La dette publique espagnole devrait frôler les 100 % du PIB dès 2014...
Pour la presse anglo-saxonne, le "shutdown" est inéluctable...
« C’est
précisément le retour des crises à intervalles réguliers, en dépit de
tous les avertissements du passé, qui exclut l’idée que les causes
ultimes de celles-ci seraient à rechercher dans la malhonnêteté de
quelques individus. Si, vers la fin d’une période de commerce donnée, la
spéculation apparaît comme le précurseur immédiat de l’effondrement, il
ne faudrait pas oublier que cette spéculation est elle-même née au
cours des phases précédentes de ladite période et qu’elle en représente
donc un résultat, une manifestation, et non pas la cause dernière ou
l’essence. Les économistes qui prétendent expliquer par la spéculation
les convulsions périodiques de l’industrie et du commerce ressemblent à
cette école, désormais disparue, de philosophes de la nature qui
considéraient la fièvre comme la vraie cause de toutes les maladies. »
Karl Marx, « The Trade Crisis in England », New York Daily Tribune, 15 décembre 1857,
repris in Marx-Engels Werke, vol. XII, p. 336.
Il
semble que, même 130 ans après Marx, la grande majorité des économistes
considèrent toujours « la fièvre comme la vraie cause de toutes les
maladies ». À les écouter, la crise où nous sommes encore plongés
aujourd’hui aurait débuté en 2008 avec le krach financier consécutif à
la faillite de Lehman Brothers. La cause en était donc une crise du
système bancaire, dont les titres financiers se retrouvaient du jour au
lendemain pratiquement sans valeur. Afin d’empêcher l’effondrement
complet du système financier, les États durent voler au secours des
banques avec l’argent du contribuable. L’éclatement des bulles
spéculatives donna lieu en outre à une grave récession dans l’économie
réelle. Pour y faire face, des plans de relance gouvernementaux furent
mis en place partout dans le monde pour un montant d’environ trois mille
milliards de dollars en la seule année 2009, ce qui permit – excepté
malheureusement dans les pays sud-européens – d’éviter une dépression
comparable à celle des années 1930.
Depuis
lors, nous sommes confrontés à une « crise de la dette » dans un
contexte de ralentissement constant de l’économie, et entre
« néolibéraux » et « keynésiens » la dispute fait rage pour savoir quoi
faire dans cette situation. Tandis que, radicalement axée sur le marché,
la doctrine dominante considère, au mépris d’une histoire de la crise
pourtant déjà réduite aux seuls événements postérieurs à 2008, que
« nous avons vécu au-dessus de nos moyens » et qu’il nous faut
maintenant combattre la dette publique en nous inspirant du modèle
microéconomique de la « ménagère souabe » – les macroéconomistes
keynésiens, quant à eux, se réfèrent au prix Nobel Paul Krugman et à ses
travaux : « “C’est en phase d’expansion, pas de ralentissement, qu’il
faut appliquer l’austérité.” Aujourd’hui, l’État doit dépenser plus, pas
moins, jusqu’à ce que le secteur privé soit en mesure de reprendre son
rôle de moteur de l’économie. »[1]
Points communs entre les adversaires
Dans
cette affaire, les adversaires ont peut-être plus de points communs
qu’ils ne le souhaiteraient. Cela vient de ce que – contrairement à Marx
– ils sont, dans un camp comme dans l’autre, dépourvus de tout concept
de crise systémique et considèrent que les indéniables phénomènes de
crise sont toujours dus uniquement à l’inconduite de certains acteurs
économiques, la sortie de crise n’étant par conséquent qu’une question
de temps et de choix des bons moyens.
Dans
les manuels d’économie néoclassique, le mot « crise » s’avère en
général introuvable. Aucune crise ne peut se produire, puisque selon
cette doctrine, perturbations passagères mises à part, les marchés se
trouvent toujours et partout en équilibre, autrement dit l’offre et la
demande se correspondent parfaitement ; et si d’aventure les faits
empiriques n’en apportaient pas la confirmation, cela ne pourrait
provenir que d’influences extérieures au marché et nécessitant par
conséquent d’être éliminées, ce qui justifiera par exemple une politique
d’austérité visant à restaurer la « compétitivité ».
