaliste en Russie avec peu d'avancées dans les "libertés formelles".
Si l'Europe n'était pas un projet creux et manipulé des USA alors la Russie aurait vocation à rejoindre l'ensemble dont elle est un élément depuis le début de son histoire, même en tenant compte de ses aventures coloniales en Sibérie et ailleurs et de la domination Mongole pendant deux siècle.

 Un «Front anti-Poutine» est moins important que le développement d'une critique plus avancée en Russie dont elles sont le fer de lance.

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