Le
keynésianisme, en revanche, connaît la situation de crise et la
définit, comme le notait Keynes dans les années 1930, en termes d’« état
d’activité chroniquement inférieur à la normale qui se prolonge un
temps considérable sans qu’il y ait de tendance marquée à la reprise ou à
l’effondrement complet »[2]. Il n’empêche : « Nous
savons parfaitement ce qu’auraient dû entreprendre alors les décideurs
politiques, que ce soit grâce à l’analyse de Keynes et de ses
contemporains ou à une vaste gamme de recherches et d’études
subséquentes. Ces travaux nous disent très précisément ce que nous
devrions être en train de faire pour combattre le mal dont nous sommes
atteints »[3].
On le voit, pour Paul Krugman également, la crise en tant qu’état
permanent n’existe que lorsque les politiciens ne font pas ce qu’il
fallait faire, ou même ne font rien du tout ; et c’est précisément là le
principal reproche que son livre adresse à la politique, en particulier
la politique allemande. On remarquera aussi que la justification des
mesures keynésiennes peut pratiquement se dispenser de toute
détermination préalable des causes de la crise. Les crises apparaissent
comme de simples accidents pouvant frapper de temps en temps l’activité
économique ; mais nous savons bien comment y remédier.
S’il
manque à tous ces économistes un concept de crise systémique, cela
provient de leur mauvaise compréhension du sens et de l’objectif des
économies capitalistes, mauvaise compréhension que l’on retrouve dans le
préambule d’à peu près tous les manuels de macroéconomie. On n’y parle
d’ailleurs pas de capitalisme ; on y soutient plutôt que, de l’âge de
pierre jusqu’à présent, l’économie a toujours eu pour but la fourniture
et la consommation de biens qui malheureusement deviennent désormais de
plus en plus rares, ce qui explique que tout le monde ne puisse avoir
tout ce qu’il veut. Or, le premier gamin venu sait aujourd’hui que ce ne
sont pas les biens qui sont rares mais seulement l’argent qui me fait
défaut pour les acheter, et que l’objectif de toute activité économique
capitaliste est uniquement de faire d’une somme d’argent une plus grosse
somme d’argent, tandis que la satisfaction des besoins représente, tout
au plus, un effet secondaire, bienvenu certes mais pas toujours
réalisable. Seuls les économistes ne le savent pas. À cet égard, on peut
considérer l’enseignement de la macroéconomie comme un effort visant à
extirper systématiquement de la tête des étudiants ce savoir qui a déjà
fait soupirer tant d’entrepreneurs – lesquels auraient cependant mieux
fait de lire Marx, car lui au moins avait compris comment fonctionne le
capitalisme.
Le concept de crise systémique chez Marx
Cela
reste sans nul doute l’apanage de la critique marxienne de l’économie
politique d’avoir mis en lumière le fait que le capitalisme est un mode
de production doté de deux formes de richesse : outre la richesse
matérielle concrète qu’avaient connue toutes les formations sociales, le
capitalisme présente une seconde forme de richesse que Marx appelle
« valeur », une forme abstraite et dominante exprimée par l’argent et
mesurée par le temps de travail. La valorisation du capital a pour but
de multiplier cette richesse abstraite ; et s’il importe peu que l’on y
parvienne en fabriquant des bombes ou des chaussures pour enfants, on ne
peut néanmoins se dispenser complètement de la production de richesse
matérielle, bien qu’elle ne soit qu’un effet secondaire et non
l’objectif de l’opération, qui consiste uniquement à créer de la
survaleur. L’économie politique avant Marx et la doctrine
macroéconomique après lui ont identifié purement et simplement ces deux
formes de richesse à la « richesse en soi » et sont par conséquent
passées à côté de la spécificité historique du mode de production
capitaliste. À partir de là, les crises associées à ce mode de
production devaient fatalement leur demeurer mystérieuses.
Le
concept de crise systémique élaboré par Marx se fonde grosso modo sur
l’idée que les deux formes de richesse capitalistes sont susceptibles
d’entrer en contradiction l’une avec l’autre, et que cette contradiction
non seulement se répète mais s’accentue de plus en plus. Comme la
multiplication de la richesse abstraite nécessite la production et la
vente de richesse matérielle, réussir à valoriser et accumuler le
capital suppose d’étendre constamment la production matérielle et les
débouchés. Sitôt que l’offre de marchandises, croissante et par principe
illimitée, ne trouve plus en face d’elle qu’une demande solvable
limitée, le procès de valorisation entre en crise. Il en résulte une
surproduction, c’est-à-dire des marchandises invendables, et une
suraccumulation, c’est-à-dire des capacités de production qu’on ne peut
plus utiliser à plein, des licenciements en masse, des fermetures
d’entreprises, et pour finir la fuite du capital, ce capital qui n’est
réellement plus valorisable et qui trouve refuge dans la spéculation.
La
récurrence de ces crises dans l’histoire du capitalisme n’a rien à voir
avec l’éternel retour du même mais provient bien plutôt du fait que les
deux formes de richesse s’écartent toujours davantage l’une de l’autre à
mesure qu’augmente la productivité, un phénomène que Marx qualifiait de
« contradiction en procès » : « Le capital est lui-même la
contradiction en procès, en ce qu’il s’efforce de réduire le temps de
travail à un minimum, tandis que d’un autre côté il pose le temps de
travail comme seule mesure et source de la richesse. »[4] Le
capital s’appuie sur l’exploitation du travail, mais en même temps il
expulse peu à peu le travail du procès de production, détruisant ainsi
sa propre base. Le temps de travail étant la mesure de la valeur, la
productivité croissante a pour conséquence que l’obtention de cette même
richesse abstraite nécessite de produire et vendre en quantités
toujours plus grandes. C’est pourquoi les crises s’aggravent et
s’étendent toujours davantage dans le temps comme dans l’espace : « La
production capitaliste tend sans cesse à dépasser ces limites qui lui
sont immanentes, mais elle n’y parvient qu’en employant des moyens qui,
de nouveau, et à une échelle plus imposante, dressent devant elle les
mêmes barrières. La véritable barrière de la production capitaliste, c’est le capital lui-même. »[5]
Les causes à long terme de la crise
La
dernière fois que le capital parvint à se conformer sur une large
échelle à cette obligation d’expansion, fruit de la démesure de la
richesse abstraite, ce fut au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
lors du boom fordiste, cet « âge d’or du capitalisme » (Eric J.
Hobsbawm) en même temps que du keynésianisme. S’appuyant à la fois sur
des légions de travailleurs industriels à la chaîne et sur la
consommation de masse, le fordisme exigeait non seulement un relèvement
significatif des salaires réels et le renforcement des systèmes de
protection sociale, mais aussi des investissements de l’État dans les
infrastructures et le système éducatif. Dans cette phase d’expansion,
les fluctuations conjoncturelles pouvaient effectivement être compensées
par des plans de relance gouvernementaux (« Régulation
macroéconomique » et « Action concertée » dans le cas de la RFA), et
c’est de cette époque que les remèdes prônés par les manuels keynésiens
tirent leur justification.
Cette
époque est terminée. Dès les années 1970, le boom fordiste – dû
également à la forte augmentation de la productivité – s’est heurté à
ses limites, contre lesquelles la politique économique keynésienne s’est
révélée impuissante. S’ensuivit une phase de « stagflation » : les
plans de relance étatiques n’étaient plus en mesure d’impulser une
accumulation durable et auto-entretenue du capital et n’avaient pour
résultat que des taux d’inflation parfois à deux chiffres. Ceux qui,
comme Krugman, préconisent la reprise de tels programmes pour sortir de
la crise feraient mieux, avant tout chose, de méditer sur l’échec du
keynésianisme d’alors. Car c’est en effet à cette époque – et non en
2008 – que se situe l’origine de la crise actuelle.
Le
néolibéralisme fut la réponse à cet échec, une réaction à la crise de
l’économie réelle visant à permettre à nouveau de générer des profits,
bien que la base capitalistiquement fiable pour ce faire ait commencé à
se contracter. L’une de ses composantes était la dérégulation du secteur
financier, et du même coup l’extension des possibilités de création
monétaire par le biais du crédit. Les crises comportent classiquement
une phase où, en l’absence de réelles possibilités d’investissement, on
voit les acteurs économiques reporter sur les marchés financiers les
profits déjà réalisés, attisant de ce fait la spéculation. Mais le
néolibéralisme érigea en programme ce mouvement d’esquive qui ajourne
provisoirement la crise, et créa ainsi l’illusion qu’un « capitalisme
tiré par la finance » constituait le nouveau mode de régulation.
L’autonomisation du capital financier a toujours été un symptôme des
crises capitalistes, mais certainement pas leur cause. La nouveauté,
dans cette crise actuelle qui dure déjà depuis près de quarante ans,
c’est l’ampleur spatiale et temporelle du processus. La
désindustrialisation de pays entiers au profit de la nouvelle
« industrie » financière, par exemple, comme en Grande Bretagne sous
Margaret Thatcher, est un phénomène sans précédent dans l’histoire.
De
ce point de vue, et n’en déplaise à sa propre doctrine monétariste, le
néolibéralisme n’était rien d’autre qu’une continuation du keynésianisme
par d’autres moyens, à savoir au niveau du secteur privé. Les États
cédaient la place à des bailleurs de fonds privés finançant par des
prêts l’économie réelle et lui permettant ainsi de continuer à
fonctionner. En transférant d’énormes quantités d’argent de la
consommation de masse vers le secteur financier, on faisait du même coup
disparaître l’inflation, ou plus exactement on la faisait passer du
marché des biens de consommation à ceux des actions et de l’immobilier ;
d’où la fameuse asset inflation (inflation des actifs), qui d’ailleurs tombait à pic puisqu’elle enrichissait les détenteurs des titres en question.
Le processus ainsi mis en branle, ce « plus
gigantesque plan de relance financé par le crédit qu’on ait jamais vu »
(Meinhard Miegel) consistant en définitive à payer les dettes au moyen
de nouvelles dettes, s’avère évidemment tout aussi difficile à
pérenniser que les systèmes de vente pyramidale censés créer de la
richesse. Au bout du compte, au cours des trois dernières décennies, on a
vu la masse globale de capitaux et d’immobilisations comme par magie
multipliée par vingt, mais sans que cela corresponde à aucune valeur
réelle. Rien que l’éclatement d’une petite partie de ces bulles a suffi
en 2008 pour pousser le système bancaire à deux doigts de
l’effondrement ; et il n’a dû son salut qu’à l’intervention des États,
qui depuis lors doivent faire face à la crise de leur dette publique et à
une récession plus ou moins grave.
Bricoler des remèdes aux effets de la crise
Du
fait de l’ampleur inimaginable des masses d’argent qui se sont
accumulées et que la politique de taux zéro des banques centrales ne
cesse de faire croître, la dévalorisation générale de l’argent n’est
plus qu’une question de temps. L’argument habituel des keynésiens, qui
font remarquer que, manifestement, beaucoup d’argent ne conduit pas
nécessairement à l’inflation, ne manquera pas de se révéler fallacieux.
Le risque d’inflation n’est en effet écarté qu’aussi longtemps que cet
argent circule de façon autosuffisante au firmament de la finance. En
revanche, sitôt qu’il se tourne vers les choses de ce bas monde, il y
attise l’inflation. Les marchés des matières premières et de
l’agroalimentaire en ont d’ores et déjà fait l’expérience, de même que
les marchés de l’immobilier et du logement dans divers pays : ces
derniers temps, les loyers dans les grandes villes allemandes deviennent
pour beaucoup inabordables.
Les
contre-mesures proposées face à cette situation, à supposer qu’elles
aient réellement été conçues pour nous sortir de la crise, ont une
allure étrangement irréelle. Néolibéraux ou keynésiens, tous refusent de
voir que, depuis presque quarante ans, une seule chose a permis à
l’économie réelle de continuer à fonctionner : le recours à l’emprunt.
Une politique d’austérité qui entend y mettre fin conduira
inéluctablement à la dépression. Mais d’un autre côté, les plans de
relance keynésiens équivalent à la pure et simple poursuite ad infinitum de
cette politique d’endettement, car plus jamais le secteur privé ne sera
« en mesure de reprendre son rôle de moteur de l’économie ».
Durant
ces quatre décennies de crise, la productivité en Allemagne (valeur
ajoutée brute par heure travaillée, selon les chiffres de l’office
allemand de la statistique) a encore triplé dans l’industrie, et
carrément sextuplé dans l’agriculture. Le travail devient toujours plus
inutile à la production de richesse matérielle, et par conséquent la
production de survaleur réelle basée sur l’exploitation du travail
relève de plus en plus du domaine de l’impossible. L’incapacité du mode
de production capitaliste à envisager la possibilité qui se fait jour
ici, celle d’une vie sans travail, nous est révélée entre autres par le
fait que, pour l’amour d’une chimérique « compétitivité », on parle
maintenant de supprimer la sieste dans les pays d’Europe du Sud et, pour
ce faire, d’y introduire enfin l’éthique protestante du travail.
Il
n’y a plus qu’une solution pour sortir de la crise : venir à bout de la
forme abstraite de richesse et, du même coup, du mode de production
capitaliste ; on y substituerait l’orientation sociale que l’on voudra,
pourvu qu’elle soit axée sur la seule richesse matérielle. Aussi
longtemps qu’une telle perspective demeure irréaliste, que par
conséquent nous n’avons apparemment le choix qu’entre mesures
d’austérité et plans de relance keynésiens, ces derniers sont évidemment
préférables. La politique d’austérité néolibérale équivaut à sacrifier
au maintien d’un système désormais insoutenable des êtres humains en
nombre toujours plus grand : ceux qui ne comptent plus pour le système,
étant devenus superflus du point de vue de la valorisation du capital.
Certes, les programmes keynésiens poursuivent également le but illusoire
d’un sauvetage du système, mais ils le font par des moyens plus
acceptables, dans la mesure où ils ne perdent jamais totalement de vue
l’aspect de la production de richesse matérielle.
Ces
programmes pourraient même d’ores et déjà faire preuve d’un peu plus de
discernement : puisque l’infrastructure publique a fait les frais des
quarante ans passés, on pourrait utilement dépenser l’argent qui reste
en la restaurant partiellement, ainsi qu’en réactivant les systèmes de
sécurité sociale suspendus. En tout cas, s’il vous plaît, plus de
« prime à la casse », car n’oublions pas qu’il reste aussi la question
de la crise écologique. Pour ça, cependant, on verra un autre jour.
Claus Peter Ortlieb (août 2013)
Paru dans « Konkret », août 2013
Traduction de l’allemand : Stéphane Besson
[1] Paul Krugman, Sortez-nous de cette crise… maintenant !, trad. A. Muchnik, Paris, Flammarion, 2012, p. 11 ; dans la première phrase, Krugman cite Keynes.
[2] Cité in ibidem, p. 10.
[3] Ibid., pp. 10-11.
[4] Karl Marx, Manuscrits de 1857-1858 « Grundrisse », trad. J.-P. Lefebvre et al., Paris, Éditions Sociales, 1980, tome 2, pp. 193-194.
[5] Karl Marx, Le Capital. Livre III, trad. C. Cohen-Solal et G. Badia, Paris, Éditions Sociales, 1977, ch. XV, p. 244, souligné par Marx.
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